PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Vie sociale et traitements VST, n° 142, 2e trimestre 2019, pp. 13-81.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Travail social, Travail d'équipe, Coopération, Éthique, Supervision, Parole, Désir, Transfert, Violence, Écriture, Analyse de la pratique, Pratique professionnelle, Observation, Interprétation, Relation soignant-soigné, Conflit
Le travail social et le travail de soin bouleversent, du fait de la rencontre intime, directe, profonde, avec les usagers. Cette pratique singulière d’accompagnement, de soutien, d’aide, nécessite de délier, de dissoudre les affres du transfert, d’identifier les affects qui ne manquent pas de plonger chacun dans la plus grande perplexité. Il s’agit dans ce numéro d’explorer et de préciser les dispositifs existants, multiples et variés, pas toujours bien repérés (supervision, app, gap, régulation, analyse institutionnelle, en équipe, en individuel…) et, à travers les témoignages d’animateurs et de participants, d’en dégager les effets produits sur la pratique quotidienne des intervenants.
Article de Julia Boivin, Stéphanie Juré, Carole Lenfant, et al.et al.
Paru dans la revue Contraste, n° 49, 1er semestre 2019, pp. 7-212.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Parole, Communication, Enfant handicapé, Famille, Examen psychologique, Médecin, Relation soignant-soigné, Rééducation fonctionnelle, Relation enfant-parents, Communication verbale, Annonce du handicap, Silence, Nourrisson, Jeu, Livre pour enfant, Représentation sociale, Désir, Décision, Kinésithérapie, CAMSP, Myopathie, Corps
Parler à l’enfant de son handicap, écouter et faciliter sa parole sur le sujet : il existe un consensus sur ce principe. Mais l’appliquer n’est pas toujours aisé ! Ce numéro présente des réflexions de professionnels, des témoignages (de parents et d’adultes porteurs d’un handicap) et des textes de cliniciens (médecins, psychologues, rééducateurs) qui reflètent bien les échanges qu’ils ont avec les enfants.
Paru dans la revue Le Cercle psy, hors-série n° 7, novembre-décembre 2018, pp. 58-61.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Comportement, Animal, Désir, Éthologie, Séduction, Sexualité
La séduction est l'un des comportements animaux les plus fascinants. Séduire est une pulsion vitale si intense que nul ne peut s'y dérober, quitte à y laisser la vie !"
Extrait de sommaire :
- Un papa, une maman... pas toujours !
Animer un atelier d’écriture, c’est choisir une position clinique liée au politique : réintroduire dans la cité ceux que l’on avait chassés. C’est la création d’un espace qui participe à faire surgir du thérapeutique. Un espace de dire, un espace de paix, pour des personnes en grande souffrance physique et psychique qui, pour la société, ne sont personne, rejetées par la société marchande et capitaliste. Ce sont celles-là mêmes, dans une vérité qui s’est mise à parler puis à écrire, qui ont mis en mots parfois cet impossible figé au cœur du langage, qui énoncent le manque qui nous fait être homme ou femme.
Paru dans la revue Empan, n° 107, septembre 2017, pp. 38-41.
Mots clés : Travail d'équipe, Désir, Cadre, Conditions de travail, Psychiatrie, Autorité
Dans le service de Patrick Chemla à Reims, Gérard Rodriguez, cadre du centre Antonin-Artaud qui regroupe six unités fonctionnelles, témoigne de l’orientation de son travail : prendre soin du désir soignant, permettre à l’équipe de ne pas être paralysée par les directives administratives, respecter et protéger les conditions d’accueil, être en lien avec l’administration, etc. À travers le détail de ses positionnements de cadre constamment attentif à la possibilité du soin et à la vitalité du collectif soignant, il témoigne ainsi de sa propre pensée de l’autorité et de l’importance qu’elle peut prendre au sein d’une équipe psychiatrique vivante pour en garantir la survie.
À partir de ce qui, dans le célèbre texte du Banquet de Platon, traite des relations entre amour et éducation, l’auteur s’appuie sur son expérience de professeur de philosophie en lycée pour mesurer dans l’actualité du système éducatif le devenir de cette complémentarité. Citant au passage un entretien qu’il a eu à ce sujet avec Jacques Derrida à l’époque où celui-ci s’intéressait au renouveau possible de l’enseignement philosophique, il définit ce qui reste sans doute la seule articulation envisageable de l’exigence pédagogique et de l’Éros : « Le désir ne se commande pas, je dois décider d’aimer mes élèves, tous mes élèves. »
Paru dans la revue Empan, n° 105, mars 2017, pp. 103-107.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Hôpital psychiatrique, Amour, Affectivité, Jouissance, Supervision, Transfert, Médiation, Parole, Espace, Corps, Psychanalyse, Éthique, Politique, Perte, Désir, Autisme, Psychose, Travail social
Récit d’une première rencontre initiant un travail de supervision en centre hospitalier psychiatrique, en unité pour patients psychotiques et autistes adultes. Le récit explore l’affection, au sens d’amour et de maladie, dans laquelle une équipe et un groupe de patients sont saisis, au cœur d’une pratique clinique quotidienne où la médiation fait défaut. L’amour dans le travail social est-il seulement aliénant et quelles sont les conditions d’un affranchissement ? Le texte cherche à faire vivre, par le travail du style littéraire, les remaniements pacificateurs induits par la mise en place du transfert.
Paru dans la revue Empan, n° 105, mars 2017, pp. 96-102.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Sexualité, EHPAD, Personne âgée, Désir, Libido, Frustration, Droit, Accompagnement
La sexualité en Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), on en parle depuis plusieurs années, mais est-ce une fiction ou une réalité ? Comment est vécu le besoin d’aimer et d’être aimé par le résident, quel regard et quel accompagnement de la part de son entourage professionnel et familial ? Entre le prendre soin des professionnels, souvent enfermés eux-mêmes dans un protocole contraignant, le poids de la famille culpabilisée et en souffrance, qui vit avec la crainte que son parent ne lui appartienne plus, ou se situe pour « l’habitant » en EHPAD la liberté de choix d’une vie intime, amoureuse ?
Dans un contexte de mutations et de crises, l’évaluation, nouvelle égérie technico-scientifique, dessine la figure de l’imposture scolaire actuelle par la fabrique d’un regard pervers et une logique d’« enfant-dossier ». Cette déshumanisation qui imprègne les pratiques pédagogiques génère une violence symbolique, physique et morale sur un nombre de plus en plus important d’élèves. Cette impasse du désir menace les structures symboliques et la construction même de la pensée.
Une part de vérité habiterait-elle l’ennui, qu’il faille le tromper ? Par une organisation des loisirs et de l’école ou encore une occupation de l’adulte, au-delà de toute mesure. Car l’ennui génère de l’inquiétude : quelque chose ou quelqu’un, qui répondait, ne répond plus. C’est pourquoi, peut-être, l’ennui appelle prioritairement la figure de l’adolescent, aux prises avec un travail de deuil d’abord, puis de réappropriation lente de ses pensées. Imagine-t-on une vie sans l’ennui ? Sous l’étymologie réelle de l’ennui – in odio esse, être dans la haine –, perce une référence à la nuit, à l’insomnie, au désœuvrement, c’est-à-dire au désir d’autre chose. Mais ne peut-on s’ennuyer à mourir ?
D’un ennui dont l’indifférence à tout, le désintérêt, la dépression ou la mélancolie seraient les autres noms ? C’est alors qu’il conviendrait non seulement d’entendre l’ennui dans sa valeur de signe, mais d’en préciser – de l’ennui de l’enfant précoce à celui de l’enfant suicidaire – les caractéristiques annonciatrices au regard du trouble qui le sous-tend.