PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Après le « sociosport » comme outil de cohésion sociale, le « sociosport-santé » commence à être mis en place par les municipalités pour lutter autant contre la sédentarité et l’inactivité physique associées à des maladies chroniques que contre les inégalités en termes de santé et d’accès au sport. Fondée sur une enquête auprès des patients, une analyse sociologique de l’expérimentation « Sport/santé sur ordonnance » menée à Strasbourg en montre les effets positifs ainsi que les limites, elles-mêmes imputables aux inégalités sociales.
Les quartiers populaires continuent d’afficher des taux de pratiques de loisirs sportifs et d’équipements inférieurs aux moyennes nationales, en dépit de politiques publiques volontaristes relayées sur le terrain par les efforts de militants associatifs. Dans certains territoires, cette synergie a, non sans tensions et contradictions dues à la diversité des acteurs et des objectifs, produit des innovations à visée socio-éducative, dont l’impact social reste à évaluer.
Paru dans la revue Informations sociales, n° 187, janvier-février 2015, pp. 60-66.
Mots clés : Culture-Loisirs, Quartier, Sport, Précarité, Éducation, Économie
Dans les quartiers cumulant les difficultés économiques et sociales, le sport est massivement convoqué au titre de ses valeurs pour son potentiel socio-éducatif. C’est sûrement trop lui demander. L’analyse montre la richesse et les limites des « réponses » sportives et insiste sur l’importance du contexte local et sur la complexité du jeu partenarial.
Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 2, 2015, 19 p..
Mots clés : Travail social : Métiers, Empowerment, Subjectivité, Travail social, Réussite scolaire, Parents
Cet article propose d'analyser la manière dont se jouent au concret, dans la relation d'aide avec les intervenants sociaux, les logiques d'activation, de participation des usagers, ainsi que de capacitation. Il s'appuie sur un travail empirique mené auprès d'intervenants et de parents bénéficiaires, aussi considérés comme « acteurs », impliqués dans des « parcours individualisés » dans le cadre du dispositif de Réussite éducative. Nous montrons comment l'intervention, par les interactions entre parents et intervenants, cherche à influer sur les subjectivités et les capacités individuelles, invitant le public à se mobiliser et à modifier ses pratiques, ici éducatives. Au-delà de la transformation des individualités, c'est un processus de normalisation et de contrôle social que l'on voit poindre
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 40, 2015, pp. 37-48.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Diplôme, Recherche, Expérience, Étudiant, Étranger
Cette contribution aborde une réalité des épreuves dans la vie des doctorants. Elle met l’accent sur le vécu des doctorants étrangers en France. Loin du fleuve tranquille, la thèse est pour beaucoup de jeunes chercheurs une lutte quotidienne entre recherche doctorale et recherche vitale. Ces épreuves, caractérisées d’existentielles par Boltanski, font référence au domaine des expériences vécues, par exemple des traumatismes, des souffrances (Boltanski, 2009). J’inscris ma démarche dans une sociologie pragmatique (Boltanski), plus particulièrement dans la perspective de « construire une approche qui tient compte de la capacité des acteurs à s’ajuster à différentes situations de la vie sociale (Nachi, 2006).
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 40, 2015, pp. 25-36.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Savoir, Science, Chercheur, Sciences humaines et sociales, Immigration, Clandestinité, Éthique, Posture professionnelle
Cette contribution examine comment les épreuves de terrain et les épreuves structurelles impactent de manière fondamentale le processus de recherche, dans les Sciences sociales notamment. Au-delà de la question de la confrontation du chercheur aux réalités persistantes et perturbantes de son terrain et de son époque, il s’agit modestement de démystifier le portrait du chercheur héros. Le propos s’appuie sur une expérience sur un terrain glissant, celui de la migration précaire, pour conclure à l’idée qu’aujourd’hui, plus que jamais la conscience éthique du chercheur est sollicitée et sa responsabilité consiste aussi à tenir le bon équilibre entre détachement et engagement, entre le devoir et la résistance. Les qualités du chercheur sont forgées par ces épreuves.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 40, 2015, pp. 15-23.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Recherche, Chercheur, Terrain, Enquête, Interaction
Le chercheur commet régulièrement des « erreurs de cadre » lorsqu’il mène ses investigations. Généralement, ces bourdes sont tues dans les productions académiques. On peut supposer qu’elles sont généralement vécues comme autant d’épreuves douloureuses par le chercheur. Le propos de cet article est de faire état de l’intérêt cognitif qu’il y a à analyser ses « erreurs de cadre ».
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 40, 2015, pp. 49-60.
Mots clés : Travail social : Formation, VAE, Expérience, Individu, Soi, Savoir
L’épreuve(s) constitue un élément de l’expérience, mais à quelle(s) condition(s), notamment au regard de la Validation des acquis de l’expérience (VAE) ? L’intention est d’aborder la question des usages et du concept d’épreuve(s) autant que de la mise à l’épreuve(s) dans le champ de la VAE, afin de mettre en exergue la pluralité d’une utilisation caractéristique d’une mobilité conceptuelle. Dans une perspective épistémologique, l’épreuve est d’abord pensée quels que soient les contextes et les objets, puis elle est envisagée en prenant appui sur des faits et des réalités analysés en référence aux représentations, aux pratiques, aux postures, aux contextes relevant de la VAE.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 40, 2015, pp. 61-71.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Projet de vie, Individu, Formation, Émancipation, Récit de vie
La construction identitaire, bien qu’elle vise un idéal, est un processus essentiel pour l’individu du XXIe siècle. Tel l’homme total, il se lance dans la quête de son individualité qui devient l’un des facteurs de son émancipation et de son épanouissement. L’éducation et la formation tout au long de la vie lui donnent alors la possibilité de se réaliser pleinement et de découvrir « d’autres terres, d’autres horizons pour assouvir » (Lefebvre, 1980) à la fois ses désirs propres mais aussi pour répondre à l’injonction sociale d’être créatif.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 40, 2015, pp. 73-84.
Mots clés : Travail-Emploi, Collectivité territoriale, Intergénérationnel, Tutorat, Vieillissement, Fonction publique, Socialisation, MARTINIQUE
La Martinique s’achemine sur la voie d’un changement institutionnel avec la mise en place de la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM), en décembre 2015, entraînant la disparition du Conseil Régional et du Conseil Général. Par ailleurs, la pyramide des âges de ces deux collectivités est vieillissante. Cette situation conduira la nouvelle collectivité à renouveler dans moins de dix ans 25 % de ses effectifs. Une métamorphose des pratiques de gestion des ressources humaines s’impose. Le Conseil Régional de Martinique anticipe en développant un management intergénérationnel à travers le tutorat. Le tutorat, outil de socialisation professionnelle, consiste à transformer les agents seniors en tuteurs « passeurs de compétences reconnues », les invitant ainsi à sortir de l’individualisme. Le tutorat convoque alors la dialectique sujet-acteur. Ce dispositif propice à l’émergence d’une organisation apprenante ouvre des perspectives intéressantes pour la Collectivité Territoriale de Martinique. Cette approche s’inscrit dans les théories de l’interdépendance. Aussi l’analyse de cette initiative régionale s’appuiera-t-elle sur la sociologie singulariste qui invite à traduire systématiquement les enjeux collectifs en épreuves.