PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Malgré une reconnaissance croissante de la réalité des enfants qui vivent dans un contexte de violence conjugale, une attention limitée a été portée à leur parole et à leur participation dans les interventions et dans les procédures visant à assurer leur sécurité et leur bien-être. Les auteurs insistent sur l’importance de reconnaître les enfants comme des acteurs sociaux compétents qui dévoilent les situations de violence conjugale. Ils abordent les enjeux en lien avec la participation des enfants dans les interventions et dans les processus décisionnels.
Article de Valérie Becquet, Pascal Fugier, Ruggero Iori
Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 28, automne 2022.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Protection de l'enfance, Prévention spécialisée, Jeune en difficulté, Participation, Association, Travailleur social, Recherche-action, Ile de France
Cet article s’intéresse aux conditions et au processus de participation de jeunes « en difficulté » au sein d’une association de protection de l’enfance. Les recherches menées sur ces jeunes s’intéressent notamment aux modalités de prise en charge, aux parcours au sein des institutions ou encore aux transitions vers l’autonomie. Dans cet article, il s’agit d’analyser la participation en acte dans les dispositifs formels et informels, afin de mieux comprendre la tension entre normes d’action publique, appropriation par les professionnel·les et parcours de vie des jeunes. En prenant le cas d’une association départementale menant des activités de protection de l’enfance, de prévention spécialisée, de formation et d’insertion, nous montrerons les enjeux de la participation et les tensions qui se dégagent, relevant de quatre logiques d’action : civique, gestionnaire, normative et clinique.
Paru dans la revue Esprit, n° 490, octobre 2022, pp. 33-36.
Mots clés : Travail social : Métiers, Action sociale : histoire et perspectives, Travail social, Image, Libéralisme, Participation, Usager, Culture professionnelle
La crise sanitaire a amplifié diverses tendances qui lui préexistaient : précarité et pauvreté de la population, perte de sens des travailleurs sociaux et remise en cause de la solidarité publique. Dans ce contexte, que peut encore le travail social ?
Depuis plus de soixante-dix ans, les Écoles des parents et des éducateurs se mobilisent sur le terrain, s’adaptant à l’évolution des familles : plus précaires, plus éclatées, plus diverses sur le plan culturel, plus désemparées face à l’afflux d’informations souvent contradictoires. Ce hors-série rend compte de la richesse des actions qu’elles ont mises en place pour les futurs parents et les parents d’enfants de tous âges, afin de répondre au mieux à leurs attentes et à leurs besoins avec pour principe, toujours, de valoriser leurs compétences. Il présente également une multitude de dispositifs créés par d’autres associations qui œuvrent dans le même esprit d’ouverture et de non-jugement. Le soutien à la parentalité étant enfin reconnu comme grande cause nationale, sur le plan institutionnel, il est temps de faire connaître ces bonnes pratiques et de les mutualiser, pour le bien-être de nos enfants.
Parler des apports de l’engagement semble au fil des années être devenu une évidence. Cette tendance est particulièrement présente dans les politiques d’éducation et de jeunesse qui incitent à les identifier, les mesurer et les valoriser, mais aussi dans certaines organisations qui y trouvent une possibilité de faire valoir leur rôle dans la formation des jeunes. Or le risque est grand de ne saisir ces dits apports qu’au prisme de compétences repérables alors qu’ils relèvent de processus plus complexes. À partir d’une analyse de biographies de jeunes réalisées dans le cadre d’un projet de recherche sur la participation locale dans huit villes européennes (Partispace), cet article présente tout d’abord quatre types de carrières d’engagement, puis montre que ces carrières reflètent également des usages différenciés des expériences vécues et des savoirs acquis – capitaliser, transférer, braconner – qui éclairent les choix des jeunes en matière d’espaces et de types d’engagement.
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 79, septembre 2022, pp. 127-133.
Mots clés : Travail social : Métiers, ASC, Participation, Jeune, Relation travailleur social-usager, Relation professionnelle, Innovation sociale, Expérience, Savoir, Démocratie
Ce texte propose une réflexion critique quant aux notions – « experts du vécu », « personnes ressources » – qui visent à revaloriser la place des destinataires de l’action sociale au nom de leurs savoirs. De telles approches ne font que réaménager l’ordre existant qui reste donc clivant entre les différentes places. À partir de l’expérimentation de l’association La Petite Cordée, projet à destination de jeunes en sortie sèche de la protection de l’enfance, le texte propose plutôt de déconstruire cet ordre pour le repenser à partir du commun : nous sommes tous parties prenantes.
Paru dans la revue Empan, n° 127, septembre 2022, pp. 143-147.
Mots clés : Santé-Santé publique, Art, Évaluation, Réduction des risques, Prévention, Risque professionnel, Organisation du travail, Participation, Émotion, Corps
Depuis 2001, l’évaluation des risques professionnels est rendue obligatoire dans toute organisation du travail. Cette évaluation représente un moment important dans la démarche de prévention car elle est le point de départ pour définir les actions de prévention appropriées, couvrant les dimensions techniques, humaines et organisationnelles. L’enjeu est de pouvoir associer l’ensemble des salariés de l’organisation afin de les rendre acteurs de leur propre prévention. L’utilisation de l’art peut faciliter ce travail.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2022, pp. 7-17.
Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Bureaucratie, Organisation, Management, Usager, Administration, Participation
Peu de concepts ont traversé les décennies et les disciplines comme celui de « bureaucratie » et donné forme à des notions dérivées, telles que le
« pouvoir bureaucratique », « l’effet bureaucratique » ou encore la « bureaucratisation ».
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 78, juin 2022, pp. 25-40.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Posture professionnelle, Relation travailleur social-usager, Participation, Solidarité, Valeur, Politique sociale
La reconnaissance des personnes accompagnées passe par la reconnaissance des accompagnants, de leurs valeurs métiers et plus largement de la justice sociale entre humains. Cette reconnaissance nécessite un processus « par le bas » partant de la demande avec autrui, se différenciant d’une approche « par le haut » partant de mandats politiques pour ou/et sur autrui. Car si le travail social a une obligation de moyens centrés sur la relation, l’écoute et la parole, il n’a pas d’obligation de résultat comme veulent l’imposer de plus en plus de gouvernants institutionnels comme politiques. Dans la tourmente des archipels générés par l’idéologie gestionnaire, les travailleurs sociaux sont en souffrance comme les canaris des mines qui sentent venir le coup de grisou, appelant à (re)faire société, « retrouver l’individu acteur de l’association qu’il forme avec les autres » pour ensemble (re)construire un monde commun.