PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Empan, n° 131, septembre 2023, pp. 34-39.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Relation soignant-soigné, Soin, Tolérance, Psychothérapie, Folie, Psychiatrie, Temps
L’auteur part de la phrase de Rickman : « La folie, c’est ne pas pouvoir trouver quelqu’un qui vous supporte », pour envisager les différents sens de « supporter » à partir de Winnicott et prendre aussi en considération la capacité des soignants à supporter le non-changement. Une vignette clinique aborde la question du soin psychique de base en institution comme entrecroisement de regards et d’écoutes incarnés, différenciés et non interchangeables, qui viennent borner un espace de circulation psychique permettant au patient d’investir à dose supportable une relation.
Paru dans la revue Empan, n° 131, septembre 2023, pp. 25-33.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Groupe d'appartenance, Soin, Travail d'équipe, Implication personnelle, Participation, Créativité
Le lien soignant relève d’un travail de Sisyphe. Il suppose la construction d’appartenances groupales et institutionnelles, et simultanément la mise en place de différences structurantes ; l’assurance pour chacun de se savoir participer d’une histoire commune, et celle d’être reconnu dans une place singulière. C’est la qualité d’une telle construction collective qui conditionne la capacité soignante et autorise une plus grande tolérance à la déliaison, aux morcellements, et aux angoisses, inhérents aux rencontres cliniques.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 44, n° 3, septembre 2023, pp. 197-209.
Mots clés : Enfance-Famille, Traumatisme, Enfant, Adolescent, Outil, Approche clinique, Compétence, Métaphore, Jeu de société, Image mentale
En clinique infantojuvénile, il n’est pas rare de constater les difficultés manifestes des enfants et des adolescents à nommer, décrire et communiquer leur vécu interne. Ces obstacles sont bien entendu d’origine et d’étiologie diverses, allant du retard cognitif au processus dissociatif engendré par les psychotraumatismes, en passant par les loyautés et les non-dits. Dès lors, l’intérêt et le défi résident dans la possibilité de trouver une représentation que l’enfant osera partager sans se soucier de la véracité et de la loyauté. Les représentations métaphoriques ouvrent une voie vers l’imaginaire, ce qui permet une externalisation protectrice et non confrontante. Les cartes Dixit, du jeu de société éponyme, offrent un support précieux à ces représentations métaphoriques (Mousnier et al., 2016). Nous avons alors établi une méthodologie, le protocole 3 × 3, qui permet d’intervenir en focalisant la métaphore sur les forces de changement et les stratégies associées. De manière flottante, le processus, ainsi induit sur le plan métaphorique, active les ressources de l’enfant dans la réalisation de son objectif de changement.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 44, n° 3, septembre 2023, pp. 249-264.
Mots clés : Enfance-Famille, Adoption, Rencontre, Relation enfant-parents, Récit de vie, Attachement, Outil, Thérapie, Médiation, Dessin, Filiation
La rencontre adoptive est une rencontre entre un enfant en mal de parent et des adultes en mal d’enfant. Les uns et les autres ont besoin de traiter un malheur, celui de ne pas avoir de parent, celui de ne pas avoir d’enfant, alors ils vont apprendre à s’accorder, d’un côté en s’adaptant aux besoins spécifiques et espoirs d’un enfant, d’un autre côté en gratifiant les parents comme de bons parents. Mais cela nécessite une élaboration mentale permettant au fil du temps le nouage des histoires des uns et des autres. C’est donc dans ce nouage que se créent l’identité et le sentiment de filiation pour l’enfant pleinement reconnu comme l’un des siens par la famille adoptive. Il est question d’une construction à laquelle doivent aider les thérapeutes.
Le génogramme est un outil très présent dans le travail avec les familles : facile à manier, il permet de représenter la complexité des relations dans le groupe familial sous forme schématique. Il sert alors de base pour approfondir de quoi sont faits les liens familiaux et pour explorer les sous-systèmes, la dimension transgénérationnelle ou encore l’histoire de la famille. Il est aussi présent durant la formation des thérapeutes et dans le travail clinique familial de couple ou individuel. Dans cet article il sera question de son utilisation dans le cadre du travail systémique individuel et de la formation des futurs intervenants. Nous présenterons trois différentes manières d’aborder le génogramme, à savoir le génogramme 3FVS, le génogramme et la topoanalyse et le génogramme professionnel, dans deux contextes d’applications : la clinique et la formation. Nos propos seront illustrés des exemples concrets. Nous souhaitons aussi attirer l’attention des lecteurs sur la richesse et la créativité des méthodes propres à la systémique pour développer des représentations qui dépassent le caractère apparemment « simplifié » du génogramme.
À travers cet article, nous exposerons notre travail clinique auprès de familles en exil. La demande d’asile s’accompagne souvent de violences, de pertes et de traumatismes, qui peuvent être la source d’un déséquilibre profond au sein de la famille ainsi que d’une fragilisation des liens. En outre, la procédure d’asile, la précarité du séjour, la vie en centre collectif sont autant de facteurs déstabilisants et déstructurants. Dans cet article nous proposerons une modélisation systémique nommée 3R (réhumaniser, retisser, remobiliser) dont l’objectif est de soutenir les familles dans ce contexte difficile en réactivant un sentiment de dignité humaine, d’appartenance familiale et de pouvoir d’action.
Article de Régis Sauder, Paul Pasquali, Cédric Hugrée, et al.
Paru dans la revue Diversité, n° 202, vol. 2, mai-juillet 2023, 240 p..
Mots clés : Ecole-Enseignement, Étudiant, Précarité, Mobilité géographique, Bourse d'études, Inclusion, Technologie numérique
Entretien avec : Régis Sauder et Paul Pasquali
« L’enjeu d’En nous est de montrer à quel point cette dégradation des services
publics a un impact direct sur les jeunes »
Entretien avec : Cédric Hugrée et Tristan Poullaouec
« Jamais la France et son système scolaire n’ont autant diplômé et pourtant jamais les savoirs n’ont été aussi inégalement transmis »
1. Des parcours étudiants
2. Et d'ailleurs !
3. Parcours de recherche
4. Dans la fabrique de la recherche
Entretien avec Agnès van Zanten : « Il faut éviter de confondre des actions destinées à renouveler le profil des élites et celles visant à réduire les inégalités d’éducation »
Entretien avec Emmanuelle Picard et Julien Barrier : « Le système universitaire français bénéficie d’une autonomie très encadrée »
1. L'enseignement supérieur à l'heure de la grande compétition
2. L'accès à l'enseignement supérieur
3. La carte etles formations
Article de Marie Laure Derrien, Réhanna Ouziz Tekin
Paru dans la revue Empan, n° 130, juin 2023, pp. 143-150.
Mots clés : Travail social : Métiers, Changement, Travail social, Relation travailleur social-usager, Accompagnement, Sujet, Autonomie, Personnalité, Psychosociologie, Psychanalyse
La personne est un être libre de ses actes à qui l’on doit le respect. Le praticien, en identifiant la singularité et les compétences d’autrui, pourra accompagner la personne vers l’auto-solution en tenant le rôle de guide pour faciliter l’autonomie. Face au changement imposé en travail social, quelles pratiques pour un travail social humaniste et une éthique coresponsable favorisant le pouvoir d’agir du citoyen ? Le tout numérique, révélateur d’une évolution sociétale, peut laisser pour compte les plus vulnérables.
Paru dans la revue Empan, n° 130, juin 2023, pp. 134-142.
Mots clés : Travail social : Métiers, Relation d'aide, Accompagnement social, Travail social, Assistant de service social, Procédure, Relation travailleur social-usager, Rencontre, ISIC, Témoignage
Le travail social intègre de moins en moins la relation d’aide dans les nombreux dispositifs mis en place pour « accompagner l’usager ». De quel accompagnement social parle-t-on ? Comment les procédures impactent-elles le métier au quotidien ? Comment maintenir le sens de notre action et les valeurs qui la sous-tendent ? En faisant partager mon quotidien, je souhaite mener une réflexion sur nos marges de manœuvre et les résistances à la procédurisation possibles.