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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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L'âge et la fragilité dans l'accès aux soins : oncogériatrie et Covid-19

Article de Clément Desbruyères

Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 44, n° 168, octobre 2022, pp. 183-197.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Épidémie, Hôpital, Accès aux soins, Gériatrie, Cancer, Âge, Vulnérabilité, Méthode qualitative, Confinement

S’appuyant sur une démarche inductive et une méthodologie qualitative, cet article vise à questionner le poids du critère d’âge dans les décisions de soins lors de l’épidémie de Covid-19 en France. Pour cela, nous nous saisissons des pratiques « ordinaires » de tri des malades dans le champ de l’oncogériatrie pour éclairer celles observées et débattues durant la crise sanitaire. Au cœur des orientations politiques en santé et des pratiques de soin, le critère d’âge chronologique, jugé trop discriminant et peu pertinent pour aiguiller les décisions thérapeutiques, fait l’objet d’une relative mise à distance. Il reste toutefois intégré au processus de catégorisation des individus malades via l’évaluation de leur « fragilité », processus censé guider les médecins vers des décisions plus « justes ». Cette catégorisation des malades selon leur fragilité confère alors au critère d’âge un statut complexe et ambigu, imprégnant plus ou moins directement la priorisation des soins

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Une forme de vie à l'épreuve de la pandémie : care et vulnérabilité dans les EMS

Article de Fabienne Malbois

Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 44, n° 168, octobre 2022, pp. 79-94.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Établissement pour personnes âgées, EHPAD, Crise, Épidémie, Politique sanitaire, Care, Lien social, Groupe, Pratique professionnelle, Entretien, Confinement, Suisse, France

Sur la base d’une étude exploratoire par entretiens menée en janvier 2021 dans deux établissements médico-sociaux (EMS) ou EHPAD de Suisse romande, cet article cherche à saisir la façon dont la pandémie de Covid-19 a bouleversé les pratiques de care et plus largement la vie collective dans ces institutions. Il articule, dans une perspective sociologique attentive à la dynamique des interactions, la notion de forme de vie à celle d’épreuve, et aborde les mesures de protection ordonnées par l’État puis reprises par les EMS en fonction de la manière dont celles-ci déploient un certain partage entre le social et le vital. Ce faisant, l’article met en évidence les résistances éthiques qui ont émergé dans ces lieux de vie collective où résident des personnes âgées parmi les plus vulnérables, mais aussi les atteintes que la pandémie a portées à ce qui constitue l’épaisseur ordinaire d’une forme de vie. Sont ainsi décrites, l’une après l’autre, les cinq expériences qui constituent cette épreuve : prendre soin dans une vie collective avec le virus ; s’éprouver vivant et s’émouvoir ; pourvoir à la survie, protéger les vulnérables ; soutenir une « vie vivable » ; étiolement de la forme

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Sociabilités en EHPAD avant la pandémie de Covid-19 en France : des résidents plus entourés qu'avant la canicule de 2003 ?

Article de Sylvie Renaud

Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 44, n° 168, octobre 2022, pp. 63-78.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Établissement pour personnes âgées, EHPAD, Crise, Épidémie, Mortalité, Famille, Isolement, Lien social, Relation familiale, Politique sanitaire, Enquête, Confinement

Lors de la canicule de 2003, les familles avaient été mises en cause pour expliquer la surmortalité des personnes âgées. En 2020, avec la pandémie de Covid-19, les relations sociales et familiales sont brutalement interdites pour protéger les résidents. Comment envisager les conséquences d’une crise sanitaire sans connaître le contexte préalable ? Des enquêtes réalisées en 1998 avant la canicule et en 2016 avant la pandémie, en France, montrent l’importance des relations familiales pour les résidents de 60 ans et plus en établissements. Avant la canicule ou la pandémie, plus de huit résidents sur dix étaient en relation avec leur famille. La participation des proches est essentielle : quatre résidents sur cinq sont soutenus par leur entourage ; près d’un résident sur trois bénéficie d’une aide plusieurs fois par semaine. À cause du confinement et de la fermeture des établissements, 460 000 résidents et 840 000 proches aidants dans la vie quotidienne, dont 610 000 enfants, ont été privés de relations (selon les données de 2016)

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L'aide informelle en maison de retraite avant la pandémie de Covid-19

Article de Lucas Jeanneau, Quitterie Roquebert, Marianne Tenand

Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 44, n° 168, octobre 2022, pp. 35-61.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Établissement pour personnes âgées, Aidant familial, Famille, Épidémie, Droits des usagers, Lien social, Isolement, Enquête, Économie, Statistiques, Vie quotidienne, Confinement

Durant la pandémie de Covid-19, les visites en maisons de retraite ont fait l’objet de restrictions. De telles mesures sont susceptibles d’affecter le bien-être des résidents, en les privant notamment de l’aide apportée par leurs proches. On dispose cependant de peu d’éléments quantitatifs sur l’aide fournie par les proches aux personnes en institution. Cet article étudie l’importance, les modalités et les déterminants de l’aide informelle en maison de retraite hors contexte épidémique, en s’appuyant sur un échantillon représentatif de la population française de plus de 60 ans vivant en établissement pour personnes âgées (N=3223), issu de l’enquête CARE (2016). Sur la base de ces éléments, l’article discute ensuite des implications de l’interdiction des visites dans le contexte de la Covid-19. Plus de 80 % des résidents reçoivent une aide informelle. Celle-ci porte sur les activités de la vie quotidienne (en particulier les tâches administratives et les activités en lien avec la mobilité) pour les 3/4 des résidents, et s’accompagne généralement d’un soutien moral. La probabilité qu’un résident bénéficie d’une aide informelle dépend largement du fait qu’il ait des proches en vie, ainsi que de son âge et de son état de santé. L’interdiction des visites est susceptible d’affecter le bien-être des résidents et de nuire à leur santé physique et mentale. Cette dimension est à prendre en compte dans l’évaluation des coûts et des bénéfices associés aux restrictions sur les visites aux résidents

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Covid-19 en hébergement au Québec : conséquences de la formation accélérée du personnel sur le risque de maltraitance

Article de Marie Beaulieu, Julien Cadieux Genesse

Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 44, n° 168, octobre 2022, pp. 23-33.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Établissement pour personnes âgées, Épidémie, Crise, Politique sanitaire, Recrutement, Maltraitance, Formation, Confinement, Québec, Canada

La crise sociosanitaire causée par la COVID-19 a mis en exergue la pénurie de main-d’œuvre dans les centres d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) du Québec – équivalent des Ehpad en France – et a mené à un constat de maltraitance organisationnelle. En réponse, le gouvernement a rapidement mis en œuvre diverses solutions, dont le déploiement d’une formation abrégée tentant ainsi de recruter 10 000 nouveaux préposés aux bénéficiaires (PAB) – appelés aides-soignants en France. La formation abrégée vise l’acquisition de 8 des 15 compétences courantes chez un PAB. Cet article, appuyé sur une analyse de documents gouvernementaux, journalistiques et académiques, pose un regard critique sur les bénéfices et les écueils anticipés de cette solution et propose des pistes en vue de les amoindrir. La contribution de ces PAB nouvellement formés vise à améliorer les conditions de travail des employés actuels, à favoriser une stabilisation des équipes et à rehausser la qualité des soins et services offerts aux aînés en CHSLD. Cependant, le programme abrégé ne comprend pas l’acquisition de certaines compétences relationnelles, dont celles ayant trait à la lutte contre la maltraitance

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Erving Goffman : la vie comme un théâtre

Article de Jean Marie Pottier

Paru dans la revue Sciences humaines, n° 351, octobre 2022, pp. 57-61.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Sociologie, Vie quotidienne, Institution, Épidémie, Goffman (Erving)

Né il y a un siècle, le sociologue américain comparait les relations humaines quotidiennes à des mises en scène. Une analyse utile en temps de pandémie.

Promouvoir la santé mentale des populations en temps de Covid-19

Article de Delphine Moreau, Enguerrand du Roscoät, Nicolas Franck, et al.

Paru dans la revue La Santé en action, n° 461, septembre 2022, pp. 3-47.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Santé mentale, Population, Épidémie, Hôpital, Équipe soignante, Enfant, Adolescent, Soutien psychologique, Résilience, Vulnérabilité, EHPAD, Accompagnement, Souffrance psychique, Schizophrénie, Accès aux soins

Promouvoir la santé mentale des populations en temps de Covid-19 : Introduction du dossier
La santé mentale : définition, concepts et périmètre d’intervention
Avis du Haut Conseil de la santé publique relatif à l'impact de la Covid-19 sur la santé mentale
Santé mentale : les recommandations de l'Organisation mondiale de la santé
L'impact de la pandémie Covid-19 sur la santé mentale des Français
Protéger sa santé mentale
Covid-19 : L'irruption de la santé mentale dans le débat public
Questions éthiques : La pandémie de Covid-19 a rendu visible la stigmatisation dont sont victimes les personnes présentant des Troubles psychiques
Psychiatrie et santé mentale demeurent au second plan dans notre société
La santé mentale des soignants en période de pandémie Covid-19
Déterminants sociaux associés à la détresse psychologique des enfants et des adolescents en pandémie de Covid-19
Face à la Covid-19 : Enfants et adolescents font preuve de résilience s'ils sont accompagnés par leur famille, l'école ou des Professionnels
Covid-19 : Une mortalité à l'hôpital plus élevée pour les personnes atteintes de schizophrénie
Ehpad : comment professionnels et résidents ont vécu la première vague de la Covid-19
Les habitants qui avec la Covid expérimentent le mal-être psychique poussent désormais notre porte
Éviter les ruptures dans les parcours d'accompagnement des personnes vivant avec un trouble psychique
Conseils locaux de santé mentale face à la Covid-19 : lorsque soignants, élus, usagers et aidants font cause commune
Pendant la Covid-19, le conseil local de santé mentale de Lyon va vers les personnes en souffrance psychique
Promouvoir la santé mentale des populations en temps de Covid-19 : Pour en savoir plus

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Le confinement de la covid-19 : quelques conséquences psychologiques chez les enfants exposés aux violences conjugales

Article de Claire Metz, Daria Silhan, Anne Thevenot

Paru dans la revue Dialogue, n° 237, septembre 2022, pp. 69-88.

Mots clés : Enfance-Famille, Violence conjugale, Épidémie, Relation enfant-mère, AEMO, Test, Enfant, Santé, Santé mentale, Prise en charge, Symbiose, Insécurité, Covid-19

Les violences conjugales affectent durablement la santé psychique et physique des enfants qui y sont exposés. Dans le contexte de la covid-19, les auteures explorent, selon une étude longitudinale d’un an, le monde psychique interne de mères et de leurs enfants en repérant les enjeux qui relèvent de la crise sanitaire. La méthodologie est constituée d’entretiens semi-directifs, d’épreuves projectives (test-retest Thematic Apperception Test, Children’s Apperception Test ; dessins de famille) afin d’apprécier l’évolution des enfants et de leur mère dans le cadre d’une mesure d’action éducative en milieu ouvert. Parmi les premiers résultats, les protocoles de Jérémy et de sa mère résonnent en écho, révélant en particulier l’éviction du père. L’exploration croisée montre une symbiose anxiogène entre mère et fils renforcée par le confinement, les privant de tiers familial et de tiers social. Ces résultats indiquent la nécessité d’une prise en charge éducative et thérapeutique.

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Le groupe familial en temps de confinement

Article de Pauline Schuester, Céline Racin, Laure Razon

Paru dans la revue Dialogue, n° 237, septembre 2022, pp. 51-68.

Mots clés : Enfance-Famille, Famille, Isolement, Épidémie, Relation familiale, Habitat, Outil, Groupe, Dessin, Adaptation, Entretien, Covid-19

Durant les confinements de mars et novembre 2020 liés à la covid-19, les familles ont vécu dans un quasi huis clos, suscitant une double interrogation : comment les liens intrafamiliaux ont-ils été impactés ? Selon quelles modalités les fonctions supports de l’enveloppe psychique familiale ont-elles pu rester opérantes dans ce contexte de proximité familiale inédite ? L’article, sur la base d’entretiens de recherche individuels auprès de chaque membre d’une même famille et d’un entretien avec la famille au complet, complété par la réalisation de l’épreuve de spatiographie projective familiale, décrit comment, dans un tel contexte, se jouait la permanence de la fonction contenante de l’enveloppe psychique familiale.

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Le lien mère-enfant au risque du confinement : illustration clinique d’un huis clos familial et de la menace œdipienne

Article de Jonathan Nicolas

Paru dans la revue Dialogue, n° 237, septembre 2022, pp. 35-50.

Mots clés : Enfance-Famille, Fantasme, Inceste, Séparation, Relation enfant-mère, Isolement, Épidémie, CMP, Complexe d'Œdipe, Traumatisme, Psychologie clinique, Covid-19

Cet article rend compte du lien mère-enfant et des effets des confinements sur les fantasmes œdipiens. Nous partirons de notre pratique de psychologue dans un centre médico-psychologique et plus particulièrement de l’analyse d’un cas clinique d’un jeune garçon et de sa mère que nous avons pu suivre avant et après la période des confinements. Nous nous appuierons sur la parole de l’enfant qui évoque, au sortir du confinement, une certaine « nostalgie » de ce moment où la place du tiers (social et familial), comme possible agent séparateur, a été mise de côté. Ceci nous permettra de faire des hypothèses quant aux effets de ce huis clos familial et de mettre en avant le vécu de menace d’une réalisation du fantasme œdipien qui a pu faire violence à l’enfant.

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