PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Dialogue, n° 228, 2e trimestre 2020, pp. 101-119.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Mort, Enfant, Deuil, Communication, Prévention, Représentation sociale, Perte, Sujet, Parole
Les enfants s’interrogent sur la mort comme sur la vie ou d’autres sujets tels que la sexualité. Devenir grand, c’est confronter sa représentation du monde à celle des adultes, c’est apprendre, comprendre, pouvoir parler même des choses les plus difficiles. L’objet de cet article est d’aborder la façon de parler de la mort à un enfant. Si les enfants ont pu apprendre à parler de la mort simplement, en dehors de tout contexte de drame, il leur sera alors bien plus facile d’affronter l’épreuve de la perte d’un proche. L’auteur s’appuie sur son expérience de psychothérapeute d’enfants et de chercheure sur ce sujet et adopte une approche qualitative illustrée par différents cas cliniques issus de ses travaux et de sa pratique clinique. Apprivoiser la mort, faire connaissance avec elle, c’est avoir pu communiquer sur ce sujet avant qu’elle ne s’impose dans la réalité. Parler de la mort avec l’enfant est donc essentiel pour l’aider à grandir et lui donner les ressources pour faire face aux épreuves de la vie.
Paru dans la revue Vie sociale et traitements VST, n° 146, 2e trimestre 2020, pp. 20-27.
Mots clés : Travail social : Formation, Formation, Travailleur social, Transmission, Temps, Filiation, Parole, Médiation, Rêve, Plaisir, Lien social, Jeu
Quels seraient les éléments indispensables et fondamentaux qui devraient sans relâche être mis en œuvre et travaillés afin de mener à bien, ou tout du moins le mieux possible, ce que nous pensons essentiel et au cœur de toute formation pour futurs travailleurs sociaux ? Dans la veine d’un travail de recherche mené autour de la question de la transmission « au sujet » et de la transformation « du sujet » dans le processus de formation, C’est la question qui a d’une certaine façon conclu cet écrit.
Paru dans la revue Vie sociale et traitements VST, n° 146, 2e trimestre 2020, pp. 13-19.
Mots clés : Travail social : Formation, Formation de formateur, Travail social, Éthique, Parole, Capitalisme, Rentabilité, Pouvoir, Approche clinique, Conditionnement, Dignité
À l’heure où l’hégémonie néolibérale a étendu son empire aux champs du travail social et de la formation à ses métiers – rentabilité, quantification, objectivation et transparence étant les critères à l’aune desquels tout doit être évalué –, prendre la mesure des conséquences de cette domination constitue un enjeu éthique. En effet, le modèle capitaliste tend à forclore ce qui relève de la singularité, seul registre susceptible de subvertir son projet de promouvoir l’existence d’êtres volontairement soumis, car acculturés et délestés de leur faculté de penser, afin de lui fournir une main-d’œuvre corvéable. Ce faisant, il promeut une réelle déshumanisation.
Soutenir les dimensions de la clinique, de la parole et du sens dans la formation au travail social face à des modèles réduisant l’humain à un individu bio-psychosocial, somme de comportements reconditionnables, demeure l’unique rempart contre ce procès, maintenant chez les éducateurs en formation comme chez ceux qu’ils accompagnent capacité de penser et humanité.
Dans cet article, nous allons nous atteler à conceptualiser le dispositif du groupe multifamille que nous avons fondé il y a plus de dix ans. Nous reviendrons sur l’histoire de ce type de groupe, nous clarifierons les éléments du cadre qui le compose, nous éclaircirons les positions des différents protagonistes, et nous tenterons de cerner les éléments qui opèrent dans le dispositif et qui suscitent des changements tels que ces groupes peuvent bien être considérés comme des groupes thérapeutiques.
Paru dans la revue Lien social, n° 1271, 14 au 27 avril 2020, pp. 18-24.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Participation, Empowerment, Droits des usagers, Relation travailleur social-usager, Jeune, Insertion sociale, Parole, Démocratie participative, Provence Alpes Côte d'Azur
Malgré la loi 2002-2, la collaboration avec les personnes concernées ne va toujours pas de soi. Alors, quand en 2018, le Président de la République, dans le cadre de la stratégie nationale de lutte contre la pauvreté, appelle à « un choc de participation » faut-il saluer un coup de turbo… ou pas ?
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 376, avril 2020, pp. 63-67.
Mots clés : Justice-Délinquance, Détenu, Souffrance psychique, Passage à l'acte, Prison, Parole, Enfant
S’appuyant sur son expérience clinique auprès des patients détenus, l’auteure avance l’idée que le terrain carcéral accueille des sujets en perpétuelles expériences limites par suite d’événements du passé où la parole a manqué, où l’acte vient à la place du dire. C’est souvent en réponse à une souffrance psychique infantile, provoquée par des figures d’adultes vampiriques, destructrices, que le détenu passe à l’acte, à la manière d’une tentative de survie psychique.
Paru dans la revue Projet, n° 373, décembre 2019, pp. 47-51.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Débat, Parole, Précarité, Participation, Empowerment, Secours catholique
En parallèle au grand débat national, le Secours Catholique-Caritas France a organisé près de 200 débats dans toute la France pour écouter les préoccupations et les propositions des personnes en précarité. Une expérience inédite pour l’association.
Paru dans la revue Vie sociale et traitements VST, n° 144, 4e trimestre 2019, pp. 87-94.
Mots clés : Travail social : Établissements, Supervision, Analyse critique, Respect, Parole, Transfert, Équipe
Dans cet article, nous présentons le dispositif de la supervision tel que nous le pratiquons, ainsi que quelques-uns de ses effets. Le cadre de notre dispositif s’appuie sur les principes suivants : stabilité du groupe, absence de jugement, de décision collective et de lien hiérarchique entre les participants, respect de la liberté de propos, de la confidentialité et de la parole de l’autre ; il s’agit en somme de s’assurer que la parole peut circuler librement.
Les effets repérés de la supervision sont principalement de deux ordres : d’une part, ce dispositif est utilisé pour déposer ce qui fait tension dans la situation professionnelle, et d’autre part, il est un authentique temps d’analyse clinique : à partir des éléments fournis par le professionnel engagé dans la situation, nous encourageons la mise en récit du cas et soutenons le déploiement des associations des uns et des autres. Nous questionnons également la dynamique transférentielle en jeu dans cette relation singulière. Il s’agit d’identifier, d’élaborer et de tenter de dénouer ce qui agit au sein de la relation afin de permettre au professionnel de prendre du recul et ainsi de lui rendre sa pleine capacité de penser. Enfin, le temps de la supervision redonne à la dimension subjective des différents protagonistes toute sa place, ce qui en fait un lieu unique dans l’institution.
Accueillir, c’est faire une place à la parole de l’autre et son symptôme, dans ce qu’il peut avoir de dérangeant, c’est accompagner cette parole subjectivante sur la scène institutionnelle. Le refuser, on aboutit à un « encampement du monde ». L’accepter, dans la perspective d’une clinique du transfert, c’est témoigner d’une position désirante réciproque, mutuellement subjectivante. La clinique, c’est accueillir un désir de passage…
Dans une institution où la tendance naturelle serait le secret partagé entre les professionnels s’occupant des adolescents détenus, nous avons choisi de soutenir une position autre. En effet, les paroles des jeunes patients adressées dans l’espace intime du soin restent confidentielles. Cette opacité, dans un lieu où le panoptisme domine, est le garant du cadre thérapeutique que nous posons. Les enjeux sont forts ; que le sujet puisse rejouer les problématiques sous-jacentes au passage à l’acte sur la scène du langage, que cela favorise ses capacités de symbolisation et sa construction identitaire.