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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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La fabrique des héros : une étude sur vingt adolescents dans le sillage de Wajdi Mouawad

Article de Chloé Colpé

Paru dans la revue Les Politiques sociales, 78ème année, n° 3 & 4, décembre 2018, pp. 25-36.

Mots clés : Culture-Loisirs, Jeunesse-Adolescence, Artiste, Adolescent, Identité, Médiation, Espace, Théâtre, Apprentissage, Mons

Dans le cadre de Mons 2015, Wajdi Mouawad, auteur et metteur en scène, a présenté les sept tragédies de Sophocle au théâtre Le Manège. En parallèle, l’artiste a proposé à cinquante adolescents de l’accompagner de 2011 à 2015, soit dans la période de leurs 15 ans à leurs 20 ans, autour d’un projet inédit – Avoir 20 ans en 2015 – dont l’ambition était d’« apprendre à penser par soi-même ». Sur la base d’une observation participante menée par l’auteure, l’article vise à montrer en quoi ce dispositif de médiation est indissociable de la figure de l’artiste qui l’a conçu, et comment il propose des outils permettant à chacun de se construire comme individu.

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Adolescentes radicalisées : de la réactualisation du ravage mère-fille à la recherche d’un symptôme

Article de Alexandre Ledrait, Cindy Duhamel

Paru dans la revue Dialogue, n° 221, septembre 2018, pp. 13-26.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Radicalisation, Adolescent, Souffrance psychique, Relation enfant-mère, Fille, Traumatisme, Identité, Délinquance juvénile, Violence, Motivation, Propagande, Islam, Complexe d'Œdipe, Psychologie, Symptôme

À partir de leur expérience de psychologues dans le champ de la prévention de la radicalité, les auteurs formulent des hypothèses concernant les fonctions psychiques de la radicalisation pour des adolescentes en grande souffrance psychique ayant subi des traumatismes intra et intergénérationnels. Les auteurs évoquent tout particulièrement les cas de jeunes filles pour qui la radicalisation serait une tentative de résolution identitaire en lien avec des traumatismes touchant les liens mère/fille. Ces hypothèses théorico-cliniques et l’analyse des souffrances psychiques et des troubles manifestés conduisent les auteurs à ouvrir sur des préconisations en matière d’aide à apporter.

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Réflexions à partir d’un processus de transformation identitaire en lien avec une rupture conjugale et familiale

Article de Haydée Popper

Paru dans la revue Dialogue, n° 221, septembre 2018, pp. 37-48.

Mots clés : Enfance-Famille, Couple, Famille, Identité, Rupture, Rejet, Adolescent, Famille recomposée, Religion, Idéologie, Transmission, Thérapie de couple

À l’adolescence, le mouvement de désaffiliation peut constituer un élément structurant de l’évolution subjective et la transformation identitaire qui s’ensuit une maturation vers l’âge adulte. Toutefois, dans beaucoup de ces cas de bascule identitaire, la désaffiliation se fait de manière abrupte, secrète, dans un refus total des valeurs des parents et des parents eux-mêmes. Les facteurs qui aboutissent à la désaffiliation familiale sont multiples : fragilité de la construction du moi, défaillances des structures sociales et du fonctionnement familial, primauté de valeurs de performance et de rapidité au détriment des liens. À partir d’une situation clinique de couple recomposé, l’auteur essaye d’analyser les effets des facteurs familiaux, incluant les diverses alliances inconscientes, qui contribuent à une transformation identitaire marquée chez un des enfants. Celle-ci, tournée vers la religion et l’idéologie, s'assoit sur une base de revalorisation narcissique et un chaos de la transmission.

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La laïcité française. Approche d’une métamorphose

Article de Jean Baudouin, Philippe Portier

Paru dans la revue Vie sociale, n° 21, août 2018, pp. 13-34.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Laïcité, Évolution, Croyance, État, Différence, Identité, Religion, France

Depuis les années 1980, la laïcité est redevenue un foyer majeur d’inquiétude pour la société française et est à nouveau au cœur de la délibération publique. La laïcité réintègre l’espace de la controverse politique, non plus sur le fondement d’un questionnement partiel mais sur celui d’une interrogation plus large, plus globale, touchant aux principes du modèle républicain. À travers les recompositions qui l’affectent, il est possible de repérer trois types de métamorphoses : 1) l’État est en voie d’adhérer à son tour à la grande logique de la différence. 2) Du fait même de cette mutation, l’idée de représentation voit sa définition se transformer en un système de pure délégation. 3) Enfin, l’État ne gouverne désormais qu’une société d’individus atomisés et favorise du même coup le ré-enracinement des individus dans des appartenances communautaires.

Entre honte et culpabilité, la capacité d’être seule de la mère en présence de son enfant

Article de Isabelle Villecourt Couchat, Delphine Scotto di Vettimo

Paru dans la revue Dialogue, n° 219, mars 2018, pp. 111-124.

Mots clés : Enfance-Famille, Relation enfant-mère, Traumatisme, Honte, Culpabilité, Isolement, Identité, Psychologie clinique

L’article s’appuie sur la recherche-action d’une psychologue exerçant en crèche à propos de la capacité d’être seule de la mère en présence de son enfant. La mise en lien des concepts de solitude, honte et culpabilité avec les processus de la maternalité, en situation clinique, dans ce lieu d’accueil, permet d’analyser les situations traumatisantes vécues par quelques mères fragilisées et de faciliter leur passage à leur nouvelle identité maternelle. En interrogeant autrement la honte, souvent considérée dans son versant déficitaire, on s’aperçoit qu’elle peut avoir une fonction bénéfique et salvatrice et permettre à la mère de se reconnaître comme sujet-mère. Le « moi maternel » transformé peut alors intégrer la solitude comme une instance de reconstruction et de subjectivation.

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Féminin et délinquance

Article de Jean Yves Chagnon, Jacques Dayan, Luc Henry Choquet, et al.

Paru dans la revue Adolescence, tome 36, vol. 1, n° 101, janvier-mars 2018, pp. 9-191.

Mots clés : Justice-Délinquance, Délinquance, Femme, Adolescent, Fille, Prévention de la délinquance, Violence, Détention, Prison, Enfermement, Intégration, Exclusion sociale, Identité, Boulimie, Délit, Abus sexuel, Traumatisme, Homicide, Criminalité, Agressivité

La délinquance, on le sait, n’est pas un concept psychopathologique mais socio-judiciaire qui désigne à la fois une conduite caractérisée par la commission d’un délit ou d’un crime et l’ensemble des délits et crimes commis dans une communauté sociale (Chagnon, 2010 ; Dayan, 2012).

Du point de vue de la psycho(patho)logie clinique, il est ainsi vain aujourd’hui de postuler l’existence d’une personnalité dite délinquante, même si de nombreux psychanalystes – spécialistes de l’adolescence dans le sillage de A. Aichhorn ou A. Freud –ont écrit tout à la fois sur les fonctionnements intrapsychique et intersubjectif du délinquant et sur les modalités d’une prise en charge psychanalytique nécessairement ajustée de ces sujets. F. Marty et coll. (2002) avaient commenté certains de ces textes, qu’ils avaient publiés dans la première partie du XXe siècle. Certains sont néanmoins restés inédits. Ils en avaient souligné la « modernité » et le pouvoir génératif pour l’école française de psychanalyse de l’adolescent à venir.

Aujourd’hui, le curseur s’est donc déplacé sur l’acte violent, éventuellement délinquant, sa place et sa fonction dans l’économie psychique du sujet adolescent, en cours de subjectivation. L’acte de délinquance isolé peut être commis par n’importe quel individu si certaines circonstances narcissiquement douloureuses, auxquelles sont très sensibles les adolescents, se produisent, qui plus est dans un groupe à risque sur le plan psychosocial. Il peut alors prendre une valeur symbolisante, identifiante et subjectivante inattendue, ce qui a amené un renouvellement contemporain des théories sur le langage de l’acte. À l’extrême du spectre psychopathologique, les conduites psychopathiques (15-20% des faits de délinquance) continuent de "défier" les approches éducatives et soignantes. Ces conduites de délinquance s’articulent davantage, à l’heure des nouvelles TIC, aux mutations des métacadres sociaux et institutionnels, pour le meilleur comme pour le pire ; elles interrogent donc les valeurs « civilisationnelles », comme l’actualité de ces dernières années nous l’a montré.

Ce dossier traite de la délinquance et du féminin, et pas seulement au féminin, sans omettre cet aspect. Du point de vue épidémiologique, les statistiques retenues par l’Observatoire national de la délinquance rapportent que 18-20% des délinquances peuvent être attribuées à des mineurs ; parmi celles-ci, 14% sont attribuées à des filles et seulement 4 % d’entre elles seraient incarcérées. Leur implication croissante dans des actes d’agressions violentes est évoquée et débattue : a-t-on affaire à une réelle augmentation des comportements violents des adolescentes (en termes juridiques : les violences physiques non crapuleuses) ou aux effets d’une politique plus répressive sur ce type de délinquance ? Quoi qu’il en soit, le discours des adolescentes prend des intonations phalliques qui frappent l’imaginaire : il s’agit de « ne pas se laisser faire » ou encore "baiser, avoir des couilles", ce qui sur le plan des comportements peut s’accompagner de l’endossement des emblèmes "virils", voire dériver vers de franches agressions destructrices, valorisant l’exploit phallique en réunion, humiliant, maltraitant le/la faible, comme le démontre la participation de certaines filles aux viols en réunion.

Au-delà de ces aspects peut être encore marginaux, ces conduites adolescentes interrogent le rapport aujourd’hui entretenu par les deux sexes avec le féminin dans ses différentes déclinaisons : féminin maternel, féminin érotique, féminité, plus proche des emblèmes de genre. La grande nouveauté adolescente, Ph. Gutton (1991) nous l’a montré avec force, est la découverte de la complémentarité des sexes et du féminin génital. L’éclosion, sur fond de fragilités narcissiques héritées de l’enfance, des actes de délinquance à l’adolescence, avec la période fragile des 14-16 ans, interroge donc, quel que soit le sexe, ce rapport au féminin.

C. Balier (1988), à partir de son expérience de la grande délinquance ou criminalité suivie en prison, a montré que la question du refus de la passivité et du féminin (même si l’on ne peut rabattre l’une sur l’autre) était centrale chez ces sujets, et s’enracinait dans les ratés de l’adolescence. À un premier niveau, qui sous-tend le narcissisme phallique, il s’agit du roc du féminin, le refus par un homme d’occuper une position féminine passive vis-à-vis d’un autre homme, trop blessant pour l’Idéal du Moi viril ; mais en deçà des vicissitudes du complexe d’Œdipe négatif et de la « gestion » des pulsions homosexuelles à l’égard d’une figure paternelle, c’est bien la difficulté à occuper des positions passives ou mieux réceptives primaires qui semble en jeu : du fait de la massivité des traumatismes primaires, les formes passives (être aimé, choyé, bercé, etc.) sont lourdes d’une menace passivante mortifère (être écrasé, empiété, maltraité), contre lesquelles se mettent en place les défenses narcissiques phalliques, limitant les possibilités d’introjection pulsionnelle et le développement de relations objectales marquées du sceau de la sollicitude. Ces particularités sont remises au travail par le processus adolescent qui confronte à l’appropriation et l’intégration subjective. L’environnement contemporain surexcitant est alors mis en cause dans ces mutations des modes de fonctionnement, des pathologies et des relations humaines, de même que les valeurs groupales, sociétales et culturelles qui sous-tendent les institutions, comme la justice des mineurs (Chagnon, Houssier, 2014).

Ce dossier, composé de contributions pluridisciplinaires, se propose de traiter ces questions sous l’angle théorique, clinique, thérapeutique, à la fois du point de vue de l’épidémiologie, de la sociologie et de la clinique psychanalytique non seulement individuelle, mais également groupale et institutionnelle.

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Être un enseignant juif dans le contexte socio-historique actuel

Article de Jocelyne Ajchenbaum

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 26, automne 2018, pp. 173-183.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Culture, Culture professionnelle, École, Éducation, Enseignement, Enseignant, Identité, Identité culturelle, Identité sociale, Judaïsme, Laïcité, Nation, Pratique professionnelle, Profession, Psychosociologie, Racisme, Recherche, Recherche clinique, Religion, Stratégie

À partir d’entretiens cliniques menés avec cinq enseignants juifs entre 2015 et 2017, le présent article observe la rencontre entre la condition juive et l’expérience enseignante dans le contexte socio-historique actuel marqué par la montée d’un antisémitisme multiforme présent dans l’espace scolaire. Il repère la judéité comme mobile, ressource, inconfort et épreuve. Il recense les stratégies professionnelles, sociales ou institutionnelles que chacun mobilise pour réassurer sa position et poursuivre l’exercice de son métier. Il questionne les effets sociopolitiques induits par une potentielle fragilisation professionnelle de ces enseignants.

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La consommation à risque de cannabis à l’adolescence : une « huile » aux rouages de la subjectivation ?

Article de Thibaud Gravrand

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 24, n° 1, 2018, pp. 39-54.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Adolescent, Cannabis, Consommation, Risque, Psychisme, Séparation, Narcissisme, Objet transitionnel, Identité

Sous l’effet de la puberté, l’adolescence réactualise et suractive l’élaboration du processus de séparation et d’individuation, amenant à redynamiser le narcissisme et la relation d’objet, à requestionner le rapport à soi, à l’autre et au monde. Face à ce processus de subjectivation, l’usage « à risque » de cannabis, à travers différentes caractéristiques positives qu’il faut reconnaître
pour comprendre cette propension des jeunes à consommer, semble se présenter comme une certaine réponse à différents niveaux à cette réorganisation psychique. Objet sensoriel et affectif, pansement psychique par ses vertus anxiolytiques et antidépresseurs, objet transitionnel et transactionnel, la consommation de cannabis, lorsqu’elle reste festive et irrégulière, semble tenter de contribuer à l’élaboration de cette identité en construction.

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La citoyenneté fragmentée

Article de Bilal Shafei

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 47, 2018, pp. 21-31.

Mots clés : Citoyenneté, Témoignage, Discrimination, Identité, Religion, Laïcité, Science politique, Palestine, Jordanie, Israël

Ce texte montre d’abord la complexité des images mentales véhiculées au Proche-Orient par les termes : citoyenneté, citoyen et laïcité ; puis leur influence sur la vie des Palestiniens à travers 50 ans de changements progressifs ; enfin le rôle de la religion dans ces transmutations. Nous élaborons finalement une nouvelle approche de ces concepts, basée sur le respect de la diversité ethnique, sociale, culturelle et religieuse des peuples de la région.

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