PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
La création des Groupes d'Entraide Mutuelle (GEM) en 2005 est l'aboutissement d'un long processus avec au départ, dans les années 1950-60, l'émergence des clubs thérapeutiques qui cherchaient à répondre, sous une forme associative, aux questions de l'humanisation des soins dans des structures asilaires, de la reconnaissance de la parole, de la vie collective et sociale des malades, et de leur capacité à assumer des responsabilités dans l'organisation d'activités partagées. La quasi-totalité des clubs sont restés des outils du soin liés à l'établissement hospitalier d'origine, hormis quelques-uns comme le club des Peupliers à Paris, qui dès sa création en 1960 en pleine ville, a été un club exclusivement de patients qui, en son sein, n'étaient pas soumis au regard et à l'analyse des soignants. Avant 2005 d'autres initiatives de ce type, fondées sur les ressources et les capacités d'entraide des patients, virent le jour, à l'exemple de l'association "Bon pied, bon œil" devenue GEM, dont un article figure dans ce numéro. Dans la période de préparation de la loi de 2005 sur les personnes handicapées, l'Unafam, la Fnapsy et la Fasm Croix-Marine se sont mobilisées pour que soient reconnus dans la loi le handicap psychique et les dispositifs d'entraide mutuelle gérés par et pour les usagers, et porteurs d'intégration sociale. Les pouvoirs publics et le Parlement ont été au rendez-vous.
Paru dans la revue Rhizome, n° 58, novembre 2015, 19 p..
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Usager, Droits des usagers, Psychiatrie, Santé mentale, Formation, Formateur, Participation
Une récente recherche-action de l'Orspere-Samdarra sur la participation des usagers au sein du conseil local de santé mentale de la ville de Marseille (Cosm) est le déclencheur et le dynamiseur de ce numéro. Cette recherche pointe à la fois l’actualité du thème et un embarras diffus à le concrétiser sur le terrain. Ces deux éléments sont récurrents dans de nombreux articles de ce numéro. De fait, l’importance des enjeux sous tendant l’actualité de la participation des usagers en santé mentale, rend nécessaire une mise en perspective historique et culturelle.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 36, n° 3, septembre 2015, pp. 277-288.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Accompagnement de la personne et identité, Thérapie familiale, Approche systémique, Personnalité, Diagnostic, Psychothérapeute, Théorie, Individu, Enfant, Idéologie, Relation familiale, Attachement
Le diagnostic de personnalité est indispensable pour les thérapeutes exclusivement systémiciens. Il est nécessaire d’intégrer dans la pensée systémique un diagnostic de personnalité basé sur la théorie de l’attachement, les réorganisations de l’attachement désorganisé et les adaptations post-traumatiques. Idées fondamentales pour combattre les risques de l’extrémisme systémique et des psychopédagogismes stéréotypés qui en découlent, comme par exemple celui de la dépathologisation ou de l’émancipation manquée du patient désigné. Nous devons récupérer la richesse de la dimension individuelle : le patient n’est pas un symbole vide dans l’organigramme d’une structure familiale.
Selon certaines études, la proportion d’étudiants dépressifs aurait doublé en 13 ans et celle d’étudiants suicidaires aurait triplé. Les auteurs ont mené une étude auprès de 389 étudiants québécois en première année d’études supérieures pour identifier les facteurs susceptibles d’expliquer la présence de symptômes dépressifs. Les résultats obtenus peuvent éclairer les décideurs concernant les programmes de prévention et de traitement de la dépression à mettre en place pour les jeunes adultes en contexte scolaire.
Article de Daniel Simonnet, Emmanuelle Jouet, Dominique Besnard
Paru dans la revue Vie sociale et traitements VST, n° 127, juillet-septembre 2015, pp. 114-120.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Vidéo, Santé mentale, Récit de vie, Technologie de l'information et de la communication, Handicap mental, Parole, Écriture
Dans le contexte contemporain du développement de ce que Delory-Momberger
appelle la condition biographique, où les individus se racontent au travers d’autobiographie,
de récit de soi, d’histoire de vie, avec l’appui des nouvelles technologies,
par des canaux comme les blogs et les réseaux sociaux, les Rencontres font
que les personnes vivant avec une maladie psychique peuvent prendre la parole
et de là le contrôle du discours sur elles-mêmes, sur le système de soins qui les accueille
et sur la société dont elles font partie.
Paru dans la revue Empan, n° 99, septembre 2015, pp. 73-79.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Médiation, Thérapie de groupe, Transfert, Conte, Espace transitionnel, Psychose, Dynamique de groupe, Subjectivité, Rêve, Automutilation, Lien social
Dans le traitement de pathologies graves, les groupes thérapeutiques nous autorisent le maniement d’un transfert tant horizontal que vertical. Ce chassé-croisé d’interactions nous permet d’obtenir une fragmentation, non négligeable, des effets transférentiels. Les contes œuvrent comme « enveloppe sécurisante » pour accueillir les affects régressifs, les motions pulsionnelles archaïques. Structurés à partir de la loi de la parole et de la transmission des interdits fondamentaux, ils sont le véhicule d’une codification et d’une organisation de l’expérience sociale et psychique.
Nous verrons, avec Constantin, comment nos interventions consistent d’abord à faire barrage avec la jouissance envahissante d’un réel hallucinatoire. Ensuite, « savoir ne pas savoir » à la place du sujet va lui autoriser une invention singulière. C’est par la dynamique groupale que ce sujet « persécuté » a pu obtenir une relative stabilisation : de la déviation de la pulsion de mort à l’émergence d’une subjectivité.
Paru dans la revue L'Autre, vol. 16, n° 2, avril-juin 2015, pp. 161- 171.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Sujet, Prise en charge, Mineur isolé, Adolescent, Deuil, Psychothérapie, Migration
L’auteur aborde la prise en charge psychothérapeutique des adolescents arrivés seuls sur notre territoire dans un dispositif de soins pour familles migrantes. Ces adolescents ont vécu des traumatismes et des deuils multiples avant d’arriver chez nous et se retrouvent souvent dans un milieu carencé dans lequel ils peinent à trouver des adultes sur lesquels s’appuyer pour renouer avec le processus adolescent. Dans la relation thérapeutique, à la faveur du transfert et sur son cadre, s’actualisent des traces des objets et des enveloppes psychiques perdus, offrant ainsi une opportunité à la relance du processus de subjectivation et, par là, à la reprise du remaniement identitaire propre à cet âge.
Introduction : L’observation détaillée des interactions entre une mère traumatisée et son bébé renseigne sur les modalités de transmission du traumatisme psychique au bébé. Méthode : Après avoir présenté une revue de la littérature sur l’état actuel de la question, nous illustrerons la problématique par la situation clinique d’une mère haïtienne et de son enfant de 2 ans et demi, rencontrée dans une crèche préventive en région parisienne. Nous analysons la première rencontre avec cette dyade, selon l’axe de la qualité des interactions, pour voir comment un récit traumatique peut impacter sur ces liens mère-bébé, voire avec le thérapeute. Ce récit, en période périnatale, peut raviver des éléments forts d’une histoire à la fois singulière et collective. Résultats : Mère et bébé se répondent l’un et l’autre par l’émission et la réception de « résidus radioactifs ».
Paru dans la revue Vie sociale et traitements VST, n° 126, 2e trimestre 2015, pp. 100-105.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Sport de montagne, Hôpital psychiatrique, Psychomotricité
L’escalade, pratique sportive de loisir, est parfois utilisée en tant que moyen de soins dans des institutions psychiatriques. Nous allons évoquer ici notre expérience professionnelle auprès d’adultes accueillis dans des structures hospitalières. C’est dans le cadre de nos fonctions et en faisant appel à nos compétences de psychomotriciennes que nous avons utilisé la pratique de l’escalade comme moyen thérapeutique.