PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 69, n° 6, octobre 2021, pp. 274-280.
Mots clés : Psychomotricité, Adolescent, Jeune majeur, Évaluation, Représentation sociale, Souffrance psychique, Identité
Les prescriptions de bilans et de soins en psychomotricité pour les adolescents et jeunes adultes en souffrance psychique restent très insuffisantes. Plusieurs facteurs pourraient l’expliquer : représentations sociétales de la personne et du soin ; méconnaissance de la profession et de ses champs d’intervention ; reconnaissance tardive des spécificités développementales de l’adolescent ; difficultés conceptuelles. L’adolescence correspond à un saut développemental et à « une période sensible », présentant de nombreux enjeux en termes de santé, en particulier de santé mentale. Les actions de prévention, d’évaluation et de soins en direction des adolescents sont donc fondamentaux, comme le préconise l’OMS. L’adolescence est un processus biopsychosocial, nécessitant une approche pluridisciplinaire.
Paru dans la revue Recherche sociale, n° 239, juillet-septembre 2021, pp. 2-129.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Femme, Immigré, Migration, Immigration, Méthodologie, Enquête, Biographie, Logement, Emploi, Socialisation, Conditions de travail, Histoire familiale, Enfant, Vieillissement, Retraite, Représentation sociale, Relation familiale, Isolement, Précarité, Conditions de vie, Revenu, Accès aux soins, Accès aux droits, Non-recours, Autonomie, Langue, Naturalisation, Discrimination, Racisme, Pays d'origine, Retour au pays, Invisibilité sociale, Lien social
A travers la réalisation d’une quinzaine d’entretiens qualitatifs portant principalement sur leur mode de vie, leur santé et leurs difficultés économiques et sociales, cette étude vise à mettre en lumière les difficultés rencontrées par les femmes immigrées âgées les moins visibles aux yeux des institutions et des associations avec, in fine, la volonté d’interroger l’hypothèse selon laquelle les liens sociaux contribueraient à améliorer leurs conditions de vie.
Dossier composé de 4 articles :
- Troubles du spectre de l’autisme au Sénégal. Représentation de la maladie au service de pédopsychiatrie de Fann à Dakar
- Les avatars socioculturels d’un processus identificatoire. À propos d’une situation d’hypocondrie délirante
- Les procédés psychologiques dans les ritothérapies du psychotraumatisme de guerre. Vers une ritopsychothérapie ?
- Activités scolaires à domicile pour les enfants vivant avec le trouble du spectre de l’autisme pendant le confinement lié au COVID-19 à Kinshasa
Paru dans la revue Forum, n° 164, septembre 2021, pp. 7-15.
Mots clés : Travail social : Formation, Travailleur social, Formation professionnelle, Compétition, Service public, Professionnalisation, Libéralisme, Travail social, Représentation sociale, Approche historique
Rassemblant diverses observations et travaux récents, l’auteur aborde la forte érosion qui affecte aujourd’hui le système de formation historique aux métiers du travail social. Il analyse d’abord la
dualisation et la hiérarchisation en cours entre cadres et exécutants, puis s’interroge sur l’évolution des représentations de ce travail professionnel de terrain auprès des personnes en difficulté et expose les bases d’une approche plus substantielle que fonctionnelle. S’agissant de la formation proprement dite, il montre les conséquences pratiques et éthiques de la tyrannie de l’employabilité et de l’ouverture délibérée au marché et à la concurrence, faisant disparaitre l’esprit de service public. Le chercheur déplore enfin la confusion entre recherche scientifique, études commanditées et simple réflexivité, avant de présenter, en conclusion, les conditions d’une libération de l’intelligence du travail social.
Paru dans la revue Direction(s), n° 199, juillet-août 2021, pp. 22-29.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Sexualité, Usager, Établissement social et médicosocial, Intimité, Accompagnement, Prévention, Information sexuelle, Homosexualité, Réfèrent, Handicap, Représentation sociale, Tabou, Assistance sexuelle, Éthique
Autrefois occultée voire carrément interdite, la vie intime des personnes accompagnées par les structures sociales et médico-sociales constitue désormais une liberté fondamentale mieux reconnue. Au-delà du débat sur l'assistance sexuelle qui concentre l'attention médiatique, la mise en oeuvre de ce droit questionne toujours l'organisation institutionnelle, les pratiques et l'éthique professionnelles.
Chargée de mission Lutte contre les discriminations à la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) d'Ile-de-France, Joséphine Sauvaire a réalisé une étude sur l'accompagnement des personnes LGBTIQ dans les structures d'hébergement de la région. Selon elle, l'orientation sexuelle et l'identité de genre mériteraient d'être mieux prises en compte pour améliorer le soutien des personnes accueillies.
Toutes les structures du champ du handicap de la Croix-Rouge française disposent d'un référent Vie intime, affective et sexuelle. Portée au niveau national, la démarche vise à faire évoluer les pratiques. Zoom sur la maison d'accueil spécialisée (MAS) de Lillers dans le Pas-de-Calais.
La maison d'enfant à caractère social (Mecs) La Grande Chaume, à Avallon (Yonne), fait appel aux professionnels formés aux violences sexuelles du groupement associatif Cithéa. Ceux-ci organisent des activités collectives thérapeutiques auprès des jeunes.
En France, l’actuel système de catégorisation des personnes sans-domicile, auquel se réfèrent les acteurs du secteur de l’Accueil, de l’Hébergement et de l’Insertion (le secteur AHI) présente plusieurs biais épistémologiques qui impactent négativement l’action sociale à destination des populations SDF. L’objet de cet article est donc, dans un premier temps, de déconstruire les catégories utilisées par le secteur AHI, afin d’appréhender leurs fondements, leurs principales limites et leurs conséquences sur la qualité de l’aide portée aux personnes sans-domicile. Dans un second temps, cet article présentera les intérêts et quelques aspects de la typologie développée dans le cadre de ma thèse, afin de proposer un nouveau système de catégorisation des populations sans-domicile qui soit plus opérationnel que celui actuellement utilisé.
Article de Lucie Kiledjian, Christelle Bilhou, Mathilde Heslon
Paru dans la revue L'Autre, vol. 22, n° 2, avril-juin 2021, pp. 211-220.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Mariage, Viol, Relation enfant-mère, Honte, Culpabilité, Réparation, Image de soi, Représentation sociale, Mayotte
Les vécus et conceptions du viol de jeunes filles à Mayotte sont le lieu de la construction d’intolérables contradictoires: si le statut de victime est attribué à l’adolescente par les professionnels, la mère le revendiquera également face à l’imprudence de sa fille. Face à ce constat, une anthropologue et deux psychologues cliniciennes apportent un éclairage en trois temps. La description anthropologique de la constitution de l’honneur féminin autour de la puberté et de la virginité montre une relation de dépendance entre mère et fille dans leurs rituels du cycle de la vie respectifs. L’analyse clinique des vécus subjectifs de ces intolérables sociaux révèle le risque de désarrimage social et symbolique que mères et filles expérimentent alors. Enfin, les intolérables existent aussi pour les professionnels qui mettent beaucoup d’espoir dans la judiciarisation des évènements. Bien que non privilégiée par les familles, cette dernière peut avoir différentes fonctions psychiques et sociales pour les filles et pour leurs mères.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2021, pp. 255-274.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Sport, Association, Jeune, Territoire, Statistiques, Inégalité, Représentation sociale, Milieu rural, Précarité, Culture
Malgré un taux de participation élevé et une forte attraction des pôles culturels et sportifs, les 15-30 ans pénètrent encore insuffisamment le monde associatif si on tient compte de leur nombre total dans la société française. Cet article analyse la variation des engagements incluant les simples participations et les prises de responsabilités sur le territoire d’un département français. Il exploite plusieurs niveaux d’observation pour considérer l’analyse locale des faits et s’appuie par conséquent sur des matériaux allant des statistiques générales à des datas plus fines et de première main. Nos résultats permettent de dresser une typologie des associations enquêtées (types fataliste, protecteur, éducatif). Ils soulignent par ailleurs l’existence d’« oasis » et de « déserts » associatifs, c’est-à-dire les conséquences comme les causes parmi d’autres de nettes disparités parmi les 15-30 ans. Dans ce cadre, les lieux de vie constituent des marqueurs sociaux aussi puissants que les conditions sociales d’existence.
Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 1 & 2, juin 2021, pp. 151-159.
Mots clés : Lien social-Précarité, Quartier, Banlieue, Enquête, Représentation sociale, Vie quotidienne, Espace, Émotion, Grenoble
En s’appuyant sur un récit de terrain restituant un moment d’échange entre l’ethnographe et une habitante d’un quartier de la Villeneuve de Grenoble, cet article soulève les réactions ambivalentes que suscite cette figure d’enquêteur, potentiel indésirable. Le contexte particulier de ce quartier, entre rénovation urbaine et enquêtes à répétition, influence et prédispose la perception de cette présence qui vient perturber et dérégler le déroulement ordinaire de la vie. À travers les notions d’habituation aux ambiances, de trouble et d’évitement, l’auteure explore les affects négatifs que peuvent générer les interactions entre enquêteurs et habitants. L’article montre que la conjonction entre des épreuves du passé, l’inquiétude du présent et l’anticipation de ce qui pourrait se produire génère une hypervigilance des habitants vis-à-vis des ambiances de leur espace de vie. Pour ces habitants sur le qui-vive, il y a toujours la possibilité que l’ambiance recherchée se teinte subitement de quelque chose de désagréable, ces affects négatifs troublant alors tant l’ordre interactionnel que la conduite ordinaire des activités.
Cet article traite des dispositions et des techniques que les ambassadeurs d’ONG présents dans les espaces publics urbains utilisent pour déjouer, par anticipation, les réactions et affects négatifs qu’ils peuvent générer. À partir d’expériences vécues et d’une enquête ethnographique, l’auteur analyse cette figure d’« indésirable », ambivalente du fait de sa fonction bienfaitrice. À travers des formations qui préparent l’entrée sur le terrain de ces salariés, ces derniers en viennent à développer certaines dispositions socioprofessionnelles, ainsi que des règles de conduites ajustées à leur statut d’indésirable tout autant qu’à leur objectif de récolte monétaire. Grâce à elles, ils apprennent, de manière subtile, à surmonter le sentiment de constituer une « pollution urbaine » et à susciter la sympathie des passants à leur égard. Un préalable nécessaire pour tenir bon et parvenir à recruter des donateurs.