Rechercher un article, un ouvrage, une thèse

PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 41 à 50 sur un total de 97

Votre recherche : *

La montre et le martinet : structuration temporelle de la vie familiale et inégalités scolaires

Article de Gaële Henri Panabière, Martine Court, Julien Bertrand, et al.

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 226-227, mars 2019, pp. 16-30.

Mots clés : Enfance-Famille, Famille nombreuse, Éducation familiale, Sanction, Temps, Socialisation, Classe sociale, Analyse comparative

En s’appuyant sur des récits rétrospectifs recueillis auprès de jeunes issus de familles nombreuses et de leurs parents, l’article montre comment la socialisation temporelle des enfants au sein de leur famille peut ou non contribuer à l’acquisition de dispositions ajustées aux attentes de l’école. Il fait ressortir deux types de socialisation familiale socialement différenciés. En regardant leurs parents agir et en agissant eux-mêmes, les enfants des familles de classes moyennes et supérieures qui ont participé à notre enquête apprennent à planifier et à anticiper les activités comme à rationaliser l’usage de leur temps. En étant soumis à des règles explicites et des sanctions prévisibles, différées et durables, ils s’habituent en outre à revenir sur leurs actions passées et à anticiper l’avenir. À l’inverse, au sein de notre population, les enfants des familles de milieux populaires se familiarisent avec un rapport plus imprévisible et immédiat au temps. Le fait que les limites, notamment temporelles, soient davantage portées par les personnes qui les entourent que par des règles ou des dispositifs objectivés, et soient, plus que dans le premier groupe, dépendantes du contexte dans lequel les activités enfantines se déploient, est propre à engendrer chez eux une inclination à attendre que ces limites se manifestent de l’extérieur plutôt qu’à les anticiper et à réguler d’eux-mêmes leur comportement en prévision.

Accès à la version en ligne

Femmes et dealers. Une recherche de terrain au sein du deal de classes moyennes bordelais

Article de Sarah Perrin

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 24, n° 1, 2018, pp. 15-37.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Trafic de drogue, Femme, Rôle, Classe sociale, Stratégie, Genre, Police, Risque, Violence, Abus sexuel, Personnalité, Compétence, Bordeaux

Cet article propose d’étudier les situations de femmes socialement insérées dans le deal de stupéfiant bordelais. Être une femme dans le deal implique plusieurs avantages : cela permet de tirer parti de stéréotypes positifs et d’avantages sexués à la fois dans l’achat, la vente de stupéfiants et face à la police. Mais c’est aussi s’exposer à de nombreux risques. En tant que minorité sexuée au sein d’un milieu social perçu comme dangereux, les femmes
doivent sans cesse prendre garde à ce que leur genre ne soit pas perçu comme un facteur de vulnérabilité physique et psychologique. Elles doivent faire face à une menace diffuse de violence et courent plus souvent le risque de se faire escroquer. Elles mettent donc en place des stratégies pour être reconnues comme des membres à part entière de cette activité illicite. Elles ressentent également un double décalage, du fait de leurs positions à cheval sur plusieurs univers sociaux : le monde des stupéfiants et les autres sphères légitimes de leurs vies sociales.

Accès à la version en ligne

A qui profite le couple ? Une étude longitudinale de l'alimentation à l'intersection du genre, de la situation conjugale et du statut social

Article de Marie Plessz, Alice Guéguen

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 58-4, octobre-décembre 2017, pp. 545-576.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Couple, Alimentation, Femme, Homme, Santé, Analyse comparative, Recherche, Genre, Classe sociale, Vieillissement

La vie en couple est-elle bénéfique pour les hommes et pour les femmes, ou pour les hommes au détriment des femmes ? Comment un événement biographique comme la perte du conjoint s’insère-t-il dans le processus du vieillissement ? Nous abordons ces questions à travers une pratique quotidienne qui se déroule largement dans l’espace domestique tout en étant un bon indicateur d’un style de vie conforme aux recommandations de santé et aux goûts dominants : la consommation quotidienne de légumes. Nous utilisons la cohorte épidémiologique Gazel de l’Inserm dont les 20 625 enquêtés sont suivis depuis 1989. Les hommes voient leur consommation de légumes décroitre plus que les femmes quand ils connaissent une rupture d’union. Leur consommation est aussi plus sensible à la position sociale de leur conjointe. La consommation de légumes des femmes ne diminue qu’après la rupture d’une union avec un homme de situation socioprofessionnelle modeste. Nous concluons que, dans notre population d’étude vieillissante, la conjugalité bénéficie aux deux conjoints, mais plus aux hommes qu’aux femmes. Cet article propose un apport méthodologique sur le traitement des non-réponses dans des données de cohorte, et théorique en discutant la possibilité d’une intersection entre genre, classe et statut conjugal dans la sphère domestique.

Accès à la version en ligne

Des classes sociales européennes ?

Article de Etienne Penissat, Yasmine Siblot, Cécile Brousse, et al.

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 219, septembre 2017, pp. 4-141.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Classe sociale, Communauté européenne, Inégalité, Sociologie, Recherche en sciences sociales, Analyse comparative, Ouvrier, Nation, Culture, Loisir, Classification, Enquête, Qualification professionnelle, Bourdieu (Pierre), Grande-Bretagne, France, Portugal, Allemagne, Espagne, Europe

Accès à la version en ligne

Pourquoi les parents préfèrent-ils la crèche ? Les représentations hiérarchisées des modes de garde professionnels

Article de Marie Cartier, Anaïs Collet, Estelle Czerny, et al.

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2017, pp. 247-264.

Mots clés : Enfance-Famille, Garde des enfants, Travail, Parents, Mode de garde, Crèche, Assistant maternel, Classe sociale, Éveil

Dans un contexte de montée de la bi-activité des conjoints, la question du choix du mode de garde se pose de façon aiguë pour les parents de jeunes enfants. Or, bien que l’offre de garde en crèche soit moins répandue que celle par les assistantes maternelles, les parents manifestent un rejet assez net de ces dernières et leur accordent moins spontanément leur confiance. À partir d’une enquête par entretiens auprès de 32 couples, l’article interroge les raisons de cette disqualification persistante des assistantes maternelles, en soulignant les différenciations sociales de ce jugement selon la position des parents et la pente de leur trajectoire, et également selon le genre. Si les parents des classes supérieures tendent à écarter le recours aux assistantes maternelles dans le cadre de ce qui s’apparente à une présomption d’incompétence de classe, les parents des classes moyennes et populaires expriment quant à eux des attentes éducatives et socialisatrices différenciées, inspirées de la « culture psy », d’une réinterprétation scolaire de l’éveil de l’enfant et d’un attachement à la crèche comme préparation à l’école maternelle exigeant des enfants discipline et autonomie. Ces attentes se doublent, dans les couples de classes populaires interviewés, de la crainte de confier leurs enfants à des femmes incontrôlables, soupçonnées d’échapper aux contraintes de l’emploi salarié.

Accès à la version en ligne

Profiter des enfants ou s’offrir du temps ? Les conditions auxquelles les pères prennent un congé parental

Article de Myriam Chatot

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2017, pp. 229-246.

Mots clés : Enfance-Famille, Congé parental d'éducation, Travail, Père, Décision, Mode de garde, Classe sociale

La récente réforme du congé parental (2014) a instauré un partage entre les parents de l’allocation pouvant être associée au congé parental d’éducation afin d’encourager les pères à avoir davantage recours au congé. La faible proportion de pères bénéficiaires du congé serait-elle donc due à la méconnaissance des pères de ce dispositif, ou à leur peur que sa souscription n’entrave leur carrière professionnelle, comme l’ont affirmé certains défenseurs de la réforme ? D’après 37 entretiens réalisés auprès des hommes ayant pris un congé parental, si les conditions d’emploi de chacun des conjoints ont un rôle à jouer dans la décision de la prise du congé au masculin (stabilité de l’emploi de la mère, hypogamie [1]), les conditions que l’homme se fixe pour s’autoriser à prendre le congé semblent également décisives. En effet, les pères ne semblent se projeter dans le congé qu’à condition de ne pas s’occuper seulement des enfants pendant cette période, signe d’un investissement possible du congé différent entre les hommes et les femmes.

Accès à la version en ligne

La prise en charge des jeunes enfants par l’aide grand-parentale : un mode de garde composite

Article de Morgan kitzmann

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2017, pp. 187-206.

Mots clés : Enfance-Famille, Garde des enfants, Grands-parents, Classe sociale, Norme, Prise en charge, Enfant

En marge des structures formelles de garde, certains parents ont recours à l’aide informelle des grands-parents pour la prise en charge des jeunes enfants. Cet article s’attelle à montrer que l’aide des grands-parents n’est pas homogène. Elle prend des formes diverses. En s’appuyant sur des entretiens qualitatifs, cette analyse permet de dégager différents types de garde, leurs modalités et leurs déterminants : la garde intensive, la garde de dépannage, la garde de routine et enfin la garde de loisirs. D’une part, selon l’appartenance sociale, les individus vont plus ou moins mobiliser certains types de garde. D’autre part, ils peuvent mobiliser un même type de garde de différentes façons, selon la façon qu’ils ont d’adopter la norme de bonne grand-parentalité. La prise en compte du milieu social d’origine et de la structure familiale met en lumière des ressources grands-parentales inégales selon les individus ; ceci mène alors à penser des grands-parentalités et non une image uniforme de la grand-parentalité.

Accès à la version en ligne

L'ouverture sociale par le marché ? Sociologie de la captation des classes populaires à l'université d'Oxford

Article de Annabelle Allouch

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 58, n° 2, avril-juin 2017, pp. 233-266.

Mots clés : Ecole-Enseignement, Égalité des chances, Sélection, Établissement scolaire, Sociologie, Éducation, Classe sociale, Enseignement supérieur, Rite, Représentation sociale, Angleterre, Oxford

Initiés au début des années 2000, les dispositifs d'ouverture sociale de l'université d'Oxford cherchent à assurer la candidature d'un nombre plus élevé d'élèves issus de milieux modestes. À partir d'une approche inspirée par la sociologie des marchés, cet article illustre les modalités par lesquelles ces dispositifs tentent de coordonner une offre de formation élitiste et une demande de formation d'un public populaire. Le processus repose sur trois étapes : il segmente les publics en proposant une offre de formation à court terme, calibrée pour des élèves aux dispositions sociales et scolaires particulières ; il joue sur l'adaptation de l'offre d'Oxford aux dispositions sociales attendues des candidats, qui repose à la fois sur une neutralisation sociale des espaces et sur l'explicitation sur un ton personnel et ludique de l'offre de formation et de ses spécificités ; enfin, ce processus tente de minorer le rôle des enseignants dans le cadre de la construction des aspirations des élèves, soit en les limitant à un rôle d'encadrement matériel, soit en s'assurant de leur loyauté. Il s'agit alors moins de convertir les élèves à des codes sociaux particuliers que de jouer sur leurs dispositions actuelles afin qu'ils adhèrent à l'offre. Alors que l'approche par la socialisation est généralement mobilisée pour comprendre les effets sociaux de ces dispositifs sur les dispositions et les aspirations scolaires des élèves, l'approche par la captation éclaire un processus d'interaction entre un individu et une institution qui, précisément, ne relève pas d'une socialisation.

Accès à la version en ligne

La "douce science" des coups : la boxe comme paradigme d'une sociologie de la domination

Article de Jérôme Beauchez

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 58-1, janvier-mars 2017, pp. 97-120.

Mots clés : Lien social-Précarité, Sport de combat, Sociologie, Classe sociale, Discrimination, Racisme, Pouvoir, Ethnologie, VIRILITE, Genre

La boxe est loin de représenter un sujet mineur pour les sociologues et les ethnographes. en parcourant leurs travaux, cet article retrace l'histoire d'un objet sociologique dont les contours restaient à définir. Il montre que, au delà de leurs différences les manières de comprendre ou d'expliquer la condition du boxeur sont toutes traversées par une question centrale : celle de la domination.

Accès à la version en ligne

Troubles dans les rapports sociaux : le cas de l'anorexie et de la boulimie

Article de Claire Scodellaro, Jean Louis Pan Ké Shon, Stéphane Legleye

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 58-1, janvier-mars 2017, pp. 7-40.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Santé mentale-Souffrance psychique, Trouble du comportement alimentaire, Anorexie, Boulimie, Santé mentale, Âge, Sexe, Classe sociale, Fille, Corps, Enquête, Estime de soi, Stress, Genre

Les troubles de santé mentale questionnent implicitement et de façon singulière les tensions du monde social. L'anorexie mentale et la boulimie, deux troubles du comportement alimentaire, sont appréhendées ici comme des révélateurs de tensions sociales touchant particulièrement des jeunes filles, et plus souvent de classes moyennes ou aisées. Pourquoi ces trois caractéristiques structurantes de la position sociale - sexe féminin, milieu aisé et "jeune" âge - , interprétables en termes de rapports sociaux, sont-elles étroitement imbriquées dans ces syndromes ? Leur configuration dans les troubles du comportement alimentaire est atypique parmi les inégalités d'état de santé qui se manifestent habituellement au détriment des populations modestes et âgées. L'examen sociologique de ces troubles du comportement alimentaire montre que leurs soubassements ne reposent pas sur une conformation excessive aux normes et aux valeurs attendues des jeunes filles des classes aisées, mais davantage sur un "usage pathologique" des normes d'excellence, en réponse aux tensions plus souvent rencontrées à cet âge.

Accès à la version en ligne