PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Etienne Pinte, Aurore Lambert, Brigitte Lestrade, Sarah Rozenblum
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2017, pp. 156-161.
Mots clés : Lien social-Précarité, Pauvreté, Précarité, Revenu minimum, Classe sociale, Exclusion sociale, Migration, Accompagnement social, Territoire, Insertion professionnelle
Revue française des affaires sociales : Vous nous recevez aujourd’hui en tant que président du Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale (CNLE), dans le cadre d’un dossier de recherche de la Revue française des affaires sociales sur les minima sociaux. Pouvez-vous nous dire comment vous en êtes arrivé à vous intéresser à la lutte contre la pauvreté en France ? [...]
Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 2, vol. 58, avril-juin 2017, pp. 191-197.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Lien social-Précarité, Théorie, Inégalité, Pauvreté, Politique économique, Économie
Décédé le premier jour de l'année 2017, Anthony B. Atkinson était l'une des sommités sur les questions d'inégalité et de pauvreté. Aussi pertinent et percutant dans les développements théoriques que dans l'analyse empirique et les questions de politique économique, il laisse derrière lui une œuvre considérable.
Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 216-217, mars 2017, pp. 4-23.
Mots clés : Lien social-Précarité, Vote, Démocratie, Pauvreté, Citoyenneté, Politique sociale, Mexique, Argentine
En Amérique latine, le vote des classes populaires est aujourd’hui au cœur de débats et de controverses sur le fonctionnement démocratique. Aux croisements de préoccupations expertes et académiques, s’est imposée l’idée que les allocations versées à des populations ciblées, en fonction de critères socio-économiques, sont massivement « manipulées », monnayées contre des voix en période électorale. Cet article revient sur la genèse de cette association au sein d’organismes internationaux et certains courants dominants de la science politique, notamment américaine. Il montre ensuite comment des milieux experts nationaux se sont saisis de cette préoccupation et l’ont traduite en dispositifs de contrôle et de « protection » du vote des « pauvres ». L’article analyse deux programmes développés à l’échelle locale au Mexique et en Argentine. La spécificité de cet article est donc de tenir ensemble cette configuration reliant des individus, des institutions et des dispositifs d’intervention sur les politiques publiques et sur les pratiques électorales et d’analyser de manière critique la production normative, son élaboration intellectuelle ainsi que son application de terrain. Ce faisant, il montre comment est né « un gouvernement du vote des pauvres ».
On constate en France et en Europe une augmentation du salariat précaire. Les travailleurs sociaux rencontrent ces personnes mais ne savent pas précisément ce que cette acception recouvre. Les situations sont diverses et les problématiques associées complexifient la prise en charge. Mieux connaître ce phénomène protéiforme semble nécessaire pour les travailleurs sociaux qui ont à accompagner les personnes.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 44, 2017, pp. 35-45.
Mots clés : Lien social-Précarité, Action sociale, Honte, Pauvreté, Accès aux droits, Stigmatisation, Non-recours
Prenant appui sur une recherche sur l’accès aux droits sociaux, l’article veut interroger les formes de politisation de la honte se développant en France, dans le cadre de l’action publique contre la pauvreté et pour l’inclusion. D’un côté, il montre qu’en faisant de la honte un des facteurs explicatifs du « non-recours », celle-ci en fait le lieu d’une action possible et participe ainsi de sa politisation. Mais, de l’autre, il souligne l’ambivalence d’une action publique qui accorde moins de place au travail symbolique de dépassement de la honte et de restauration du sens de la justice attaché à des droits sociaux universels, qu’à la simplification des procédures matérielles. Il montre aussi que cette action publique se déploie dans le contexte plus général d’un renforcement du soupçon et des contrôles pesant sur les bénéficiaires de prestations sociales, au risque de renforcer les obstacles matériels et symboliques à l’accès aux droits. Au final, il dégage l’image d’une honte prégnante qui, autant qu’elle est travaillée par les dispositifs d’accès aux droits, vient travailler les manières de penser la justice des droits sociaux.
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 54, juin 2016, pp. XXXI-XXXVIII.
Mots clés : Lien social-Précarité, Pauvreté, Projet de vie, Besoin, Écoute, Intervention sociale, Sujet
La multitude de textes de lois et de financements conçus pour lutter contre la pauvreté aliène le travailleur social. Dans cet amas, il pense trouver une réponse aux « besoins du Pauvre », puisque telle est sa mission. Mais il passe à côté de ses besoins.
Ainsi paradoxalement ce qui devrait permettre d’aider le Pauvre accélère la perte de sa citoyenneté et l’amène progressivement à la dépendance, voire à la « pauvritude »…
Se sortir de ce paradoxe devient alors difficile, sauf si l’on change de paradigme… et si l’on considère le Pauvre comme Sujet capable d’être au cœur de son projet de vie…
Article de Françoise Fressonnet, Marie Bahuaud, Pascal Mahieux, et al.
Paru dans la revue Vie sociale et traitements VST, n° 129, janvier-mars 2016, pp. 90-98.
Mots clés : Lien social-Précarité, Psychiatrie, Exclusion sociale, Pauvreté, RSA, Accompagnement, Politique sociale, Territoire
vst va publier une série de textes issus d’une équipe soignante du chs de Savoie, détachée auprès du conseil départemental de la Savoie pour l’accompagnement de bénéficiaires de minima sociaux souffrant de maux biopsychosociaux.
Ce premier texte revient sur les aspects sociohistoriques de la précarité, et sur l’organisation du dispositif d’action sociale national et local. L’illustration qui l’accompagne est l’œuvre de Dom, un des usagers du service. Les suivants (vst n° 130 et 131) montreront la construction d’une clinique individuelle du lien, et l’utilisation d’actions de groupe permettant d’aller vers des paroles de soi. De plus, dans vst n° 131, un texte d’un usager de ce dispositif éclairera autrement ce que disent les soignants.
L’équipe qui s’est partagé la rédaction des textes pensés collectivement est composée de Marie Bahuaud (psychologue), Karine Chancerelle (psychologue), Françoise Fressonnet (psychologue), Isabelle Laurent (infirmière de secteur psychiatrique), Fréderic Pasutto (infirmier ide), Véronique de Bellis (infirmière de secteur psychiatrique), Pascal Mahieux (isp-cadre supérieur de santé), Danielle Paoli (psychologue).
Paru dans la revue Informations sociales, n° 188, mars-avril 2015, pp. 12-18.
Mots clés : Lien social-Précarité, Concept, Action sociale et médicosociale, Pauvreté, Exclusion sociale, Famille, Accompagnement, Vulnérabilité
Le recours au concept de vulnérabilité est aujourd'hui généralisé au point que celle-ci est devenue une catégorie analytique à part entière : elle sert à désigner les publics cibles de l'action sanitaire et sociale comme les formes de pauvreté et de précarité et est indissociable de leur traitement par l'action publique, quand elle ne qualifie pas cette dernière. Autant dire que les vulnérabilités sont multiples et leur sens parfois équivoque.