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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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De la rivalité mère-fille à l'adultère avec le gendre : vers l'indépendance transgénérationnelle ?

Article de Zahia de Araujo

Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 378, juin 2020, pp. 64-69.

Mots clés : Enfance-Famille, Relation enfant-mère, Fille, Rivalité, Autonomie, Adultère

Les relations mère-fille sont la plupart du temps d’une forte intensité. Elles peuvent être sereines comme extrêmement complexes. La question de cette rivalité apparaît comme centrale dans le développement identitaire et la construction de l’indépendance psychique. Mais cette rivalité peut aussi devenir « ravissante »*, venant déposséder la fille d’elle-même. Dans ce texte, l’auteure analyse une relation mère-fille destructrice, qui va aller jusqu’à l’adultère avec le gendre – manifestation ultime de ce ravissement. Et pourtant, de cet adultère, va également naître un mouvement de survie vers l’indépendance.

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L’œil et la voix : l’observation transculturelle des mères et leur bébé

Article de Claire Mestre

Paru dans la revue Spirale, n° 93, avril 2020, pp. 210-213.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Relation enfant-mère, Observation, Travail social, Culture, Regard, Voix, Danger, Anthropologie, Petite enfance, Afrique

Nombre de soignants de la petite enfance et de travailleurs sociaux qui ont à accompagner des mères d’Afrique font remarquer à propos de certaines, dans un jugement à peine voilé, qu’elles ne parlent pas à leur enfant, ou bien qu’elles ne le regardent… Que peut-on déduire de ces observations ? Sont-elles le signe d’un désintéressement de la mère pour son bébé ? d’une carence ? Ou bien d’autre chose ?

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Grandir en contexte de migration : un groupe thérapeutique mères-enfants

Article de Ouafâa Rtimi Mazouri, Marie Rochat, Louise Dacqui, et al.

Paru dans la revue L'Autre, vol. 21, n° 1, janvier-mars 2020, pp. 83-93.

Mots clés : Enfance-Famille, Groupe thérapeutique, Relation enfant-mère, Maternage, Parentalité, Vulnérabilité

L’équipe E.M.I.E. (Nancy) reçoit des mères et leurs bébés au sein d’un groupe mensuel dont l’objectif est de soutenir ces mamans fragilisées par la migration et parfois dans des situations de vulnérabilité psychique et/ou sociale. Le groupe apporte une enveloppe accueillante et bienveillante aux mères-bébés-commères qui permet à chacune d’exprimer ses difficultés, son vécu, mais aussi de trouver ou retrouver ses propres potentialités, ses savoirs parfois oubliés ou délaissés car dévalorisés, et de renouer ainsi avec des pratiques culturelles de maternage. Le groupe permet d’échanger et de métisser ses représentations des besoins des enfants et des soins à leur apporter. Le sentiment d’appartenance au groupe permet de renarcissiser les mamans et permet aux bébés de déployer leur énergie pour découvrir le monde en toute sécurité.

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Impact de la médiation animale sur le caregiving de mères détenues avec leur bébé : une étude pilote

Article de Alexe Signori, Catherine Sadoun Haillard, Laëtitia Bailly, et al.

Paru dans la revue Devenir, vol. 32, n° 3, 2020, pp. 163-179.

Mots clés : Enfance-Famille, Médiation, Animal, Mère, Relation enfant-mère, Prison, Care, Nourrisson, Soin

L’objectif de cette étude préliminaire était d’étudier l’impact de trois séances de médiation animale par le chien sur le caregiving de six mères détenues avec leur bébé au sein de la nurserie d’une maison d’arrêt. Les résultats préliminaires ont montré une tendance à l’augmentation du sentiment de compétence parentale et des occurrences de comportements de soin des mères. Cela pourrait s’expliquer par le rôle de support social que jouerait le chien, améliorant la santé psychique des mères et engendrant un caregiving de meilleure qualité. Par ailleurs, l’ensemble des participantes présentait un attachement insécure préoccupé. Cette recherche mériterait d’être reproduite avec un échantillon plus large afin de confirmer ces premiers résultats.

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La maternité à l’épreuve de la cécité, expériences et pratiques

Article de Marion Doé

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, octobre-décembre 2019, pp. 169-189.

Mots clés : Enfance-Famille, Parentalité, Maternité, Cécité, Handicap visuel, Relation enfant-mère, Norme, Genre, Compétence, Estime de soi, Contrôle social, Mère

La parentalité, lorsqu’elle est associée au handicap, est très largement pensée sous l’angle des parents ayant un enfant déficient ou atteint de maladie grave. À l’inverse, les parents en situation de handicap constituent une population davantage invisibilisée, notamment en sociologie. Les personnes en situation de handicap sont majoritairement décrites comme des bénéficiaires de soins, d’accompagnements et donc, a priori, peu capables d’en prodiguer. Le parent est, selon la norme, un pourvoyeur de care et c’est précisément ce dernier point qui est à mettre à l’épreuve de la cécité, déficience à laquelle je circonscris mon travail. Il s’agit d’une recherche de l’intérieur car je partage avec ma population d’étude la condition de mère non-voyante.
Dans un premier pôle d’analyse, il est question des maternités des femmes aveugles qui sont confrontées à une double épreuve : le blâme social, vécu ou ressenti, vient s’imbriquer avec la question du doute de soi, les deux renvoyant ces femmes à leurs incapacités présupposées. Cependant, le deuxième pôle met en lumière les pratiques de ces mères qui parviennent à reconfigurer leur statut de pourvoyeuse de soins. Supposées « incapables », elles parviennent à mettre en œuvre des pratiques attestant leurs réelles capacités d’agir. Ces pratiques sont toutefois la preuve d’une hyperadhésion aux normes de genre et de parentalité qui, par là même, sont exacerbées.

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Assurer les tâches parentales pendant un cancer : un moyen de rester maîtresse de son existence

Article de Anaïs Mary

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, octobre-décembre 2019, pp. 49-71.

Mots clés : Enfance-Famille, Parentalité, Mère, Relation enfant-mère, Cancer, Implication personnelle, Pouvoir, Maternité

Partant de l’hypothèse que la survenue d’un cancer va de pair avec un relâchement ménager et parental opéré par les femmes qui en sont touchées, en raison du caractère affaiblissant sur les plans physique et moral de ses traitements, il nous reviendra de montrer que celle-ci ne se vérifie que partiellement. Si elle est valide pour le ménager où celles qui ont été interrogées dans le cadre de notre travail de thèse ont toutes fait part d’un moindre investissement, nous ne pouvons pas en dire de même pour ce qui se rapporte aux aspects maternels. En effet, lorsqu’elles interrompent leur activité professionnelle, qu’elles habitent à proximité des lieux où elles sont soignées et que les effets secondaires des traitements sont limités dans leur nombre et dans leur intensité, le cancer va constituer une occasion pour un grand nombre de mères interrogées de surinvestir la sphère parentale. Déclarant « faire autant [voire] plus » et « faire mieux » auprès de leurs enfants, elles y voient des modalités de pouvoir sur soi qui leur permettent de garder la maîtrise de leur existence. Réaliser autant ou plus de tâches parentales sur un registre plus qualitatif constitue pour elles un marqueur de domination sur le cancer. Elles s’en saisissent à la fois comme signe de leur robustesse physique et intellectuelle face aux effets des traitements et comme moyen de contrer les caractères perturbateur et (potentiellement) funeste de cette maladie ; l’exercice des tâches parentales étant inchangé par rapport à ce qu’il était avant le cancer et étant mobilisé comme une preuve qu’elles se font à elles-mêmes et aux personnes qui les entourent qu’elles sont encore bien vivantes. Surtout, elles considèrent que l’exercice de ces tâches leur permet de demeurer les cheffes d’orchestre de la vie familiale ; ce même titre dont celles qui ont délégué les tâches parentales regrettent de ne pas pouvoir se réclamer.

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Rencontre avec une mère précarisée et ses "bébés précaires"

Article de Rebecca Faura Loussert, Marion Feldman

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXII, n° 2, juin-décembre 2019, pp. 257-271.

Mots clés : Enfance-Famille, Lien social-Précarité, Précarité, Relation enfant-mère, Pauvreté

Cet article interroge l’influence d’un contexte social spécifique et ses conséquences psychiques chez les parents, sur le déploiement des relations précoces mère-enfants, sur la construction psychique individuelle des enfants en question, et plus largement sur la construction familiale. S’inscrivant dans une approche compréhensive, aucune hypothèse n’a été pré-établie, le but étant, au contraire, de faire émerger des hypothèses de fonctionnement à l’issue de l’analyse des données cliniques. Les données en question ayant été recueillies par une méthode d’observation participante au sein de l’hôpital de jour mère-enfant où sont pris en charge Mme B et son fils Ezra.

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« Accordanse » : une chorégraphie des interactions

Article de L. Stella, B. Golse, C. Denolle

Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 67, n° 7, novembre 2019, pp. 335-341.

Mots clés : Danse, Hôpital de jour, Mère, Jeune enfant, Nourrisson, Pulsion, Thérapie corporelle, Périnatalité, Relation enfant-mère

Cet article a pour objectif de présenter l’élaboration et la création d’un dispositif thérapeutique nouveau en périnatalité qui insère le champ artistique de la danse dans le cadre du soin psychique. « Accordanse » est un temps hebdomadaire dédié au soin de la mère, du bébé et de leurs interactions, à partir d’une mise en jeu corporel et pulsionnel. Il accueille trois dyades mère-bébé hospitalisées dans une unité d’hospitalisation de jour d’un centre de psychopathologie périnatale.

Naissance abîmée : entre mise au monde et mise à mort

Article de Delphine Bonnichon

Paru dans la revue Dialogue, n° 225, septembre 2019, pp. 137-152.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Fantasme, Maladie, Enfant malade, Soin, Équipe soignante, Séparation, Relation enfant-parents, Enfant handicapé, Perte, Relation enfant-mère

L’article interroge les résonances interfantasmatiques dans le lien mère-enfant induites par une maladie incurable chez le bébé et leur infiltration dans le lien famille-soignants. Dans le cadre d’une recherche clinique, l’auteur retrace les étapes traversées avec une mère dont l’enfant est malade. Les soins butent sur une pré-ambivalence favorisant une prégnance des fantasmes sadiques et meurtriers dans le lien primaire. Ces affects et fantasmes se retrouvent du côté des soignants, colorant le lien aux familles accompagnées. Identifier ces enjeux intersubjectifs, comprendre ce que sollicitent la maladie de l’enfant et les soins engagés semble indispensable pour s’ajuster aux besoins de l’enfant, du groupe-famille et du groupe soignant dans leurs intrications.

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Une cause perdue : une sociologie du désenchantement politique et des coûts de l’engagement militant

Article de Joseph Hivert

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 228, juin 2019, pp. 29-41.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Militantisme, Motivation, Relation enfant-mère, Habitus, Psychopathologie, Perte, France, Maroc

Prenant pour objet les carrières militantes de deux apparentés (la mère et son enfant) engagés, au cours des années 1970-1980, dans le Mouvement des familles de détenus politiques marxistes-léninistes au Maroc, cet article propose une sociologie du désenchantement militant attentive aux différentes séquences, modalités et logiques de la déprise militante. Il cherche à comprendre comment, selon quelles modalités et à quel "prix" se dénoue le rapport enchanté que la mère et son fils ont construit à l’égard de la "cause" des détenus politiques au cours d’une séquence d’engagement fusionnel. Il met au jour deux carrières de désengagement contrastées : si l’exit militant de la mère procède de la transformation de son habitus individuel, la déprise militante du fils est plus complexe et débouche sur un épisode délirant. En défendant le droit à l’explication sociologique de cas étiquetés pathologiques, l’article montre que la "folie " du fils peut être appréhendée comme un "raté de l’habitus".

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