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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 21 à 30 sur un total de 107

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Le droit à la réflexion

Article de Edgar Morin

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 62-3/4, juillet-décembre 2021, pp. 533-541.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Sociologie, Pensée, Science, Reconnaissance, Université, Développement, Sociologue

La sociologie moderne doit se battre sur plusieurs fronts. D’une part, elle lutte pour exister et se faire reconnaître comme science exacte. Cette lutte est externe, car c’est aux yeux des sciences plus anciennes, aux yeux des instances et puissances sociales, qu’elle revendique l’existence scientifique à part entière. Cette lutte est également interne, parce que la démarche scientifique, c’est-à-dire de généralisation de méthodes propres aux sciences exactes, doit s’affirmer contre des habitudes, voire même la tradition d’une sociologie réflexive.

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Travail bénévole dans l'aide sociale et juridique aux demandeurs d'asile

Article de Lucie Lepoutre

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 32, automne 2021, pp. 125-136.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Administration, Aide sociale, Association, Bénévolat, Droit d'asile, Droit des étrangers, Enquête, État, Intervention sociale, Recherche, Reconnaissance, Réfugié, Sociologie, Solidarité, Travail

Des associations sont mandatées par l’État pour réaliser un accompagnement social et juridique des demandeurs d’asile en recrutant des intervenants salariés. En parallèle, de nombreuses associations de bénévoles en France assurent la réalisation de missions similaires. À partir d’une enquête sociologique, cet article interroge la place des bénévoles dans l’aide sociale et juridique apportée aux personnes en demande d’asile. Ce travail gratuit est porteur d’un message de solidarité et d’engagement citoyen auprès des personnes migrantes. Il est aussi révélateur d’un système d’accueil sous-dimensionné qui ne parvient pas à répondre à l’ensemble des besoins. Pour les associations militantes, la gratuité est alors mobilisée comme un argument permettant de dénoncer le manque de moyens que l’État attribue à cette cause.

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La part gratuite du travail des infirmières hospitalières menacée par la taylorisation du soin

Article de Alexis Jeamet

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 32, automne 2021, pp. 71-84.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Approche historique, Bénévolat, Bientraitance, Capitalisme, Conditions de travail, Coopération, Économie, Hôpital, Implication personnelle, Infirmier, Lien social, Méthode de travail social, Organisation du travail, Politique, Productivité, Qualité, Sociologie, Soin, Règle, Relation soignant-soigné, Travail

Cet article porte sur les transformations de l’organisation du travail des infirmières depuis le tournant des années 1980. À partir d’une analyse de la littérature en économie politique et en sociologie et de l’utilisation de documents de la littérature grise relative à la pratique du soin, la première partie montre que les transformations de l’organisation du travail des infirmières survalorisent la part technique de celui-ci. L’article montre ensuite que cette survalorisation s’inscrit dans un phénomène plus large de taylorisation du soin, considéré comme une organisation du travail au service du contrôle sur les connaissances nécessaires à la production. L’article montre enfin que le « virage ambulatoire », débuté durant les années 2000, illustre bien ce basculement vers une taylorisation du soin et le renforce en redistribuant l’importance relative de certains types de travail, le travail technique contre le travail inestimable.

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Sociologie et religion : théorie versus données empiriques

Article de Claude Dargent, Pierre Bréchon, Jörg Stolz, et al.

Paru dans la revue L'Année sociologique, tome 2021, vol. 71, n° 2, 15 septembre 2021, pp. 283-499.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Sociologie, Religion, Catégorie socioprofessionnelle, Catholicisme, Élection, Vote, Islam, Courant de pensée

La religion constitue aujourd’hui en France un point focal du débat public. Sans la faire dépendre exagérément de la demande sociale, on peut attendre de la sociologie qu’elle fournisse des grilles d’interprétation opératoires de ce registre de l’activité dans les sociétés contemporaines. Pour cela, il est nécessaire que le potentiel scientifique qui est dévolu à l’analyse des religions atteigne une certaine masse critique, en synergie avec les autres branches de la sociologie. Or, on peut douter que ces conditions soient aujourd’hui réunies : en France, la sociologie des religions occupe une place à la fois réduite et singulière – deux caractères dont on doit se demander s’ils ne sont pas liés l’un à l’autre.

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Les Super-héros en thérapie

Article de Xanthie Vlachopoulo, Carine Beulard, Florian Houssier, Emmanuel Pasquieret al.

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 91, 2021, pp. 9-149.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Enfant, Adolescent, Personnage, Culture, Cinéma, Jeu vidéo, Sociologie, Anthropologie, Mythe, Christianisme, Idéal du moi

Durant ces deux dernières décennies, les super-héros ont conquis petits et grands et sont désormais partout, dans les familles, les cours de récréation et les bureaux de consultation. On ne compte plus les adeptes de ces récits extraordinaires mettant en scène des héros aux pouvoirs surnaturels, capables de sauver les plus faibles ou d’empêcher la destruction de la planète. À leurs côtés, les super-vilains ne sont pas en reste et sont eux aussi plébiscités par le public.
Les auteurs de ce numéro interrogent cet engouement pour l’exception que représentent les supers- : dans quelles traditions s’inscrivent-ils (mythologies, religions du livre, récits eschatologiques…) ? Pourquoi font-ils tant rêver ? Que viennent-ils révéler de nos idéaux, de nos symptômes et de nos désirs ? Comment, enfin, peut-on y trouver des supports pour penser la clinique auprès de l’enfant et de l’adolescent, et mobiliser des ressources thérapeutiques ?

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Des trajectoires professionnelles qui ramènent au milieu social d’origine : une analyse de la contre-mobilité en France en 2015

Article de Marta Veljkovic

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 62-2, avril-juin 2021, pp. 209-251.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Emploi, Parcours professionnel, Reproduction sociale, Classe sociale, Sociologie, Genre

Un demi-siècle après l’introduction du concept de « contre-mobilité » par Roger Girod, cet article se propose de renouveler son intérêt pour la sociologie de la stratification sociale. En s’appuyant sur l’enquête « Formation et Qualification Professionnelle » de l’Insee (1970, 1993, 2003, 2014-2015), cette étude confirme, tout d’abord, la persistance du phénomène de « contre-mobilité » dans le contexte français. Les données révèlent ainsi que, en 2015, environ un homme mobile sur quatre et une femme mobile sur cinq, par leur mobilité de carrière, retournent de fait à leur position sociale d’origine, après s’en être seulement temporairement éloignés lors du premier emploi. Pour la plupart moins éduqués et moins souvent issus de familles homogames que les individus n’ayant jamais quitté leur milieu social d’origine, les individus contre-mobiles et leurs familles semblent ainsi présenter des caractéristiques sociales différentes de celles des individus immobiles issus du même milieu social qu’eux. Ces résultats invitent à analyser les voies et les temporalités différenciées de la reproduction sociale en fonction des fractions de classe qu’elles séparent et des inégalités de genre qu’elles contribuent à exacerber.

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Notre vie onirique décryptée

Article de Hélène Frouard, Jacqueline Carroy, Nicolas Journet, et al.

Paru dans la revue Sciences humaines, n° 336, mai 2021, pp. 30-49.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Rêve, Psychothérapie, Civilisation, Symbolique, Sociologie, Épidémie, Interprétation, Freud (Sigmund), Moyen Age

“Comprendre les réalités sociales à l’échelle individuelle”

Article de Brigitte Bégue, Bernard Lahire

Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3204, 9 avril 2021, pp. 36-37.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Sociologie, Interprétation, Rêve, Déterminisme, Individu, Sommeil, Communication, Pouvoir, Famille, Jeune enfant, Sexualité, Freud (Sigmund)

Quel pourrait être l’apport de la sociologie des rêves aux sciences sociales ? C’est ce qu’explique Bernard Lahire dans le second volume de son « Interprétation sociologique des rêves ». Une recherche inédite sur un nouveau moyen d’accès à la compréhension des déterminismes sociaux.

Refabriquer le corps des exclus : une lutte contre l'inacceptable défaillance

Article de Odile Piriou, Jérôme Thomas

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 31, printemps 2021, pp. 211-225.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Appartenance sociale, Atelier, Confiance, Compétence, Comportement social, Corps, Développement, Emploi, Estime de soi, Exclusion sociale, Insertion professionnelle, Méthodologie, Narcissisme, Observation, Politique sociale, Précarité, Psychanalyse, Psychisme, Réinsertion professionnelle, Réinsertion sociale, RSA, Sociologie

Cet article s’intéresse aux actions déployées dans des ateliers dits de « remobilisation vers l’emploi » à destination de bénéficiaires des minima sociaux. Par l’observation directe de ces dispositifs et par des entretiens, l’article analyse les normes et idéologies d’inspirations managériales psychologisantes qui s’y déploient. L’article détaille la manière dont l’obligation à la réinsertion passe par une action sur le corps conçu comme porteur des empêchements des sujets, mais aussi comme réceptacle à modeler et à transformer pour atteindre des effets sur le comportement et le psychisme. En mobilisant la sociologie et la psychanalyse, l’article décrit les dispositifs mis en place dans ces ateliers. L’hypothèse principale de l’article – et les enjeux critiques qu’elle engage – est que notre société lutte contre une défaillance intolérable et irreprésentable de soi qu’elle situe dans le corps et le psychisme, mais qu’elle origine aussi dans les appartenances considérées comme des freins à la réinsertion.

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Société adolescente, une illusion moderne ?

Article de Jean Claude Quentel

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 31, printemps 2021, pp. 15-26.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Adolescent, Altérité, Anthropologie, Approche historique, Aptitude, Attitude, Autonomie, Identité sociale, Individu, Jeune, Société, Sociologie

L’adolescence est une création sociale récente, mais elle pose un problème général qui est celui de la sortie de l’enfance. À ce problème, de nature anthropologique, tout homme et toute société ont, et ont eu, à se confronter. Cependant, si la question du début de l’adolescence ne fait pas véritablement problème, il n’est pas de même aujourd’hui de celle de sa durée et de sa fin. Les sociétés occidentales prolongent de plus en plus la période de la jeunesse sans toujours bien faire la différence avec l’adolescence. Plus encore, plusieurs auteurs en font aujourd’hui des « sociétés adolescentes » du point de vue de leur fonctionnement. Pour s’y retrouver dans ces questions, il faut creuser les processus qui s’enclenchent à la sortie de l’enfance avec « l’émergence à la personne ».

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