PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 56, 2022, pp. 71-83.
Mots clés : Travail social : Formation, Formation, Travailleur social, Anthropologie, Rite, Pouvoir, Formateur, Étudiant
Dans cet article, via la présentation d’une enquête réalisée un peu avant le début puis au milieu des années 2010 et au cours de laquelle il a interviewé une trentaine d’apprenant.e.s, l’auteur s’efforce de valider cinq hypothèses concernant la formation des travailleurs sociaux professionnels qui, une fois réunies, proposent une lecture anthropologique d’ensemble de celle-ci : la formation des travailleurs sociaux professionnels fonctionne comme un rite d’institution au cours duquel les apprenants placés en position d’usagers de l’intervention sociale sont tenus de réaliser un travail sur eux-mêmes dont l’objectif est la mise à distance radicale et définitive de l’usager (passé, présent ou éventuel) en eux. Mise à distance qui atteste par avance de l’efficacité des actions qu’ils auront à conduire.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 56, 2022, pp. 47-58.
Mots clés : Travail social : Formation, Jeu, Formation, Travail social, Coopération, Communication, Conflit, Formateur, Pédagogie
Jouer est inné mais n’est pas pour autant aisé pour des adultes en formation. Former, ce n’est pas seulement transmettre des connaissances d’un expert vers un apprenant mais c’est aussi créer des conditions pour que les apprenants progressent ensemble, entre eux, sous l’impulsion d’un formateur (apprentissage coopératif). Le jeu permet d’apprendre en éprouvant du plaisir : c’est par l’expérience et dans l’agir que se situe cet apprentissage. Le jeu est choisi dans l’idée de proposer des méthodologies alternatives à celles couramment utilisées. Il vient alors travailler la dynamique de groupe, l’esprit d’équipe et de coopération, en améliorant la communication professionnelle des étudiants. Jouer est un acte délibéré, choisi, qui inscrit la personne et son savoir au sein du corps social. Le jeu facilite ainsi la cohésion du groupe et permet de créer des liens. Il facilite le partage et permet de libérer la parole.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 56, 2022, pp. 9-21.
Mots clés : Travail social : Formation, Formation, Travailleur social, Approche historique, Professionnalisation, Savoir, Université
L’étonnante permanence des grands traits du système de formation des travailleurs sociaux, malgré ses transformations régulières, est au cœur de cette contribution. L’auteur montre que ce système est en réalité l’expression du croisement de deux matrices épistémiques qui ont engendré ce modèle français singulier d’écoles professionnelles de métier, notamment sous l’angle du statut des savoirs enseignés. La nouvelle « ère géologique » dans les champs du social et de la formation rend cependant désormais possibles des reconfigurations institutionnelles et curriculaires comme le manifestent les deux exemples retenus : l’approche du territoire par des outils scientifico-pragmatiques ; l’approche ethnographique de l’activité d’enquête des professionnels.
Article de Anthony Stephanov, Anita Dip, Magalie Dreuil, et al.
Paru dans la revue EJE Journal, n° 91, novembre-décembre 2021, pp. 20-45.
Mots clés : Travail social : Formation, Théorie, Pratique professionnelle, Réel, Formation, Terrain
Dossier constitué de 8 articles :
-Théorie de l'attachement versus distance professionnelle
- Motricité : la juste dose de liberté
- Langage : quand les conditions d'accueil compliquent la théorie
- L'affordance à l'épreuve de la sécurité
- L'alimentation : de nouvelles méthodes à intégrer
- Repères temporels : c'est à nous de les donner
- L'analyse des pratiques : pilier de la remise en questions
- Laissons faire nos équipes !
Paru dans la revue Empan, n° 124, décembre 2021, pp. 145-151.
Mots clés : Travail social : Formation, Migration, Pauvreté, Guerre, Danger, Peur, Étudiant, Travail social, Récit de vie, Écriture, Formation, Éducateur spécialisé
Les étudiants éducateurs spécialisés de première année du Pôle de formation et de recherche de l'Arseaa, site d'Albi, dans le cadre de l'unité de formation DF4, à propos des phénomènes migratoires, ont rédigé des "parcours de migrants", sous forme de narration, soutenus par la connaissance de diverses causes de la migration et des textes législatifs en vigueur dans les pays concernés. Il en est résulté des documents variés, les rédacteurs tentant d'être au plus près de la vie réelle de ces migrants. Nous publions ici quelques-uns d'entre eux.
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 75, septembre 2021, pp. 81-92.
Mots clés : Travail social : Formation, Hypnose, Pratique professionnelle, Relation travailleur social-usager, Décision, Expérimentation, Sécurité, Travail social, Accompagnement, Corps, Durée, Formation, Genève
Durer dans le travail social ne serait pas le résultat d’une répétition d’épreuves, mais plutôt le fruit de relations sans cesse renouvelées dans la durée. La perceptude, qui correspond à la transe hypnotique, pourrait constituer une ressource pour les travailleurs sociaux moyennant un apprentissage. L’autohypnose serait alors de nature à les soutenir dans le flux de leur activité, envisagée comme le creuset d’où émerge le savoir-faire. Elle pourrait ainsi constituer une alternative à la traditionnelle posture réflexive, en venant appuyer la pratique professionnelle quotidienne.
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 75, septembre 2021, pp. 93-105.
Mots clés : Travail social : Formation, Éthique, Travail social, Formation, Émotion, Groupe de parole, Pratique professionnelle, Prévention, Durée
Cet article est le fruit d’entretiens avec de jeunes travailleurs sociaux et leurs maîtres de stage qui portaient sur la place des émotions, des valeurs et de l’éthique dans leurs pratiques professionnelles. Durer dans le travail nécessite une discussion sur la gestion émotionnelle et le sens donné aux missions d’accompagnement par une réflexion éthique sur l’Agir au quotidien. Aujourd’hui, les collectifs de travail ont besoin d’espaces de discussion éthique et les individus de formation continue. Ces deux axes de prévention s’imposent comme des facteurs permettant de durer dans le travail.
Paru dans la revue Forum, n° 164, septembre 2021, pp. 49-58.
Mots clés : Travail social : Formation, Travail social, Formation, Travailleur social, Université, Organisme de formation, Savoir, Recherche, Cadre, Management, CAFERUIS, Projet, Compétence professionnelle, Démarche qualité
Un retour d’expérience sur un double cursus CAFERUIS‐Master permet de rendre compte de l’impact que peut avoir l’inclusion des savoirs académiques et de la pratique de la recherche dans le socle de compétences des cadres du secteur social et médico‐social. Un des enjeux des enseignements universitaires est de les confronter à la complexité de leur environnement professionnel et de les accompagner d’une posture de praticien à celle de praticien‐chercheur, en capacité de livrer une analyse réflexive et critique des missions et tâches qu’ils sont (ou seront) amenés à assurer, comme la conduite de projet, la mise en place d’une démarche qualité ou d’un groupe d’analyse de pratiques. Si l’implication des professionnels dans la réalisation d’un travail de recherche à partir d’une problématique « de terrain » participe à l’intériorisation de dispositions réflexives, leurs transpositions (en dehors de l’espace de la formation) et leur pérennité s’avèrent conditionnées à la capacité des établissements à s’institutionnaliser en organisations réflexives.
Paru dans la revue Forum, n° 164, septembre 2021, pp. 40-48.
Mots clés : Travail social : Formation, Travail social, Formation, Travailleur social, Éducation spécialisée, Université, Savoir, Approche clinique, Réforme, Approche historique, Référentiel, Professionnalisation, Compétence professionnelle, Certification, Bureaucratie
L’article soutient la nécessité des références à la clinique et aux savoirs dans la formation des travailleurs sociaux. Partant d’une approche historique du diplôme d’État d’Éducateur Spécialisé, l’auteur
dénonce les risques de technocratisation des formations et des pratiques induits par les réformes 2007 et 2018. L’article s’ouvre sur un pari : celui de la formation des éducateurs à l’université, comme possibilité de relance de la dialectique clinique‐savoirs et mode de subversion des logiques de compétences à l’œuvre dans les référentiels DE.
Paru dans la revue Forum, n° 164, septembre 2021, pp. 24-39.
Mots clés : Travail social : Formation, Travail social, Réforme, Formation, Référentiel, Transversalité, Professionnalisation, Diplôme, Organisme de formation, Travailleur social, Culture professionnelle, Formateur
Cet article porte sur la figure la plus emblématique de la réforme des diplômes d’État de métiers achevée en 2018 censée refonder la formation à l’aune d’un projet politique récurrent visant à imposer la
primauté du « travail social » sur les métiers : le socle commun des compétences et des connaissances. Partant de l’expérience des formateurs de terrain aux prises avec ce socle commun introuvable, l’article cherche à démonter les ressorts de cet opérateur de transversalité. Outre les approches du « commun » relevant de registres politiques de justification qui apparentent le socle commun à un couteau suisse au regard de sa multifonctionnalité quasi magique, la question se pose de la conception de la référentialisation par les compétences. Procédant paradoxalement par mise à distance de l’activité réelle du travail, elle ne peut que paralyser la professionnalisation par la formation.