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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 61 à 70 sur un total de 172

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Déployer la pédagogie Pikler en EAJE

Article de Carine Marques, Anaïs Valencas

Paru dans la revue Cahiers de la puéricultrice, n° 324, février 2019, pp. 20-24.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Etablissement d'accueil du jeune enfant, Pédagogie, Bien-être, Développement cognitif, Motricité, Réfèrent, Autonomie, Séparation, Environnement, Relation adulte-enfant, Confiance, Socialisation, Organisation du travail, Loczy, Pikler (Emmi)

Initiée à la pouponnière de Lóczy en Hongrie, la pédiatre Emmi Pikler a construit une approche philosophique et éthique dont l’objectif principal est le bien-être et le développement harmonieux de l’enfant. Ses principes fondateurs – la liberté motrice, l’activité autonome, la personne de référence assurant la stabilité – peuvent s’adapter en accueil collectif. Cela nécessite un environnement, une organisation et un travail institutionnel attentifs à chaque enfant pour qu’il puisse évoluer par lui-même et à son rythme dans un contexte de séparation.

Le syndrome d'aliénation parentale : intérêt d'une co-intervention pédopsychiatre-juriste

Article de Emmanuel de Becker, Maïté Beague

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, tome LXI, n° 2, juin-décembre 2018, pp. 301-320.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Séparation, Divorce, Enfant, Aliénation, Maltraitance, Conflit de loyauté, Manipulation mentale

En cinquante ans, le modèle de la famille réunissant sous le même toit parents et enfant(s) a évolué, constituant dans certaines zones urbaines une configuration minoritaire. Aujourd’hui, le nombre de séparations est conséquent et parmi celles-ci certaines se déroulent sur un mode conflictuel. Il peut ainsi arriver que l’enfant soit l’enjeu de mécanismes relationnels pathologiques délétères à son état et à sa santé psychique, au point qu’il se retrouve dans un processus d’aliénation. Veillant à poser un regard critique sur le problème d’actualité que constitue le « syndrome d’aliénation parentale », nous développons une réflexion à deux voix en montrant la pertinence de la co-intervention d’une dyade originale composée d’un pédopsychiatre et d’une juriste. Association peu rencontrée dans la pratique clinique, elle répond à des aspects différents et complémentaires présents dans ces situations enchevêtrant des éléments psychopathologiques et socio-juridiques. C’est à partir de notre expérience dans une équipe SOS-enfants que la discussion abordera cette thématique particulière.

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Les effets d'un exil institué : à propos des enfants réunionnais transplantés en métropole

Article de Marion Feldman

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, tome LXI, n° 2, juin-décembre 2018, pp. 281-299.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Enfant, Exil, Séparation, Famille naturelle, DDASS, Approche historique, Traumatisme, Souffrance, Ile de la Réunion

Cette étude montre les traces des traumatismes chez des adultes nés sur l’Île de la Réunion entre 1957 et 1970, âgés aujourd’hui entre 45 et 60 ans, qui ont vécu un exil institué par la politique de Michel Debré entre 1963 et 1984 : la transplantation de 2 015 enfants de l’Île de la Réunion vers la Métropole. Cet exil s’est appuyé sur les institutions dont celle de la protection de l’enfance de l’époque : la DDASS (Direction départementale des affaires sociales et sanitaires). À partir d’entretiens de recherche, cet article montre que ces enfants réunionnais ont vécu un abus de filiation, via des « traumatismes cumulatifs », abus toujours actif aujourd’hui dans la mesure où l’État français n’a pas encore reconnu la souffrance de ces enfants, souffrance induite par une opération politique. Ces Réunionnais présentent un certain nombre de troubles psychiques liés à la désaffiliation brutale et à leur vécu abandonnique, souvent aggravés par des faits de maltraitance. Leur identité encore suspendue est difficile voire impossible à assumer, et ces difficultés se répercutent sur leur descendance.

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Enfermé dans un corps obèse, rempart contre le pubertaire. Clinique de la résistance à l'amaigrissement

Article de Almudena Sanahuja, Cindy Vicente

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, tome LXI, n° 2, juin-décembre 2018, pp. 201-214.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Obésité, Adolescent, Séparation, Relation enfant-parents

Cet article propose d’aborder la résistance à l’amaigrissement au moment de l’adolescence. Certains adolescents sont enfermés dans leur corps d’obèse depuis la prime enfance. Ils se sont construits avec une « identité » de sujet obèse et la plupart d’entre eux présentent une problématique majeure autour de la séparation surtout d’avec leur mère. Au moment de l’adolescence, les difficultés de séparation-individuation sont amplifiées du fait de la réactivation pulsionnelle. Nous montrerons, à l’aide d’un cas clinique paradigmatique, la manière dont l’adolescent obèse peut présenter une résistance à l’amaigrissement. Cette résistance a une fonction de rempart chez ce dernier par rapport au processus pubertaire. Ce symptôme permet à l’économie psychique familiale de se maintenir dans un déni massif et d’éviter la séparation-distanciation du sujet d’avec le corps familial.

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Reconstruction de l’image du père absent chez l’enfant migrant, une danse entre présence et absence, entre réel et symbolique

Article de Geneviève Platteau

Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 39, n° 3, septembre 2018, pp. 315-330.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Enfant de migrant, Accompagnement, Thérapie familiale, Approche systémique, Père, Image mentale, Deuil, Séparation, Absence, Relation enfant-père, Symbolique, Ambivalence, Imaginaire, Maroc, Belgique

De nombreuses familles de migrants, principalement des familles monoparentales marocaines, consultent à l’hôpital des enfants à Bruxelles dans le service de pédopsychiatrie de l’Hôpital universitaire des enfants Reine-Fabiola (HUDERF) pour des troubles du comportement, de l’attention, des problèmes psychosomatiques. Ces familles viennent sans le père qui a souvent « disparu » et reste « absent-présent », ou « absent ». Le but de ces entretiens est d’aider l’enfant à se représenter ce père, par le langage analogique, et au moyen d’objets flottants, à se situer par rapport à sa double appartenance ; ce travail se fait en présence de la mère et de la fratrie, partenaires précieux. Il est intéressant de découvrir que les représentations réelles et imaginaires diffèrent ; celles-ci permettent la symbolisation de la place du père, l’élaboration d’un deuil éventuel, la découverte de l’ambivalence, la construction de nouveaux liens dans un contexte plus sécure.

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Les « prémas » ne seraient-ils pas des vrais bébés ?

Article de Cécile Bréhat, Anne Thevenot

Paru dans la revue Dialogue, n° 221, septembre 2018, pp. 127-140.

Mots clés : Enfance-Famille, Prématurité, Nourrisson, Traumatisme, Psychopathologie, Relation enfant-mère, Affectivité, Attachement, Hospitalisation, Séparation

Cet article repose sur une recherche en psychopathologie clinique étudiant la construction du maternel dans les situations de grande prématurité. Les chercheurs, psychologues cliniciennes référées à la psychanalyse, ont effectué une analyse discursive et thématique d’entretiens de recherche réalisés auprès de cinq femmes vivant en couple ayant accouché de leur premier enfant entre 27 et 29 semaines d’aménorrhées. Les résultats indiquent que certaines mères ont un vécu traumatique de la naissance qui empêche la poursuite des rêveries maternelles et entrave l’investissement libidinal du bébé, fondateur dans le nouage des liens précoces. Malgré l’événement de corps et la vision de l’enfant prématuré, d’autres parviennent à maintenir un regard « auréolé ». La recherche montre aussi comment la création par le discours médical de la catégorie des « prémas » offrirait un cadre symbolique aux parents pour penser ces bébés nés trop tôt et relancerait leur capacité de rêverie.

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Le processus de mise en place de la thérapie multifamiliale : le récit d’une expérience inédite en Russie

Article de Svetlana Hiers

Paru dans la revue Dialogue, n° 220, juin 2018, pp. 73-86.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Thérapie familiale, Psychanalyse, Relation enfant-mère, Parentalité, Séparation, Trouble du comportement, Dysharmonie évolutive, Relation familiale, Travail d'équipe, Thérapie de groupe, Cadre thérapeutique, Relation enfant-parents, Russie

L’article présente les principes d’organisation d’un programme thérapeutique dans son contexte culturel russe. Nous avons suivi l’évolution du cadre groupal mère-enfant vers la thérapie multifamiliale (TMF). L’émergence massive des phénomènes de groupe, illustrée par une séquence clinique, a conduit au changement de paradigme au profit de la psychanalyse multifamiliale groupale. Encadré par une équipe de psychologues, le dispositif TMF s’adresse aux enfants présentant troubles du comportement, dysharmonie ou bien retard du développement. La constellation équipe-familles, que l’auteur propose d’appeler un néo-groupe thérapeutique multifamilial (Granjon, 1987), favorise les remaniements des liens parents-enfants. L’apport du travail en équipe est précieux pour penser le groupe psychanalytique multifamilial.

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Interrogations sur les femmes d’alcooliques : (dé)fondation du couple

Article de Delphine Dudaczyk, Claude Cloës

Paru dans la revue Dialogue, n° 219, mars 2018, pp. 139-150.

Mots clés : Enfance-Famille, Alcoolisme, Couple, Isolement, Mort, Séparation

Ce travail interroge la place occupée par l’alcool au sein du couple conjugal. Contrairement aux idées reçues, les auteurs soutiennent que l’alcool ne constitue pas un facilitateur de rupture du lien mais s’envisage plus comme un intercalaire venant prévenir le couple de la fusion. Pour chacun des membres du couple, l’alcool revêt une fonction dans l’économie psychique et c’est souvent à l’occasion de la séparation conjugale que se révèlent les fantasmes nouant les sujets entre eux. Le récit de la cure de Simone vient souligner que de tels couples peuvent s’instituer à partir du défaut d’élaboration de chaque sujet de la « solitude sereine ». Progressivement, le travail thérapeutique aura pour objet de permettre au sujet de découvrir sa « capacité à être seul », créatrice d’un nouveau lien à l’autre.

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La consommation à risque de cannabis à l’adolescence : une « huile » aux rouages de la subjectivation ?

Article de Thibaud Gravrand

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 24, n° 1, 2018, pp. 39-54.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Adolescent, Cannabis, Consommation, Risque, Psychisme, Séparation, Narcissisme, Objet transitionnel, Identité

Sous l’effet de la puberté, l’adolescence réactualise et suractive l’élaboration du processus de séparation et d’individuation, amenant à redynamiser le narcissisme et la relation d’objet, à requestionner le rapport à soi, à l’autre et au monde. Face à ce processus de subjectivation, l’usage « à risque » de cannabis, à travers différentes caractéristiques positives qu’il faut reconnaître
pour comprendre cette propension des jeunes à consommer, semble se présenter comme une certaine réponse à différents niveaux à cette réorganisation psychique. Objet sensoriel et affectif, pansement psychique par ses vertus anxiolytiques et antidépresseurs, objet transitionnel et transactionnel, la consommation de cannabis, lorsqu’elle reste festive et irrégulière, semble tenter de contribuer à l’élaboration de cette identité en construction.

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