PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Marie Paule Durieux, Juliette Robberecht, Annick Lebrun, et al.
Paru dans la revue Devenir, vol. 34, n° 3, 2022, pp. 265-300.
Mots clés : Enfance-Famille, Grossesse, Gémellité, Deuil, Périnatalité, Parents
À partir de six entretiens avec des parents qui ont perdu un bébé lors d’une grossesse multiple, dans un service néonatal intensif, ce travail tente de rendre compte des spécificités du processus de deuil dans ces situations. Chaque témoignage recèle un grand intérêt en lui-même en amenant en partage les souffrances et émotions liées à son histoire singulière. Nous avons essayé de dégager des lignes directrices permettant d’éclairer ce processus marqué par la persistance d’une poche de douleur qui n’a pas pu être vécue ni élaborée et un tressage émotionnel terrible entre la vie et la mort.
Article de Mélanie Maillot Collet, Carolina Baeza Velasco
Paru dans la revue Devenir, vol. 34, n° 2, 2022, pp. 161-175.
Mots clés : Enfance-Famille, Stress, Parentalité, Mère, Père, Participation, Parents, Soin, Rôle
Le stress parental (SP) peut négativement impacter le bon développement des enfants. Or, peu de recherches étudiant le SP, intègrent les pères et évaluent les parents issus de la population générale. Ainsi, cette recherche a eu comme objectifs de mesurer le SP en lien avec l’alliance parentale, le partage des tâches et les stratégies de coping, puis de comparer ces différents facteurs entre les mères et les pères. Cent trente-quatre mères et cinquante pères ont répondu à des auto-questionnaires évaluant chacune des variables, durant la pandémie Covid. Les résultats ont démontré qu’un haut niveau de SP était lié à un fort taux d’utilisation de stratégies de coping émotionnelles, ainsi qu’à une faible alliance parentale. De plus, les mères ont perçu effectuer davantage de tâches parentales que les pères. Toutefois, autant les mères que les pères ont présenté un niveau élevé de SP. Ainsi, cette étude suggère l’importance de considérer le SP dans la population générale, en renforçant l’alliance parentale et en travaillant les stratégies dysfonctionnelles de coping.
Cette étude s’intéresse aux différentes stratégies de coping dyadique mises en place au sein du couple pour faire face au stress que représente la transition à la parentalité.
L’échantillon de recherche se compose de 108 participants en couple ayant eu leur premier enfant avec leur partenaire actuel dans les 3 dernières années. Leur participation consistait à répondre à des échelles permettant de mesurer le stress perçu (PSI-4-SF), le sentiment de compétence parentale (QAECEP), les stratégies de coping dyadique (DCI), la qualité de l’alliance parentale (PAI) ainsi que la satisfaction conjugale (D16). Les résultats montrent que les couples qui mettent en place des stratégies de coping dyadiques positives, notamment conjointes, semblent ressentir moins de stress, être plus satisfaits dans leur relation de couple, coopérer davantage dans l’éducation de leur enfant, et se sentir plus satisfait dans leur rôle de parent que ceux qui mettent en place des stratégies de coping négatives. Les résultats de cette étude permettent de percevoir les bienfaits que peut apporter un programme parental sur la gestion commune du stress.
Article de Gaëtan Briet, Gaïd Le Maner Idrissi, Tanguy Seveno, et al.
Paru dans la revue Devenir, vol. 33, n° 4, 2021, pp. 265-286.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Ecole-Enseignement, Autisme, Enfant handicapé, Scolarisation, École maternelle, Psychologie du développement, 1900-1945
Ce travail vise à évaluer les trajectoires développementales de 4 enfants ayant un TSA, à la fois pendant leur scolarisation en Unité d’enseignement en maternelle (UEM) et durant les premiers mois de leur parcours post-UEM. L’analyse des trajectoires individuelles montre une diminution des comportements autistiques durant les premiers mois de scolarisation en UEM. Au niveau développemental, des progrès sont observés sur le plan des compétences cognitives, langagières, motrices et imitatives. Malgré une diversité des orientations de sortie et des trajectoires évolutives hétérogènes entre enfants, les progrès effectués semblent se poursuivre durant le parcours post-UEM. Enfin, l’analyse des profils individuels suggère que ce parcours de scolarisation après l’UEM pourrait être associé au tableau clinique initial des enfants. Les implications de cette étude sont discutées en vue d’optimiser la mise en œuvre de ce type de dispositif inclusif et de favoriser la continuité des parcours scolaires des élèves ayant un TSA.
La présente étude a pour objectif d’examiner l’efficacité de l’intervention Cercle de sécurité parental (COSP) (Cooper, et al., 2009) qui vise à favoriser un attachement sécurisant chez les enfants d’âge préscolaire, notamment en stimulant le développement de la fonction réflexive parentale (FRP). Deux groupes de 12 mères ont été soumis à des mesures pré- et post-test, l’un d’eux ayant reçu l’intervention et l’autre non. Les résultats ont révélé une augmentation de la FRP chez les mères ayant reçu l’intervention alors qu’aucun effet n’a été observé chez les mères du groupe de contrôle, suggérant ainsi que l’augmentation est attribuable à l’intervention. Ces résultats confirment les bienfaits de l’intervention auprès d’une population à faible risque et appuient son utilisation au sein des services publics de première ligne et communautaires.
Paru dans la revue Devenir, vol. 33, n° 4, 2021, pp. 311-340.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Hospitalisme, Approche historique, Pédiatrie, Nourrisson, Orphelin, Relation enfant-mère, 1900-1945
En 1945, le psychanalyste René Spitz a publié un article clé dans le lequel il suggérait que les bébés pris en charge dans des institutions souffraient souvent d’hospitalisme, et que par conséquent, ils ne pouvaient pas s’y épanouir. Selon Spitz, cette situation était due au fait que ces bébés étaient privés de « soins maternels, de stimulations maternelles et d’amour maternel ». L’intérêt des historiens pour la recherche sur la séparation et le développement du concept de privation maternelle s’est focalisé surtout sur les années 1940 et 1950. Le terme d’« hospitalisme » a cependant été inventé à la fin du XIXe siècle, et en 1945, la question de savoir si les bébés pouvaient oui ou non être pris en charge par les institutions avait été débattue pendant bien des décennies auparavant, dans une communauté internationale de pédiatres et psychologues du développement, qui fut rejointe plus tard par des psychanalystes. En passant outre les frontières nationales et en explorant les divers débats sur la nature, les causes et la prévention de l’« hospitalisme », ce travail tente de retracer l’évolution des différentes perceptions concernant l’impact de la vie en institution sur les bébés.
Article de Marie Andrée Eymard, Nathalie Poirier, Nathalie Nader Grosbois
Paru dans la revue Devenir, vol. 33, n° 1, janvier-mars 2021, pp. 5-22.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Enfant handicapé, Autisme, Sociabilité, Fratrie, Âge
Dans la littérature scientifique, il est indiqué que la fratrie contribue au développement social de leurs frères ou de leurs sœurs. Cependant, l’influence de la fratrie sur les habiletés sociales des enfants ayant un trouble du spectre de l’autisme diffère d’une étude à l’autre. Ainsi, la présente étude (n=39) vise l’exploration de l’effet de la présence ou de l’absence d’une fratrie sur le niveau d’adaptation sociale des enfants ayant un TSA, chez les enfants âgés entre 6 et 12 ans, et évalue également l’effet d’avoir ou de ne pas avoir une fratrie plus jeune et une fratrie plus âgée. Cette étude suggère qu’il serait pertinent d’inclure la fratrie dans les interventions auprès des enfants ayant un TSA, afin que celles-ci soient plus efficaces.
Article de Mélanie Maillot Collet, Carolina Baeza Velasco
Paru dans la revue Devenir, vol. 33, n° 3, 2021, pp. 209-220.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Auxiliaire de puériculture, État dépressif, Éducateur de jeunes enfants, Symptôme, Reconnaissance, Travail
Dans les établissements d’accueil du jeune enfant, les auxiliaires de puériculture (AP) et les éducatrices de jeunes enfants (EJE) ont pour rôle l’accompagnement des enfants dans leur développement. Ces métiers, majoritairement effectués par des femmes, sont peu reconnus tant par les parents que par la société. Cette recherche a eu pour objectif d’explorer la relation entre la reconnaissance au travail et la symptomatologie anxiodépressive chez les professionnelles de la petite enfance et de comparer ces variables entre les AP et les EJE. Cinquante et un AP et soixante-deux EJE ont répondu aux autoquestionnaires évaluant le sentiment de reconnaissance au travail, l’anxiété et la dépression. Les résultats ont montré des corrélations positives et fortes entre le manque de reconnaissance au travail et la symptomatologie anxiodépressive. Aucune différence n’a été observée entre les AP et les EJE concernant ces variables. Cependant, ces deux groupes de professionnelles présentaient un sentiment de faible reconnaissance au travail ainsi que des niveaux d’anxiété élevés. Cette recherche procure une ébauche de réflexion sur ces métiers, nécessitant des pistes d’actions empreintes de reconnaissance et favorisant la santé psychique des professionnelles de la petite enfance.
Paru dans la revue Devenir, vol. 33, n° 3, 2021, pp. 241-257.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Trouble du comportement alimentaire, Précocité, Attachement, Thérapie
Après une période d’alimentation parentérale prolongée, il peut être extrêmement difficile de reprendre l’alimentation orale chez un enfant. Nous rapportons le traitement plurimodal d’une fillette nourrie exclusivement depuis la période néonatale jusqu’à l’âge de 7 ans par une alimentation synthétique, délivrée par une sonde de gastrostomie. Trois axes thérapeutiques ont été utilisés au cours de ce traitement : un axe psychopharmacologique, un axe psychoéducatif et surtout un axe relationnel et affectif, issu de la clinique de l’attachement, et qui représente la base sur laquelle s’appuient les deux premiers axes. Le développement d’une relation d’attachement exclusif à une soignante a permis le début d’une alimentation orale autonome. Ceci s’est accompagné d’une reprise évolutive durable dans les autres secteurs du développement neuropsychologique et affectif de l’enfant, avec une régression quasi complète de la symptomatologie d’allure autistique initiale.
Article de Carolina Santos, Ligia Monterio, Nuno Torres, et al.
Paru dans la revue Devenir, vol. 33, n° 3, 2021, pp. 221-240.
Mots clés : Enfance-Famille, Père célibataire, Implication personnelle, Enfant, Soin, Parentalité
Cette étude vise à analyser les facteurs prédictifs de l’implication du père, en tenant compte du style parental, du niveau d’études et les heures de travail, ainsi que des caractéristiques des enfants : leur âge, sexe et affectivité négative. Cent quatre-vingt-six familles nucléaires, avec des enfants d’âge préscolaire (90 garçons), ont participé à l’étude. Les résultats indiquent que les facteurs prédictifs significatifs de l’implication paternelle sont : pour les soins directs, le niveau d’études et les heures de travail du père ; pour l’enseignement/la discipline son style démocrate (directif) ; et pour le jeu et le niveau d’études. Il existe également des interactions significatives entre le style démocrate (directif) du père et l’affectivité négative de l’enfant dans l’enseignement/la discipline et le jeu.