Rechercher un article, un ouvrage, une thèse

PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 31 à 40 sur un total de 153

Votre recherche : *

Les aléas du silence transgénérationnel en périnatalité

Article de Elisabeth Darchis

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 96, avril-juin 2023, pp. 125-136.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Silence, Héritage, Périnatalité, Transmission, Psychisme, Thérapie familiale, Psychanalyse

Le temps périnatal est une période de nécessaires réaménagements psychiques qui réveillent l’héritage ancien. Mais, dans certaines familles, la loi du silence a organisé des alliances aliénantes de génération en génération, pour éviter le retour de la honte ou de l’effroi traumatique. Des éléments en souffrance de symbolisation, maintenus longtemps sous silence, vont tenter de s’exprimer alors dans des effets fantômes, des bizarreries ou des délires, dont les contenus déguisés tentent de dire l’irreprésentable qui n’a pas été parlé autrefois. Cette période sera aussi une chance pour transformer le passé, notamment dans l’accompagnement psychanalytique de la famille.

Accès à la version en ligne

Le silence, le secret et le transgénérationnel

Article de Alberto Eiguer

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 96, avril-juin 2023, pp. 137-149.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Silence, Secret, Génération, Temps, Parole, Non-dit, Famille

Cet article étudie les dérives pathologiques du silence et du secret liées au transgénérationnel. Deux domaines sont concernés : la temporalité et la parole. Le sentiment tragique se manifeste par la tendance à la répétition et l’anachronisme, une déformation temporelle où passé et présent sont confondus. Le temps reste immobile ou devient circulaire. Quant à la parole, elle est affectée par ce que l’on appellerait le « non-dit », le « trop dit » ou le « mau-dit » du transgénérationnel. Le non-dit évoque le silence ou le secret, tout en prenant en compte l’occultation de certains faits parce qu’ils suscitent honte et vide mais parfois simplement par prudence, discrétion, souhait de protection de soi ou d’autrui. Le maudit s’associe à l’idée de « part maudite de l’héritage », les sujets se vivant condamnés par la faute ressentie par un autre. Le trop-dit se réfère à ceux qui en parlent à profusion. L’adage « un secret peut en cacher un autre » s’applique ici. Des situations cliniques illustrent ces thématiques : l’analyse d’une patiente névrosée et une thérapie familiale avec un fils adolescent. On y note les effets des difficiles révélations de secrets de famille, poignants, mobilisateurs, ce qui permet la reprise de la croissance et la créativité des patients.

Accès à la version en ligne

La théorie du complot est au déni ce que le mensonge est au secret

Article de Jean Louis Le Run, Serge Tisseron

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 96, avril-juin 2023, pp. 151-162.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Silence, Famille, Secret, Déni, Mensonge, Agresseur, Inceste, Pédophilie, Réseau social

Le silence en famille ou institution sur les abus sexuels, l’inceste ou la pédophilie renvoie notamment au secret. Dans le prolongement de ses travaux sur ce thème, Serge Tisseron étudie le rôle du déni. Secret et déni sont des mécanismes protecteurs pour le sujet. Ils s’accompagnent fréquemment d’un clivage du moi et d’un mécanisme d’identification à l’agresseur comme l’a décrit notamment Ferenczi. Le déni individuel peut devenir collectif et venir s’inscrire dans une théorie du complot. Celles-ci se développent notamment par le biais des réseaux sociaux où les sujets exposés trouvent des chambres d’échos à leurs fantasmes. Favorisé par les situations traumatiques, le déni du sujet est renforcé par le déni de son groupe d’appartenance, famille ou réseau. Quelques pistes pour aider le sujet qui s’installe dans le déni à en sortir sont abordées en conclusion.

Accès à la version en ligne

Le silence et la parole : ennemis ou alliés ?

Article de Jean Yves Le Fourn, Olivier Douville

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 96, avril-juin 2023, pp. 163-169.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Silence, Parole, Danse, Écriture, Mutisme, Anthropologie

Tenter un dialogue sur le thème du silence : quel paradoxe ! Les auteurs, en refusant de réduire le silence à l’absence de parole et au mutisme, vont éclairer les différences entre ce qu’il en est du silence comme condition de la parole et du non-dit qui interdit la parole et le dialogue. La référence à des champs esthétiques et anthropologiques permet d’envisager plusieurs qualités de silence : celui qui accompagne des chorégraphies contemporaines où se montre le corps retrouvant son envol et ses rythmes, celui du candidat à l’initiation, se préparant à affronter le mystère de la tradition et le mystère de son corps à venir.

Accès à la version en ligne

Silences

Article de Jean Louis Le Run, Karine Ronen, Hélène De Laage, et al.

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 96, avril-juin 2023, pp. 7-169.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Silence, Bruit, Communication, Secret, Déni, Enfant, Intimité, Isolement, Mutisme, Deuil, Puberté, Adolescent, École, Autisme, Adoption, Inceste, Psychisme

De nombreuses expressions incluant le mot silence jalonnent la langue française. Celles-ci résonnent dans des domaines divers tels que la musique, la loi, la religion, le scolaire, ou tout simplement au cœur de notre quotidien. « Silence, on tourne », « la loi du silence », « silence, s’il vous plaît », « rompre le silence ». « Le silence est d’or » ou encore « un silence de mort »…, ces deux expressions marquent les extrêmes des deux valences du silence : son côté positif, structurant et son côté néfaste, mortifère. Le silence n’est pas le vide, il est « une forme particulière de langage qui permet d’exprimer des choses inexprimables par les mots » (Lewis, 1977). Il y a des silences pleins, ceux qui vont donner tout leur sens aux propos qui les précèdent ou les suivent, des silences qui en disent long et des silences qui signent une fermeture. On distingue le silence imposé, le silence consenti et le silence voulu. Sauf circonstances particulières où le silence est requis, en démocratie l’adulte est libre de parler ou de se taire. L’enfant, lui, est sous la dépendance de ses parents ou des adultes qui s’occupent de lui, qui régulent plus ou moins sa parole et son silence. L’enfant apprend à les maîtriser : ne pas tout dire, savoir garder des choses pour soi, savoir taire ce qui peut blesser l’autre, savoir se taire pour écouter.​
Dans ce siècle de l’hyper-communication souvent futile, de la stimulation et du bruit permanent, quelle place pour le silence, la respiration ? Quels effets sur la construction psychique des enfants et des adolescents. On associe davantage le bruit à l’adolescence mais le tapage de celle-ci s’accompagne souvent d’un silence symétrique aux désirs de communiquer des parents… Comment considérer le silence de l’enfant ou de l’adolescent sommé de parler : à l’école, au collège, ou autre occurrence, au tribunal pour enfant ?​
Et le silence des adultes face aux questions de l’enfant ? Qu’en est-il du silence lorsqu’il fait partie de la symptomatologie, de la clinique ? Qu’en est-il également du silence dans le groupe thérapeutique ? Rester silencieux dans un groupe de parole… et pourquoi pas ?​
Dans les synthèses cliniques ou institutionnelles, quelquefois un ange ou un convoi d’anges passent, que signifie ce silence qui s’installe ? Quels conflits sous-jacents ? Comment dépasser ce symptôme institutionnel ?​​
« Accueillir, accepter, consentir ; écouter le silence et scruter l’invisible – tels sont les plus hauts actes de l’attention et de la conscience que doivent accomplir les vivants » (Sylvie Germain). Les vivants sont soignants, parents, enseignants, magistrats, éducateurs, intervenants du monde de l’enfance. Ce silence, nous ne le percevons pas tous avec le même filtre auditif. C’est pourquoi, dans ce numéro d’Enfance & psy, nous nous interrogeons sur les différentes formes de silence qui jalonnent la vie des enfants.

Accès à la version en ligne

Rêvasseries, rêveries et rêves : s’endormir quand on est adolescent…

Article de Daniel Marcelli

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 95, mars 2023, pp. 27-32.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Rêve, Adolescent, Sommeil

Rêvasserie, rêverie et rêve, comment l’adolescent peut-il s’endormir ? Cet article déplisse l’aphorisme que l’auteur propose aux lecteurs : si le rêve est le gardien du sommeil, la rêverie est la compagne de l’endormissement.

Accès à la version en ligne

La voie royale des cauchemars

Article de Martine Menès

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 95, mars 2023, pp. 33-42.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Rêve, Enfant, Complexe de castration, CAUCHEMAR

Le cauchemar est l’enfance du rêve, et ce, quel que soit l’âge du rêveur. En son noyau gît l’angoisse des pertes structurantes, symbolique (la castration), imaginaire (la séparation), réelle (les limites de la vie).

Accès à la version en ligne

Rêver et créer ensemble

Article de Charaf Abdelli, Aurélie Birba, Sandrine Clergeau, Lilas Guisezet al.

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 95, mars 2023, pp. 53-64.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Rêve, Enfant, Jeune enfant, Créativité, Imaginaire, Crèche

Qu’il le fasse seul, avec ses pairs, et/ou des adultes, le tout-petit a besoin de rêver et de créer pour apprendre sur lui, sur les autres et sur son environnement. Les adultes de la crèche Joséphine Baker à Bagnolet proposent un accompagnement bienveillant en l’encourageant et en respectant son individualité, ses émotions, ses envies, son histoire. Les activités artistiques, culturelles et sensorielles sont autant d’outils essentiels qui vont l’aider à grandir. Elles sont propices à un enrichissement et à une ouverture sur le monde qui l’entoure. Pour pouvoir laisser la place à cette créativité rêveuse chez l’enfant, les professionnelles sont soutenues dans leurs propres rêveries et invitent les parents à venir rêver avec leurs enfants à la crèche.

Accès à la version en ligne

Rêves et "anti-rêves" en thérapie familiale psychanalytique

Article de Laurence Knéra Renaud

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 95, mars 2023, pp. 65-76.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Rêve, Thérapie familiale, Famille, Psychisme

Dans cet article, l’auteur met en évidence, à travers trois situations cliniques, différents modes de fonctionnements familiaux en rapport avec la fonction onirique, dans le cadre de thérapies familiales psychanalytiques. Rêves et rêveries sont au cœur du fonctionnement psychique familial. Les familles en souffrance sont marquées par des vécus d’angoisse et le fonctionnement opératoire. La fonction onirique, en séance familiale, agit comme un levier thérapeutique et vise à relancer le processus thérapeutique aux prises avec des modalités pathologiques de liens. Les thérapeutes de famille peuvent alors appliquer la règle de l’appel des rêves ou encore de l’appel au rêve inventé et joué au sein du cadre thérapeutique, pour soutenir un processus associatif envahi par les interdits de dire et de penser, entravant la transmission et la communication familiales.

Accès à la version en ligne

La rêverie adolescente

Article de Simruy Ikiz

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 95, mars 2023, pp. 77-88.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Rêve, Adolescent, Différence, Inconscient

Les rêveries à l’adolescence ont mauvaise réputation. Elles sont considérées comme une fuite vis-à‑vis de la réalité ou encore comme un retrait psychique. Pourtant le rêve et les rêveries sont au cœur de la pensée freudienne et constituent "la voie royale" vers l’inconscient. Dans la pensée bionienne, les rêveries permettent au sujet de donner sens à la réalité, en transformant les impressions sensorielles en des expériences émotionnelles porteuses de sens. Dans cet article, l’autrice, après avoir fait communiquer les deux courants de pensées opposés sur la place de la rêverie à l’adolescence, soutiendra l’hypothèse selon laquelle la rêverie constitue le moteur même du processus adolescent.

Accès à la version en ligne