Tout au long de la guerre d'Algérie, la grande majorité des hommes nés entre 1932 et 1943, soit plus d'un million de personnes, est venue grossir les rangs des appelés. A l'époque, un quart des familles a été impliqué par le départ d'un fils, d'un neveu, d'un petit-fils sous les drapeaux. En dépit de leur nombre, à leur retour, ces hommes ont très peu raconté ce qu'ils avaient vécu. Leurs enfants, « aidés » en cela par leurs mères, ont reçu en héritage leur silence.

Fille de militaire de carrière tué au combat, l'auteur a trouvé son chemin de résilience en coécrivant un livre avec le fils d'un combattant algérien, disparu lui aussi au cours du conflit qui a ravagé des familles, de part et d'autre de la Méditerranée, entre 1954 et 1962. Cet article est un plaidoyer pour le rapprochement entre les peuples et l'apaisement des mémoires douloureuses.

De tout temps, dans le cadre de ses recherches, l'auteur a porté un regard sur les situations extrêmes de vie, au plan familial et, par extension, au plan national voire international. Dès les années 1970-1980, cela l'a conduit à travailler la question des secrets et autres non-dits, soit parce qu'on ne veut pas dire une situation gravissime qui dérange ou choque, soit parce qu'on ne le peut pas. Ici est évoquée plus précisément la question du "dire" à la suite d'une guerre, et notamment celle d'Algérie.

L'espace de la relation éducative est un environnement singulier, un espace où la diversité des rapports humains vient induire des systèmes de pensée. Les acteurs de l'action sociale et médico-sociale n'ont d'autre choix que d'amener l'autre dans une insécurité paradoxale entre liberté et contrainte. Le bénéfice possible induit la prise de risque dans cette relation. Les dynamiques collectives et l'implication dans une démarche réflexive des praticiens donnent du sens à l'action sans inhiber l'initiative.

Initiatives éducatives québécoises originales dont l'objectif est de valoriser l'existence des personnes déficientes intellectuelles : l'emploi de ces personnes dans un café, le parrainage de certaines d'entre elles par des personnes dites « ordinaires », la création de discothèques ouvertes à ces publics.

La prise de risque constitue une démarche éthique articulée à la complexité de la pratique actuelle du travail social. En proposant un questionnement de l'équipe professionnelle, elle s'inscrit dans une démarche cohérente du projet de prise en charge de l'usager. Cet agir institutionnel passe par un décryptage de la pratique et s'articule à l'expérience quotidienne. Le lien entre la prise de risque et la pratique du travail social donne du sens au métier et permet la rencontre dans la subjectivité.

Pourquoi la société post-moderne favorise la prise de risque ? Quelles sont les raisons qui peuvent motiver une personne à prendre un risque ? L'auteur nous aide à comprendre la signification et le sens donnés à cette prise de risque.

Sur la base d'une distinction entre risque et incertitude, et son implication dans la prise de décision en terme d'information disponible, les auteurs réinscrivent la question de la prise de risque dans le travail social, dans celle plus large de la mobilisation des modèles de connaissances des conduites, issues des sciences sociales, et le recours à une méthodologie de l'intervention sociale qui soit explicite.

Toute proportions gardées, et sans doute avec un sens moindre du tragique, toute prise de risque met en jeu des éthiques, avec une position subjective, mais qui n'est soutenable qu'articulée à la dimension du collectif, même pour s'y opposer. A condition d'accepter d'en payer le prix, à condition d'en répondre.

À partir d'un travail d'exploration d'un territoire d'intervention, des étudiants en formation d'Assistant de service social expliquent leur travail autour d'un éventuel camp de Tsiganes pendant la Seconde Guerre mondiale dans une commune française. Ce travail est engagé avec une association qui proposa cette commande. Peu à peu, en suivant leurs premières représentations de la population et du camp, c'est la mémoire qui est interrogée comme une éventuelle prise de risque.