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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 31 à 40 sur un total de 79

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Fabriquer un « dangereux ennemi terroriste » : une étude de cas suisse sur les implications d’une prophétie

Article de Ahmed Ajil, Manon Jendly

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 44, n° 4, Décembre 2020, pp. 633-663.

Mots clés : Justice-Délinquance, Terrorisme, Droit pénal, Droit des étrangers, Radicalisation, Religion, Islam, Culpabilité, Suisse

Cet article analyse le cas de Sami, un demandeur d’asile irakien condamné en Suisse pour appartenance présumée au groupe « État islamique » (EI). Sur la base de documents judiciaires, cliniques et administratifs ainsi que d’entretiens approfondis avec les personnes concernées, il analyse comment peut progressivement se cimenter l’image d’un dangereux terroriste de l’EI et en discute les principaux enseignements qui peuvent en être tirés pour notre compréhension des dysfonctionnements du système pénal (miscarriages of justice) et notre engagement en tant que chercheurs avec le phénomène dit « terroriste ».

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Les signalements pour « risque de radicalisation » dans les établissements scolaires en France, nouvel outil de régulation de l’islam

Article de Claire Donnet

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 44, n° 3, septembre 2020, pp. 420-452.

Mots clés : Ecole-Enseignement, Radicalisation, Éducation, Signalement, Prévention, Islam, Discours

Cet article, en s’appuyant sur l’étude des signalements pour « risque de radicalisation » au sein des établissements scolaires, interroge l’aspect normatif inhérent à la politique publique de prévention de la radicalisation et son impact normalisant sur les comportements des élèves. L’analyse des motifs de signalement, basée sur les perceptions subjectives des enseignants, met en lumière la construction différenciée du « risque » qui peut caractériser aussi bien la situation vécue par l’élève que l’élève lui-même. Nouvel outil de régulation de l’islam en milieu scolaire, les signalements des personnels éducatifs sont une injonction à la mise en conformité des comportements des élèves avec un cadre scolaire laïque de plus en plus sanctuarisé. Cependant, resitués au sein d’un suivi pédagogique quotidien, les signalements s’inscrivent dans un objectif plus vaste, celui d’une transformation des subjectivités adolescentes et enfantines.

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La radicalisation : du religieux "lost in translation"

Article de Sidi Askofaré, Amos Squverer

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 29, printemps 2020, pp. 211-222.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Approche clinique, Approche historique, Christianisme, Démocratie, Exclusion sociale, Laïcité, Politique, Profil psychologique, Psychanalyse, Psychologie, Radicalisation, Recherche, Religion, Sociologie, Théologie

Cet article prend pour objet la radicalisation. Ce phénomène est étudié ici dans un double registre : effet d’un processus collectif et d’une clinique individuelle abordée par la psychanalyse. L’article cherche à montrer comment ces deux niveaux d’analyse se rencontrent dans une problématique commune : le défaut de transmission, l’exclusion et l’errance filiale dans l’histoire personnelle de ces sujets les conduisent à trouver une inscription et une fixation dans une exclusion collective et politique. Sur le plan collectif, en s’appuyant sur les travaux de Jean-Claude Monod, les auteurs proposent de concevoir la radicalisation comme ce religieux qui n’a pas été traduit dans le registre politique occidental et chrétien. Étant exclu, il réapparaît de manière chaotique et non lié. Mais pour les auteurs, ce qui est premier, c’est l’exclusion de ces sujets d’une transmission et d’une filiation intime dans leur propre histoire. C’est dans un deuxième temps que cette exclusion intime et subjective prend corps et se trouve nommée ou représentée sur la scène collective.

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Tuer les mots

Article de Sabine Prokhoris, Jeanne Favret Saada, Fabio Landa, et al.

Paru dans la revue Le Coq-héron, n° 240, mars 2020, pp. 9-117.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Santé mentale-Souffrance psychique, Psychanalyse, Psychanalyste, Langage, Mensonge, Violence, Littérature, Poésie, Bisexualité, Épistémologie, Bientraitance, Radicalisation, Adolescent

Ivan Klima a créé une formule : « la langue simiesque où quelqu'un fait semblant de parler et quelqu'un fait semblant d'écouter ». Walter Benjamin disait que ce que nous lisons le matin est le produit du viol des mots pendant la nuit. Karl Kraus, implacable défenseur de la langue, qui a été assisté dans ses conférences par des auteurs comme Canetti, Musil, Benjamin, a fondé une revue pour défendre la langue et les mots. Chaque génération est confrontée à la possibilité de la fin des mots et au retour de la force brute sans médiation. De toute évidence, la nôtre n'échappe pas à cette perspective. Les attaques aux mots et, en fin de compte, la hargne contre la possibilité de penser sont bien présentes. Avec les nouveaux outils de communication de masse, les prétendus réseaux sociaux (ou toiles d'araignées) semblent confirmer le sombre diagnostic de Heidegger : le logos est devenu prosa et maintenant reden (blablabla). Tuer les mots par le mensonge, l'hypocrisie, la froideur, l'indifférence, les fake news, les différentes « narratives », le négationnisme, le révisionnisme, etc., c’est aujourd'hui monnaie courante. Où sommes-nous, nous psychanalystes ? En voie de perdre notre raison même d'exister ? Sommes-nous en mesure de d'évaluer l'étendue de la détresse une fois que chaque mot dit tout et son contraire ? Ce numéro aurait la vocation – en suivant très humblement Viderman, comme des naufragés dans une île perdue – de lancer une bouteille à la mer.

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Coproduire la « sûreté » avec l’administration sociale Du difficile dialogue entre administration sociale et travailleurs sociaux de la santé et de l’éducation

Article de David Puaud

Paru dans la revue Empan, n° 117, mars 2020, pp. 141-145.

Mots clés : Sécurité, Terrorisme, Organisation administrative, Administration, Radicalisation, Coopération, Confiance, Service social

Depuis les « moments emblématiques » de janvier et novembre 2015, nous assistons aux remaniements de l’administration sociale. En ces temps de menace terroriste, les questions de sûreté sont devenues un domaine partagé entre les secteurs public et privé. Les professionnels liés à l’administration sociale seront de plus en plus fortement impactés par ces enjeux associés à une stratégie globale de maîtrise des risques. Ils devront en mesurer les limites en termes de coopération avec les services de renseignement et/ou sécuritaires.

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Prise en charge des mineurs liés à des affaires de « djihadisme ». Une délicate posture éducative

Article de Dounia Bouzar

Paru dans la revue Les Cahiers dynamiques, n° 78, janvier 2020, pp. 41-54.

Mots clés : Radicalisation, Mineur, Prise en charge, Éducateur spécialisé, PJJ, Religion, Terrorisme, Victime, Traumatisme, Accompagnement

Dounia Bouzar, ancienne éducatrice de la pjj et docteur en anthropologie du fait religieux travaille depuis 2006 la question de la radicalisation. Dans ce texte, elle illustre comment les éducateurs se sont retrouvés en première ligne dans un contexte de traumatisme national, d’agitation politique, mandatés à partir d’un cadre légal incertain, et traitant d’un phénomène dont la définition était polysémique et polémique.
Sur le terrain, les éducateurs ont vite compris que chaque trajectoire de mineur impacté par un groupe « djihadiste » était différente et que les facteurs de désistance ne pouvaient être généraux. Pour elle, les éducateurs de la pjj ont réalisé un véritable travail de fond qui a dépassé la simple injonction sociétale de lutte contre le terrorisme… Pour aider chaque jeune à prendre conscience des « fils invisibles » qui ont permis au discours « djihadiste » de faire sens et autorité sur lui. Un texte très référencé qui permet aussi de faire un point théorique sur le sujet.

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Educateur : un métier en pleine évolution ?

Article de Bernard Guzniczak, Perrine Cheval, Michel Chauvière, et al.

Paru dans la revue Les Cahiers dynamiques, vol. 78, janvier 2020, pp. 4-135.

Mots clés : Travail social : Métiers, Éducateur spécialisé, Profession, Pratique professionnelle, Formation, Travailleur social, Posture professionnelle, Délinquance, Radicalisation, Médiation, Médiateur, Identité professionnelle, PJJ

Éducateur.trice de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ). Éducateur.trice spécialisé.e. Ces professionnel.le.s gravitent toutes et tous autour de l’enfant, sous main de justice ou en protection de l’enfance. Mais, qu’est-ce qu’être éducateur aujourd’hui ? Avec quels engagements et quelles évolutions depuis 1945 ? Quelles différences entre un éducateur de milieu ouvert, un éducateur d’établissement spécialisé ou d’accueil ? À l’aune des états généraux du travail social, de la réforme des diplômes, des référentiels métiers, de l’actualisation de la formation pour la PJJ, ce numéro pose la question d’un métier en pleine évolution et s’interroge sur le sens et les conséquences générés par le recentrage au pénal, pour la PJJ et pour les éducateur. trice.s du secteur associatif habilité (SAH)…, mais aussi sur l’identité professionnelle, et la relation étroite qui se joue entre organisation, profession et politiques publiques.

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Radicalisation et travail social. L'embarras des chercheurs et des professionnels

Article de Daniel Verba

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 51, 2020, pp. 16-27.

Mots clés : Travail social : Métiers, Radicalisation, Concept, Recherche en sciences sociales, Intervention sociale, Protection de l'enfance

Depuis près de 20 ans, la notion de radicalisation a imposé aux travailleurs sociaux un nouveau vocabulaire dans le champ sémantique de
l’action sociale. Poussés par les pouvoirs publics à exercer une surveillance accrue sur les jeunes pour identifier les éventuels signes de radicalité, les professionnels oscillent entre une légitime préoccupation et une prudence éthique afin de ne pas dévoyer leurs missions de protection de l’enfance.

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Stratégies de civilité et individuation - émancipation

Article de Myriam Boyer, Patrice Braconnier, David Puaud

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 51, 2020, pp. 119-131.

Mots clés : Travail social : Métiers, Recherche-action, MJC, Jeune, Conscience de soi, Autonomie, Émancipation, Activité, Éducation populaire, Animation socioculturelle, Radicalisation

En 2016, le Pôle de recherche de l’IRTS Poitou-Charentes a réalisé une Recherche-Action-Formation (RAF) « Radicalisation et vivre ensemble » pour la Fédération régionale des Maisons des jeunes et de la culture. Les attentats de 2015 ont été particulièrement déstabilisants pour les professionnels de l’animation socioculturels. Dans le cadre de cette RAF, il s’agissait d’élaborer ensemble une réflexion autour de cette toile de fond collective. Un débat s’est rapidement instauré avec des animateurs socioculturels sur la mission d’éducation populaire des MJC. La question de la radicalisation leur apparaissait comme une réduction de cette mission et des valeurs dont elle est porteuse. Pour cet exercice d’évaluation de leurs activités dans ce sens, un cadre d’analyse leur a été proposé : le processus d’individuation au sens de Carl Gustav Jung. Ainsi s’est posée la question de la prise de conscience individuelle et collective et du processus de transmission des valeurs de l’Éducation populaire.

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Ecouter les jeunes dans leur rapport au monde pour développer la pensée critique. Une recherche-intervention menée entre 2014 et 2017 dans plusieurs quartiers populaires urbains, en dialogue avec des responsables du CGET

Article de Joëlle Bordet

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 51, 2020, pp. 109-118.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Jeune, Quartier, Radicalisation, Représentation sociale, Guerre, Solidarité, Citoyenneté, Atelier, Pensée

Cet article est écrit en référence aux résultats de la recherche-intervention « Écouter les jeunes des quartiers populaires pour renforcer l’esprit critique » et aux travaux actuels de mise en place d’ateliers pour renforcer la pensée critique des jeunes et créer de nouvelles compétences des professionnels. Ce travail collaboratif qui a associé des professionnels de l’intervention éducative auprès des jeunes, des élus et des cadres stratégiques de six municipalités en France a débuté en 2014 lors des premiers départs de jeunes à Daesch. Pour ne pas s’enfermer dans l’approche par le risque de la radicalisation, ce collectif a souhaité écouter les jeunes des quartiers populaires dans leur diversité, dans leur rapport au monde. En référence aux résultats des enquêtes menées auprès de trois cents jeunes et à la diffusion de leurs analyses, nous développons de nouvelles pédagogies pour renforcer la pensée critique. Cet article témoigne de ce travail et souligne des évolutions des jeunes entre seize et vingt-cinq ans dans leur rapport au monde, à la République française, à eux-mêmes, à prendre en compte pour les accompagner au plan éducatif.

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