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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Défis et stratégies pour l’appropriation du modèle Housing First dans la première expérience systématique d’implémentation en Espagne

Article de Roberto Bernad

Paru dans la revue Vie sociale, n° 23-24, décembre 2018, pp. 151-165.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Logement, SDF, Accompagnement social, Innovation sociale, Évaluation, Espagne, Madrid, Barcelone, Malaga

Le programme Habitat, première implémentation méthodique du modèle Housing First en Espagne, a été lancé par la fondation Rais en 2014. Il vise à fournir un logement et un soutien aux personnes ayant une longue trajectoire de sans-abrisme et des besoins de soutien intensif. Cet article décrit, au préalable, le contexte espagnol du sans-abrisme lors du lancement du programme Housing First dans ce pays et les principaux éléments qui ont favorisé son introduction. Après avoir décrit les caractéristiques essentielles du programme, il présente ensuite les principaux défis rencontrés au cours du lancement, ainsi que quelques éléments facilitateurs et stratégiques utilisés en vue d’une mise en œuvre efficiente du modèle. Le choix de ces éléments est consécutif à un travail d’auto-évaluation réalisé dans les trois sites initiaux (Madrid, Barcelone et Málaga) concernant le niveau de fidélité au modèle initial.

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Housing First : le modèle finlandais

Article de Juha Kaakinen

Paru dans la revue Vie sociale, n° 23-24, décembre 2018, pp. 167-174.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, SDF, Logement, Innovation sociale, Droits des usagers, Accompagnement social, Insertion sociale, Finlande

En Finlande, la diminution récente du sans-abrisme – et particulièrement du sans-abrisme chronique – est principalement due à la mise en place d’un programme national de lutte contre le sans-abrisme de longue durée (2008-2015) inspiré du modèle Housing First finlandais, dont les deux éléments-clés sont un appartement indépendant (avec contrat de location propre et assistance adéquate) et une permanence dans la durée des logements offerts. De fait, les abris et les foyers temporaires ont été transformés en unités de logement avec services de soutien. Bien que le logement dispersé reste l’option principale, différents types de logement sont proposés pour répondre aux besoins des personnes sans-abri. Si le Housing First finlandais revendique les mêmes principes fondamentaux que le modèle nord-américain, dans sa mise en œuvre pratique, il présente toutefois certaines différences. Par exemple, le soutien des locataires repose principalement sur la gestion intensive de cas et sur l’utilisation de services sociaux et de santé de droits communs.
L’exemple finlandais fait la démonstration que l’implémentation à l’échelle nationale du modèle Housing First doit avoir des effets systémiques, permettant de mettre un terme au sans-abrisme. Est ainsi pointé l’importance d’accéder à des logements abordables. Le Housing First doit être considéré comme un concept en évolution constante. Au vu de l’intérêt croissant que suscite ce type de programme, un partenariat à l’échelle européenne a été créé sous le nom de Housing First Europe Hub.

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Genèse du « Un chez-soi d’abord »

Article de Christian Laval

Paru dans la revue Vie sociale, n° 23-24, décembre 2018, pp. 175-185.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, SDF, Psychiatrie, Santé mentale, Trouble bipolaire, Schizophrénie, Logement, Innovation sociale, France

L’expérimentation française est la plus importante des études européennes en termes d’effectif et la plus ambitieuse sur le plan de la recherche. Elle est fortement influencée par les études nord-américaines, et surtout canadiennes. L’intervention « Un chez-soi d’abord » a été pilotée sur le plan national par une délégation interministérielle : la Délégation interministérielle pour l’hébergement et l’accès au logement (DIHAL). L’expérimentation, qui s’est déroulée de 2011 à 2016, a eu pour objectif de permettre à des personnes vivant depuis longtemps dans la rue et ayant une pathologie psychiatrique dite sévère (schizophrénie ou trouble bipolaire) d’accéder directement à un logement ordinaire, sans obligation initiale de suivre un traitement ni d’être dans une démarche d’abstinence quant aux consommations de substances psychoactives, et à la condition d’être accompagnées selon des modalités spécifiques par une équipe médico-sociale.

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L’importation du programme UCSA en France : un choc culturel ?

Article de Pauline Rhenter

Paru dans la revue Vie sociale, n° 23-24, décembre 2018, pp. 187-200.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Changement, Logement, Innovation sociale, Politique, Influence sociale

L’analyse proposée dans cet article caractérise divers aspects sur lesquels se cristallisent les croyances et les intérêts de catégories d’acteurs issus d’univers hétérogènes impliqués dans la mise en place du programme français « Un chez-soi d’abord ». Elle distingue le processus selon lequel des coalitions d’acteurs se forment, et les enjeux plus profonds d’un véritable changement dans l’action publique. Le « Un chez-soi d’abord » provoque un choc culturel résultant de deux caractéristiques propres au programme : la définition par la recherche des critères d’accès au logement et l’individualisation de l’accompagnement dans le logement issu de la valorisation du savoir d’expérience. Les critères qui donnent la priorité à l’accès au programme sont en même temps ceux qui sont considérés comme potentiellement à risque dans le système habituel. En voulant remédier à un paradoxe – les candidats au logement sont qualifiés à la fois comme prioritaires et à risque –, l’expérimentation reporte à plus tard la responsabilité collective de la définition des critères d’accès au logement mais fait peser immédiatement sur les équipes dédiées et leurs partenaires la gestion partagée d’une prise de risque, heureuse ou malheureuse.

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Chercheuse et/ou militante ? Une expérience de la recherche au sein du programme « Un chez-soi d’abord »

Article de Aurélie Tinland

Paru dans la revue Vie sociale, n° 23-24, décembre 2018, pp. 201-210.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Témoignage, Chercheur, Logement, Santé, Lien social

Dans un article à la première personne, une actrice du programme « Un chez-soi d’abord » français témoigne de son implication à plusieurs niveaux : citoyen, scientifique et politique, pour s’interroger sur le dispositif inédit en France que constitue une des formes prises par la recherche : l’essai randomisé médical et social.
Quels ont été les enjeux éthiques et la manière dont les acteurs s’en sont emparés ? Comment le programme a-t-il mis en tension les liens entre science et politique ? Les approches scientifiques sont-elles a-politiques ? Protègent-elles de tout biais idéologique ? Est-ce finalement souhaitable ?
Au travers d’un cheminement chronologique allant des choix méthodologiques jusqu’aux résultats, l’auteure rend compte de son expérience pratique de l’impact de la recherche sur le réel.

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Conclusion générale : questions politiques pour l’après-expérimental

Article de Christian Laval

Paru dans la revue Vie sociale, n° 23-24, décembre 2018, pp. 233-238.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Politique sociale, SDF, Logement, Santé mentale, Innovation sociale, Recherche

Quelles leçons politiques tirer de ce « voyage » transatlantique qui puissent favoriser le passage du Housing First d’un statut d’expérimentation au statut de politique publique pérenne ? Un long chemin reste à parcourir pour mieux faire correspondre le dire et le faire, la carte et le territoire, le conjoncturel et le structurel. Examinons, pour conclure, quelques questions politiques enrochées sur ce chemin dont une meilleure connaissance devrait permettre à ceux qui souhaiteraient l’emprunter d’avancer d’un pas plus assuré.

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L’Observatoire de la laïcité, présentation et fonction

Article de Jean Louis Bianco

Paru dans la revue Vie sociale, n° 21, août 2018, pp. 69-82.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Observatoire, Laïcité, Étude de cas, Relation travailleur social-usager, Intervention sociale, Problématique, Religion, Enquête

L’Observatoire de la laïcité est saisi par le gouvernement pour toute question touchant à la laïcité et s’autosaisit sur tout sujet de son choix. De nombreux avis et rapports rappellent ce que la laïcité permet, ce qu’elle interdit, et indiquent les réponses à toute problématique liée au fait religieux ou à la laïcité dans différentes structures et différents domaines. L’Observatoire de la laïcité est en lien constant avec de nombreux acteurs du travail social comme la Protection judiciaire de la jeunesse (pjj), les assistantes sociales scolaires, les maisons d’enfants à caractère social, la protection de l’enfance…

Construire les politiques sociales avec les personnes accompagnées : la participation en attente d’un modèle d’intervention collective

Article de Cyprien Avenel

Paru dans la revue Vie sociale, n° 19, septembre 2017, pp. 51-71.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Participation, Citoyenneté, Usager, Lien social, Conseil de la vie sociale

Cet article vise à discuter la place qui est faite aux personnes accompagnées dans la conception et la mise en œuvre des politiques d’action sociale et médico-sociales. La contribution des populations concernées à l’élaboration et à la conduite de l’action publique est dorénavant considérée comme un enjeu incontournable pour améliorer leur condition et plus globalement la cohésion sociale. Ce thème rejoint la question plus générale de la participation des citoyens aux affaires de la cité, en tant que celle-ci est envisagée comme un facteur de développement de la démocratie. La plupart des travaux montrent que de nombreuses initiatives et expériences de participation se développent dans les territoires permettant d’amorcer des dynamiques significatives pour les personnes accompagnées, mais en même temps il subsiste un écart non négligeable entre les objectifs poursuivis et les effets constatés. Les bénéfices et les limites de la mise en œuvre d’une participation réelle des personnes accompagnées sont, dans cet article, explicités et débattus.

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Injonction participative ou empowerment ? Les enjeux de la participation

Article de Marion Carrel

Paru dans la revue Vie sociale, n° 19, septembre 2017, pp. 27-34.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Participation, Empowerment, Démocratie participative, Action collective, Organisation sociale, Contrainte, CNLE (Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale)

La démocratie participative se résume bien souvent à de l’injonction participative : une offre institutionnelle descendante et contreproductive pour enrayer la crise démocratique. La participation citoyenne peut cependant être un levier efficace – et révolutionnaire – pour régénérer la démocratie, toujours en chantier. Sous certaines conditions, elle peut renouveler les politiques publiques sur un mode ascendant, en s’appuyant sur l’expertise des personnes concernées et la codécision. Elle peut stimuler l’interpellation des institutions et l’émancipation des personnes, en particulier les plus précaires et éloignées de la parole publique. Aujourd’hui, elle peut et doit compter avec de nouveaux partenaires, les acteurs communautaires.

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Les nouvelles formes de participation des personnes accompagnées dans les instances de gouvernance et dans les formations

Article de Marcel Jaeger

Paru dans la revue Vie sociale, n° 19, septembre 2017, pp. 15-25.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Participation, Usager, Groupe d'appartenance, Conseil de la vie sociale, Citoyenneté, ANESM, HCTS, Loi 2002-2 du 2 janvier 2002, Loi 2005-102 du 11 février 2005, Loi 2014-366 du 24 mars 2014

Le législateur a donné, en 2002 et en 2005, une place centrale à la participation sociale : elle est devenue une exigence majeure, qui vise la réalisation complète des droits des « usagers », en attendant l’exercice abouti d’une citoyenneté pleine et entière, mais qui, dans le même temps, renvoie à une autre logique que celle du simple respect de normes juridiques. Ainsi, l’application des obligations règlementaires en matière de participation dans la vie des établissements et services sociaux et médico-sociaux n’est qu’une étape. Pour le Haut Conseil du travail social, il importe d’aller plus loin, en permettant la participation des personnes accompagnées aux instances de gouvernance et à la formation des travailleurs sociaux.

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