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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 21 à 30 sur un total de 153

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Troubles du neuro-développement : pourquoi " neuro " ?

Article de Bruno Falissard

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 97, juillet-septembre 2023, pp. 29-34.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Psychiatrie infantile, Autisme, Concept

La notion de trouble neurodéveloppemental est apparue au début du xxie siècle et est rapidement devenue un concept largement utilisé en psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent. Elle rassure quant à l’étiologie des troubles mentaux et présente une certaine cohérence théorique. Elle soulève cependant de nombreuses questions : cliniques, sociologiques et épistémologiques ; en psychiatrie, il y a une trop longue histoire à vouloir pathologiser de simples différences. Nous devrions être plus attentifs à la façon dont nos sociétés reçoivent les concepts que nous, cliniciens, développons.

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Silence, On Lit!

Article de Olivier Delahaye

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 96, avril-juin 2023, pp. 73-78.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Silence, Lecture, Temps

Le silence est consubstantiel à la lecture. Compagnon de la lectrice ou du lecteur, il est le lieu et le moment des transformations et des illuminations que provoquent les livres. Le moment de silence observé dans un établissement scolaire turc qui, depuis 2001, pratique un rituel quotidien de lecture, est à l’origine d’une aventure unique, celle de l’association Silence, On Lit! qui s’est donné pour objectif de remettre la lecture de livres au cœur de nos habitudes. S’appuyant sur le travail de spécialistes des neurosciences et de psychiatres, Silence, On Lit! diffuse cette pratique aux bénéfices multiples dans les établissements scolaires, puis dans les familles et notamment auprès des tout-petits et de leurs parents, et prochainement dans le monde du travail.

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Et le silence fut : origines et filiation chez l’enfant adopté

Article de Mélissa Bocquillon

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 96, avril-juin 2023, pp. 89-98.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Silence, Adoption, Secret, Roman familial, Héritage, Mémoire, Génération, Généalogie, Consultation, Dossier, Origine

Si le langage structure la pensée, le silence a une part fondatrice dans la plénitude de la parole ; le silence participe à la construction psychique du sujet mais il peut aussi devenir une entrave, un frein à l’identité narrative. Ainsi, le secret familial, l’amnésie, le silence, le non-dit, correspondent à l’énigme de la naissance de l’enfant adopté, à son histoire originelle. L’affiliation filiative à l’œuvre dans l’adoption peut se concevoir comme l’exigence d’un travail psychique nécessaire aux transmissions et aux héritages générationnels afin de permettre à chacun la construction de sa propre identité, l’élaboration de sa subjectivité et de son destin. Nous aborderons la question du silence dans sa dimension organisatrice mais aussi bouleversante – quelle part prend le silence dans le développement psychique de l’individu et son corollaire sur la transmission inter- et trans-générationnelle ? Si la parole est fondatrice et fait surgir le visible en le dévoilant, le silence se réduit-il à ce qui n’est pas ou ne peut pas être, pris dans les filets de la négation ? Nous étayerons notre propos à partir du contexte de l’adoption, plus particulièrement des consultations de dossier ; processus « révélateur », parfois réparateur sur les origines et l’histoire familiale.

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Le silence à l’adolescence : du vacarme dans la rue, au silence chez l’analyste

Article de Jean Pierre Benoit

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 96, avril-juin 2023, pp. 61-71.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Silence, Adolescent, Psychothérapie, Puberté, Secret, Bruit

La jeunesse est bruyante. Les pulsions de vie, ses besoins d’amitié, sa nécessaire affirmation narcissique se font entendre. Les groupes, les fêtes, la musique, tout est prétexte à occuper l’espace sonore. Au contraire, l’élaboration pubertaire se fait dans le silence d’une intimité qui permet que les éprouvés du corps et les premières relations amoureuses prennent sens, loin des adultes, sans commentaire. Lorsque des symptômes apparaissent à l’adolescence, et que des soins sont nécessaires, la relation thérapeutique se heurte très souvent au silence des adolescents. Le psychothérapeute prendra soin de s’ajuster, pour que le silence ne soit pas source d’angoisse dans les premiers entretiens, et qu’il puisse devenir un espace de subjectivation au cours du processus thérapeutique.

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Quand le silence s’installe… Quelques expériences d’un clinicien

Article de Daniel Marcelli

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 96, avril-juin 2023, pp. 53-60.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Silence, Non-dit, Secret, Deuil, Parole

En présence de certaines situations cliniques, le thérapeute éprouve une perplexité, un sentiment de ne rien y comprendre alors même que l’entretien ou les séances se déroulent sans heurt apparent. Ce silence associatif, ce blanc dans la pensée, reflète en lui un silence, une énigme dans l’histoire du patient et de sa famille, trace intangible autour de laquelle pivote la dynamique relationnelle. Il faut que le clinicien puisse souffrir d’attendre (« suffere » en latin signifie « attendre ») pour qu’au moment propice la parole du patient ou de ses proches puisse dévoiler le sens de ce silence et de cette souffrance familiale… Quatre courtes vignettes en sont l’illustration.

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L’enfant qui avait perdu sa langue

Article de Isabelle Châtelet

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 96, avril-juin 2023, pp. 41-51.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Silence, Mutisme, Symptôme, Secret, Langue, Langage, Enfant

« Mutisme » est un mot qui fait du silence un symptôme, une pathologie. En tant qu’atteinte durable de la parole dans certaines situations et vis-à-vis de certaines personnes, lui est attribuée une origine, ou une cause, qui n’appartient pas à l’enfant, même s’il en est l’agent. Parce que ce silence est adressé, fait énigme et suscite l’agacement, il est soupçonné d’être volontaire, intentionnel. Or on ne choisit pas de ne pas parler : il a perdu sa langue, on lui a coupé la langue, dit-on en français. Quelle est cette instance qui lui a ôté subitement et parfois pour longtemps l’usage de cet organe et qui agit à ses dépens ? L’enfant en serait le sujet, au sens d’une soumission à un maître qu’il ignore et avec lequel il collabore.
C’est à cette violence subie que réagit le témoin de cette mutité partielle, sans lésion mais persistante. Il voudrait la panser, restituer à l’enfant ce qu’il a perdu. Au risque d’un affrontement avec un fantôme auquel l’enfant mutique est attaché et qu’il semble ne pas vouloir lâcher.

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La psychiatrie périnatale, sortir du silence

Article de Karine Ronen, Hélène De Laage, Elisabeth Grégoire Taieb, Romain Dugravier

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 96, avril-juin 2023, pp. 29-39.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Psychiatrie infantile, Périnatalité, Silence, État dépressif, Deuil

La psychiatrie périnatale est une spécialité encore jeune, en pleine structuration dont l’objet est de prendre soin des bébés et de leurs parents. Actuellement, la définition retenue est celle de soins conjoints, c’est-à-dire de soins centrés sur les échanges, les interactions, réelles, imaginaires ou fantasmatiques entre le bébé et ses parents. La symptomatologie du bébé est ainsi parfois différée, inapparente ou « en creux » et elle ne peut pas toujours être un moteur suffisant pour une demande de soins. Longtemps, les parents fragilisés (déprimés ou même présentant des troubles psychiatriques plus sévères) n’ont pas formulé de demande de soin, par honte, par culpabilité ou par crainte du regard des autres, d’une stigmatisation liée à leurs ressentis ou à leur diagnostic. Certains parents, aussi, expriment leur immense sentiment de solitude et le silence de leur entourage face à leur détresse (nous pensons, ici, aux parents endeuillés, par exemple). Les professionnels de la périnatalité (sages-femmes, obstétriciens, pédiatres, puéricultrices), quant à eux, s’ils sont toujours plus sensibilisés aux enjeux psychiques de la période sont encore en difficulté pour aborder certains sujets (symptomatologie dépressive et potentielles idées suicidaires du parent, troubles de la parentalité et souffrance du bébé) surtout s’ils craignent de ne pas pouvoir s’appuyer sur des professionnels de santé mentale.

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Troubles neurodéveloppementaux et TSA : un silence si particulier

Article de Florent Legendre

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 96, avril-juin 2023, pp. 79-88.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Silence, Autisme, TSA, Sens, Communication

En voulant réunir les notions de troubles neurodéveloppementaux (TND) ou de troubles du spectre autistique (TSA) en particulier et le silence, on se heurte à plusieurs notions apparemment contradictoires mais si complémentaires. En passant du silence inexistant et stressant, lorsque l’on évoque les atypies perceptives des personnes TSA, comme l’hypersensibilité auditive, par exemple, au silence incompréhensible et destructeur lié à l’absence de transmission des connaissances, des savoirs et aux manques des formations initiales. Sans oublier le silence pesant, angoissant et tout aussi inexplicable induit par ce manque de mise à jour des connaissances et des avancées sur l’autisme dans les formations et la communication. Cet article traitera donc chacun de ces éléments en apportant, malgré beaucoup d’interrogations, certaines réponses pour à la fois rompre ce silence si déroutant et destructeur et rendre plus facile sa perception et sa compréhension.

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Clinique de l’inceste Le silence des mots est un aveu des plus graves

Article de Samuel Lemitre

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 96, avril-juin 2023, pp. 99-110.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Silence, Inceste, Traumatisme, Pédophilie, Filiation, Attachement

L’inceste est un trouble grave de la filiation qui entraîne un véritable chaos générationnel. Il se caractérise par une sexualisation atypique du lien à l’enfant qui désorganise l’attachement, aliène la tendresse et attaque l’identité subjective. Certains parlent de crime généalogique ou de crime contre l’humanisation dont les conséquences sont graves et impactent la santé physique et psychique des victimes durant la vie entière. Les anthropologues parlent d’un phénomène d’invisibilisation du sujet, l’inceste ne suscitant aucun intérêt scientifique, et ce, malgré les premières études de prévalence qui en font une réalité traumatique épidémique. Le discours anthropologique fait émerger un autre néologisme, celui de silenciation, mécanisme d’emprise par lequel les auteurs génèrent chez les enfants un conditionnement par la peur qui bloque les capacités de parole et de mentalisation du traumatisme. En clinique LI (Lifespan Integration), la réponse de stress majeur déclenché par l’activation de mémoires traumatiques permet de situer le trouble de l’inceste dans le cadre des modèles neurobiologiques du stress, de la communication et de l’attachement. Cette approche offre l’intérêt de dégager le trouble de ses enjeux idéologiques et moraux pour l’appréhender comme un nouveau paradigme d’étude des mécanismes de traumatisation complexe.

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Favoriser et accompagner en justice la sortie du silence sur les « violences de l’intime »

Article de Laurence Bégon Bordreuil

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 96, avril-juin 2023, pp. 111-123.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Silence, Inceste, Intimité, Violence, Famille, Justice, Réparation

Les violences intrafamiliales ou les violences sexuelles au sein d’une institution, comme entre inconnus, touchent intrinsèquement à l’intimité du corps. Elles seront ainsi ici nommées « violences de l’intime ». Elles constituent des atteintes si graves à l’intégrité physique, psychique et à la dignité des personnes qu’elles conduisent aux mêmes réflexes de silence. La libération actuelle de la parole met au défi la justice. Peut-elle favoriser la sortie du silence ? Comment peut-elle établir les faits et accompagner les victimes ? A-t-elle vocation à réparer et si oui comment ?

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