PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Sabrina Aouici, Dominique Argoud, Claudine Attias Donfut, et al.et al.
Paru dans la revue Retraite et société, vol. 2, n° 82, 2019, 166 p..
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Lien social-Précarité, Personne âgée, Vieillissement, Exclusion sociale, Inégalité, Lien social, Pauvreté, Précarité, Isolement, Alimentation, Sociabilité, Niveau de vie, Minimum vieillesse, Retraite, Allemagne, France, Europe
Le second volume du numéro consacré à l’exclusion sociale des personnes âgées est tout aussi ouvert que le précédent aux collaborations internationales. À l’heure où se clôturent devant la Commission européenne les quatre années du programme de recherche intitulé Réduire l’exclusion sociale des personnes âgées (ROSEnet), cet opus aborde principalement la question de la solitude et de l’isolement dans la vieillesse en s’intéressant à ses causes possibles ou probables comme la précarité, ainsi qu’à son évolution dans le temps. Il évoque aussi les difficultés que rencontrent outre-Rhin certaines personnes âgées dans la participation sociale et la prise en charge sanitaire, des facteurs susceptibles de renforcer leur isolement. Autre écueil pouvant mener la personne âgée à s’isoler : la dénutrition, sujet du dernier article de la partie scientifique.
Le concept d’exclusion sociale est complexe mais il se révèle très pertinent dans son application à la problématique du vieillissement. C’est pourquoi il est si important aujourd’hui d’envisager quels pourraient être les leviers pour le combattre et y remédier, à l’échelle de l’Europe.
Article de Michal Myck, Mateusz Najsztub, Monika Oczkowska, et al.et al.
Paru dans la revue Retraite et société, vol. 1, n° 81, 2019, 186 p..
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Lien social-Précarité, Personne âgée, Vieillissement, Exclusion sociale, Revenu, Statut social, Santé, Accès aux soins, Qualité de la vie, Pauvreté, Inégalité, Précarité, Lien social, Urbanisme, Parcours professionnel, Italie, Grèce, Suède, Belgique
Ce premier volume de notre numéro consacré à l’exclusion sociale des personnes âgées a été pensé avec les membres du réseau de Coopération européenne en science et technologie (COST), alors que se mettait en place l’actuel programme intitulé Réduire l’exclusion sociale des personnes âgées (ROSEnet). Parmi ce vaste réseau de chercheurs et d’acteurs politiques, certains nous ont fait l’honneur de leur participation. À ce titre, ce numéro se veut résolument européen, avec des contributions d’auteurs et autrices français mais également anglais, italiens, grecs, suédois, suisse, allemand, belges, etc. Ce volume est également pluridisciplinaire. Il convoque aussi bien la sociologie et l’économie que la géographie et l’anthropologie, chacune de ces disciplines offrant une perspective différente au problème de l’exclusion. La plupart des textes évoquent avec force témoignages les parcours de vie de ces personnes en situation d’exclusion à l’âge de la vieillesse, qui s’articulent souvent avec des désavantages cumulés tout au long de l’existence. D’autres s’intéressent plus spécifiquement à la santé ou au chômage en fin de carrière, avec pour facteur commun la faiblesse des revenus qui conditionne souvent un niveau socio-économique peu favorable à l’inclusion.
Article de Pilar Albertin Carbo, Jose Antonio Langarita Adiego
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 49, 2019, pp. 147-166.
Mots clés : Lien social-Précarité, Prostitution, Exclusion sociale, Discours, Femme, Immigré, Territoire, Inclusion, France, Espagne
Le discours sur le phénomène de la prostitution a fait son apparition sur le territoire transfrontalier situé entre la Catalogne (Espagne) et les Pyrénées-Orientales (France). La frontière est un lieu perméable dans lequel les processus d’inclusion-exclusion font partie d’un continuum. L’objectif de ce travail est de détecter ces processus qui ont été relevés dans les discours au sein de la population, en particulier ceux axés sur le développement du travail sexuel et les femmes qui l’exercent. Nous avons réalisé des observations sur le terrain (dans la rue et dans les clubs) et interviewé des professionnels en lien avec les femmes exerçant un travail sexuel. Par la suite, nous avons identifié trois dimensions discursives dans lesquelles situer les processus d’inclusion-exclusion : les différents espaces et territoires du travail sexuel, la construction d’une catégorie de femmes dédiées au travail sexuel et les caractéristiques et considérations concernant le travail sexuel pour les femmes.
Cet article s’intéresse aux réformes fiscales intégrant un revenu universel pour remplacer le RSA, la prime d’activité et éventuellement les aides au logement. Présentant le revenu universel et la réforme fiscale qui le finance comme une réforme globale dont il faut analyser les effets redistributifs, il formule une proposition de revenu universel à 548 euros par mois, financé en intégralité par une réforme de l’impôt sur le revenu. Il rend compte des effets redistributifs d’une telle proposition à partir de cas-type, puis sur un échantillon de 821 815 individus représentatifs de la population française : hausse du revenu disponible pour les travailleurs pauvres et les couples modestes et baisse du revenu disponible à partir d’un seuil de revenu suivant le type de ménage. Il met aussi en évidence l’intérêt d’une telle mesure pour supprimer le non-recours au RSA et pour réduire l’incertitude des bénéficiaires. Il identifie aussi les perdants de cette réforme et pose certaines problématiques qui lui sont propres comme la question de l’avenir des dépenses fiscales.
Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 59-4, octobre-décembre 2018, pp. 607-647.
Mots clés : Lien social-Précarité, Courants de pensée en sciences humaines, Pauvreté, Perception, Catégorie socioprofessionnelle, Assistance, Précarité, Emploi précaire, Famille monoparentale, Vulnérabilité
La pauvreté fait l’objet de définitions et de mesures diverses, fondées soit sur le niveau de vie, sur les conditions de vie ou l’instauration d’une relation d’assistance avec l’État. Menée à l’aide du Baromètre d’opinion de la DREES, l’étude du groupe formé par les personnes qui se déclarent pauvres et des déterminants de cette façon de percevoir sa propre position sociale met en évidence l’importance de l’éloignement du marché du travail, du fait de bénéficier d’une prestation d’assistance mais également la prégnance de la position de classe. Elle invite donc à articuler des littératures qui ont suivi des voies sociologiques propres, mais qui ont toutefois en commun d’aborder les catégories sociales dites subalternes ou populaires et en situation d’assistance. En s’appuyant sur l’articulation et les discordances entre les dimensions monétaires et subjectives de la pauvreté, l’analyse fait ressortir la vulnérabilité des personnes seules et plus encore des parents isolés ainsi que l’importance du statut d’occupation du logement, en particulier chez les retraités. Finalement, la pauvreté subjective se comprend sociologiquement comme un indicateur d’insécurité sociale durable, associée à un surcroit de pessimisme envers l’avenir. Elle manifeste l’évolution de la pauvreté dans le cadre d’un régime de crise permanente et contribue à rendre compte de la dynamique contemporaine des positions inférieures de la structure sociale ainsi qu’à articuler les dimensions subjectives et objectives de celle-ci.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 22, novembre 2018, pp. 33-46.
Mots clés : Lien social-Précarité, Milieu rural, Non-recours, Précarité, Pauvreté, Logement, Violence, Alimentation, Santé, Mobilité géographique, Accès aux soins, Accès aux droits, Méthode de travail social, Reproduction sociale
Lorsqu’on évoque les milieux populaires, on les imagine assez systématiquement dans les quartiers déshérités des grandes villes. Cet élément contribue sans aucun doute à l’invisibilité sociale des classes populaires rurales. La recherche présentée a été réalisée auprès de populations agricoles et non agricoles. Elle analyse les problématiques auxquelles elles sont confrontées, les difficultés vécues par ces usagers des services sociaux. Et, à travers les multiples figures de « petites gens » rencontrées, se dessinent des destins sociaux inscrits dans un processus de reproduction. Dans ce contexte, la spécificité du travail social peut être caractérisée par trois missions principales : faire accéder aux droits, représenter l’État social, avoir un rôle de veilleur social. Ces spécificités, mais aussi l’approche de ces histoires de vie par le concept de reproduction sociale, interrogent le contenu des formations en travail social, ainsi que la formation continue des professionnels en milieu rural.
Cet article tente d'éclairer par l'histoire l'énigme sociopolitique contemporaine que constitue le recours aux nuitées hôtelières pour une majeure partie de familles migrantes. Leurs récits de vie et leurs capacités d'adaptation à ces conditions d'hébergement m'ont frappé par leur complexité et leur dureté. De ce constat empirique issu d'une expérience de terrain, je propose de remonter l'axe du temps pour mieux comprendre les origines de ce mode d'hébergement précaire pour ceux qui émigrent jusqu'en France. Une modalité d'accueil qui semble être à ce jour incontournable pour les pouvoirs publics. Il s'agira de démontrer que l'hébergement à l'hôtel s'inscrit dans un continuum, telle une "tradition" d'accueil pour les migrants.
Article de Elise Bourgeois Guérin, Alexandre L'Archevêque, Véronique Lussier, Sophie Gilbert
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 25, printemps 2018, pp. 241-252.
Mots clés : Lien social-Précarité, Adulte, Anxiété, Errance, Insertion sociale, Intégration, Politique sociale, Recherche d'emploi, Réinsertion professionnelle, SDF
En recherche comme dans l’intervention, la question de la réinsertion socioprofessionnelle des jeunes adultes itinérants fait l’objet d’un intérêt marqué. Les enjeux complexes entourant une telle réinsertion sont pourtant peu abordés dans la littérature et encore plus rarement du point de vue de ceux qui les vivent. Le présent article explore le regard que posent de jeunes adultes itinérants sur leur parcours de réinsertion socioprofessionnelle. L’analyse qualitative d’entrevues menées auprès d’eux permet ainsi de dégager trois grands axes thématiques autour desquels ils articulent leurs propos, soit la temporalité, le mouvement et le système.
Depuis cinq ans, je suis le processus de création d’une coopérative d’habitants à Toulouse, pour en faire la chronique et l’actualiser régulièrement, puis l’offrir aux habitants lorsqu’ils aménageront dans les lieux, début 2018.
Dire mes hésitations, mes questionnements, dans l’écriture même et ses variations, tel est le but de ce texte à venir, entre journal de terrain et miettes à recueillir pour avancer, avant de devenir leur voisine, tout simplement.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 48, 2018, pp. 101-118.
Mots clés : Lien social-Précarité, Discrimination, Politique, Approche historique, Droit, État, Vie politique, Analyse comparative, Modèle, Expérience, Victime, Reconnaissance
Après avoir longtemps constitué un « impensé » politique, la lutte contre les discriminations (LCD) constitue depuis les années 1990 un espace public, avec un dispositif d’ actions et un réseau d’ acteurs. Ce long chemin de traverse suivi par l’ évolution actuelle de sa prise en charge politique toujours inachevée est révélateur de la complexité de cet objet et de la difficulté de son traitement. Le texte présente les principaux résultats d’ une étude conduite en partenariat avec les grandes institutions de LCD, qui permettent de mieux comprendre la nature des relations qui se tissent entre l’ État, les acteurs impliqués sur ce champ et les « citoyens-victimes » qui cherchent à valider les normes juridiques et sociales prohibant la discrimination.