PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Le Sociographe (recherches en travail social), n° 42, juin 2013, pp. 21-31.
Mots clés : Psychiatrie, Psychopathologie, Prise en charge, Accompagnement social, Coordination, Classification, Formation
La notion de handicap psychique et celle de continuité des soins assurés par les partenaires impliqués dans le parcours des personnes atteintes de troubles mentaux conduisent à organiser l'articulation entre le secteur sanitaire et le secteur médico-social. Il convient de penser cette articulation de manière synchronique en permettant aux différents acteurs de s'enrichir les uns les autres afin d'être plus performants auprès des personnes. Pour permettre cet échange de savoirs, l'article présente une introduction à la connaissance utilisée par la psychiatrie.
La maladie mentale n'est pas l'apanage de la psychiatrie ! L'articulation du social et du médical est plus qu'indispensable dans ce travail collectif... et clinique. Psychiatres, éducateurs, chercheurs, s'expriment ici sur le sujet : intersubjectivité, morale, expérience, théorie ; mais aussi musique, logement, équipes mobiles ; ou encore le médicament comme objet transitionnel. Témoignages, ethnographie d'expériences de terrain, réflexions théoriques, pour mieux saisir le rapport à l'autre, de fait transdisciplinaire.
"Selon les époques, on dit que les troubles mentaux sont l'oeuvre de Dieu, du diable ou des esprits, ou encore de l'inconscient, du cerveau, des gènes ou de la société. On les prend en charge par la parole, l'enfermement, ou les neuroleptiques... Les troubles mentaux ne sont décidément pas des faits médicaux comme les autres : ils intéressent la philosophie, la sociologie, et l'idée même que l'on se fait de l'être humain. Voici leur histoire, mouvementée, sinueuse, parfois choquante. Et, gageons-le : sans fin".
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 33, n° 2, pp. 137-139.
Mots clés : Psychiatrie, Psychopathologie, Classification, Diagnostic, Modèle, Méthode, Analyse critique, Légitimation, Épistémologie, DSM, DSM-IV, APA (ASSOCIATION AMERICAINE DE PSYCHIATRIE)
Publié par l'Association américaine de psychiatrie (APA), le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, mieux connu sous l'abréviation « DSM », s'impose comme l'instrument par excellence, tant dans le monde de la recherche scientifique que dans celui des pratiques cliniques. Depuis la première version de 1952 jusqu'à nos jours, le manuel a subi des révisions successives. La publication récente sur un site internet officiel du projet de la future nouvelle version (DSM-V), annoncée pour 2013, constitue un événement dit « historique » parce qu'il rendrait enfin transparent le processus de révision et s'ouvrirait ainsi à la critique du plus grand nombre, censée garantir la construction démocratique d'un manuel toujours plus rigoureux. Si la critique apparaît à la fois vive et polémiste dans le monde anglo-saxon, elle se montre beaucoup plus discrète dans le monde francophone alors que le manuel y est très utilisé et constitue indéniablement une référence incontournable. Le but de l'article est de poser les jalons d'une théorie critique du DSM, de ses conceptions et développements en vue d'un tant soit peu relativiser son caractère monopolistique.