PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Jean-François Marmion, Martine Fournier, Jean-François Dortier, et al.
Paru dans la revue Les Grands dossiers des sciences humaines, n° 47, juin-juillet-août 2017, pp. 24-78.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Âge, Enfant, Jeune, Adulte, Développement cognitif, Vieillissement, Fœtus, Développement sensoriel, Nourrisson, Fratrie, Sexualité, Adolescent, Génération, Amour, Rapport sexuel, Famille, Crise, Apprentissage, Retraite
Si l’on considère désormais qu’inviter la fratrie constitue une ressource en thérapie familiale systémique, ce n’est pas pour autant que les thérapeutes l’incluent systématiquement dans les thérapies, même lorsque le patient identifié est un adolescent. Une recherche portant sur des adolescents consommateurs de cannabis ayant suivi une thérapie familiale multidimensionnelle (MDFT) au CHU Brugmann à Bruxelles a permis d’explorer la place de la fratrie dans le processus thérapeutique. A l’aide de questionnaires semi-directifs adressés aux adolescents, aux membres de la famille et à leurs thérapeutes, complétés par une passation du blason fraternel, les auteurs ont étudié la façon dont la fratrie d’adolescents, consommateurs de cannabis, avait été mobilisée dans la thérapie familiale multidimensionnelle (MDFT) dont ils avaient bénéficié. Les résultats suggèrent que, même dans les cas où les thérapeutes n’ont pas rencontré les frères et sœurs, les fratries sont pointées comme ayant joué un rôle significatif dans le traitement, par les parents et les adolescents. Ceci nous invite à reconsidérer la façon dont nous impliquons la fratrie lorsqu’il s’agit de mettre en place un dispositif d’aide aux adolescents en souffrance et à leur famille.
Article de Anouk MEURRENS, Anne SOREL, Catherine LAVIOLETTE, et al.
Paru dans la revue L'Observatoire (revue d'action sociale et médico-sociale), n° 81, novembre 2014, pp. 2-65.
Mots clés : Lien social, Adulte en difficulté, Santé mentale, Traumatisme, Estime de soi, Isolement, Identité, Famille recomposée, Accompagnement, Famille, Fratrie, Travail, Réseau, Vieillissement, Immigration, Droit d'asile
Les situations de déliaison sont de plus en plus fréquentes. Elles témoignent d'un effilochement de la capacité de la société à créer du collectif mais aussi de la capacité pour un nombre grandissant d'individus, plus fragilisés, à entrer dans une relation signifiante. Restaurer l'estime de soi, susciter des projets qui invitent les personnes à la rencontre, à l'expression mais aussi convoquer les professionnels à travailler en réseau et favoriser les échanges intersectoriels son autant de leviers pour (re)tisser du lien.
Le mot déliaison évoque de nombreuses situations rencontrées dans le champ du social et de la santé mentale sans pour autant correspondre à un seul phénomène. La déliaison peut en effet prendre différentes formes qui souvent se juxtaposent, contaminent les différentes sphères de la vie intime et sociale des individus et multiplient l'effet de dérive, d'abandon ou d'éparpillement.
Ainsi, relèvent les professionnels, certaines personnes vivent coupées d'une partie d'elles-mêmes pour se mettre à l'abri de vécus traumatiques; d'autres ont perdu l'estime de soi qui leur permettrait de se tracer une trajectoire, à moins qu'elles ne perçoivent plus le sens de ce cheminement, faute de repères, de projets, de possibles.
Mais la déliaison n'est bien sûr pas qu'en dedans de soi, elle est surtout le reflet d'une société qui sépare, isole, fragmente plutôt qu'une société qui relie, rassemble, cimente, au risque de laisser chacun plus seul, plus replié, moins en capacité de faire société.
Ce dossier prend appui sur un colloque organisé au printemps 2014 par la Province du Brabant wallon "Déliaison dangereuse ? Ces forces qui nous lient et nous délient". Mis en scène par le service de santé mentale provincial, ce colloque pointait la déliaison comme un phénomène grandissant et traversant différents champs d'action : outre la santé mentale, citons l'aide sociale, l'insertion sociale et professionnelle, l'aide à la jeunesse, l'accueil des demandeurs d'asile, l'accompagnement des personnes âgées... [présentation de l'éditeur]
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 314, février 2014, pp. 61-65.
Mots clés : Soutien psychologique, Analyse de la pratique, Psychologue clinicien, Hôpital, Management, Fratrie, Famille, Enfant, Maladie, Cancer, Mort, Pulsion de mort, Équipe soignante
" Dans un contexte où l'idéologie du "tout économique" prévaut, la désorganisation des collectifs qui en découle a inévitablement des conséquences délétères sur les institutions de soins, mais aussi sur les soignés et les soignants. Aussi, comment maintenir la continuité des soins? Quelles propositions apporter pour permettre l'élaboration des souffrances psychiques de ces enfants et adolescents? Asseoir la mise en place d'espaces groupaux incluant les familles ainsi que le groupe institutionnel en est une."