PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Empan, n° 108, décembre 2017, pp. 132-138.
Mots clés : Enfance-Famille, Gémellité, Pratique éducative, Mère, Père, Relation enfant-parents, Recherche, Jeune enfant, Psychologie
Les pratiques éducatives parentales spécifiques à la gémellité représentent un champ de recherche très peu investigué en France. Par ailleurs, seules celles des mères sont examinées dans la littérature et plus spécifiquement pour des enfants âgés de 0 à 3 ans. Cette étude a donc pour principale visée d’examiner les pratiques éducatives des mères et des pères d’enfants jumeaux au début de la période de l’enfance. Pour cela, les trente entretiens menés auprès de cinq mères et de cinq pères rencontrés à trois reprises au cours d’une année seront présentés.
Pourquoi se poser la question du partenariat entre professionnels et parents ? Et qu’est-ce qu’un parent, qu’est-ce qu’un partenaire ? Les familles revendiquent le droit au partenariat et ce partenariat est enrichissant pour tout le monde. Quelques limites sont évoquées.
La haine familiale est au cœur des processus de transmission dont l’enfant réel et fantasmé, qui en est à la fois sujet et objet, est l’épicentre. L’art, la culture et des disciplines diverses, dont la pensée analytique, en témoignent, mais sa prise de conscience demeure toujours difficile. Le devenir du groupe familial dépend alors de la qualité de l’infantile de ses membres et de leur capacité à un travail du négatif pour être capable de s’aimer et d’aimer.
Paru dans la revue Empan, n° 105, mars 2017, pp. 120-125.
Mots clés : Enfance-Famille, Violence conjugale, Espace, Patriarcat, Accompagnement
Le lien entre les violences perpétrées dans la sphère publique et l’occupation des espaces est établi par certaines auteures. Qu’en est-il alors de la violence et de la peur qui se vit dans l’espace privé ? Quels sont leurs effets sur l’appropriation des espaces publics et privés ? Quelles sont les frontières territoriales érigées et qui marquent les espaces d’enfermement ? À partir d’un groupe de discussion, nous allons voir comment les violences conjugales réduisent les possibilités d’occupation et d’appropriation de l’espace public et privé, entraînant un processus de « de-sol-ation ». Cela constitue un élément à prendre en compte dans les modalités d’accompagnement.
Paru dans la revue Dialogue, n° 212, juin 2016, pp. 105-115.
Mots clés : Enfance-Famille, Anxiété, Relation enfant-parents, Rite, Complexe de castration, Culture
À partir d’une enquête de l’ethnologue Julie Delalande (2009) portant à la fois sur la pratique dans de nombreux pays de rituels liés à la perte des dents de lait et sur les croyances des élèves en France de la grande section de maternelle jusqu’en ce1, l’auteure propose d’analyser ce qui se joue entre les parents et l’enfant à travers le rituel et l’histoire de la « petite souris ». L’auteur postule que ceux-ci ont une fonction culturelle qui rend transitionnelle l’expérience d’une perte pour l’enfant et qui lui permet de vivre des éprouvés de « merveilleuse inquiétante étrangeté » alors que la perte des dents de lait pourrait lui rappeler des angoisses archaïques de morcellement, des désirs cannibaliques, des angoisses de castration. L’analyse comparative des rituels selon les pays à propos de la chute des dents de lait permet de dégager ce qu’il y a de spécifique au rituel de la « petite souris » : la question de la sublimation de l’analité en famille contre le retour d’angoisses archaïques et de castration.
Paru dans la revue Dialogue, n° 212, juin 2016, pp. 79-92.
Mots clés : Enfance-Famille, Sexualité, Psychanalyse, Thérapie de couple, Contre-transfert
Aujourd’hui, le thérapeute psychanalytique de couple (tpc) ne se réfère que rarement dans sa pratique au sexuel et à la sexualité. L’auteur étudie cette évolution en proposant deux hypothèses. Les orientations théoriques les plus répandues parmi les tpc auraient-elles une influence sur la difficulté à intégrer le sexuel et les troubles sexuels du couple dans l’analyse des cas ? La spécificité de ce cadre, un couple/un analyste, n’y joue-t-elle pas un certain rôle ? L’auteur rappelle le travail d’auto-analyse du thérapeute en soulignant que pour comprendre les dynamismes en jeu on doit entendre le cadre comme développant un espace psychique inédit, un chaudron néogroupal. Trois exemples cliniques illustrent ces idées.
Paru dans la revue Dialogue, n° 212, juin 2016, pp. 51-64.
Mots clés : Enfance-Famille, Maternité, Parentalité, Bisexualité, Psychisme
Chaque maternité d’une femme est unique et suit un long processus psychique qui la transforme. Chaque maternité est l’objet d’un remaniement psychique et celui de la bisexualité psychique en est un exemple singulier. L’accès à la parentalité est un temps spécifique de l’évolution de la bisexualité psychique d’une femme et le bouleversement de cette dernière participe à singulariser chacune des maternités d’une femme. Nous proposons d’évoquer une bisexualité psychique qui n’est pas figée dans le temps, mais se transforme au cours du développement psychosexuel, évoluant notamment sous la forme d’un fantasme de complétude. Deux cas cliniques viendront expliciter les positions adoptées dans cet article.
Article de Charlène Guéguen, Bernard Golse, Sylvain Missonnier
Paru dans la revue Dialogue, n° 212, juin 2016, pp. 39-50.
Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Enfance-Famille, Couple, Toxicomanie, Parentalité, Traitement de substitution, Grossesse, Différenciation sexuelle
Dans la rare littérature dédiée à la dynamique conjugale des sujets toxicomanes, plusieurs particularités sont mises en avant : l’indifférenciation sexuelle, la structure conjugale en triade, mais aussi l’investissement du toxique comme « mythe fondateur » du couple. L’article tend à mettre en évidence, chez des couples sous traitement de substitution, de quelle façon l’accès à la parentalité peut être source de bouleversements intenses, notamment par la réintroduction brutale de la différenciation sexuelle. À partir d’entretiens conjugaux, il a été relevé un vécu corporellement et psychiquement effractant au moment de la naissance du premier enfant. On observe une réorganisation de la dynamique conjugale avec une impossibilité à poursuivre la vie conjugale sur le plan sexuel et une confusion des rôles parentaux.
Paru dans la revue Empan, n° 102, juin 2016, pp. 78-84.
Mots clés : Enfance-Famille, Rencontre, Pathologie, Justice, Maintien du lien, Relation enfant-parents
Qu’un parent bénéficie d’un suivi ou, parce qu’il est hospitalisé, de l’accompagnement d’un soignant à l’espace de rencontre, qu’il n’ait pas de prise en charge ou soit en rupture de soins, que la situation dépende du juge des enfants, d’une mesure AEMO, d’un placement en famille d’accueil mais aussi du juge aux affaires familiales, certains espaces de rencontre mettent en place pour ces parents des modalités d’accueil spécifiques ; d’autres prennent appui sur le collectif pour atténuer les effets de résonance. Il s’agira de témoigner de ces pratiques à partir de celle du premier espace créé : le Point rencontre de Bordeaux.
À partir de son expérience au sein d’un « espace écoute parents », l’auteure, psychologue à l’École des parents et des éducateurs de Toulouse, présente les concepts qui lui permettent d’orienter par la psychanalyse une pratique de consultations ponctuelles et de proximité sociale et géographique, et d’appréhender les familles d’aujourd’hui, quelle qu’en soit la forme, toujours singulière. Des vignettes cliniques illustreront les effets de la parole et les mises au travail psychique qui peuvent en découler.