PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Dialogue, n° 228, 2e trimestre 2020, pp. 101-119.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Mort, Enfant, Deuil, Communication, Prévention, Représentation sociale, Perte, Sujet, Parole
Les enfants s’interrogent sur la mort comme sur la vie ou d’autres sujets tels que la sexualité. Devenir grand, c’est confronter sa représentation du monde à celle des adultes, c’est apprendre, comprendre, pouvoir parler même des choses les plus difficiles. L’objet de cet article est d’aborder la façon de parler de la mort à un enfant. Si les enfants ont pu apprendre à parler de la mort simplement, en dehors de tout contexte de drame, il leur sera alors bien plus facile d’affronter l’épreuve de la perte d’un proche. L’auteur s’appuie sur son expérience de psychothérapeute d’enfants et de chercheure sur ce sujet et adopte une approche qualitative illustrée par différents cas cliniques issus de ses travaux et de sa pratique clinique. Apprivoiser la mort, faire connaissance avec elle, c’est avoir pu communiquer sur ce sujet avant qu’elle ne s’impose dans la réalité. Parler de la mort avec l’enfant est donc essentiel pour l’aider à grandir et lui donner les ressources pour faire face aux épreuves de la vie.
Paru dans la revue Esprit, n° 464, mai 2020, pp. 61-67.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Mort, Deuil, Personnalité, Violence, CORONAVIRUS
Le décompte quotidien, macabre et précis contribue à rendre visible les morts. Nous avions cessé de les voir par une culture de deuil qui vise à en effacer au plus vite les traces. Pourtant, mal honorés, les morts risquent de nous hanter.
Article de Muriel Katz Gilbert, Manon Bourguignon, Giuseppe Lo Piccolo
Paru dans la revue Dialogue, n° 226, décembre 2019, pp. 91-111.
Mots clés : Enfance-Famille, Transmission, Inconscient, Filiation, Deuil, Médiation, Photographie, Génocide, Séparation, Traumatisme, Histoire familiale, Transfert, Généalogie, Famille
La déshumanisation à l’œuvre dans le projet génocidaire et l’héritage d’un tel événement traumatique entraîne une catastrophe de la transmission et de la filiation. S’ensuit une impasse des processus d’identification et de différenciation sur plusieurs générations. Dans cette contribution, on interroge la nature des obstacles entravant le processus de deuil, de séparation et l’investissement de la vie après une catastrophe sociale. Il s’agit pour cela de rendre compte du travail de subjectivation nécessaire à l’appropriation de sa propre histoire et de celle de sa propre famille de manière à pouvoir engager un processus de séparation/différenciation. À travers une étude de cas, l’article montre la pertinence d’une rencontre clinique « médiatisée » pour la compréhension et la perlaboration du vécu traumatique d’une famille survivante qui vit entre-soi. Nous discuterons, en particulier, l’apport de la photographie comme une première tentative de figuration des affects et de mise au travail des processus intermédiaires garants de leur symbolisation.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, octobre-décembre 2019, pp. 191-213.
Mots clés : Enfance-Famille, Parentalité, Périnatalité, Mort-né, Accouchement, Deuil, Fœtus, Interruption médicale de grossesse, Mère, Identification, Intégration, Famille
L’évolution de la prise en charge des décès périnataux en milieu hospitalier depuis les années 1990 a eu pour effet de redéfinir les dispositifs d’accompagnement à l’égard des parturientes confrontées à une fausse couche tardive, une IMG ou une mort fœtale à partir de 15 SA. Ces femmes ont en commun d’avoir accouché, de pouvoir déclarer un « enfant sans vie » à l’état civil, le prénommer et organiser ses obsèques. Ces dispositifs médicaux et administratifs sont fréquemment présentés comme des supports au deuil périnatal. Or, il s’avère qu’ils génèrent de nouvelles normes pouvant amener la femme qui accouche et son éventuel partenaire à se présenter comme « parent » d’un « enfant décédé ». Cet article, fondé sur une étude par entretiens, montre qu’outre la nécessité de se positionner face à une série de choix qui préexistent à la situation en question, une partie de ces femmes s’inscrivent dans une démarche parentale. Dès lors, ce n’est plus simplement en termes de deuil que s’élaborent ces trajectoires, mais en termes d’entrée en parentalité. L’étude de la manière de se nommer et de nommer le fœtus (né vivant mais non viable) ou le mort-né est significative des déplacements actuels, d’où des ajustements et incompréhensions, notamment quand il s’agit d’intégrer cet « enfant » à la famille élargie.
Le deuil est évoqué en tant qu'épreuve intime mais aussi comme un objet de recherche qui met en évidence la dimension sociale. Comment le deuil est-il vécu quand on voit ou ne voit pas la mort des êtres chers ? Comment notre société marquée par l'accélération accorde-t-elle une place au deuil ? Comment le deuil est-il un analyseur des relations humaines ?
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 67, septembre 2019, pp. 95-100.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Deuil, Accompagnement de fin de vie, Suicide, Travailleur social
En formation de travailleur social, l’auteur s’interroge sur la fin de vie et la mort, en particulier par la façon dont elle a traversé le deuil de sa grand-mère. Témoignage sur le suicide assisté, la dignité, la culpabilité, les ambivalences des disparitions qui sont toujours trop tôt.
Paru dans la revue L'Autre, vol. 20, n° 1, janvier-mars 2019, pp. 51-61.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Gémellité, Fantasme, Libido, Inceste, TRANSSEXUALISME, Deuil, Symbiose, Perte, Identification, Annie Ernaux
Le travail anthropologique de Françoise Héritier (1994 : 12) a permis de relier l’inceste à la circulation de substances entre personnes apparentées. Or, l’inceste est non seulement à concevoir en termes de prohibition comme l’affirme l’anthropologie mais aussi de désir refoulé comme le considère la psychanalyse.
Le concept d’inceste de « second type » mis à jour par Françoise Héritier, référé primordialement comme l’indique le titre de son livre à celui « des deux sœurs et leur mère », est fondamental. Il concerne la mise en rapport de deux consanguins de même sexe qui partagent le même partenaire sexuel, soit primordialement un homme qui aurait des rapports sexuels avec deux sœurs ou une fille et sa mère.
Article de Michèle Fiéloux, Geneviève Welsh, Anne Yvonne Guillou, et al.
Paru dans la revue L'Autre, vol. 19, n° 3, octobre-décembre 2018, pp. 263-322.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Mort, Relation, Deuil, Rêve, Mémoire, Traumatisme, Génocide, Rite, Mortalité infantile, Mort-né, Corps, Gens du voyage, Cambodge, Burkina Faso, Madagascar, Lascaux
Ce dossier est consacré à l'exploration des relations fictives, imaginaires et rituelles qui peuvent s'établir entre les vivants et les morts, par des anthropologues et des psychanalystes. Plusieurs contextes sont évoqués : les morts du génocide cambodgien, l'Afrique de l'Ouest, les Gitans d'Andalousie, Madagascar, la préhistoire ...
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 39, n° 4, décembre 2018, pp. 391-402.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Deuil, Enfant, Mort, Groupe de parole, Approche systémique, Thérapie familiale, Famille, Fratrie, Thérapie de groupe, Objet, Médiation, Accompagnement
Les objets flottants s’avèrent utiles dans de nombreuses circonstances de rencontre, spécialement lorsque les familles ont du mal à s’exprimer. Marie Jeanne Schon anime un groupe de familles ayant perdu un enfant, groupe fondé à l’initiative de parents il y a longtemps, et dans ce cadre elle a mis dans sa musette de thérapeute, un stock de boutons qui, attribués aux membres de la famille, deviennent une sculpture familiale par la magie du passage du réel au métaphorique. Lors des 11e Journées de Thérapie familiale elle présentait son outil. Aujourd’hui, elle en donne une application dans une famille éprouvée par la perte d’un enfant.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, tome LXI, n° 2, juin-décembre 2018, pp. 233-246.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Périnatalité, Deuil, Gémellité, Interruption médicale de grossesse
Cet article a pour objectif de présenter certains processus psychiques à l’œuvre dans le deuil périnatal compliqué que représente l’interruption médicale sélective de grossesse de l’un des jumeaux, dans le cas d’un syndrome transfuseur-transfusé (STT). Cette clinique de l’extrême impose des mécanismes de défense contre l’angoisse radicaux et archaïques qui entravent le travail de deuil avec des conséquences pour la patiente et ses relations au bébé survivant. À travers trois vignettes cliniques, nous étudierons les destins de ces deuils et de leurs possibles résolutions.