PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Hommes et migrations, other avril-juin 2013, n° 1302, pp. 6-147.
Mots clés : Immigration, Travailleur immigré, Étudiant, Intégration scolaire, Inégalité, Racisme, Droit, Loi, Nationalité, Couple mixte, Droit d'asile, Association, FEMME IMMIGREE, JAPON
Le Japon est loin d'avoir une image de pays d'immigration. L'impact de plus de deux siècles de fermeture et le mythe d'un peuple japonais ethniquement homogène continuent de dominer les discours identitaires et politiques. Avec moins de 2% de migrants dans l'ensemble de la population, l'immigration pourrait être considérée comme un enjeu marginal. Pourtant depuis les années 1980, la société japonaise n'échappe pas aux débats polémiques sur l'ouverture ou non des frontières et sur l'identité nationale. Ce dossier analyse cette situation émergente en soulignant la forte augmentation du nombre de résidents étrangers depuis 20 ans, qui affecte surtout les grandes métropoles industrielles entre Tokyo et Osaka.
Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 184, septembre 2010, pp. 2-21.
Mots clés : Urbanisme, Mobilité sociale, Mobilité géographique, Inégalité, ATHENES
La ségrégation est une forme de séparatisme social produite par la discrimination ouverte ou par l'agrégation des choix de localisation résidentielle. Un environnement de haute mobilité sociale et de régulation libérale de l'allocation du logement favorise la ségrégation à travers la mobilité résidentielle induite par la mobilité sociale et le triage spatial qui en résulte. L'exemple d'Athènes montre que, même quand ces conditions ne sont pas réunies, le séparatisme social prend des formes différentes qui peuvent aussi neutraliser les effets bénéfiques escomptés de la mixité sociale : ce n'est pas la distance spatiale qui génère la distance sociale, elle est plutôt un moyen par lequel celle-ci se reproduit. Par ailleurs, les inégalités générées par cette ségrégation ne figurent pas sur l'agenda politique athénien, qui a laissé la structure socio-spatiale traditionnelle de la ville se déliter progressivement avec les choix de localisation résidentielle des couches moyennes et supérieures.
Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 180, décembre 2009, pp. 75-91.
Mots clés : École, Inégalité, Réussite scolaire, Enquête, Espace
L'analyse des inégalités sociales d'accès aux savoirs et aux certifications scolaires peut être enrichie en y intégrant la dimension spatiale : il faut pour cela interroger les conditions institutionnelles de la focalisation actuelle sur les différences entre établissements en relevant les biais associés à cette optique. Une enquête sur les inégalités socio-spatiales d'acquis scolaires, articulant des comparaisons statistiques sur l'ensemble des départements et collèges français et des enquêtes de terrain dans cinq départements, permet de faire apparaître des variations significatives au niveau des écarts de réussite entre groupes sociaux. Les inégalités accrues et les déficits d'acquisition constatés en milieu urbain ségrégué sont principalement conçus comme des dommages collatéraux d'une hiérarchisation exacerbée des espaces scolaires : d'un côté, une dégradation flagrante des conditions de scolarisation dans les établissements et les classes stigmatisés où sont relégués les plus démunis. A l'opposé dans la hiérarchie des espaces scolaires, une élévation des exigences qui déstabilise les moins préparés à ce type d'épreuve. Les variations affectant les écarts de réussite entre groupes sociaux se trouvent ainsi rapportées à l'interaction des contextes et des ressources mises en jeu.