PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Anne Bourbonnais, Isabelle Auclair, Marie Hélène Lalonde
Paru dans la revue Recherche en soins infirmiers, n° 143, décembre 2020, pp. 92-105.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Enfance-Famille, Démence sénile, Personne âgée, Relation interpersonnelle, Relation soignant-soigné, Trouble du comportement
Les personnes âgées vivant avec un trouble neurocognitif majeur ont souvent des difficultés à communiquer. Ainsi, elles peuvent présenter des comportements réactifs, par exemple des comportements vocaux ou agressifs, qui sont des manifestations d’un mal-être. Ces comportements amènent des conséquences pour ces personnes, ainsi que pour leurs proches et soignants. Cet article discute de l’approche centrée sur les relations pour améliorer l’expérience de chacune de ces personnes en suscitant une réflexion sur ce qui nous unit. Puis, les principes de cette approche centrée sur les relations sont exposés en s’appuyant sur les besoins uniques de chacun, la réciprocité de leurs relations, ainsi que leurs aspirations communes. L’application de ces principes auprès des personnes âgées vivant avec un trouble neurocognitif, qui manifestent des comportements réactifs, se reflète par l’adoption d’un langage cohérent, par l’identification des sens des comportements et d’actions personnalisées, ainsi que par l’établissement d’un partenariat de soins. Un exemple d’une démarche intégrant cette approche est présenté, ainsi que ses effets possibles. L’adoption de cette approche peut cependant présenter plusieurs défis dans les milieux de soins. Pour y faire face, des stratégies d’implantation sont décrites pour favoriser l’adoption de cette approche et contribuer au bien-être de chacun.
Paru dans la revue Perspectives psy, vol. 59, n° 3, juillet-septembre 2020, pp. 256-280.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Mort, Parole, Discours, Écoute, Soutien psychologique, Accompagnement de fin de vie, Soins palliatifs, Transfert, Contre-transfert, Hémodialyse, Don d'organe, Rite, Relation soignant-soigné
Dossier composé de 4 articles :
- Survivre : une épopée en réanimation
- Une expérience subjective du soin psychique - Vécu des jeunes médecins en réanimation : « Un espace pour penser, écrire, lire, dire »
- Violence d’une mort chronométrée : les soignants face au prélèvement multi-organes après limitation et arrêt des thérapeutiques
- Haine et cruauté dans la relation transféro-contre-transférentielle
Cet article concerne les méthodes de l’anthropologie appliquées ici au terrain de la psychiatrie hospitalière. Le retour réflexif sur une expérience dans une unité PTCA à Bruxelles (Patients présentant des Troubles sévères du Comportement et/ou Agressifs) permet de mettre en avant les rôles fondamentaux qu’a pu jouer l’usage systématisé du carnet de terrain dans ce milieu de la santé mentale. Les pratiques de l’ethnographie classique que symbolise en l’occurrence cet objet (pratiques in situ ou restitutions d’enquête) sont en effet souvent oubliées par la recherche appliquée. Pourtant, le carnet de terrain, devenu au cours de ce processus de recherche le principal signifiant du statut occupé par l’anthropologue, représente, au-delà d’un support classique de production empirique, un « espace intermédiaire » à partir duquel se créent, se tissent et se jouent des relations aux autres (soignants et soignés).
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 373, décembre 2019-janvier 2020, pp. 60-66.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Attachement, Relation soignant-soigné, Trouble de la personnalité
Les personnes souffrant d’un trouble de la personnalité borderline enferment en eux de profondes blessures d’attachement qui impactent fortement la façon d’appréhender leur relation à l’autre, au monde. À travers l’histoire de Gabrielle, jeune femme ayant connu abandons, maltraitance, abus, négligence, l’auteure démontre comment la relation patient-thérapeute évoluant dans la confiance et la sécurité peut être une expérience relationnelle correctrice, revisitant ainsi ses modèles internes.
Mécanisme de défense fréquemment rencontré en clinique psychiatrique, le déni est souvent invoqué : il compromettrait l'alliance thérapeutique, serait responsable de la non-observance et des rechutes.. Déni de la maladie, déni de grossesse ou dans l'anorexie, déni de l'agresseur sexuel ou du meurtrier... Comment le soignant peut-il appréhender ce mécanisme ? Mensonge, dénégation, refoulement, clivage, comment se repérer ? Sans chercher à confronter le patient à une réalité dont il ne peut et ne veut rien savoir, le soignant doit s'attacher à envisager finement le contenu du déni et de ses effets.
Dans le contexte du rétablissement, l'évaluation clinique doit, en parallèle du diagnostic et du repérage des troubles, rechercher les ressources et les forces du patient. L'outil AERES (Auto-évaluation des ressources) a été conçu pour les mettre en évidence via un jeu de cartes. Cette intervention s'inscrit dans un changement de perspective, qui considère le patient comme un partenaire libre et responsable.
Paru dans la revue Empan, n° 114, juin 2019, pp. 72-78.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychiatrie, Prévention, Relation soignant-soigné, Contention, Enfermement, Droits des usagers, Organisation du travail
Le constat de l’auteur montre que l’exigence générale de la nécessaire réflexion sur un moindre recours aux mesures d’isolement, d’enfermement et de contention requiert une approche plus large. Celle-ci concerne l’évolution de nos pratiques qui implique un moindre recours sur l’ensemble des mesures de restriction des libertés. Un des axes de ces actions passe par une revisite de nos organisations visant à repositionner le temps soignant auprès de nos patients afin de travailler les éléments de prévention primaire, soit l’ambiance de l’unité.
Jeunes infirmières dans un service d’urgences psychiatriques, nous allons tenter de rendre compte avec rigueur d’une situation de mise sous contrainte d’une patiente. Ce témoignage a nécessité l’aide de Lise Gaignard, psychodynamicienne du travail, afin de révéler nos propres contraintes en tant que soignantes et les défenses mises en œuvre.
La communication hypnotique peut être définie comme l'art d'utiliser différents procédés de langage issus de l'hypnose formelle (hors transe), au cours d'un dialogue soignant-soigné, pour atteindre un objectif. Au-delà de ses aspects techniques, cette communication produit un contexte et une présence thérapeutique particulière, centrée sur les ressources du patient. En psychiatrie, cette approche est souvent adaptée par sa flexibilité et son caractère pragmatique à la diversité des situations. Éclairage théorique et expériences cliniques.
Retrouver la passion de soigner exige que l'on remette les métiers du soin à l'épreuve de leur sens premier . Toutes les professions ayant comme projet d'aider l'humain à faire face à ses difficultés sont en danger du fait de la rationalisation extrême des fonctions ...