PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Emmanuel Gratton, Lucas Barrier, Nolhan Bansard, Claudine Veuillet Combier
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 31, printemps 2021, pp. 147-159.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Adolescent, Adaptation, Anxiété, Approche clinique, Crise, Enquête, Entretien, Épidémie, Étude de cas, Maturité, Méthodologie, Psychologie, Recherche, Relation familiale, Souffrance psychique, Stress
Pendant le premier confinement en France, décrété en mars 2020, une étude scientifique s’échelonnant sur huit semaines, conduite par l’équipe de recherche BePsyLab et intitulée Psycado-covid19, s’est intéressée aux vécus psychologiques des adolescents âgés de 14 à 17 ans. L’étude comprend un volet quantitatif avec un questionnaire en ligne auquel 550 adolescents ont répondu et un volet qualitatif longitudinal, auprès de 40 adolescents, allant du vécu de ce confinement à son après-coup immédiat par le biais d’entretiens téléphoniques de recherche. Cet article propose une restitution de cette étude afin de comprendre comment la crise adolescente se chevauche avec la crise sanitaire ou la rencontre. L’article concilie la variabilité des vécus psychologiques et sociaux exprimés dans les données qualitatives et la multiplicité et la récurrence des situations adolescentes présentées dans les données quantitatives. Cette méthodologie s’articule sur deux axes d’analyse, considérés ici comme des continuums polarisés : l’investissement objectal (filiatif ou affiliatif) dans un contexte de promiscuité parentale et d’éloignement avec les pairs ; la maturité subjective (régressive ou progressive) à travers l’autonomisation et la responsabilisation induites par un phénomène sanitaire et citoyen généralisé, impactant toutes les couches de la population, adolescents compris.
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 31, printemps 2021, pp. 81-94.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Abandon, Accompagnement, Accueil, Adaptation, Adolescent, Bilan de santé, Confiance, Entretien, Exil, Identité sociale, Intégration, Interprétariat, Maltraitance, Migration, Mineur non accompagné, Parole, Pratique professionnelle, Prise en charge, Psychothérapie, Réfugié, Souffrance psychique, Traumatisme, Dispositif
Les mineurs non accompagnés souhaitent avant tout coller à ce qu’ils perçoivent comme la demande de l’autre, qu’il s’agisse de ceux qui mandatent au pays ou des éducateurs du pays d’accueil. Cela rend difficile tout travail d’élaboration psychique qui imposerait de baisser la garde. Cette contribution expose le dispositif proposé par une consultation hospitalière transculturelle dite de deuxième ligne aux mineurs non accompagnés. La première rencontre est structurée de façon à permettre au jeune qui est reçu de se déprendre des assignations dont les jeunes migrants sont l’objet et de reprendre la parole en son nom. Dans un deuxième temps la psychothérapie permettra au jeune de travailler sur les effets psychiques du parcours migratoire traumatique et sur son histoire dans un mouvement d’aller-retour entre deux temps et deux cultures, avant de s’engager dans la construction d’une identité d’avenir.
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 31, printemps 2021, pp. 65-80.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Adolescent, Analyse de la pratique, Approche clinique, Émotion, Estime de soi, Étude de cas, Exil, Groupe, Histoire familiale, Identité, Image de soi, Isolement, Lien social, Maltraitance, MECS, Médiation, Migration, Mineur non accompagné, Narcissisme, Parole, Photographie, Recherche, Réfugié, Représentation sociale, Souffrance psychique, Traumatisme, Violence
Exposés à des violences extrêmes au cours de leur parcours migratoire, les adolescents exilés ont dû affronter une position de solitude, parfois associée à un saut dans le vide, au risque de se retrouver hors du monde. Ces expériences ont engendré une effraction des contenants intrapsychique, intersubjectif et transsubjectif et une panne du travail d’historisation. Le temps psychique de l’adolescence est alors suspendu, écrasé, laissant comme un trou entre l’enfance et l’âge adulte, empêchant le sujet d’occuper des positions identificatoires dans une dialectique entre permanence et changement. Le groupe à médiation photolangage est envisagé comme un dispositif favorisant la figuration des traumatismes et la réhumanisation du lien à l’Autre humain adulte, en s’appuyant sur le groupe comme figure secourable.
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 31, printemps 2021, pp. 39-50.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Accompagnement, Adolescent, Approche clinique, Développement, Estime de soi, Étude de cas, Image de soi, ITEP, Moi, Pluridisciplinarité, Souffrance psychique, Traumatisme, Travail d'équipe, Violence
Cet article porte sur l’approche transdisciplinaire au sein du travail d’équipe dans l’accompagnement d’adolescents aux parcours de vie difficiles. Ceux-ci sont rencontrés au sein d’une institution qui est un itep (institut thérapeutique éducatif et pédagogique). La réflexion émerge de la rencontre clinique d’un jeune et de l’observation des liens à l’équipe qui l’accompagne. Sont abordés les caractéristiques, les logiques et les effets d’un accompagnement transdisciplinaire pour ces adolescents. La diffraction transférentielle et la polyphonie groupale soutiennent les processus de remembrance, pour les jeunes comme pour les professionnels, dans l’espoir de retisser et réparer l’histoire « maudite » de ces adolescents.
L’adolescence peut se définir de multiples façons et l’arrivée au monde adulte est complexe, d’autant plus lorsque l’on est suivi pour une maladie chronique. Ce constat, appliqué au champ de la psychiatrie, a induit un travail collaboratif entre les services infanto-juvénile et adulte sur notre territoire de santé. Au-delà de pratiques de soins réfléchies en équipe, coordonnées, voire conjointes, que nous exposerons, notre réflexion s’appuiera sur la présentation de vignettes qui résument la complexité et la nécessité d’un travail de liaison. Cette richesse clinique et la quasi-absence d’études concernant le domaine de la santé mentale nous ont conduits à proposer des modalités de travail pour un relais sécure entre les deux services infanto-juvénile et adulte, mais aussi à conduire une recherche dans le domaine de la transition en psychiatrie.
Les adolescents en souffrance psychique nous mettent au travail et nous obligent à décloisonner nos institutions. Le partenariat entre les services de pédiatrie et les centres médico-psychologiques (cmp) devient une réalité nécessaire pour le bien-être de nos patients. Il s’agit de réunir deux fonctionnements et deux temporalités. C’est une rencontre unique entre deux cultures différentes, qui se complètent et se nourrissent l’une l’autre.
Nous évoquerons les liens qui unissent la pédiatrie et les cmp à travers une unité de médecine de l’adolescent : l’Unité d’accueil et de crise de l’adolescent de l’hôpital de Neuilly-sur-Seine.
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3181, 23 octobre 2020, pp. 40-41.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Jeu vidéo, Enfant, Adolescent, Médiation, Thérapie, Interaction, Lien social, Développement cognitif, Souffrance psychique
Accusés de tous les maux, les jeux vidéo nuiraient au bon développement de l’enfant et de l’adolescent, réduiraient à néant sa vie sociale et engendreraient de la violence… Pourtant, selon le psychologue Yann Leroux, ils devraient être utilisés par les adultes qui accompagnent les jeunes car de nombreuses recherches, mal connues, démontrent leurs bénéfices.
L’objectif de l’étude est d’explorer ce que vivent les adolescents atteints de déficiences motrices avec troubles cognitifs associés, en mettant le focus sur les processus dépressifs maturatifs ou pathologiques.
Article de Manuela de Lucas, Françoise Cointot, Elodie Marchin, et al.
Paru dans la revue Adolescence, tome 38, vol. 1, n° 105, janvier-juin 2020, pp. 11-286.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Adolescent, Scarification, Addiction, Puberté, Technologie numérique, Justice, Psychose, Souffrance psychique, Estime de soi, Famille, École, Phobie, Psychanalyse, Adoption internationale, Jeu
Les scarifications réalisent une incision qui provoque un écoulement sanguin et laisse une cicatrice plus ou moins visible et indélébile, qui fait l’objet d’un investissement particulier entre honte, vécu esthétique et puissance intense. Nous montrerons comment les cicatrices sont investies dans ce que nous nommons enjeux et travail de frontière, qui peut être trophique et soutenir un processus de transformation chez les adolescentes par le biais notamment dans la cicatrice, ou être délétère dans une répétition stérile de l’acte scarificatoire.