Rechercher un article, un ouvrage, une thèse

PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 31 à 40 sur un total de 51

Votre recherche : *

Désir d’enfant après un test génétique : entre imprévu et après-coup pour le couple

Article de Manuella de Luca, Marcela Gargiulo

Paru dans la revue Dialogue, n° 223, mars 2019, pp. 69-87.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Enfance-Famille, Maladie génétique, Couple, Diagnostic, Décision, Désir d'enfant, Conflit, Psychothérapie, Annonce de la maladie, Traumatisme, Filiation

Lorsque l’un des membres d’un couple est porteur du gène responsable de la maladie de Huntington, le couple se trouve devant différents choix procréatifs possibles : avoir recours à un diagnostic prénatal, à un diagnostic préimplantatoire, concevoir naturellement un enfant en prenant le risque de lui transmettre la maladie, opter par la décision radicale et douloureuse de ne pas avoir d’enfant. À travers des entretiens de couple est analysé dans cet article le devenir du désir d’enfant dans un tel contexte. L’imprévu du diagnostic de maladie génétique peut s’intriquer aux effets d’après-coup et se déployer selon deux configurations : la première où règnent la discontinuité, la passivation et la détresse et la seconde ou l’imprévisibilité peut accompagner un mouvement de transformation trophique pour le couple. Les positions subjectives de l’homme et de la femme peuvent se trouver insuffisamment conflictualisées lorsque l’un souhaite réaliser un projet d’enfant et l’autre refuse, craignant non seulement la transmission à l’enfant mais aussi les conséquences de la maladie sur son partenaire.

Accès à la version en ligne

Le poids du secret dans la filiation « illégitime » : du pacte dénégatif structurant au pacte dénégatif aliénant. Une étude de cas à partir de la libre réalisation de l’arbre généalogique

Article de Claude Alexandre Fournier, Muriel Katz Gilbert, Héloïse Luy

Paru dans la revue Dialogue, n° 223, mars 2019, pp. 89-108.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Enfance-Famille, Filiation, Légitimité, Transmission, Secret, Généalogie, Psychologie du développement, Entretien, Biographie, Paternité, Origine

La naissance d’un enfant « illégitime », hors du cadre d’une union maritale, pose la question du développement psychologique de l’enfant sans père connu et du secret qui entoure ce type de filiation, dont le poids et les effets son imprévisibles. Pour investiguer la filiation dite illégitime, un dispositif d’écoute et de recherche clinique qui s’appuie sur l’entretien biographique et la libre réalisation de l’arbre généalogique a été utilisé. Pour cet article, c’est l’interaction entre le secret pathogène et le pacte dénégatif lors du développement qui est analysée. Sont illustrés au travers d’une étude de cas les effets structurants ou déstructurants du pacte dénégatif sur l’appropriation subjectivante des liens de filiation et l’inscription généalogique du sujet barré, en l’occurrence par un désaveu de paternité.

Accès à la version en ligne

Processus adolescent et pubertaire des parents : préfigurations du rapport de la famille au discours transhumaniste ?

Article de Marion Haza

Paru dans la revue Dialogue, n° 222, décembre 2018, pp. 27-39.

Mots clés : Enfance-Famille, Adolescent, Puberté, Famille, Technologie, Corps, Technologie numérique, Jeu vidéo, Complexe d'Œdipe, Père, Filiation, Robot

Cet article propose une réflexion autour de l'augmentation corporelle et du transhumanisme en analogie avec les enjeux des transformations pubertaires dans la famille, pour l'adolescent d'une part et pour ses parents. Cet article s'appuie sur la clinique de l'adolescent et de la famille et sur des hypothèses prospectives. Les changements hormonaux et corporels de l'adolescence, passage obligé de tout être humain, peuvent-ils préfigurer pour les parents les augmentations technologiques actuelles - et ce qu'on qualifie de transhumanisme ? La famille est-elle de fait d'ores et déjà armée (ou désarmée) psychiquement pour penser ces métamorphoses relevant initialement de la science-fiction ? Comment évolueraient les conflits inhérents à la famille, notamment le conflit œdipien, dans un monde transhumaniste ? C'est ce que cet article propose d'imaginer par une rêverie transhumaniste autour d'un père de la horde augmentée.

Accès à la version en ligne

Extension de l’AMP, questions éthiques et cliniques pour notre temps. Trois points de vue : Jean-Philippe Wolf, Geneviève Delaisi de Parseval et Charlotte Dudkiewicz-Sibony

Article de Jean Pierre Durif Varembont, Ouriel Rosenblum

Paru dans la revue Dialogue, n° 219, mars 2018, pp. 91-110.

Mots clés : Enfance-Famille, Procréation médicalement assistée, Banque de sperme, Don d'ovule, Anonymat, Éthique, Filiation, Paternité, Maternité

Les textes rassemblés ici présentent des points de vue complémentaires sur les enjeux sociétaux et éthiques soulevés par les progrès des techniques biomédicales et les évolutions juridiques concernant l’AMP. La vitrification d’ovocytes permet de préserver la fertilité des femmes dans trois situations : face au traitement stérilisant de certaines maladies, pour le don d’ovocytes d’une femme à une autre et pour « convenance personnelle ». Jean-Philippe Wolf en précise l’intérêt et les limites. Geneviève Delaisi de Parseval fournit des hypothèses pour mieux comprendre les résistances à donner leurs gamètes de la part de sujets qui sont pourtant au clair avec le fait qu’il ne s’agit pas de transmettre une filiation mais seulement de donner son hérédité de manière anonyme. En appui sur plusieurs situations précises, Charlotte Dudkiewicz-Sibony témoigne comment les « psys » des CECOS fondent depuis quarante ans leur position en matière de gratuité et d’anonymat du don en s’appuyant sur l’écoute au quotidien des couples qui y sont accompagnés dans toute la complexité de leur demande et de leur désir. Les débats restent ouverts sur le maintien de l’anonymat du don, à propos des demandes de personnes transsexuelles et de l’accès à l’AMP des couples de même sexe.

Accès à la version en ligne

La dynamique familiale des couples en attente de procréation par IAD

Article de Jean Pierre Durif Varembont, Jean François Guérin, Patricia Mercader, et al.

Paru dans la revue Dialogue, n° 219, mars 2018, pp. 77-90.

Mots clés : Enfance-Famille, Stérilité, Procréation médicalement assistée, Secret, Famille, Filiation, Histoire familiale

L’insémination avec donneur met en jeu une dynamique familiale au-delà de celle du couple confronté à la stérilité de l’homme. Dans une perspective de recherche clinique compréhensive ont été recueillis, sous forme d’entretiens semi-directifs, les témoignages de chacun des membres de 24 couples en attente d’IAD dans un CECOS. L’objectif principal de cette recherche, conduite conjointement par des psychologues et des médecins, était de mettre en évidence le vécu psychique et le type de liens croisés entre l’homme et la femme dans chaque couple (donneur vs receveur). Les éléments significatifs de la dynamique familiale sont repérés à travers quelques grands thèmes apparus avec l’analyse de contenu des entretiens : la géométrie variable de la révélation à la famille de la démarche d’IAD, les destins du contrat narcissique au risque de la rupture de la descendance, la prévalence de la composante narcissique de la filiation. La variabilité même des situations rapportées montre bien que l’IAD n’est pas qu’un problème de couple, mais est aussi une affaire de famille.

Accès à la version en ligne

Procréation par don de gamètes : les scénarios fantasmatiques des parents et la construction psychique de l’enfant

Article de Claire Squires

Paru dans la revue Dialogue, n° 219, mars 2018, pp. 63-75.

Mots clés : Enfance-Famille, Don, Banque de sperme, Procréation médicalement assistée, Parentalité, Filiation, Stérilité, Couple

Au moment où le Comité consultatif national d’éthique s’est prononcé en juin 2017 en faveur de l’ouverture des dons des spermatozoïdes aux femmes en couple et aux femmes seules, les principes de gratuité et d’anonymat qui ont prévalu dans les banques de gamètes sont débattus. L’assistance à la procréation pour des raisons d’infertilité, jusque-là seule autorisée, répondrait dès lors à des raisons sociétales. L’article aborde, dans ce contexte, la façon dont les donneurs et les couples en attente de don sont accueillis actuellement au CECOS de Cochin. L’impossibilité d’enfanter « naturellement » est difficile à vivre. En cas de don hétérologue (avec donneur), les couples doivent surmonter la rupture partielle du lien biologique avec l’enfant, ce qui bouleverse les repères des filiations imaginaire et symbolique. Les couples sont accompagnés dans les étapes de ces procréations électives afin de pouvoir appréhender les enjeux psychiques de ces nouveaux scénarios de la parentalité.

Accès à la version en ligne

Transmission par-delà les gènes : propos sur le don de gamètes dans différents cas de paternité

Article de Nicolas Mendes, François Pommier, Agnès Condat

Paru dans la revue Dialogue, n° 219, mars 2018, pp. 25-36.

Mots clés : Enfance-Famille, Stérilité, Parentalité, Filiation, Transmission, Père, Procréation médicalement assistée, Paternité, Génétique, Genre

Les nouvelles techniques d’aide médicale à la procréation permettent d’offrir une réponse à la stérilité masculine depuis les années 1970. En parallèle à ces évolutions, des situations de stérilité nouvelles ont pu se faire connaître, telle celle des hommes transgenres, qui sont rencontrées en France par les centres de conservation des œufs et du sperme depuis les années 1990. Cette évolution invite à réfléchir aux enjeux de l’accès à une parentalité sans filiation biologique. À l’appui de trois vignettes cliniques qui interrogent précisément la question de la transmission au sein de la clinique du don de spermatozoïdes, les auteurs de cet article abordent le processus de parentalité articulé aux enjeux des questions de transmission. Il apparaît précieux de s’intéresser au motif amenant l’homme à demander un don de gamètes. Le don de spermatozoïdes peut imposer de reconsidérer les possibilités de la transmission selon la mythologie familiale. Les auteurs avancent l’importance de considérer la singularité de ces rencontres cliniques au regard de la créativité des ajustements inconscients observés.

Accès à la version en ligne

Du don d’ovocytes à la gestation pour autrui : réflexion sur le paradoxe du lien

Article de Delphine Rambeaud Collin, Sylvie Bourdet Loubère, Jean Philippe Raynaud

Paru dans la revue Dialogue, n° 219, mars 2018, pp. 13-24.

Mots clés : Enfance-Famille, Famille, Filiation, Don d'ovule, Gestation pour autrui, Statut juridique, Relation enfant-mère, Parentalité, Désir d'enfant, Roman familial

Les modalités contemporaines du « faire famille », conséquentes aux progrès de la médecine procréative, viennent questionner la filiation dans ses dimensions juridiques et psychiques. Cette revue de littérature a pour but de questionner le paradoxe du lien maternel induit par les grossesses obtenues par don d’ovocytes et par GPA, lien respectivement fondé soit sur la réalité de l’événement « accouchement », soit sur une réalité biologique par la transmission du patrimoine génétique. Si, d’un point de vue juridique, il est question de statuer sur la prévalence de l’une sur l’autre, la posture clinique nous amène à penser l’appropriation subjective de ce lien tant chez la devenant-mère que chez les enfants.

Accès à la version en ligne

Restaurer l'adoption plénière ?

Article de C. Flavigny, M. Fontanon Missenard

Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 66, n° 1, janvier 2018, pp. 31-37.

Mots clés : Enfance-Famille, Adoption, Adoption plénière, Filiation, Législation

L’adoption plénière instaura l’adoption en une logique filiative : la loi de 1966 établit une cohérence entre un protocole juridique et la compréhension psychique de l’adoption comme un enfantement par le couple adoptant. Cette conception est originale à la pratique française ; elle est mise en comparaison avec d’autres pratiques culturelles gérant la situation de l’enfant privé d’avoir une famille. Ensuite sont étudiées des évolutions législatives ayant rompu la cohérence initiale, aboutissant à la question : faut-il abolir l’adoption plénière ?

Adoptions internationales 1990–2012 : l’enfant, ses origines et la perception de son vécu d’adopté

Article de M. Lebrault, G André Trévennec, C. Vidailhet

Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 65, n° 7, novembre 2017, pp. 415-428.

Mots clés : Enfance-Famille, Adoption, Adoption internationale, Origine, Étude de cas, Abandon, Nationalité, Prénom, Filiation, Famille, Famille naturelle, Pays d'origine

Si abandonner signifie étymologiquement « laisser à la merci de » (en référence aux bébés laissés dans les tours, à la merci des bêtes sauvages), c’est surtout aujourd’hui rompre les liens de filiation qui assurent à l’enfant stabilité, permanence et lui procurent un sentiment de continuité d’être et de sécurité interne. Ces liens lui permettent de se situer dans une histoire, dans un réseau généalogique. Ils lui assurent un ancrage transgénérationnel entre le passé et le futur, ainsi qu’un sentiment d’appartenance à un corps familial. La filiation se réfère à l’acte de procréation, à un cadre législatif et à un acte psychique qui se construit avec le temps et permet de se considérer « fils ou fille de ». Qu’en est-il de ces liens de filiation quand l’enfant a été adopté, quand son histoire a commencé, loin de son pays d’accueil, par un abandon, souvent dans un contexte à hauts risques ? Quels liens garde-t-il avec son passé et son pays d’origine ? Que représente pour lui d’avoir été adopté ?