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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 21 à 30 sur un total de 402

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Penser son corps : quand le cerveau simplifie la complexité

Article de Alain Berthoz, Jean Pierre Benoit, Alexandrine Saint Cast

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 97, juillet-septembre 2023, pp. 15-28.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Image du corps, Empathie, Psychiatrie infantile, Nourrisson, Enfant, Adolescent, Neurologie, Cerveau, Corps, Identité

Comment le corps est-il intégré ? Les travaux des neurosciences et de la neurophysiologie révèlent aujourd’hui les circuits cérébraux qui permettent de passer du corps à sa pensée. Ces phénomènes pluriels d’une grande complexité se réalisent grâce à la simplexité qui intègre aussi l’inhibition et l’oubli. 
L’unification corps-cerveau participe à l’identité. Elle s’inscrit dans l’intersubjectivité par empathie et sympathie. La recherche, différentes expériences neurophysiologiques, confirment ces descriptions et permettent de mieux comprendre les troubles psychomoteurs. 

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Le développement des corps des bébés et la diversité culturelle

Article de Charles Di, Assia Khiar Zerrouk, Rahmeth Radjack

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 97, juillet-septembre 2023, pp. 73-84.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Corps, Nourrisson, Psychologie du développement, Culture, Migration, Anthropologie, Puériculture, Maroc, Azerbaidjan

Les représentations du corps du bébé et de son développement varient d’une culture à une autre et déterminent les pratiques parentales. Les neurosciences culturelles nous apprennent que le corps, donnée biologique supposée stable et universelle, est modifié sous l’influence de la culture et de l’environnement. En situation de migration, les paramètres socioculturels qui donnent cohérence à une pratique avec le bébé font défaut et doivent inviter les parents à la prudence, au risque de provoquer des accidents graves. La clinique transculturelle apparaît comme un outil indispensable aux professionnels pour mieux accompagner ces migrants et leurs représentations du développement des bébés.

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Le bébé à risque d’autisme : soutenir le corps pour gagner la relation

Article de Christine Gintz Uginet, Annik Beaulieu, Isabelle Chanus

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 97, juillet-septembre 2023, pp. 43-55.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Autisme, Neurobiologie, Nourrisson, Observation, Corps, Cerveau

Dépister le risque d’autisme avant que l’autisme ne soit avéré permet d’intervenir préventivement. C’est un enjeu fondamental de santé publique et individuelle, dans la mesure où cela pourrait éviter le handicap à de nombreux enfants. Cet article expose les éléments cliniques qui doivent alerter tout professionnel de la petite enfance, comme l’évaluation des mouvements généraux et le signe préaut, en lien avec les recherches neurophysiologiques actuelles. Nous soulignons ici l’importance et la fréquence de la désorganisation corporelle de ces bébés, tant comme signe d’alerte que comme facteur de risque d’autisme à part entière. Le nouage entre un travail corporel et un engagement relationnel pour amener ces enfants au plaisir de l’échange est porteur d’un grand espoir.

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Troubles du neuro-développement : pourquoi " neuro " ?

Article de Bruno Falissard

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 97, juillet-septembre 2023, pp. 29-34.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Psychiatrie infantile, Autisme, Concept

La notion de trouble neurodéveloppemental est apparue au début du xxie siècle et est rapidement devenue un concept largement utilisé en psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent. Elle rassure quant à l’étiologie des troubles mentaux et présente une certaine cohérence théorique. Elle soulève cependant de nombreuses questions : cliniques, sociologiques et épistémologiques ; en psychiatrie, il y a une trop longue histoire à vouloir pathologiser de simples différences. Nous devrions être plus attentifs à la façon dont nos sociétés reçoivent les concepts que nous, cliniciens, développons.

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Silence, On Lit!

Article de Olivier Delahaye

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 96, avril-juin 2023, pp. 73-78.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Silence, Lecture, Temps

Le silence est consubstantiel à la lecture. Compagnon de la lectrice ou du lecteur, il est le lieu et le moment des transformations et des illuminations que provoquent les livres. Le moment de silence observé dans un établissement scolaire turc qui, depuis 2001, pratique un rituel quotidien de lecture, est à l’origine d’une aventure unique, celle de l’association Silence, On Lit! qui s’est donné pour objectif de remettre la lecture de livres au cœur de nos habitudes. S’appuyant sur le travail de spécialistes des neurosciences et de psychiatres, Silence, On Lit! diffuse cette pratique aux bénéfices multiples dans les établissements scolaires, puis dans les familles et notamment auprès des tout-petits et de leurs parents, et prochainement dans le monde du travail.

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Et le silence fut : origines et filiation chez l’enfant adopté

Article de Mélissa Bocquillon

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 96, avril-juin 2023, pp. 89-98.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Silence, Adoption, Secret, Roman familial, Héritage, Mémoire, Génération, Généalogie, Consultation, Dossier, Origine

Si le langage structure la pensée, le silence a une part fondatrice dans la plénitude de la parole ; le silence participe à la construction psychique du sujet mais il peut aussi devenir une entrave, un frein à l’identité narrative. Ainsi, le secret familial, l’amnésie, le silence, le non-dit, correspondent à l’énigme de la naissance de l’enfant adopté, à son histoire originelle. L’affiliation filiative à l’œuvre dans l’adoption peut se concevoir comme l’exigence d’un travail psychique nécessaire aux transmissions et aux héritages générationnels afin de permettre à chacun la construction de sa propre identité, l’élaboration de sa subjectivité et de son destin. Nous aborderons la question du silence dans sa dimension organisatrice mais aussi bouleversante – quelle part prend le silence dans le développement psychique de l’individu et son corollaire sur la transmission inter- et trans-générationnelle ? Si la parole est fondatrice et fait surgir le visible en le dévoilant, le silence se réduit-il à ce qui n’est pas ou ne peut pas être, pris dans les filets de la négation ? Nous étayerons notre propos à partir du contexte de l’adoption, plus particulièrement des consultations de dossier ; processus « révélateur », parfois réparateur sur les origines et l’histoire familiale.

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Le silence à l’adolescence : du vacarme dans la rue, au silence chez l’analyste

Article de Jean Pierre Benoit

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 96, avril-juin 2023, pp. 61-71.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Silence, Adolescent, Psychothérapie, Puberté, Secret, Bruit

La jeunesse est bruyante. Les pulsions de vie, ses besoins d’amitié, sa nécessaire affirmation narcissique se font entendre. Les groupes, les fêtes, la musique, tout est prétexte à occuper l’espace sonore. Au contraire, l’élaboration pubertaire se fait dans le silence d’une intimité qui permet que les éprouvés du corps et les premières relations amoureuses prennent sens, loin des adultes, sans commentaire. Lorsque des symptômes apparaissent à l’adolescence, et que des soins sont nécessaires, la relation thérapeutique se heurte très souvent au silence des adolescents. Le psychothérapeute prendra soin de s’ajuster, pour que le silence ne soit pas source d’angoisse dans les premiers entretiens, et qu’il puisse devenir un espace de subjectivation au cours du processus thérapeutique.

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Quand le silence s’installe… Quelques expériences d’un clinicien

Article de Daniel Marcelli

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 96, avril-juin 2023, pp. 53-60.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Silence, Non-dit, Secret, Deuil, Parole

En présence de certaines situations cliniques, le thérapeute éprouve une perplexité, un sentiment de ne rien y comprendre alors même que l’entretien ou les séances se déroulent sans heurt apparent. Ce silence associatif, ce blanc dans la pensée, reflète en lui un silence, une énigme dans l’histoire du patient et de sa famille, trace intangible autour de laquelle pivote la dynamique relationnelle. Il faut que le clinicien puisse souffrir d’attendre (« suffere » en latin signifie « attendre ») pour qu’au moment propice la parole du patient ou de ses proches puisse dévoiler le sens de ce silence et de cette souffrance familiale… Quatre courtes vignettes en sont l’illustration.

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L’enfant qui avait perdu sa langue

Article de Isabelle Châtelet

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 96, avril-juin 2023, pp. 41-51.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Silence, Mutisme, Symptôme, Secret, Langue, Langage, Enfant

« Mutisme » est un mot qui fait du silence un symptôme, une pathologie. En tant qu’atteinte durable de la parole dans certaines situations et vis-à-vis de certaines personnes, lui est attribuée une origine, ou une cause, qui n’appartient pas à l’enfant, même s’il en est l’agent. Parce que ce silence est adressé, fait énigme et suscite l’agacement, il est soupçonné d’être volontaire, intentionnel. Or on ne choisit pas de ne pas parler : il a perdu sa langue, on lui a coupé la langue, dit-on en français. Quelle est cette instance qui lui a ôté subitement et parfois pour longtemps l’usage de cet organe et qui agit à ses dépens ? L’enfant en serait le sujet, au sens d’une soumission à un maître qu’il ignore et avec lequel il collabore.
C’est à cette violence subie que réagit le témoin de cette mutité partielle, sans lésion mais persistante. Il voudrait la panser, restituer à l’enfant ce qu’il a perdu. Au risque d’un affrontement avec un fantôme auquel l’enfant mutique est attaché et qu’il semble ne pas vouloir lâcher.

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La psychiatrie périnatale, sortir du silence

Article de Karine Ronen, Hélène De Laage, Elisabeth Grégoire Taieb, Romain Dugravier

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 96, avril-juin 2023, pp. 29-39.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Psychiatrie infantile, Périnatalité, Silence, État dépressif, Deuil

La psychiatrie périnatale est une spécialité encore jeune, en pleine structuration dont l’objet est de prendre soin des bébés et de leurs parents. Actuellement, la définition retenue est celle de soins conjoints, c’est-à-dire de soins centrés sur les échanges, les interactions, réelles, imaginaires ou fantasmatiques entre le bébé et ses parents. La symptomatologie du bébé est ainsi parfois différée, inapparente ou « en creux » et elle ne peut pas toujours être un moteur suffisant pour une demande de soins. Longtemps, les parents fragilisés (déprimés ou même présentant des troubles psychiatriques plus sévères) n’ont pas formulé de demande de soin, par honte, par culpabilité ou par crainte du regard des autres, d’une stigmatisation liée à leurs ressentis ou à leur diagnostic. Certains parents, aussi, expriment leur immense sentiment de solitude et le silence de leur entourage face à leur détresse (nous pensons, ici, aux parents endeuillés, par exemple). Les professionnels de la périnatalité (sages-femmes, obstétriciens, pédiatres, puéricultrices), quant à eux, s’ils sont toujours plus sensibilisés aux enjeux psychiques de la période sont encore en difficulté pour aborder certains sujets (symptomatologie dépressive et potentielles idées suicidaires du parent, troubles de la parentalité et souffrance du bébé) surtout s’ils craignent de ne pas pouvoir s’appuyer sur des professionnels de santé mentale.

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