PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Dans cet article, l’auteur, psychologue exerçant en Institut thérapeutique, éducatif et pédagogique (itep) et en point-rencontre, traite la question de l’articulation entre la place du secret autour des maltraitances intrafamiliales en psychothérapie de l’enfant et la distorsion du rapport à la dette symbolique chez ce dernier, au regard de son vécu. Le sujet est abordé à partir d’une réflexion théorique associée à des apports cliniques issus de rencontres thérapeutiques. L’objectif est d’amener le lecteur à porter un regard plus nuancé sur les situations de révélations de maltraitances par l’enfant, en considérant avec plus d’attention la perte de la place qu’il occupe au sein de son système familial. En parallèle à la question du positionnement de l’enfant, l’auteur interroge également le positionnement du thérapeute et rappelle l’importance de l’investissement affectif dans la relation thérapeutique, aussi anxiogène qu’il puisse être parfois pour les deux partenaires du dispositif.
Paru dans la revue Informations sociales, n° 190, juillet-août 2015, pp. 18-24.
Mots clés : Lecture, Collège, Classe sociale, Bibliothèque, Établissement scolaire, Adolescent, Culture, Famille, Discrimination, Genre
Une enquête a été menée sur les goûts de collégiens pour les livres de divertissement. Si tous apprécient des références familières, des gages de maturité et la présence d’ingrédients de divertissement proprement dit (action, jeu, suspense), les goûts se différencient notablement en fonction de l’origine sociale, du sexe, du profil d’élève et de lecteur. À cet égard, les différences de transmission familiale sont particulièrement discriminantes.
Paru dans la revue Informations sociales, n° 190, juillet-août 2015, pp. 10-17.
Mots clés : Culture, Loisir, Art, Famille, Musée, Sociologie
L’intérêt pour l’art et la culture s’acquiert par la familiarisation avec les œuvres et les institutions, principalement grâce à la famille. Une étude sur le musée pointe que si le goût pour l’art, l’appétence culturelle, peut naître de visites en famille, la familiarité précoce avec les musées ne suffit pas à développer une compétence artistique, qui correspond à la capacité à s’approprier les œuvres de façon légitime, dont la plupart des visiteurs estiment qu’elle leur fait défaut.
L’objectif de cet article est d’analyser quelques aspects des relations économiques au sein des couples de même sexe, notamment du point de vue de l’organisation matérielle et financière. Quatre indicateurs ont été choisis pour approcher le type d’organisation adopté, mutualisation ou autonomie : l’existence d’un compte joint, l’acquisition ensemble du logement, l'acquisition ensemble d'un bien immobilier en dehors du logement, et l’intervention dans les comptes de son ou sa partenaire.
Ce travail porte sur la littérature américaine sur les violences conjugales. Plusieurs grandes enquêtes ont été menées par des chercheur-e-s aux orientations théoriques différentes (violences familiales versus violence contre les femmes), et les résultats de ces enquêtes ont fait l’objet de débats. Cette revue de littérature entend restituer ces débats – sur la symétrie de genre et la bidirectionnalité des violences, sur leur définition, sur leur étiologie, sur leur traitement pénal – afin de contribuer à la construction de l’objet « violences conjugales ». La réprobation que suscitent ces violences constitue un objet d’analyse en soi.
Paru dans la revue Informations sociales, n° 188, mars-avril 2015, pp. 78-85.
Mots clés : Enfance-Famille, Enfance en danger-Protection de l’enfance, Famille, Protection de l'enfance, Aidant familial, Parrainage, Mode de garde, Vulnérabilité
Si la vulnérabilité des personnes et des familles n'est pas un concept juridique, elle n'en est pas moins un critère utilisé par l'action publique, notamment pour cibler l'octroi de certains aides. Le défi consiste alors à concilier solidarité nationale et solidarités familiales : les aides publiques proposées doivent être mises en œuvre dans le respect de la vie privée et familiale. Le plus souvent, elles le sont complément des liens et aides informelles au sein de la famille.
Bien que les aidants soient présentés dans le discours des pouvoirs publics comme des acteurs essentiels - la vulnérabilité des familles des personnes fragiles peut rester invisible pour l'institution - notamment parce qu'elles n'ont pas recours aux aides existantes. Puisant dans toutes leurs ressources disponibles - ces proches déploient des trésors d'ingéniosité pour "tenir" et mettre en place des stratégies - souvent précaires mais d'une grande humanité et parfois innovantes.
Article de Pauline Blum, Julie Minoc, Florence Weber
Paru dans la revue Informations sociales, n° 188, mars-avril 2015, pp. 68-75.
Mots clés : Enfance-Famille, Santé mentale-Souffrance psychique, Handicap, Psychiatrie, Maintien à domicile, Famille, Aidant familial, Handicap mental, Risque, Vulnérabilité
La politique de maintien à domicile des personnes atteintes de troubles psychiatriques fait peser de lourde contraintes sur les familles et peut entrainer des dangers pour elles-mêmes et pour leurs proches. Ces dangers ne sont pas forcément perçus de la même façon selon les protagonistes, au sein des familles comme entre familles et professionnels- travailleurs médicaux, sociaux ou judiciaires. Les différents intervenants, de première ligne ou non, se trouvent confrontés à des décisions difficiles à prendre, mais aussi parfois impossibles à appliquer.
Paru dans la revue Informations sociales, n° 188, mars-avril 2015, pp. 54-63.
Mots clés : Enfance-Famille, Famille, Aidant familial, Union européenne, Enquête, Intergénérationnel, Protection sociale, Genre
La solidarité familiale intergénérationnelle est bien vivace en Europe, ce que confirment les résultats des vagues successives de l'enquête Share. La variation de ses formes d'un pays à l'autre ne peut se résumer à l'opposition entre un Nord "individualiste" et un Sud "familialiste", et ne correspond pas nécessairement aux types d'Etat-Providence. Dans tous les pays, le soutien financier va des plus âgés aux plus jeunes, à l'inverse de l'aide en temps, majoritairement dispensée par les femmes de la famille. L'aide institutionnelle a tendance à venir compléter l'aide informelle plutôt qu'à s'y substituer, mais cette hypothèse reste à étayer.
Paru dans la revue Informations sociales, n° 188, mars-avril 2015, pp. 44-52.
Mots clés : Famille, Enquête, Statistiques, Aidant familial, Relation familiale, Handicap, Maladie, Aide à domicile, Genre
Le rôle des non professionnels dans l'aide apportée aux personnes malades ou handicapées est de mieux en mieux reconnu par les politiques publiques. Il fait aujourd'hui l'objet d'enquêtes spécifiques qui mettent en lumière son importance : parmi les six millions de ces personnes qui en France reçoivent une aide à domicile, neuf sur dix sont aidées par des proches, lesquels sont en majorité des membres de la famille et surtout des femmes.