PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Les gériatres libéraux rapportent des exercices hétérogènes, alors que la spécialité dans son ensemble s’interroge sur son modèle. Nous avons conduit des entretiens semi-dirigés pour comprendre la conception que les gériatres libéraux avaient de leur rôle dans le système de santé. Ils rapportent une certaine homogénéité dans la conception qu’ils ont de leur rôle, qui correspond à celle des gériatres dans leur ensemble : il semble y avoir une identité professionnelle de la gériatrie.
La gériatrie libérale est une modalité d’exercice peu connue. Nous avons réalisé une enquête par questionnaire pour tenter de décrire le rôle des gériatres libéraux dans le système de santé. Bien que peu nombreux, les gériatres libéraux rapportent des exercices très différents, y compris dans la conception qu’ils ont de leur rôle. Il s’agit d’une première monographie de l’activité des gériatres libéraux, dont les résultats nous ont motivés à proposer une analyse compréhensive de ce rôle.
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3299, 17 mars 2023, pp. 30-31.
Mots clés : Lien social-Précarité, Enquête, Alimentation, Aide alimentaire, Inégalité, Pauvreté, Adulte en difficulté, Malnutrition, Agriculture, Bénévolat
Pour les besoins de son enquête, Bénédicte Bonzi a travaillé aux Restos du cœur pendant cinq ans. Elle décortique les mécanismes qui amènent l’aide alimentaire à perpétuer les inégalités sociales au détriment des bénéficiaires. Pour garantir le droit à se nourrir correctement, elle propose la création d’une sécurité sociale de l’alimentation.
Paru dans la revue Vers l'Education Nouvelle, n° 588, janvier-mars 2023, pp. 12-13.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Jeune, Adolescent, Enquête, Sondage, Information, Manipulation mentale, Réseau social, Internet, Croyance, Magie, Désinformation, IFOP, Fondation Jean Jaurès
Les fondations Reboot et Jean-Jaurès ont commandé une enquête à l'Ifop "visant à mesurer leur porosité aux contre-vérités scientifiques au regard de leur usage aux réseaux sociaux".
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 1, janvier-mars 2023, pp. 183-204.
Mots clés : Lien social-Précarité, Association caritative, Hébergement temporaire, Accueil d'urgence, Urgence sociale, SDF, Nuit, Compétence, Bénévolat, Professionnalisation, Enquête
La politique d’urgence sociale visant les personnes sans abri prend appui sur des initiatives caritatives qui, en partie, lui préexistent. Ainsi, jusqu’aux années 1980, les gestionnaires associatifs d’asiles de nuit organisent leur secours ponctuel de manière autonome, voire en se distinguant des pouvoirs publics. Comment ces associations caritatives ont-elles pu alors intégrer le volet de « solidarité nationale » de l’État social ? Pour y répondre, cet article propose de s’intéresser au cas de La Mie de Pain, œuvre confessionnelle, séculaire et centrale dans ce type d’assistance. En s’appuyant sur une enquête d’archives et de terrain, cette contribution montre comment son incorporation à la politique d’urgence sociale est rendue possible – non sans tensions – par une professionnalisation de ses membres, ainsi que par une rationalisation de ses pratiques. Ces processus sont amenés par des relations d’interdépendance qui vont crescendo avec les pouvoirs publics. Ils se traduisent dans l’association par des mécanismes de renouvellement, mais aussi de conservation, de son personnel et de ses manières d’héberger. Plus largement, l’article donne à réfléchir sur ce que la participation aux affaires sociales fait aux œuvres caritatives dans un contexte de métamorphoses du monde associatif.
Cet article analyse les transformations de l’hébergement d’urgence dans le cadre de la pandémie du Covid-19 et les épreuves qu’elles ont engendrées pour les professionnels et les personnes qui y sont hébergées. À partir d’une enquête de terrain conduite dès le premier confinement en mars 2020 et prolongée jusqu’en mars 2022, nous documentons comment un dispositif de « mise à l’abri hivernal » a fait l’objet de reconfigurations afin de mettre en application les mesures de « confinement » et de « distanciation sociale ». Alors que la promiscuité de ce type d’hébergement est déjà connue, nous montrons que celle-ci est désormais cadrée comme un problème sanitaire. Ce nouveau cadrage engendre des pratiques d’espacements et de déplacements de personnes vers d’autres habitats précaires, dont l’internat d’un lycée. En décrivant ces espacements et déplacements des personnes hébergées, l’enquête montre comment la crise sanitaire a finalement contribué à renforcer l’intensité de deux épreuves typiques de l’urgence sociale : celle du déplacement contraint des individus considérés sans attaches et celle du caractère temporaire et précaire des habitats proposés.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 1, janvier-mars 2023, pp. 65-73.
Mots clés : Lien social-Précarité, SDF, Enquête, Recherche, Éthique, Marginalité, Logement, Statistiques, Récit de vie, Classification
Revue française des affaires sociales : Pouvez-vous vous présenter et dire un mot de votre parcours ?
Après une formation initiale en mathématiques puis en statistiques, je suis entrée à l’INSEE où j’ai surtout travaillé sur l’urbanisation et la division sociale de l’espace, mais aussi sur les chômeurs des années 1930 et sur les types de ménages en France et en Angleterre. J’y ai acquis un intérêt pour la construction et les limites des catégories, la prise de recul historique et géographique, et la mise en perspective des trajectoires individuelles, replacées dans un contexte global.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 1, janvier-mars 2023, pp. 51-63.
Mots clés : Lien social-Précarité, SDF, Exclusion sociale, Groupe de travail, Enquête, Conditions de vie, Statistiques, ASE, Bidonville
Revue française des affaires sociales : Pouvez-vous vous présenter, vous et vos institutions ?
Thomas Lellouch : Je travaille à l’INSEE Institut national de la statistique et des études économiques en tant que directeur de projet statistiques de la grande pauvreté.
Pierre-Yves Cabannes : Je suis chef du bureau Lutte contre l’exclusion à la DREES. C’est un bureau qui produit des données et des études sur les thématiques de pauvreté, sur les prestations sociales, en particulier sur les minima sociaux et la prime d’activité, et sur leurs bénéficiaires.
Paru dans la revue Le Bulletin de la protection de l'enfance, n° 132-135, hiver 2022-2023, pp. 14-25.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Jeune majeur, Fin de la prise en charge, Témoignage, Enquête, Autonomie, Mineur non accompagné, Vulnérabilité, Accompagnement
Malgré les huit mois qui nous séparent maintenant de l'événement), le BPE souhaitait partager avec ses lecteurs quelques-uns des temps forts des dernières Assises de la protection de l'enfance qui portaient sur les jeunes majeurs et leur sortie du dispositif de protection de l'enfance. Un sujet qui interroge le sens même de la politique de protection de l'enfance et celui de l'engagement des professionnels: à quoi bon essayer de soigner le parcours de protection d'un enfant si c'est pour en "ruiner" les bienfaits avec une sortie brutale du dispositif, trop précoce, impréparée, insuffisamment accompagnée ? Retour sur quelques contributions fortes qui font réfléchir.