La Covid et le port du masque obligatoire pour les enfants des écoles primaires à la rentrée de novembre 2020 sont l'occasion d'évoquer ce que vivent les enfants du fait de l'épidémie. Confrontés à de nouvelles règles, à des interdits, à la peur manifestée par les adultes, au flux des nouvelles catastrophiques, à la mort, comment vont-ils absorber tout cela et se construire avec ? Comment les adultes peuvent-ils les aider à grandir dans un tel contexte ?

A partir de deux extraits fictifs de journaux intimes de deux adolescentes, l'auteur met en évidence les difficultés ressenties par les adolescents, et leurs éducateurs, à l'occasion du confinement. Solitude, remise en question d'équilibres parfois instables, inquiétude face à l'avenir incertain et face à des adultes eux-mêmes dans l'inquiétude et le malaise. Ces situations ébranlent toute l'organisation des liens et des appartenances, socle de notre existence.

L'article vise à partager le retour d'expériences des professionnels de pouponnière durant la période du premier confinement (mars 2020), lesquelles ouvrent la voie à des éléments de compréhension concernant les réponses à apporter aux très jeunes enfants accueillis en structure collective.

En panne dans nos institutions… Face aux fugues et désertions diverses. Nous rêvions d’un autre lieu, en dehors de nos institutions, une non-institution, un non-lieu ? Nous voulions peut-être échapper nous aussi… Fuguer de nos institutions… En miroir ? Mais quel espace proposer à ces jeunes adultes ? Quel lieu ? Quel temps d’accueil ? Quel langage ? Ne pas refaire ce que nous faisions déjà, ne pas être dans le même accueil, ne pas se présenter comme nous nous présentions dans nos institutions. Être ne pas, être en creux, en négatif.

L'innovation sociale s'invite timidement dans le champ du travail social. Quand elle est évoquée, c'est principalement de manière exogène, lorsqu'une politique sociale cherche à légitimer une nouvelle approche qui vient impacter les dispositifs du travail social. Les acteurs et actrices du travail social peuvent aussi s'attribuer cette référence pour faire valoir une évolution institutionnelle, dans une logique tout aussi auto-promotionnelle.

Thierry Gutknecht, dans son livre "Actualité de Foucault. Une problématisation du travail social", propose une analyse du travail social à partir des principaux concepts de Michel Foucault. Il montre que la philosophie foucaldienne révèle le risque historique et politique d'un système de domination des professionnels sur les personnes accompagnées par les services sociaux.

La clinique éducative, c’est-à‑dire le travail d’accompagnement d’un retour à soi en tant que sujet de soi, emprunte la voie de multiples petits riens qui, au final, font le tout de l’être.

Ce texte, rédigé par les éducateurs d’une équipe de prévention spécialisée, présente une expérience d’initiation au karaté proposée à un public transgénérationnel et familial dans un quartier. Les objectifs sont de promouvoir une activité physique valorisante, d’établir des liens entre des personnes qui ne se connaissent pas et de faire vivre un autre type de relation que celui auquel elles sont habituées. Le bon choix du professeur de karaté est également fondamental. La satisfaction verbalisée par les participants semble donner raison à ses initiateurs.

C’est parce qu’ils comportent une lourde charge symbolique que les petits riens ont un effet à la fois éducatif et thérapeutique auprès d’enfants accueillis en MECS et qu’ils sont les auxiliaires efficaces des professionnels.

C’est parce qu’elle porte aussi sur de tout petits riens que l’attention des professionnels participe à créer un enveloppement sécurisant au sein du centre maternel, et permet de retisser un lien mère-enfant trop souvent absent ou abîmé.