PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Laëtitia Bouche Florin, Thibault Vivier
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 94, novembre 2022, pp. 53-64.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Adolescent, Séparation, Mineur non accompagné, Traumatisme, Psychopathologie, Psychologie clinique, TRANSCULTUREL
Lieux d’accueil et d’écoute de la souffrance adolescente, les Maisons des adolescents sont devenues un maillon essentiel dans l’accompagnement psychique, social et parfois somatique des adolescents en France. Casado, la Maison des adolescents de la ville de Saint-Denis est un point d’ancrage fort pour les jeunes du territoire. La population d’adolescents que nous y recevons est le reflet de la population de la Seine-Saint-Denis, issue de cultures diverses. Certains de ces adolescents, appelés communément "mna" (Mineurs non accompagnés), arrivent seuls jusqu’en Europe. Les multiples séparations et traumatismes qu’ils ont vécus dans leur parcours nous ont amenés à leur apporter une attention spécifique. Leur trajectoire est toujours émaillée de ruptures. Les enjeux de séparation et de dépendance, centraux à la période adolescente, sont ici démultipliés. L’accueil et la prise en charge de ces adolescents a ainsi fait l’objet d’une réflexion clinique particulière au sein de notre équipe. Une consultation "spécialisée mna" en est le résultat, "séparée" mais étroitement reliée au dispositif d’accueil de Casado.
Paru dans la revue Cahiers de la puéricultrice, n° 359, août-septembre 2022, pp. 26-30.
Mots clés : Santé-Santé publique, Enfant, Adolescent, Santé mentale, Traumatisme, Psychologie, Souffrance psychique, Prise en charge, Professionnel de l'enfance, Covid-19
Les conséquences psychologiques des pandémies et périodes de crise sont connues, celles de la Covid-19 et des innombrables mesures qui l’ont accompagnée ont été multiples, en particulier chez les plus jeunes. Pourtant, l’attention portée aux enfants et aux adolescents n’a pas été immédiate. Il a fallu attendre la publication des premières études pour que les impacts psychologiques de la pandémie sur cette population soient enfin pris en compte. Une réflexion est proposée sur les résistances à la reconnaissance de ces effets, avant de présenter les données actuelles sur les troubles constatés et les perspectives de prise en charge.
Article de Nicolas Gaud, Chantal Genevois, Olivier Moyano, et al.
Paru dans la revue Les Cahiers dynamiques, n° 80, septembre 2022, pp. 20-94.
Mots clés : Traumatisme, Accompagnement, Victime, Suicide, Transmission, Hérédité, Enfant, Reproduction sociale, Adolescent, Parentalité, Mort, CEF, Interaction, Travail social, Stress, Travailleur social, Risque, Conduite à risque, Ergothérapeute, Munchhausen (syndrome de)
L’enjeu du numéro précédent (79) était de comprendre certains des mécanismes en œuvre dans la construction des réactions post-traumatiques et d’aborder différentes tentatives de résolution. Les avancées scientifiques, notamment en matière d’imagerie cérébrale, permettent une autre approche de ces phénomènes. La réflexion se poursuit ici à travers l’éclairage des neurosciences qui vient compléter celui des théories psychanalytiques. L’accent est particulièrement mis sur la prise en charge des conséquences des situations de traumatisme. Un regard sera aussi porté sur les thérapies comportementales et cognitives notamment au sujet des troubles de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (tdah) ou de la dyspraxie, un autre « dysfonctionnement » touchant l’acquisition et la coordination.
Paru dans la revue Les Cahiers dynamiques, n° 80, septembre 2022.
Mots clés : Traumatisme, Victime, Viol, Abus sexuel, Enfant, Adolescent, Résilience, Prise en charge, Soin, Socialisation, Communication, Langage, Psychisme
Subir avant l’âge de 5 ans des actes relevant de la plus haute qualification pénale (crimes) entache de façon durable un être au monde. Dans cet exemple de prise en charge, la continuité d’une présence symbolique, le maintien du cadre réel dans le temps et le respect de l’exigence du corps par la contrainte vitale de soins, ont permis une négociation du soin du corps vers le soin psychique. Pour Lola, le transfert s’est petit à petit réorganisé et ce n’est plus par la manifestation du corps que se fait la tentative de mise en relation, mais bel et bien par le langage verbal. Pour cette adolescente, l’apprentissage des codes de la communication et la socialisation du langage ont permis d’initier sa propre socialisation.
Paru dans la revue Les Cahiers dynamiques, n° 80, septembre 2022, pp. 54-65.
Mots clés : Accompagnement, Adolescent, Étude de cas, Traumatisme, État dépressif, Délinquance, CEF, Délinquance juvénile
Comment accompagner ? Pour apporter un éclairage sur ce sujet, en complément de la notion de traumatisme, nous avons donné la parole à deux praticiens ayant exercé en centre éducatif fermé (cef). Leur article porte sur l’étude d’une série de quatre cas cliniques exposés aux journées de la clinique de l’École nationale de protection judiciaire de la jeunesse (enpjj) en juin 2019. Ils se proposent d’observer de quelles façons l’adolescent sous main de justice se confie au psychologue, avec ses craintes, ses affirmations et aussi dans l’expression de non-dits.
Cette étude analyse quatre approches suivies d’élaborations cliniques. Elle permet de se faire une idée sur la conciliance dépressive, la méfiance dépressive, la défiance agressive et l’engagement raisonnable.
Paru dans la revue Les Cahiers dynamiques, n° 80, septembre 2022, pp. 46-53.
Mots clés : Traumatisme, Suicide, Adolescent, Mort, Transmission, Histoire familiale, Passage à l'acte
La mort d’un proche, d’un enfant pris en charge, d’une ou d’un collègue est toujours une forme de traumatisme. Quand il s’agit d’une mort par suicide, s’ajoute à cela, très fréquemment une incompréhension de ce geste. Pour mieux nous permettre de comprendre cela, Alexandra Vasquez d’Almeida développe ici son approche de la question. Disparaître pour mieux exister ?
Penser qu’un parent affecté par un traumatisme sera plus en difficulté qu’un autre pour éduquer son enfant, et notamment à la période charnière que constitue l’adolescence, peut sembler une évidence qui, comme toutes les évidences mérite cependant d’être questionnée. On peut notamment s’interroger plus avant sur ce qui, du traumatisme parental, peut constituer des points d’achoppement vis-à‑vis de la maturation psychique de l’adolescent, entraver les processus d’autonomisation et favoriser ses conduites transgressives.
Les jeunes « radicalisés » sont confrontés à des mouvements de questionnements internes et externes, comme grand nombre d’adolescents, sur leur filiation, leur identité. Leur engagement dans cet horizon guerrier s’inscrit autour de menaces psychiques inexorables face à des impensés dans leur histoire individuelle et collective. Appuyé par une méthodologie complémentariste, l’article analyse la situation de deux jeunes hommes confrontés à des reviviscences traumatiques de non-dits familiaux et la réactivation de mouvements internes et externes non maîtrisables. Malgré la tentative de maîtriser ces menaces, la radicalité semble renvoyer à une violence sociale et politique menaçante.