PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
La parentalité et les nouvelles configurations familiales se trouvent ici questionnées par la psychanalyse. L’approche psychodynamique, à partir de deux vignettes cliniques, est privilégiée pour penser le soin familial et ses limites. L’affiliation au monde est fondamentale, préalable à toute filiation et mise en récit
Paru dans la revue Empan, n° 102, juin 2016, pp. 11-17.
Mots clés : Enfance-Famille, Parentalité, Famille, Liberté, Identité, Psychologie du développement, Relation enfant-parents, Soin, Éducation, Modèle parental
Qu’est-ce que la parentalité et comment se définit-elle aujourd’hui ? Quelles sont les questions que posent les évolutions liées aux nouveaux modes de procréation et aux différentes formes familiales ? Quels sont les impacts sur le développement psychique de l’enfant ?
La relation objectale au parent est, plus que jamais, centrale pour la construction de l’enfant et de son sentiment continu d’exister ; en effet, le sens et la cohérence de l’environnement sont aujourd’hui davantage portés par le désir parental que par l’organisation sociale.
La création des unités d'hospitalisation spécialement aménagées a suscité une nouvelle réflexion et organisation des soins où doivent se coordonner différents contextes : celui du carcéral, du judiciaire et du sanitaire. Sur le centre hospitalier G.-Marchant de Toulouse, une équipe pluridisciplinaire accueille et assure le suivi psychiatrique et psychologique des patients détenus autour d'un projet de soins spécifique. Constamment interrogé, il remet en question notre sens du soin, notre éthique et nos limites.
C'est en tant que psychologue clinicienne que l'auteur propose de partager une expérience, un regard, des doutes et des interrogations, en étayant son propos sur les notions d'idéal soignant, de réalité clinique et de temporalité psychique.
L’acte de transmettre ne se résume pas au seul processus de transmission. Il y a un au-delà à l’explicite des savoirs transmis, qui vient faire sens pour la personne qui les reçoit dès lors qu’elle est en capacité de se les approprier afin d’orienter sa trajectoire de vie. Transmettre ce n’est pas seulement instruire (donner des connaissances, former l’esprit et informer)… Transmettre c’est aussi éduquer (aider à développer des aptitudes, à s’inscrire dans une culture, à acquérir des usages). Dès lors, et parce que l’acte de transmettre participe de façon essentielle à la dynamique de construction du sujet, les sociétés contemporaines sont violemment confrontées aux « trous » générés par un travail de sape long et continu de la posture de l’adulte éducateur et de sa responsabilité. Les éruptions de violence, souvent commises par des individus fragilisés et abandonnés aux seuls discours des extrémismes, sont sans doute le symptôme d’un manque de figure d’autorité susceptible de produire l’étayage nécessaire au grandir ou se grandir. Reste alors à formuler les éléments de réponse pratiques à cette question : qu’est-ce que, au travers de l’acte de transmettre, l’adulte référent donne à saisir de lui-même qui permet à l’autre de se construire ? Et ce indépendamment du fait d’être d’accord ou non avec le contenu de la transmission…
Paru dans la revue Dialogue, n° 210, décembre 2015, pp. 11-83.
Mots clés : Psychanalyse, Thérapie de couple, Inconscient, Groupe d'appartenance, Deuil, EHPAD, Institution, Mort, Soin, Couple, Gériatrie, Rire, Humour, Rêve, Filiation, Identité, Rencontre, Amour, Réseau d'information et de communication, Relation familiale, Thérapie familiale
Dans ce numéro seront abordées les évolutions cliniques et théoriques que traverse le travail psychanalytique en couple et notamment les thérapies de couple : évolution de leurs conditions de réalisation, de leurs motivations, formes nouvelles des relations amoureuses contemporaines, aide à la séparation, à la reprise de relations entre « ex », inhibitions sexuelles, familles « recomposées »... Ces évolutions nécessitent le développement de concepts spécifiques, originairement liés à l’intrapsychique, aux phénomènes groupaux et familiaux et leur extension : pathologie psychotique, processus identitaires inconscients, conflits du Moi et du Nous, ruptures, reprises, phénomènes d’emprise, passages à l’acte. Ce numéro traitera des bouleversements anthropologiques contemporains, souvent liés à une temporalité nouvelle modifiant la notion de durée. Le travail approfondi qui s’impose parfois en cure conjointe permettra de faire saisir les dimensions méthodologiques d’interventions thérapeutiques psychanalytiques, dans le cadre d’un transfert partagé entre les dimensions individuelles ou groupales.
Face aux violences des jeunes en ITEP, une équipe institutionnelle a élaboré une procédure de contention physique comme acte soignant. Construite par l’ensemble de l’établissement, validée par les instances éthiques de l’association, elle constitue un des modes de régulation des situations extrêmes. Cet acte est devenu dicible et revendiqué comme faisant partie du panel des réponses institutionnelles à la violence des jeunes. Il contribue à la qualité des résultats obtenus par l’établissement.
La maîtrise collective de la violence par les professionnels permet de discerner un besoin primaire de ces jeunes : celui d’une confrontation avec un adulte fiable, besoin primaire non assouvi par ces jeunes adolescents. Le collectif se révèle alors une nécessité et une opportunité.
Paru dans la revue Empan (prendre la mesure de l'humain), n° 98, juin 2015, pp. 101-108.
Mots clés : Soin, Santé mentale, Culture, Enquête, Prise en charge, Étranger, Interculturel, Pratique professionnelle, Politique
Une enquête menée sur trois territoires français auprès d’une cinquantaine de professionnels de la santé mentale interroge le rôle qu’ils prêtent à la culture dans la prise en charge de leurs patients étrangers ou d’origine étrangère. Comment les dispositifs de soins peuvent-ils être adaptés à des supposées spécificités et le doivent-ils ? Les professionnels apparaissent peu formés aux questions de la rencontre interculturelle, se méfient de la notion même de culture et, face aux incertitudes ou aux difficultés rencontrées, bricolent des pratiques en fonction de leur expérience. Les discours sur la culture de ces patients sont essentiellement clivés sur des positions politiques, relatives à la place qu’il convient d’accorder aux étrangers en France.
Le concept de rétablissement « recovery » est issu de mouvement d’usagers de la santé mentale aux Etats-Unis dans les années 1970. Tout d’abord minoritaire, il fonde maintenant les politiques de santé mentale de plusieurs pays. En France, il émerge au travers de programmes centrés sur la question des publics sans-abri. Cet article illustre, à partir de l’exemple du programme « Un chez-soi d’abord », comment ce nouveau paradigme tente de modifier les pratiques professionnelles en s’appuyant sur les choix, les compétences, l’expérience des personnes usagères des services de santé mentale.
Paru dans la revue Empan (prendre la mesure de l'humain), n° 98, juin 2015, pp. 70-75.
Mots clés : Écoute, Soin, Accueil de jour, Parole, Accueil
Qu’entend-on par « prendre soin » ? Comment élargir cette notion, lui faire prendre sens dans une pratique au sein d’un accueil de jour a priori non dévolu au soin ?
Nous verrons comment cette notion s’inscrit dans l’accueil quotidien de personnes aux prises avec une dure réalité sociale et psychique, laissant souvent peu de place à l’attention de soi. Il s’agira alors de donner une place à cette parole face à un trop fréquent « mais qui voudra m’entendre ? » et de mesurer les effets thérapeutiques de cette simple attention portée à l’autre, de ce simple accueil qui signifie déjà tant.
Par une mise en récit, il s’agit de partager des histoires de rencontres. Les évocations supportent une interrogation des modalités de présence auprès de personnes rejointes sur le trottoir d’une rue, sous une tente, dans un squat. Sans filtre ni assise institutionnelle, peut-on répondre aux appels du sujet ? En quoi consistent-ils ? Aux frontières de la clinique, c’est une proposition de travailler conjointement à un apprivoisement du paysage institutionnel, pour un décor aux dimensions humaines, vers les conditions de l’hospitalité, vers le soin.