PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 91, 2021, pp. 110-119.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Adolescent, Bande dessinée, Personnage, Culture
En partant d’une vignette clinique extraite de la psychothérapie d’un adolescent évoquant le personnage d’Angel, nous exposons les éléments significatifs du groupe d’appartenance de ce super-héros, les X-Men, bande dessinée issue des productions Marvel, ainsi que les origines d’Angel. Nous extrayons deux dimensions essentielles : celle du mutant, lié à la présence du gène X pour les X-men, comme métaphore du processus adolescent et du vécu d’étrangeté lié à un corps étranger, ainsi que celle du fantasme de sauvetage, thème qui concerne la majorité des super-héros.
Article de Graziella Gillormini, Anne Laure Bensoussan, Elodie Laurent, Magali Vincentet al.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 89, 2021, pp. 171-180.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Santé mentale-Souffrance psychique, Prise en charge, Adolescent, Maladie, Hospitalisation, Psychiatrie
Cet article est le fruit d’un travail de réflexion d’une équipe de soignants, d’infirmiers et d’aides-soignants, travaillant au sein d’une unité singulière de double prise en charge en médecine de l’adolescent, dans un établissement de la Fondation Santé des Étudiants de France. Du fait du cadre particulier de leur exercice, de la population adolescente accueillie, les soignants ont développé une identité professionnelle spécifique à laquelle ils se proposent de réfléchir.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 89, 2021, pp. 147-154.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Haine, Jeune, Adolescent, MECS, Travail éducatif
En protection de l’enfance, lorsque l’on travaille avec des jeunes considérés comme « incasables », on s’attend à être confronté à des manifestations d’agressivité, de destructivité, de haine. On ne peut cependant se résoudre à condamner ou à faire taire ces mouvements haineux. Ils sont une opportunité d’un travail éducatif et thérapeutique de mise en sens du symptôme, afin d’en enrayer la répétition mortifère. Les agirs violents de Jean, de Stéphane et d’Olympe nous invitent à questionner nos pratiques auprès de ces enfants en grande souffrance. Cela nécessite une contenance institutionnelle suffisante pour supporter d’être, un temps, destinataires de mouvements qui cherchent la bonne adresse.
La haine pénètre toutes les pensées, elle colonise la raison pour la mettre à son seul service en éliminant tout recul. Elle imprègne et fabrique son objet. Mais la haine peut également s’appliquer à soi-même, elle trouve alors dans le corps, c’est-à-dire l’enracinement nécessaire au monde, son point d’application privilégié. Elle est un appui sur lequel le sujet ne cesse de se heurter ou plutôt une butée pour se réunifier. Elle trouve souvent dans les attaques au corps une autre voie de dérivation pour le rassurer sur les limites de sens qui le compose.
Article de Didier Lauru, Jean Yves Le Fourn, Bernard Golse, Elisabeth Darchiset al.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 89, 2021, pp. 6-161.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Enfance en danger-Protection de l’enfance, Haine, Affectivité, Violence, Adolescent, Jeune, Nourrisson, Enfant maltraité
La haine est un des affects fondamentaux qui structurent le sujet humain dès son plus jeune âge. Dans le développement de l’enfant, elle peut se manifester sous des symptômes très divers, dans le langage et/ou dans ses agirs, comme le met en évidence la clinique des adolescents. Nous observons une montée en puissance de la haine dans les rapports entre les enfants ou chez les adolescents. L’autre est stigmatisé, raillé ou rabaissé, au nom d’une différence. À partir de ces constats, quelles élaborations peuvent nous aider à mieux penser la haine et ses figures contemporaines ?
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 87, 2021, pp. 30-38.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Lien social, Famille, Enfant, Adolescent, confinement, COVID-19, CHINE
Cet article analyse la reconfiguration des liens sociaux dans le contexte de la pandémie de covid-19, à partir de deux sites d’observation et d’enquête empirique : d’un côté, des enfants chinois vivant en Chine ; et de l’autre, les descendants de migrants chinois résidant en France. S’appuyant sur des entretiens, des observations participantes et des matériaux de seconde main, nous examinons l’impact du confinement et du déconfinement sur les différents types de liens qui entourent ces enfants, ces adolescents et ces jeunes adultes : familiaux (intergénérationnnels, transgénérationnels), avec les pairs, et avec la société. Nous montrons également le rôle émergent du numérique dans le maintien et le renouvellement de ces liens. Enfin, nous mettons en perspective ces deux sites d’observation et d’enquête, afin de discuter de la continuité et des ruptures entre ces liens sociaux tissés aux échelles locale, nationale et transnationales.
Article de Olivia Farkas, Maryan Benmansour, Riad Satouf, Marie Gillootset al.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 92, 2021, pp. 4-114.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Accompagnement de la personne et identité, Sexualité, Sexualité infantile, Théorie, Abus sexuel, Inceste, Identification, Agresseur, Groupe de parole, Adolescent, Psychanalyse, Information sexuelle, Bande dessinée, Genre, Identité sexuelle, TRANSSEXUALISME, Pornographie, Technologie numérique, Collège, Prostitution, Prévention, Témoignage en justice, Victime, Procédure, Droit pénal
La sexualité fait la une des médias : révélation d’abus sexuels sur des enfants, inceste, débat sur l’âge du consentement à l’adolescence… Ces événements nous interpellent comme professionnels, alors que le contexte a radicalement changé depuis notre jeunesse : à la relative ignorance fait place les risques d’une exposition à la pornographie ; les pratiques sexuelles des plus jeunes évoluent, le regard sur les sexualités non hétéronormées aussi. Mais la sexualité infantile ne peut se résumer à ces faits, elle est une source essentielle de plaisir, de développement pour l’enfant et l’adolescent. Comment les enfants et les adolescents sont-ils accompagnés, protégés, entendus ? Quelles sont les réponses établies par les institutions comme la justice, l’Éducation nationale ? Le pari de ce numéro est d’éclairer ces questionnements.
L’adolescence peut se définir de multiples façons et l’arrivée au monde adulte est complexe, d’autant plus lorsque l’on est suivi pour une maladie chronique. Ce constat, appliqué au champ de la psychiatrie, a induit un travail collaboratif entre les services infanto-juvénile et adulte sur notre territoire de santé. Au-delà de pratiques de soins réfléchies en équipe, coordonnées, voire conjointes, que nous exposerons, notre réflexion s’appuiera sur la présentation de vignettes qui résument la complexité et la nécessité d’un travail de liaison. Cette richesse clinique et la quasi-absence d’études concernant le domaine de la santé mentale nous ont conduits à proposer des modalités de travail pour un relais sécure entre les deux services infanto-juvénile et adulte, mais aussi à conduire une recherche dans le domaine de la transition en psychiatrie.
Les adolescents en souffrance psychique nous mettent au travail et nous obligent à décloisonner nos institutions. Le partenariat entre les services de pédiatrie et les centres médico-psychologiques (cmp) devient une réalité nécessaire pour le bien-être de nos patients. Il s’agit de réunir deux fonctionnements et deux temporalités. C’est une rencontre unique entre deux cultures différentes, qui se complètent et se nourrissent l’une l’autre.
Nous évoquerons les liens qui unissent la pédiatrie et les cmp à travers une unité de médecine de l’adolescent : l’Unité d’accueil et de crise de l’adolescent de l’hôpital de Neuilly-sur-Seine.
Le « centre médico-psychologique » (cmp) a une histoire. De nombreuses histoires individuelles racontant la vie de plusieurs générations d’équipes de secteur, mais également une histoire propre. Anciennement nommé dispensaire d’hygiène mentale, la circulaire du 16 mars 1972, acte de naissance de la psychiatrie infanto-juvénile de secteur, le définit comme « l’élément de base du dispositif de secteur », « un centre de diagnostic et de traitement ambulatoire pour enfants ». La période de sa naissance est aussi celle de la refondation de l’institution hospitalière, des controverses liées à la loi sur le handicap et d’un mouvement psychiatrique en plein essor.
À l’heure où certains cmp sont fermés, regroupés, fusionnés ou menacés, retracer l’histoire des centres médico-psychologiques, le contexte historique et sociologique, à travers la consultation des archives de différents ministères, prend tout son sens.