PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Empan, n° 116, décembre 2019, pp. 66-73.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Protection de l'enfance, Travail social, ASE, Mineur non accompagné, Vulnérabilité, Enfance en danger, Prise en charge, Pratique professionnelle, Accueil
Depuis peu, les réalités des structures chargées de l’accueil et de la prise en charge de l’enfance en danger, placée en foyer de l’Aide sociale à l’enfance (ASE), ont été « bouleversées » par l’arrivée parfois massive des mna. En effet, deux types de publics coexistent dans ces structures. Les premiers, classiquement accueillis par ces services, sont des enfants victimes de carences éducatives ou de mauvais traitements obligeant à une rupture familiale. Les seconds, relativement récents dans ces dispositifs, sont des mineurs isolés non accompagnés sur le territoire français (MNA). Si tous ont besoin de protection, leurs accueils puis leurs accompagnements socio-éducatifs doivent prendre en compte leurs réalités quotidiennes et leurs trajectoires antérieures, ce qui s’avère complexe, voire paradoxal, pour les mineurs étrangers.
Dans la société contemporaine, et au-delà des nécessaires adaptations de pratiques professionnelles, c’est aussi un élargissement et un changement de conceptualisation de la prise en charge de l’enfance en danger qui se réalise : de la protection rapprochée à la protection distanciée.
Fabienne est comédienne. Fabienne est citoyenne. Du monde. Elle subit un contrôle migratoire à la frontière italienne. Et tout se (re)déclenche en elle. Fabienne est photographe. Son engagement pour paraphe. Elle ne veut pas « faire spectacle avec ce qui est en train de se passer ». Alors elle observe, témoigne, lutte. Avec son cœur et ses tripes. Et son regard d’artiste nous donne, concernant la migration, l’occasion de transformer l’indignation en compréhension, considération puis en implications. « Faut qu’on travaille ».
Paru dans la revue Empan, n° 116, décembre 2019, pp. 86-88.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Réfugié, Citoyenneté, Éthique, Solidarité, Militantisme, Expulsion, Centre d'accueil pour demandeurs d'asile
Citoyens, nous sommes citoyens du monde. Une évidence d’époque ! Le cadre professionnel en est l’espace révélateur ; la solidarité collective le corollaire. L’alerte peut alors décliner tous ses effets. Ici au bénéfice de réfugiés.
Paru dans la revue Empan, n° 116, décembre 2019, pp. 80-85.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Travail social : Métiers, Protection de l'enfance, Militantisme, Travail social, Mineur isolé étranger, Mineur non accompagné, Politique, Accueil, Budget, Immigration
Éducatrice spécialisée et militante, l’autrice questionne la place du travail social et du militantisme en protection de l’enfance à travers le prisme des différents contextes politiques migratoires et sociaux des mineur.e.s non accompagné.e.s et de leur accueil en France.
Paru dans la revue Empan, n° 116, décembre 2019, pp. 74-79.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Enfance en danger-Protection de l’enfance, Protection de l'enfance, ASE, Mineur non accompagné, Psychologie, Relation d'aide, Traumatisme, Rencontre
Je suis psychologue et je travaille dans un centre départemental de l’enfance et de la famille au sein d’un service qui accueille provisoirement des mineurs migrants orientés par l’Aide sociale à l’enfance. Ces mineurs non accompagnés sont pour la plupart orphelins et polytraumatisés. À partir des portraits de ces jeunes, nous interrogerons les conditions de la rencontre avec un clinicien dans le contexte spécifique d’un accueil temporaire. Nous tenterons de relever l’émergence d’une parole subjective et la trace parfois brûlante de ces parcours traumatiques non encore élaborés.
Parce qu’elles sont femmes et souvent seules, les migrantes sont confrontées aux risques de violences sexuelles : harcèlement, agressions, viols, prostitution, traite des êtres humains… Sur la route de la migration, le corps de la femme devient une marchandise que tous cherchent à exploiter sexuellement.
Article de Maïté Berbessou, Karine Campistron, Manon Cornet
Paru dans la revue Empan, n° 116, décembre 2019, pp. 55-60.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Droit des étrangers, Accompagnement social, Relation éducative, Politique sociale, Éthique, Déontologie, Centre d'accueil pour demandeurs d'asile
Au milieu de décisions politiques réduisant fortement les budgets, le cada du Sardelis essaie de maintenir un accompagnement de qualité et égalitaire. L’ouverture d’un nouveau service en septembre, avec peu de moyens humains supplémentaires, est venue bousculer un quotidien déjà bien rempli, remettant en question le sens de notre travail. À travers cet écrit, nous nous interrogeons et nous inquiétons de notre avenir et de celui des résidents avant tout. Que pourrons-nous continuer à leur proposer, dans le respect de leur dignité et de notre éthique professionnelle ?
Paru dans la revue Empan, n° 116, décembre 2019, pp. 50-54.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Droit des étrangers, Migration, Protection sociale, Accès aux soins, PUMA, CAF, Preuve, OFPRA (Office français de protection des réfugiés et apatrides)
Si, aujourd’hui, les migrations internationales ont une forte résonance médiatique, il semble important de mieux connaître qui sont les migrants et sous quelles étiquettes ils peuvent être présentés. Quels sont leurs droits sur le sol français, et notamment leurs droits en matière de protection sociale ? Quels sont les obstacles à l’exercice de ces droits ? Par quelle procédure doit passer un migrant pour espérer obtenir une protection internationale en France et y (re)construire sa vie ?
Paru dans la revue Empan, n° 116, décembre 2019, pp. 44-49.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Accueil, Droit des étrangers, Guerre, Classe sociale, Hébergement, Politique, Réfugié, Témoignage, Souffrance psychique, Mutilation sexuelle, Centre d'accueil pour demandeurs d'asile, OFPRA (Office français de protection des réfugiés et apatrides)
Fati est arrivée en France en 2008. « Tout simplement la guerre. » Elle est venue pour protéger ses enfants. Elle attendra pas moins de cinq ans pour obtenir… une protection subsidiaire. Une décision temporaire. Après un CADA, elle a connu les centres d’accueil d’urgence, les centres d’hébergement, puis les logements hlm. Fati était sage-femme dans son pays africain. Ici, elle n’est rien. Alors elle se bat pour que ses enfants puissent faire des études et elle aimerait créer une association qui viendrait en aide, sur le plan sanitaire, aux personnes de son pays. Fati parle à la France. Pour qu’elle se décide enfin à adopter une vraie politique d’accueil.
Paru dans la revue Empan, n° 116, décembre 2019, pp. 36-43.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Migration, Droit des étrangers, Solidarité, Accueil, Crise, Terrain, Délit, Démocratie, Amnesty International
Dans un contexte actuel de criminalisation de la solidarité, nous vivons une terrible crise de l’accueil.
Après avoir rappelé que la migration est consubstantielle à l’être humain, le propos concerne la nécessité absolue qu’il y a aujourd’hui à défendre le droit d’asile, les droits des migrants, et les acteurs de la solidarité. L’action d’Amnesty International, qui y prend toute sa part, est largement décrite, qui conjugue l’action globale auprès des institutions (campagnes à grande échelle, plaidoyers et préconisations) et l’action de terrain par le soutien quotidien aux demandeurs d’asile.