PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Ce numéro 50 de la RIEF, coordonné par Véronique Francis (Université d'Orléans), aborde quelques-uns des Thèmes phares, objets émergents, défis de la recherche en éducation familiale. Plusieurs chercheurs croisent leurs regards sur le déploiement, les perspectives et les défis de l'éducation familiale dans un entretien qui rend compte de la spécificité des situations en Belgique, en Espagne, en France, en Italie, au Québec et en Suisse. Cinq textes proposent ensuite une revue de littérature sur des thèmes phares ou sur des questions émergentes en intégrant un angle critique et prospectif. Le thème de la formation à la relation école-famille est examiné à partir d'une étude qui, en stimulant sensibilité et réflexivité, renouvelle les perspectives. Sont exposées ici les dynamiques d'un champ d'étude dont les fondements, les valeurs, les productions et le rayonnement dans les formations consolident la connaissance des défis sur des questions telles que le genre, l'inclusion, la protection de l'enfance, le soutien à la parentalité, la formation des enseignants, et même la place de l'animal dans la vie des enfants et des familles, offrant ainsi des pistes pour prendre soin de ce grand collectif incluant humains et non-humains (Latour, 2006)
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXV, n° 1, janvier-juin 2022, pp. 19-36.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Adolescent, Genre, Chirurgie, Identité, Sexualité, Accompagnement, Identité sexuelle
La dysphorie de genre étant de plus en plus présente dans nos consultations, les demandes d’aide médicale à la réassignation de genre, hormonale et/ou chirurgicale, vont probablement croître. Si l’identité de genre, le choix d’objet sexuel, ne relèvent pas uniquement et exclusivement d’un processus physiologique prédéterminé, conserver, pour chaque être humain, sa liberté de choix impose d’en accepter la condition, à savoir le doute, si pénible et douloureux soit-il. Dans une perspective de soin, il nous apparaît important d’être attentif à la manière dont l’adolescent envisage les diverses actions à entreprendre et la possible douleur à affronter. La tension entre « souffrance psychique/douleur corporelle », source ou non d’hésitation, peut être un paradigme utile à aborder dans l’échange avec l’adolescent/te en désir de transition.
Paru dans la revue Santé mentale, n° 269, juin 2022, pp. 36-41.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Adolescent, Affirmation de soi, Identité, Technologie de l'information et de la communication, Relation interpersonnelle, Temps
Dans le cadre familial, les identités sont plurielles, qu’il s’agisse des rapports intrafamiliaux, extrafamiliaux, jusqu’à la façon dont la procréation a lieu. À travers cet entretien, Salvatore D’Amore explore toutes ces facettes, en interrogeant la posture que les professionnels peuvent adopter, étant eux-mêmes potentiellement inclus dans ces remises en question des modèles familiaux.
Article de Martin Legros, Alexandre Lacroix, Maxime Rovere, et al.
Paru dans la revue Philosophie magazine, n° 160, juin 2022, pp. 42-63.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Refus, Autorité, Identité, Conscience de soi, Comportement social, Résistance, Colère, Affirmation de soi, Raisonnement
Pour gagner notre liberté, pour nous affranchir des puissances qui veulent nous guider ou nous asservir, nous devons sans aucun doute faire usage de la négation. Non pas d’une négativité systématique, d’une posture d’opposition constante et stérile, mais tout de même : il convient de savoir s’opposer à bon escient à ce qu’on attend de nous, quand le contexte l’exige. C’est à cet usage du « non » que nous avons voulu réfléchir dans ce dossier.
- Et si dire non n’était pas une simple opposition vaine mais au contraire la promesse de forger son identité et de constituer un collectif ? Telle est la thèse que propose, pour commencer, notre rédacteur en chef Martin Legros.
- De la distance ironique à la désobéissance civile, en passant par l’obéissance outrée qui ridiculise l’arbitraire des autorités, les philosophes classiques ont inventé de nombreux stratagèmes pour dire non, en se plaçant non pas face à l’adversaire mais à côté ou au-dessus de lui.
- Une violoniste qui se rebelle contre un professeur abusif, une irréductible anarchiste, un homme qui s’est éloigné du monde du travail, un enfant de la bourgeoisie devenu artiste, une militante qui pratique l’action de rue : nos cinq témoins, dont les parcours sont éclairés par le philosophe Maxime Rovere, racontent les splendeurs et les galères de la résistance.
- Faudrait-il réhabiliter la colère pour en faire une vertu politique ? C’est la proposition de la philosophe Sophie Galabru.
- Finalement, faire usage de sa pensée est ambigu. L’esprit critique nous permet d’échapper à la servilité et à l’obéissance mécanique… mais ne nous précipite-t-il pas parfois dans le complotisme ou dans des défiances absurdes ? Ce sont les questions dont ont débattu l’anthropologue Dan Sperber et le sociologue Gérald Bronner.
Article de Kenan Malik, Anne Warfield Rawis, Duck Wawerly, et al.
Paru dans la revue Revue du MAUSS, n° 59, mai 2022, pp. 7-280.
Mots clés : Identité, Identité culturelle, Identité sociale, Concept, Image de soi, Racisme, Discrimination
Si la question identitaire alimente toujours plus désormais la rhétorique conservatrice, voire la plus réactionnaire, elle traverse aussi le discours progressiste et critique au nom de la défense des « minorités » discriminées.
Comme si elle était désormais la question, avec en arrièreplan l’islam, le genre, la race, la nation, etc. Pourtant, il n’est guère de notion plus confuse. Et ce n’est pas sans raison que les sciences sociales nous invitent à nous méfier de l’essentialisme identitaire et de ses implications politiques douteuses. Néanmoins les identités ont la peau dure.