PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 63, n° 4, juin, pp. 221-237.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Adolescent, Mineur, Pornographie, Représentation sociale, Sexualité
Cette recherche, réalisée sur une population de 319 adolescents (150 filles et 169 garçons) âgés de 15 à 19 ans, présente deux grands objectifs. Premièrement, elle vise à évaluer l’impact de l’accessibilité et de la visualisation de la pornographie au niveau des représentations de ce média et de la sexualité. Deuxièmement, elle vise à évaluer l’influence de la consommation pornographique au niveau du développement psycho-sexuel des adolescents. Un protocole comprenant plusieurs dimensions telles que les relations sentimentales, la sexualité, la pornographie, et les représentations a été administré aux participants de manière groupale et anonyme. Il en ressort que les adolescents consommateurs de pornographie soulignent davantage les effets positifs associés à la pornographie, qu’ils reconnaissent une influence de ce média sur leur vie sexuelle et qu’ils adoptent des pratiques sexuelles plus diversifiées que celles de leurs pairs non-consommateurs. En revanche, consommateurs et non-consommateurs soulignent de manière identique les effets négatifs associés à ce média. Cette conscientisation des effets négatifs aurait un effet modérateur sur l’influence de la pornographie. Actuellement, la consommation de pornographie est un comportement expérimenté par une majorité d’adolescents ; elle pourrait s’inscrire dans un processus développemental adolescentaire et se comprendre comme une conduite exploratoire répondant à diverses fonctions dont la recherche de repères au niveau de la sexualité
La haine est profondément de type narcissique. Elle traduit une défense archaïque, une protection extrême contre la menace d’effondrement psychique et narcissique. Elle peut être inoffensive, ou au contraire agressive et destructive, cherchant à abolir l’altérité. À l’adolescence, le mouvement affectif de haine semble nécessaire à l’endroit des objets parentaux et plus globalement vis-à-vis de l’environnement car l’adolescent a le sentiment d’être « mal regardé », passivé ou féminisé.
Article de Isabelle Néault, Louise Cossette, Kim Houle, et al.
Paru dans la revue Enfance, n° 2, avril-juin 2015, pp. 179-198.
Mots clés : Enfance-Famille, Petite enfance-Périnatalité, Psychologie du développement, Émotion, Nourrisson, Adolescent, Relation enfant-mère, Maternité
Les interactions de l'enfant avec ses proches et les pratiques parentales jouent un rôle crucial dans le développement de la régulation des émotions. De faibles compétences parentales, comme on en observe parfois chez les mères adolescentes, pourraient donc constituer un important facteur de risque.
Paru dans la revue Vie sociale et traitements VST, n° 125, 1er trimestre 2015, pp. 103-106.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Adolescent, Jeune majeur, Errance
Comment aborder des adolescents ou des jeunes adultes en errance ? Nous proposons, avec Olivier Douville, qu’il convient de les aborder comme s’ils avaient élu domicile là où ils sont, tout en privilégiant une approche non déficitaire du sujet.Proposer cet angle de vue revient à dire que le sujet en errance ne va pas seulement être considéré comme celui qui n’a pas réussi à fixer un itinéraire, comme...
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 49, mars 2015, pp. 53-60.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Identité sexuelle, Homosexualité, Discrimination, Harcèlement moral, Adolescent, Genre, France, Québec
La recherche sur l’adolescence a longtemps laissé de côté le vécu des jeunes qui se découvrent homosexuels, lesbiennes, bisexuels, transgenres ou transsexuels (LGBT). Alors qu’on reconnaît de plus en plus leur vulnérabilité au harcèlement homophobe et à ses séquelles, il apparaît essentiel de mieux connaître leur vécu. Cet article fait état des conclusions de recherches effectuées, l’une en France, l’autre au Québec, auprès de jeunes LGBT et formule des recommandations à l’intention des intervenants œuvrant auprès de ces jeunes et de leurs proches.
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 49, mars 2015, pp. 61-70.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Homosexualité, Adolescent, Relation familiale, Rupture, Accompagnement, Psychothérapie, Jeu, Créativité, Le Refuge, Montpellier
Le Refuge de Montpellier accueille de jeunes homosexuels de 18 à 25 ans victimes d’homophobie et ayant fait l’objet d’une rupture familiale er propose des accompagnements psychologiques. Soucieuse de répondre à leurs besoins, l’auteur a réalisé une recherche avec l’aide du canadien Michel Dorais afin de connaître notamment les besoins des personnes en terme de thérapie. Associée à sa pratique de cabinet qu’elle décrit, elle aborde la spécificité du public et développe une approche de la thérapie par le jeu et la créativité.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 36, n° 1, janvier-mars 2015, pp. 71-84.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Toxicomanie-Addictions, Adolescent, Groupe d'appartenance, Autonomie, Attachement, Addiction, Cannabis, Approche systémique, Relation familiale, Thérapie familiale
Quelles articulations peut-on découvrir entre les dépendances physiologiques de l’enfant (aux parents, aux familles d’origine), le besoin à l’adolescence de devenir indépendant et donc de choisir ses appartenances et la dérive vers l’addiction ? Quelques rappels théoriques sur les appartenances nous permettront de « poser le décor », puis nous proposerons une réflexion sur la fonction de l’addiction à l’adolescence et en quoi cette addiction répond également aux changements sociétaux de notre époque. Pour illustrer le propos, nous avons travaillé avec des familles d’adolescents fumeurs de cannabis. Nous avons utilisé les métaphores relationnelles développées par Edith Tilmans-Ostyn, tant au niveau des relations familiales qu’au niveau des relations avec le produit. Enfin nous avons créé un questionnaire sur le sentiment d’appartenance que nous avons travaillé avec les adolescents.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 36, n° 1, janvier-mars 2015, pp. 123-131.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Jeunesse-Adolescence, Abus sexuel, Enfant, Victime, Adolescent, Identité, Répétition, Belgique
Parmi les différents enjeux avec lesquels doivent se débattre les mineurs victimes d’abus sexuels intrafamiliaux, se pose la question de leur identité : « Qu’est-ce que ces abus font de moi ? » et la question de leur appartenance : « Quel père va-t-il devenir pour moi après ce qu’il m’a fait ? Quel fils, quelle fille ces abus font de moi, dans la relation avec les différents membres de ma famille ? ».
Les mineurs auteurs de conduites sexuelles inadéquates au sein de leur famille doivent eux aussi se débattre avec ces questions qui mettent en jeu leur identité. Mineurs victimes et mineurs auteurs se retrouvent face au même risque de dés-appartenance sociale, de dés-humanisation. Cet article est le reflet d’une pratique d’équipe dans le secteur de l’Aide à la Jeunesse en Belgique.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 66, avril-juin 2015, pp. 6-131.
Mots clés : Enfance-Famille, Enfance en danger-Protection de l’enfance, Théorie, Attachement, École maternelle, École primaire, Séparation, Enfant, Autonomie, Adolescent, Juge des enfants, Placement, Placement familial, Famille d'accueil, Protection de l'enfance, Répétition, Action éducative, Jeune enfant, Soin, Distance, Parentalité
Initialement élaborée par John Bowlby dans les années 1950, la théorie de l’attachement permet de mieux comprendre les enjeux des relations interpersonnelles et la place des adultes dans le développement de l’enfant. D’abord pensée pour le bébé et le jeune enfant, cette théorie a ensuite trouvé des applications précieuses pour analyser les difficultés de l’adolescence ou explorer le style de parentalité. En France, son émergence est récente mais ces dernières années elle a pris de l’ampleur et les professionnels de l’enfance de diverses origines – Aide sociale à l’enfance, Éducation nationale, services de psychiatrie-infanto-juvénile – y ont de plus en plus recours. Quels en sont les concepts-clés ? Les développements les plus récents ? Nous montrerons comment cette théorie évolue sans cesse et permet un regard nouveau sur certaines des problématiques actuelles, telles que les difficultés d’apprentissage à l’école, les situations de séparations parentales, l’adoption ou encore le placement...
Article de Jean-Pierre Benoit, Annie Birraux, Ana Moscoso, Hélène Denis
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 65, janvier-mars 2015, pp. 5-134.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Enfance-Famille, Petite enfance-Périnatalité, Phobie, Enfant, Adolescent, Peur, Émotion, Image mentale, Anxiété, Scolarité, Prise en charge, Périnatalité, Trouble du comportement, Femme
Peur du noir, des fantômes et autres monstres qui peuplent la nuit, peur de se faire mordre par le chien ou piquer par l’abeille, ou encore peur du cheval qui tombe, comme le petit Hans le plus célèbre phobique… Autant de peurs nécessaires, passagères, qui émaillent et soutiennent la vie de l’enfant et sa construction psychique. Mais lorsque la phobie se constitue en symptôme, elle est le signe d’une souffrance psychique qui freine le sujet dans sa vie relationnelle et sociale et doit être prise au sérieux. Que recouvre finalement le symptôme phobique, univoque dans sa forme, mais sous-tendu par de multiples causes ? Quelles en sont les prémisses ? Comment le traiter ? Ce numéro permettra d’affiner le concept et d’en mesurer les causes et les conséquences pour une meilleure prise en charge, du bébé à l’adolescent.