PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
L’auteure nous propose son cheminement de pensée sur l’évolution de la médecine en général et de la psychiatrie de l’enfant en particulier. Sa réflexion s’appuie sur ses dernières expériences professionnelles vécues en Guyane, lors de ses activités au CH de Cayenne dans un CMP et lors de missions en pays amérindien sur le fleuve Oyapock, puis dans un IME pour jeunes autistes. Dans sa conclusion, elle ouvre un champ autour des médecines quantiques et chamaniques.
Paru dans la revue Empan, n° 121, mars 2021, pp. 61-69.
Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Accompagnement, Transfert, Jouissance, Sujet, Handicap psychique, Foyer d'accueil médicalisé, Psychanalyse, Psychologue clinicien, Rentabilité, Usager, Médiation, Vie institutionnelle
Pour les éducateurs et pour les thérapeutes, les petits riens ne raisonnent pas de la même manière. En revanche, pour les uns comme pour les autres, les mêmes « petits riens » ont pour vocation de border l’existence et aider la personne à advenir en tant que Sujet.
L’article interroge, à travers une vignette clinique, le désir d’enfant et l’infertilité secondaire en étant à l’écoute des enjeux inconscients et des représentations socioculturelles gabonaises. Il repère comment le recours à l’AMP n’exclut pas l’adhésion aux croyances traditionnelles de la malédiction. La recherche s’appuie sur une méthodologie qualitative et intègre la libre réalisation de l’arbre généalogique. L’utilisation de la médiation projective permet d’investiguer les liens familiaux, conjugaux et la place fantasmatique de l’enfant dans l’espace généalogique. L’analyse souligne, sur le plan intrapsychique, une conflictualité œdipienne non résolue. Elle pointe le passage obligé par la maternité pour accéder à un statut social valorisé soutien de l’identité féminine.
La migration familiale forcée est un parcours émaillé de moments d’attente plus ou moins longs. Dans cette attente, il arrive que le corps engage un travail de somatisation permettant au sujet migrant de passer de la survie à la reprise en main progressive de sa subjectivité. À partir du suivi d’une jeune femme ayant été contrainte de migrer de l’Afrique du Nord à la France dans un contexte de violence politique et présentant des manifestations somatiques, la réflexion porte sur la manière dont le corps vient signifier cette exigence de travail et sur la manière dont les premiers affects bruts permettent d’entendre la mise en mouvement des processus de pré-élaboration de la souffrance psychique et du trauma.
Paru dans la revue Dialogue, n° 231, mars 2021, pp. 121-138.
Mots clés : Enfance-Famille, Parentalité, Couple, Adolescent, Sexualité, Filiation, Sexualité infantile, Thérapie familiale, Thérapie de couple, Psychanalyse
Les travaux sur la parentalité se sont beaucoup intéressés à la mère, ensuite au père et au couple parental. La question de la conjugalité et de ses impacts sur les enfants est venue plus tardivement à propos du bébé puis à propos de l’adolescent. La problématique adolescente réactive non seulement les conflits de dépendance, mais aussi les questions autour de la sexualité génitale. Tant pour le couple que pour l’adolescent, nous n’avons pas affaire à de simples répétitions de la sexualité infantile, mais également à l’impact de la façon dont elle se vit avec ses parts d’inconnu. Le bébé tout comme l’adolescent peuvent apparaître comme des étrangers aux yeux de leurs parents. Cet article tente de montrer les parallèles et les imbrications entre processus d’adolescence et processus de conjugalité.
Paru dans la revue Dialogue, n° 231, mars 2021, pp. 99-119.
Mots clés : Enfance-Famille, Symptôme, Sujet, Nourrisson, Pulsion, Corps, Psychanalyse
« Un bébé dans le ventre de sa mère ressemble à un livre plié. » Cet article décrit le fonctionnement d’une unité de soins pour laquelle le patient est le bébé, celui dont les symptômes vont ordonner la clinique. À partir d’une approche psychanalytique lacanienne de la question du symptôme chez l’enfant et de vignettes cliniques, il met au travail l’hypothèse qui soutient ce choix singulier. À savoir : faire du bébé le sujet central du dispositif et orienter le désir soignant vers ses « dires », son corps, ses inventions symptomatiques a des effets thérapeutiques qui permettront au bébé de « déplier son livre » en bricolant de nouveaux nouages pulsionnels à partir de la rencontre avec le corps du soignant.
Le couple est parfois bousculé lors de l’arrivée d’un enfant qui oblige à un réaménagement de l’héritage psychique et des alliances fondatrices de la conjugalité. Des résistances s’installent, surtout lorsque les liens se sont organisés pour immobiliser le réveil de souffrances générationnelles. Le cas singulier d’une difficile conception d’un enfant, présenté pour sa valeur paradigme, nous aide à comprendre le laborieux passage entre conjugal et parental. Nous verrons notamment comment un climat d’incestualité dans la famille ancienne va conduire à un rejet de la maternité. La thérapie de couple dès le désir d’enfant, puis la thérapie familiale au temps de la grossesse aident à comprendre les craintes ou les effrois ressentis à l’idée de devenir parent. L’analyse des mouvements transférentiels et contretransférentiels soutient ce travail et permet de penser les organisations défensives mobilisées face aux traumatismes mis sous silence par les familles d’origine.
Paru dans la revue Cahiers de la puéricultrice, n° 345, mars 2021, pp. 24-28.
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Oralité, Nourrisson, Prématurité, Sexualité infantile, Trouble du comportement alimentaire, Alimentation, Psychanalyse, Attachement, Développement cognitif, Psychopathologie
La notion d’oralité est complexe. Si la construction des compétences et de fonctions orales de la bouche, organe ouvert sur l’extérieur et l’intérieur, est plus aisée à décrire, leur implication dans la construction psychique est encore spéculative et dépend de la façon dont nous construisons nos modèles du développement. L’oralité des psychanalystes est ainsi indissociable des théories de la sexualité infantile et de l’attachement. Les incidences de ces notions sont développées en soulignant la part respective de la réalité de l’oralité instrumentale et des dimensions psychiques ou émotionnelles. Les avatars de l’oralité sur le plan psychopathologique sont abordés, en questionnant les catégories diagnostiques actuelles. D’une meilleure caractérisation des troubles de l’oralité alimentaire vers des propositions d’accompagnement, le chemin reste long mais passera nécessairement par une démarche de compatibilité entre approches et disciplines.
Ce travail cherche à analyser et démonter des « mythes », fondés sur les oscillations historiques des paradigmes qui, à un moment donné, ont privilégié l’environnement dans l’étiologie de l’autisme et qui, à présent, soulignent le facteur biologique. L’intégration de l’approche psychanalytique actuelle de l’autisme avec les apports des neurosciences, ainsi que la recherche au carrefour des deux disciplines, est une voie prometteuse à suivre.
Paru dans la revue Dialogue, n° 230, décembre 2020, pp. 201-221.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Protection de l'enfance, Dessin, Famille, Séparation, Enfant placé, Mécanisme de défense, Traumatisme, Psychanalyse, Période de latence, Transfert, Contre-transfert
Cet article s’inscrit dans le cadre d’une recherche doctorale portant sur les représentations de la séparation chez des enfants placés en Protection de l’enfance. Il s’intéresse ici spécifiquement au dessin de la famille de deux enfants d’âge de latence placés en foyer. L’article analyse chaque dessin en profondeur puis tente de dégager les éléments saillants communs aux enfants rencontrés, tout en les mettant en lien avec les mouvements transféro-contretransférentiels à l’œuvre dans ces rencontres-séparations. Ces dessins montrent de grandes difficultés de représentation, les personnes dessinées sont peu différenciées. Cette indistinction pourrait être mise en lien avec le concept de mentalisation qui aurait été mis à mal par les traumatismes vécus par ces enfants. Mais ce trouble de la mentalisation semble aussi fonctionner comme un mécanisme de défense contre les reviviscences traumatiques et des mouvements pulsionnels agressifs.