PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 21, août 2018, pp. 55-68.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Laïcité, Éthique, Philosophie, Religion, Tolérance, Égalité, Altérité
Le philosophe n’a pas de compétence particulière pour étudier les problèmes contemporains de la laïcité, mais il peut étudier l’idée de laïcité en elle-même de manière à éviter les séparations trop brutales comme les confusions dangereuses. Si la laïcité se veut une réponse au nihilisme actuel, elle ne peut pas être simplement le rejet de la religion dans la sphère privée ; elle ne peut pas non plus s’identifier totalement à l’une de ses formes historiques particulières et il est nécessaire d’envisager non seulement une évolution de la pratique de la laïcité, mais également une très grande diversité de sa réalisation. Toute la difficulté est de ne pas transformer la laïcité en un processus d’exclusion de toute une catégorie de la population. Cela suppose de concevoir la laïcité aussi comme un espace d’expression des religions. Cela n’est possible que par un dialogue interreligieux et par une reconnaissance réciproque du religieux et du politique, en ayant bien soin de donner un sens large au religieux. Il ne s’agit pas de lever toutes les apories, mais au moins de parvenir à les mettre en lumière.
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 359, juillet-août 2018, pp. 68-72.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Rêve, Sociologie, Psychanalyse
Bien avant la théorie freudienne de l’interprétation des rêves, les humains ont cherché à comprendre ce que racontaient leurs songes. Le sociologue Bernard Lahire est allé explorer en amont de ce mystère : il s’est interrogé sur la manière dont les rêves sont fabriqués, dans ce tissage singulier entre vie sociale, vie psychique et personnalité. C’est sur cette réflexion, exposée dans son dernier livre, L’Interprétation sociologique des rêves, que nous l’avons interrogé.
Article de Jean Marie Robine, Vincent Beja, Florence Belasco, et al.
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 359, juillet-août 2018, pp. 10-63.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Courants de pensée en sciences humaines, Gestalt thérapie, Recherche, Traumatisme, Développement, Groupe, Corps, Psychopathologie
Le colloque international sur la recherche en gestalt-thérapie, qui s’est tenu à Paris en mai 2017, a été l’occasion de montrer la vitalité de cette psychothérapie et la profondeur de son évolution depuis l’époque où elle s’est implantée sur notre continent.
Paru dans la revue Alternatives économiques, n° 381, juillet-août 2018, pp. 66-91.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Consommation, Emploi, Inégalité, Environnement, Milieu rural, Loisir, Production, Population, Protection sociale, Région, Statistiques, Territoire, Transport
Au sommaire :
Production : la richesse des régions
Population : l'appel du large et du Sud
Transports : la France pressée
Monde : au-delà des frontières
Emploi : bouger plus pour travailler plus
Protection sociale : les inégalités aplaties
Environnement : le vert à moitié vide
Inégalités : la France "périphériche"
Territoires : il fait bon vivre à la campagne
67 millions d'acheteurs
Quand nous ne travaillons pas...
Paru dans la revue Futuribles, n° 425, juillet-août 2018, pp. 5-19.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Économie, PIB, Religion, Islam, Vie politique, Corruption, Démocratie, Loi, Élaboration de la loi, Valeur, Idéologie, Opinion publique, Leader, Moyen Orient, Afrique du Nord, Algérie, Egypte, Irak, Jordanie, Koweït, Liban, Libye, Maroc, Palestine, Qatar, Tunisie, Yémen
(...) A travers cet article, Pierre Bréchon donne à voir, chiffres à l'appui, les principales valeurs auxquelles sont attachées les populations (des Pays Arabes) ; il montre surtout les disparités importantes existant d'un pays à l'autre et l'impact qu'ont pu jouer certains événements (tels les printemps arabes) dans l'évolution des opinions.
Article de Alain Caillé, Francesco Fistetti, Michaël Singleton, et al.
Paru dans la revue Revue du MAUSS, n° 52, second semestre 2018, pp. 5-250.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Anthropologie, Don, Transmission, Religion, Henaff (Marcel), Bourdieu (Pierre), Echelle mondiale
Curieusement, le célèbre Essai sur le don de Marcel Mauss (1925) semble avoir inspiré plus de discussions théoriques ou philosophiques que d’études empiriques. La chose est doublement surprenante. Mauss, d’une part, était en effet plus soucieux du concret qu’intéressé par les spéculations conceptuelles (au point qu’on méconnaît sa puissance de théoricien). D’autre part, symétriquement, la grande majorité des ethnologues ou observateurs qui ont travaillé sur les relations d’échange et de partage dans les sociétés archaïques ou traditionnelles l’ont généralement fait sur un mode purement descriptif, en se limitant à la singularité de leur terrain sans guère tenter de la situer en référence à l’universalité relative des phénomènes de don et de contre-don pourtant suggérée par l’Essai sur le don. Pour bien la percevoir, il convient d’avoir sous les yeux, en même temps, des études empiriques portant sur de nombreuses régions du monde. D’où l’intérêt de réunir dans ce même numéro des études portant sur des domaines très variés tant en Afrique qu’en Amérique latine ou en Asie. Et de poursuivre ainsi le débat théorique.
Article de Frédéric Vanderberghe, François Gauthier, Emir Mahieddin, et al.
Paru dans la revue Revue du MAUSS, n° 51, premier semestre 2018, pp. 5-234.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Sociologie, Sciences humaines et sociales, Philosophie, Pensée, Courant de pensée, Valeur, Capitalisme, Libéralisme, Idéologie
Impossible de ne pas accepter l’héritage de la pensée critique. Pour autant, ne devient-il pas urgent de se demander si elle n’a pas épuisé une part de sa fécondité et de sa lucidité ? Pire encore, la posture constructiviste-déconstructionniste généralisée n’est-elle pas devenue largement contre-productive de par ses affinités électives avec l’hégémonie mondiale du capitalisme spéculatif ? Marx et Eng els l’avaient déjà parfaitement exprimé : tout – le bon, le juste, le beau – « part en fumée et se dissout dans l’air ». Dans l’air de la spéculation financière, parfait doublon de la spéculation conceptuelle, de cette critique stérile qu’ils dénonçaient en 1845 dans La Sainte Famille sous-titré, avec ironie, Critique de la critique critique.
Peut-être est-il temps, au nom d’une exigence critique renouvelée – généreuse, créatrice et résolument anti-utilitariste – , de reconnaître la beauté, la bonté et la justice de ce qui est, de rappeler que le monde n’est pas seulement immonde, mais qu’il manifeste des qualités morales ou esthétiques dignes d’être dévoilées et ainsi approfondies. Sauf à rester enlisés dans les ornières du soupçon et de la dénonciation systématiques qui alimentent les passions tristes et, finalement, l’impuissance, comment pourrions-nous, sinon, comme y invitait Marx, « cueillir la fleur vivante » ?
Article de Soline Blanchard, Alban Jacquemart, Marie Perrin, et al.
Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 223, juin 2018, pp. 4-92.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Féminisme, Genre, Égalité, Institution, Mémoire collective, Professionnalisation, Employé familial, Égalité professionnelle, Agriculteur, Administration, Direction, France, Inde, Egypte
Dans de nombreux pays, l’égalité des sexes est devenue, notamment sous l’impulsion des mouvements féministes, une cause endossée par des acteurs et actrices au sein d’institutions variées (administrations, partis politiques, syndicats, entreprises, ONG, etc.). Cette institutionnalisation de la cause des femmes est au coeur de ce dossier, qui s’intéresse tant aux processus par lesquels des institutions s’emparent de cette cause qu’aux effets de cette institutionnalisation.
En rompant avec une perspective qui pose a priori une rupture entre militantisme et institutions et en s’appuyant sur des études empiriques dans différents contextes nationaux (France, Inde, Égypte), il s’agit d’abord de repenser la question de la dépolitisation à partir d’une analyse des conditions historiques et sociales d’émergence et de diffusion de la cause des femmes dans différents sites institutionnels et pays. En outre, l’attention portée aux propriétés sociales des actrices et acteurs, ainsi qu’aux contraintes institutionnelles pesant sur elles/eux, permet de mettre en évidence les effets ambivalents de ces processus : la définition-même de la cause des femmes est l’objet de renégociations pouvant affecter son contenu et sa diffusion au sein des institutions demeure toujours fragile et réversible.