PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Cet article présente un dispositif transverse genevois développé avec des membres d’institutions de la santé et du social, travaillant auprès de jeunes en situation de risque suicidaire. Notre région possédant de nombreuses ressources d’aides, il nous importait de ne pas créer « une institution de plus » mais de tisser un filet de sécurité autour de l’adolescent suicidant, de penser une aire au service du collectif et de nos liens, souvent mis à l’épreuve dans le suivi des adolescents.
Article de Marc Antoine Podlipski, Vincent Belloncle, Lisa Vitte, et al.
Paru dans la revue Vie sociale et traitements VST, n° 131, 3e trimestre 2016, pp. 76-84.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Santé mentale-Souffrance psychique, Adolescent, Psychiatre, Temps, Jeune en difficulté, Urgence
Les psychiatres d’enfants et d’adolescents ont le sentiment d’être de plus en plus interpellés devant des situations de jeunes aux difficultés complexes au sein d’environnements divers. La temporalité du soin et de l’adresse semble guidée par un vécu d’urgence global se traduisant potentiellement, chez un enfant ou un adolescent, par un passage à l’acte ou plus indirectement à travers une condensation de problématiques diverses rendant inopérante une réponse exclusive, qu’elle soit médicale, éducative ou pédagogique.
Paru dans la revue Vie sociale et traitements VST, n° 131, 3e trimestre 2016, pp. 92-96.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Santé mentale-Souffrance psychique, Adolescent, ITEP, Trouble du comportement, Psychopédagogie
Les différentes réorganisations des structures sanitaires et médicosociales ainsi que l’évolution des conceptions théoriques sous-tendant la pratique clinique (développement massif des classifications, par exemple) ont parallèlement entraîné une modification des représentations du fonctionnement psychique des enfants et adolescents accueillis dans les établissements médicosociaux tels que les Instituts thérapeutiques, éducatifs et pédagogiques (itep).
Article de Claire Viardot, Alice Titia Rizzi, Jonathan Lachal, et al.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LIX, n° 1, juin 2016, pp. 173-207.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Santé mentale-Souffrance psychique, Écriture, Adolescent, Émotion, Hospitalisation, Corps, Groupe thérapeutique, Analyse de contenu, Méthodologie
Groupe d’écriture thérapeutique pour patients hospitalisés dans une maison des adolescents. Cet article s’intéresse à un groupe thérapeutique d’écriture émotionnelle destiné à des adolescents hospitalisés. Nous avons analysé les productions de 131 patients sur une durée de six mois. Notre méthode est qualitative, utilisant l’« interpretative phenomenological analysis ». Explorant les récits d’expériences des patients et la manière dont ils écrivent et décrivent leurs émotions, nos résultats permettent de rendre compte de l’évolution de leur narrativité. L’hôpital et le temps d’hospitalisation sont utilisés comme des moyens de médiation dans la recherche du semblable et du différent. Les écrits nous montrent les différentes tentatives de maitrise émotionnelle ou à l’inverse les débordements qui sont l’un comme l’autre à comprendre comme une lutte contre la dépendance affective et l’impossible indépendance. La place du corps et ce qu’il représente pour le patient est centrale dans la description du vécu émotionnel au cours de l’hospitalisation. Enfin, les investissements et contre investissements groupaux nous éclairent sur la manière dont les patients abordent le temps de soin. Ces résultats nous permettent de saisir comment se rejoue le processus de séparation-individuation pour l’adolescent, au cours de l’hospitalisation, et comment le groupe d’écriture permet la mise en place d’un processus thérapeutique par le traitement des émotions.
Article de Marie Rajablat, Vésiane de Truchis Ramière
Paru dans la revue Empan, n° 102, juin 2016, pp. 85-91.
Mots clés : Enfance-Famille, Jeunesse-Adolescence, Santé mentale-Souffrance psychique, Hospitalisation, Parentalité, Psychiatrie infantile, Relation enfant-parents, Maintien du lien, Adolescent
L’unité Esquirol est une unité d’hospitalisation à temps complet pour enfants et adolescents. Notre travail inclut une juste et nécessaire proximité avec les familles. Pour ces jeunes patients, famille rime avec famille d’origine, famille recomposée, décomposée, adoption, famille d’accueil, services sociaux, etc. Alors comment transformer l’accueil de ces jeunes et leurs parents en une rencontre nouvelle et créatrice où chacun a une place et où la proximité des êtres devient moins insoutenable ?
Paru dans la revue Sciences humaines, n° 282, juin 2016, pp. 22-25.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Santé mentale-Souffrance psychique, Adolescent, Psychothérapie, Créativité, Enfant de migrant
Souvent plus sensibles, inventifs et révoltés que les adultes, les adolescents sont aussi plus vulnérables aux troubles psychiques. La psychiatre et psychanalyste Marie-Rose Moro fait le pari de leur créativité, puissant levier pour les aider à vivre et à se trouver.
L'exposition "Sens dessus dessous, usages et représentations du vêtement à l'hôpital psychiatrique", à la Ferme du Vinatier, est l'occasion de repérer quelques fonctions du vêtement chez l'adolescent.
Les pathologies adolescentes ont souvent été comparées aux états limites dont elles seraient annonciatrices, mais il faut aussi s’interroger sur les possibles évolutions vers la psychose. Nous reproblématisons dans ce numéro ce questionnement en nous demandant quels sont les précurseurs, lors de l’enfance, à partir du paradigme de la psychose infantile, des états limites à l’adolescence. Une série de contributions cliniques approfondies d’auteurs tant français qu’étrangers témoigne de la nécessité de faire progresser les concepts et les modalités de prise en charge clinique, dans un esprit d’ouverture aux différents courants de la psychanalyse. Nous avons voulu, à partir de la clinique avec les adolescents d’aujourd’hui, vérifier la pertinence de la méthode freudienne classique, du breakdown selon M. et M. E. Laufer, du pubertaire selon Ph. Gutton, de la subjectivation selon R. Cahn, et de certaines approches familiales, narrativistes ou intersubjectives, afin de mettre en débat ces différents points de vue. Sans oublier la nécessaire réflexion sur le contexte d’une socialité, des liens familiaux et intergénérationnels en crise.
On trouvera en introduction un article devenu introuvable de P. Aulagnier qui précise bien sa conception de la potentialité psychotique dans son rapport à un arrêt de la subjectivation temporelle, suivi d’un commentaire très travaillé de Ph. Givre.
Une fois n’est pas coutume, figurent dans ce numéro des contributions théorico-cliniques qui étudient en détail les dysharmonies d’évolution et les fonctionnements limites chez l’enfant pour fixer leur écart avec les autismes et la psychose puis leur devenir lors de la puberté : les articles de B. Golse, C. Squires et F. Richard issus d’une journée scientifique à de l’Université Paris Diderot-Paris 7.
Nous publions aussi un dossier issu d’un colloque ayant eu lieu en 2014, la 27 ème conférence annuelle de la FEP à Turin. On y lira deux belles contributions de nos collègues italiens : A. M. Nicolò et L. Accetti, à partir d’une histoire de cas, font progresser la pensée des relations entre interprétation, narrativité, et autobiographie, tandis que V. Bonaminio, discuté par F. Richard, propose une perspective originale qui compare la prise en charge d’un même patient enfant puis adolescent par une équipe multifocale. Les textes de J.-P. Matot sur l’hallucination négative, de J. Jung sur la représentation de la mort, de F. Richard sur la tendance suicidaire et de G. Monniello sur le maniement du transfert dans les régressions majeures, se situent dans le prolongement de cette réflexion sur la négativité à l’œuvre dans la psychose et les états limites.
Les deux études, respectivement de I. Pirone et de F. Houssier avec X. Vlachopoulou, apportent en conclusion des éclairages complémentaires.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 68, 2015, pp. 186-193.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Santé mentale-Souffrance psychique, Adolescent, Accès aux soins, Consultation, CMP
Les modèles de consultation pour adolescents évoluent et se précisent nécessairement, avec les connaissances des spécificités de cette tranche d’âge, les prises de consciences successives des pouvoirs publics et les pratiques thérapeutiques expérimentées ici ou là.
Nous abordons dans cet article la méthode avec laquelle un Centre médico-psychologique parisien pour adolescents a envisagé un dispositif d’accès aux soins permettant d’en favoriser la fréquentation par les patients les moins enclins à consulter. Une pratique d’accueil sans rendez-vous s’est ainsi bâtie pas à pas. L’élaboration d’un cadre rigoureux à cette modalité de rencontre réputée floue et informe nous a semblé être une condition nécessaire pour poser les jalons d’un éventuel processus thérapeutique à venir. Ce cadre s’articule autour de trois axes principaux : l’accueil en binôme, la continuité soignante avec le rendez-vous proposé et l’investissement de la tiercéité institutionnelle par le binôme de consultants qui s’alimente de la systématisation d’un temps d’échange en équipe pour définir les contours de la suite à donner à l’accueil.