PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Esprit, 471, janvier-février 2021, pp. 139-150.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Femme, Intimité, Violence, Droits des femmes, Crime sexuel
La dénonciation croissante, au cours des dernières années, des violences à caractère sexuel a sommé la justice d’intervenir dans une sphère qui lui était jusqu’ici étrangère : celle de l’intime. Comment réinventer l’institution pour répondre à cette demande sociale, qui se fait de plus en plus pressante ?
Paru dans la revue Perspectives psy, vol. 59, n° 3, juillet-septembre 2020, pp. 281-289.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Relation femme-homme, Couple, Thérapie de couple, Représentation sociale, Violence
Nous proposons d’envisager le moment présent de la dispute de couple comme un vécu de transe négative (Perlmutter & Sauer, 1986). La relation de couple est organisée à partir d’un mythe fondateur que les expériences douloureuses du passé et l’évolution des conjoints avec le temps peuvent remettre en question. Dans ce contexte d’insécurité, chez des sujets particulièrement réactifs, un mot peut alors déclencher une dispute qui plonge les sujets dans un état de transe négative. La répétition ou ritualisation de ces moments de transe entraînera l’extinction du mythe d’harmonie initial qui sera alors remplacé par des mythes de la discorde distincts pour chacun. Avec la perte du mythe commun, les conjoints perdent aussi la connexion qui les unissait et réécrivent alors leur histoire commune. Un extrait de l’entretien lors de la première séance de la thérapie du couple PaulEmma est analysé selon une approche phénoménologique. Nous retrouvons dans la narration de Paul et Emma des expériences d’induction, de transe et de fabrication de nouveaux mythes. L’attention clinique portée à ces niveaux d’expériences peut guider le thérapeute dans ses interventions pour aider le couple à retrouver sa fonction mythopoïétique et construire un nouveau mythe qu’ils pourront partager.
Paru dans la revue Vie sociale et traitements VST, n° 146, 2e trimestre 2020, pp. 89-93.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Prison, Adaptation, Cohabitation, Hiérarchie, Violence, Justice, Détenu, Surveillant de prison, Psychiatrie, Comportement, Lien social, Enfermement
Vivre en prison au quotidien pour une personne détenue suppose un certain nombre d’adaptations et de stratégies relationnelles, vis à vis-des détenus comme des surveillants pénitentiaires. Le statut particulier de certains détenus ainsi que les aspects de la cohabitation en cellule dans des maisons d’arrêt surpeuplées sont abordés ici. Enfin, la prison est présentée comme lieu des paradoxes et des injustices.
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3157, 24 avril 2020, p. 20.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Épidémie, Crise, Enfermement, Violence, TRANSSEXUALISME, Accueil d'urgence, Accompagnement, Association
Paru dans la revue L'Homme et la société, vol. 2, n° 213, 2020, pp. 19-179.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Robot, Intelligence artificielle, Science, Littérature, Cinéma, Pouvoir, Désir, Genre, Femme, Féminisme, Altérité, Amour, Violence, Fantasme, Capitalisme
Les articles proposés dans ce dossier travaillent l'analogie entre l'homme et la machine. La machine y apparaît non dans ses usages pratiques, en tant qu'objet technique de production, mais comme miroir des désirs, des fantasmes et des cauchemars humains. Ce faisant, la machine participe d'un dispositif social dont l'étude permet de dégager des ressorts de violence et de domination que l'on sait à l’œuvre dans les rapports humains en général, dans ceux du genre en particulier. La femme-machine, objet de tous les fantasmes, représente ainsi l'acmé de ce dispositif. La machine qui semble pourtant concrétiser le vieux rêve conservateur de l'homme de survivre à son obsolescence programmée, sera-t-elle en fait l'outil résolu de sa perte ?
Sommaire :
- Introduction : Théâtre de la machine, empire des sens. Florent Le Bot. Page 19 à 23
- Un genre de machine : Les androïdes féminins de la science-fiction. Raphaël Faon. Page 25 à 55
- La figure ambivalente de l’automate chez E. T. A. Hoffmann. Ingrid Lacheny. Page 57 à 83
- Le « petit être » et les machines dans les sections « Liberté d’action » et « Apparitions » du recueil La Vie dans les plis de Henri Michaux (1949). Audrey Caquel. Page 85 à 97
- De l’Homme-machine à la machine littéraire : Désir, mobilité et altérité dans Féerie d’un mutant d’Abdelkébir Khatibi. Khalid Lyamlahy. Page 99 à 117
- Ex Machina d’Alex Garland : Femme-machine et Fille d’Ève. Julie Hugonny. Page 119 à 143
- Sur le versant sombre des futurs économiques : Les mutations du capitalisme sous le prisme du cyberpunk. Yannick Rumpala. Page 145 à 179
Article de Josiane Coruzzi, Emmanuelle Mélan, Patrizia Romito, et al.
Paru dans la revue L'Observatoire, tome 101, octobre-décembre 2019, pp. 5-88.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Violence, Violence conjugale, Victime, Séparation, Enfant, Père, Justice, Criminalité, BELGIQUE
En Belgique, au moins 100 femmes ont été tuées par leur (ex-)compagnon depuis 2017. Ces féminicides, qui aujourd'hui font l'objet d'une forte médiatisation, sont la partie la plus visible d'une problématique sociétale de grande ampleur. En effet, des dizaines de milliers de femmes sont chaque années victimes de coups, de viols, de menaces, de harcèlement, d'humiliations et d'autres formes de violence de la part de leur (ex-)partenaires.
Pour traiter cette thématique, l'Observatoire est parti d'un colloque international organisé par Solidarité femmes en ocvtobre 2019. Axé sur le violences conjugales post-séparation, celui-ci voulait attirer l'attention sur le fait que la fin du couple ne met pas nécessairement un terme à la violence et peut même l'exacerber; nombre de féminicides sont d'ailleurs perpétrés après la séparation.
Dans ce dossier, vous retrouverez les analyses de plusieurs des intervenants de ce colloque. Démontrant le continuum des violences conjugales au-delà de la séparation, ceux-ci expliquent les stratégies mises en place par les auteurs pour garder leur emprise sur leur ex-partenaires, la manière dont ils utilisent à cette fin leur droit de parent et instrumentalisent leurs enfants; enfin, ils pointent les idéologies, les valeurs, voire les mythes, tel celui du syndrome d'aliénation parnetale, qui persistent et continuent à inlfuer sur les représentations de nombres d'acteurs gravitent autour de ces situations : services psychosiciaux, justice, police,...
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 372, novembre 2019, pp. 50-55.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Crime, Suicide, Passage à l'acte, Corps, Violence
Partant d’une expérience singulière, sinon dramatique, l’auteur nous livre ses réflexions à propos de la violence contemporaine. Le terrain est celui de l’acte, du passage par l’acte et du passage à l’acte. Des attaques dont le corps, comme les corps, y compris ceux de l’État, sont parfois les victimes et quelquefois les auteurs.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 82, juin 2019, pp. 139-147.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Groupe, Enfant, Adolescent, Émotion, Violence, Maltraitance, Établissement scolaire, HARCELEMENT
Le harcèlement scolaire est une défense narcissique du sujet vis-à‑vis d’une menace de désorganisation psychique et/ou l’affirmation d’un narcissisme triomphant. Chez les auteurs de harcèlement, on repère des troubles psychiatriques narcissiques alors que les suiveurs et les observateurs peuvent présenter une personnalité névrotique. Le sujet recourt à la haine pour se consolider narcissiquement à travers une relation sadomasochiste qui peut évoluer vers une violence destructrice où entre en jeu la pulsion de mort. L’identification et l’empathie à l’égard d’autrui sont suspendues. La pulsion agressive supplante la pensée et l’échange de paroles entre les protagonistes.
Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 228, juin 2019, pp. 56-75.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Quartier, Socialisation, Mobilité sociale, Identité culturelle, Sport de combat, Enquête, Analyse comparative, Ethnométhodologie, Violence, Corps, Santé, Etats Unis d'Amérique, France
À partir d’une enquête ethnographique dans deux salles de boxe situées dans des quartiers populaires en France et aux États-Unis, cet article montre en quoi la socialisation à la boxe relève d’une transmission de capital culturel. La proximité sociale entre entraîneurs et boxeurs facilite le travail de socialisation de ces derniers qui s’engagent dans une transformation de soi indissociablement corporelle et culturelle. En retour, l’accumulation de capital culturel produit des effets différenciés sur les espaces sociaux étudiés. L’ethnographie comparée met en lumière des points de convergence et de divergence dans les principes constitutifs de la stratification sociale des jeunesses populaires racisées en France et aux États-Unis. L’analyse du processus d’accumulation du capital culturel montre en quoi les destins sociaux possibles divergent pour les boxeurs aux États-Unis et en France : pour les premiers, ce processus ouvre davantage d’espoir de mobilité sociale et résidentielle ; pour les seconds, il donne plus accès à des statuts locaux.
Paru dans la revue Vie sociale et traitements VST, n° 142, 2e trimestre 2019, pp. 13-81.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Travail social, Travail d'équipe, Coopération, Éthique, Supervision, Parole, Désir, Transfert, Violence, Écriture, Analyse de la pratique, Pratique professionnelle, Observation, Interprétation, Relation soignant-soigné, Conflit
Le travail social et le travail de soin bouleversent, du fait de la rencontre intime, directe, profonde, avec les usagers. Cette pratique singulière d’accompagnement, de soutien, d’aide, nécessite de délier, de dissoudre les affres du transfert, d’identifier les affects qui ne manquent pas de plonger chacun dans la plus grande perplexité. Il s’agit dans ce numéro d’explorer et de préciser les dispositifs existants, multiples et variés, pas toujours bien repérés (supervision, app, gap, régulation, analyse institutionnelle, en équipe, en individuel…) et, à travers les témoignages d’animateurs et de participants, d’en dégager les effets produits sur la pratique quotidienne des intervenants.