Que se passe-t'il quand le désir d'enfant est contrecarré par une panne de l'imaginaire ? Quand le symptôme apporté en consultation conjugale par le couple vient obturer toute possibilité de rêver un enfant ? A partir d'un travail de psychothérapie psychanalytique de couple, sont analysés les mouvements contre-transfériels du thérapeute qui mettent en évidence le transfert en miroir dans une situation où le symptôme apporté par le couple représente l'élément commun.

Le thème de l'éducation reste présent chez S. Freud jusqu'au bout dans son oeuvre, et s'incarne dans son intérêt pour la mission qu'il a confiée à sa fille, développer la psychanalyse de l'enfant. Après avoir exposé les principaux éléments de ses prises de position théorico-cliniques concernant l'éducation de l'enfant, incluant la dénonciation de l'hypocrisie des adultes, nous explorons la façon dont la théorie freudienne s'est réféchie chez les deux soeurs rivales de la spychanalyse, A. Freud et M. Klein, dont le conflit porte sur le rôle de l'environnement thérapeutique de l'enfant

Dans cette vignette clinique, l'auteur évoque une patiente ayant eu une soeur trisomique à laquelle elle a été "collée". Elle montre la collusion à l'oeuvre d'une génération à l'autre autour de la reproduction de l'indifférenciation dans une danse mortifère et étouffante.

le handicap mental d'un enfant est la source de diverses souffrances très primitives. l'auteur développe l'hypothèse qu'une équipe doit contenir ces souffrances diffuses et peu représentables, qui entraînent tensions, insécurité et malaise dans l'entourage. les équipes sont ainsi prises dans des positions de symbiose pathologique avec l'enfant et oscilleraient entre chronicité et activisme. un exemple à propos "d'un enfant insupportable" montre que l'intervention clinique peut arriver à contenir ces souffrances et à modifier les alliances inconscientes éducateur-famille.

Au milieu des années 1960, Peter Berger, Hansfried Kellner et Thomas Luckmann mettaient le conjoint au coeur de la "construction de la réalité sociale", soulignant ainsi le rôle d'autrui dans la construction de l'identité d'égo et le caractère continuel de ce travail (tout au long de la vie). Soucieux de prendre en compte les évolutions de la famille, l'auteur revient sur cette théorie en interrogeant la place que peut désormais occuper l'enfant dans la construction de soi. Une enquête menée conjointement auprès de pères séparés et de pères en devenir illustre la manière dont certains d'entre eux accordent à leur enfant une place d'autrui, tant pour la validation de leur identité statutaire que pour celle de leur identité personnelle

Au travers du cadre d'un Point Rencontre et d'une vignette clinique, l'auteur propose notamment de repérer les enjeux intersubjectifs qui ont cours et de tenter de fournir une réflexion pour renouer des liens filiaux dans des problématiques de rupture. L'auteur cherche à apporter des pistes pour aider le travailleur social à prendre de la distance, et mieux saisir ce qui se joue dans un cadre ou une institution particulière.

On peut considérer que ce qui se produit dans le travail familiial thérapeutique avec une famille dans une institution donnée est le révélateur du fonctionnement de la famille tel que cette dernière le projette sur l'institution. Mais ce qui se passe dans cette thérapie peut aussi refléter le fonctionnement de l'institution à ce moment précis : ce qui se vit dans l'institution a souvent des répercussions sur les prises en charges thérapeutiques.

"Dans une société où l'enfant peut être pris dans la confusion identitaire, comme support d'affirmation des adultes, qu'il s'agisse de la mère ou du père, un meilleur accompagnement de la prise de la place de l'homme dans l'univers de la petite enfance constitue une garantie pour l'avenir. La fait que le père prenne sa place aux côtés du tout petit permettra au garçon devenu adulte de ne pas chercher éternellement la mère derrière la femme et la petite fille de chercher le père à travers l'homme."

"Sur quoi aujourd'hui fonder l'autorité des parents ? Que transmettre ? Et comment exercer cette autorité au temps de l'enfance ? Questions cruciales pour le devenir subjectif des nouveaux venus au monde... Car, sans l'autorité, pas de transmission de la dette de vie, celle qui ouvre à la Loi et au désir, pas d'humanisation et de socialisation des enfants."

"Pour le tout-petit, c'est d'une part la ritualisation de la vie quotidienne, la constance et la prévisibilité de son organisation, et d'autre part l'attitude de l'adulte à son égard qui préparent cet enfant à l'intégration des règles sociales."