Rechercher un article, un ouvrage, une thèse

PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 21 à 24 sur un total de 24

Votre recherche : *

Adoptions

Article de Guy Scharmann, Jacques Dayan, Bernard Golse, et al.

Paru dans la revue Adolescence, tome 34, vol. 4, n° 98, octobre-décembre 2016, pp. 675-864.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Adoption, Roman familial, Filiation, Parentalité, Adoption internationale, Identité culturelle, Affectivité, Abandon, Puberté, Souffrance psychique

A travers le concept de roman familial, nous avons tenté d’approcher le travail de réécriture de la mémoire et de la conciliation des affects, particuliers à l’adolescent adopté, avec ou sans pathologie, qui permet de cheminer vers une identité cohérente. Ce concept permet d’illustrer comment la situation d’adoption vient donner une coloration particulière, sans en changer la nature, à l’ensemble du processus adolescent.
Après avoir rappelé les différents axes de la filiation selon J. Guyotat, auxquels peut désormais s’adjoindre l’axe narratif (B. Golse, M. R. Moro), et après avoir resitué la question de la bisexualité psychique au regard des précurseurs de la différence des sexes, ce travail propose quelques réflexions et illustrations cliniques quant à l’agressivité des adolescents en lien avec l’identité et la filiation narrative d’une part, et avec la bisexualité psychique des parents adoptifs d’autre part.
L’adolescence dans le cadre de l’adoption internationale met à l’épreuve le lien de filiation et génère un conflit identificatoire. Les enjeux mobilisés sont, pour une part, identiques à ceux rencontrés par tous les adolescents et, pour une autre part, plus complexes. La question du délaissement comme celle du déracinement rendent effectivement nécessaire une greffe à la fois généalogique et socio-culturelle.

Accès à la version en ligne

La paranoïa et l'enfant, de la psychiatrie adulte à la psychiatrie de l'enfant : la paranoïa, un concept fructueux

Article de Yann Craus, Bernard Golse

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LIX, n° 2, juin-décembre 2016, pp. 475-536.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Paranoïa, Enfant, Psychiatrie infantile, Psychose, Concept, Approche clinique, HISTORIQUE, Théorie, Analyse comparative

Absente de la littérature pédopsychiatrique et des classifications internationales contemporaines en psychiatrie adulte, l’entité paranoïa mérite une attention particulière en psychiatrie de l’enfant. Une étude épistémologique élargie, convoquant histoire de la psychiatrie et réflexion critique sur l’évolution des concepts cliniques, relève l’intérêt de conserver une place de choix à la paranoïa dans la poursuite des efforts pour comprendre les pathologies psychotiques. À partir de l’époque moderne de la psychiatrie, le concept clinique de paranoïa a attendu tout le XIXe siècle avant de trouver sa forme achevée dans la conception de Kraepelin au sein de son 6ème traité. Dès le début de son étude des maladies mentales dans les années 1930, Lacan lui a donné une place centrale dans le champ des pathologies psychotiques, avec une première tentative d’articulation entre la clinique classique et les débuts de la psychanalyse. Promue troisième entité par Kraepelin aux côtés d’une part de la démence précoce devenue par approximation schizophrénie, et d’autre part de la psychose maniaco-dépressive devenue plus largement bipolarité, la paranoïa entretient des liens étroits de chevauchements et de fines distinctions avec ces deux mastodontes, sans leur être réductible. Ses accointances ne s’arrêtent pas aux pathologies psychotiques : les pathologies de l’humeur les débordent largement, et des traits de caractère ou de personnalité lui sont directement affiliés. À la manière d’une trame distendue invisible, elle infiltre l’ensemble de l’édifice classificatoire. La lecture critique des classiques et des nosographies fait correspondre effacement de l’entité paranoïa, abandon des références psychanalytiques pour aborder les troubles mentaux et avènement des sciences cognitives. Or la pédopsychiatrie semble résister à cette évolution. Quid de la paranoïa en psychiatrie de l’enfant ? Questionner, à partir d’un cas, ce concept clinique au sein du développement de l’enfant tente de contribuer à la compréhension des premiers mouvements de la vie psychique, à la suite des hypothèses de Melanie Klein ainsi que des élaborations de Bernard Golse et René Roussillon à propos de la naissance de l’objet.

Accès à la version en ligne

Enjeux de séparation chez les enfants présentant des troubles dysphasiques

Article de Adèle Assous, Bernard Golse, Laurence Robel

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LIX, n° 2, juin-décembre 2016, pp. 423-458.

Mots clés : Enfance-Famille, Dysphasie, Trouble du langage, Psychologie du développement, Attachement, Séparation, Recherche

Les troubles dysphasiques, aussi appelés troubles spécifiques du langage, sont des troubles dans lesquels les modalités normales d’acquisition du langage oral sont altérées dès les premiers stades du développement. Ces troubles ont des incidences majeures sur le développement psychique et social de l’enfant. Les troubles du langage interrogent le moment précédant l’instauration du langage, celui des liens précoces qui se tissent, en prise d’emblée avec la séparation. Se parler correspond à se rapprocher tout en identifiant qu’il n’y a plus fusion. Nous aborderons les enjeux d’individuation et de séparation des troubles du langage via les représentations d’attachement. En effet, au regard de la revue de la littérature, il apparait pertinent d’étudier la problématique de la séparation dans la mise en récit. Ce fut l’objet de notre recherche, longitudinale et prospective, de la narrativité et des profils d’attachement de 47 enfants dysphasiques par la passation de la « Tâche des histoires d’attachement à compléter ».

Accès à la version en ligne

L'exposition des enfants à la violence intrafamiliale. La transmission du trauma psychique interpersonnel des parents aux enfants

Article de Hélène Lazaratou, Bernard Golse

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LIX, n° 1, juin 2016, pp. 309-331.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Traumatisme, Enfant, Psychanalyse, Stress, Psychologie du développement, Violence, Famille, Symptôme, Relation enfant-parents

Après un rappel de l’approche psychanalytique de la notion de trauma et du concept de syndrome de stress post-traumatique (notamment chez l’enfant), les auteurs proposent le concept de trauma interpersonnel, en lien fréquent avec la question des violences intrafamiliales. Une recension des différents facteurs de risque est alors esquissée : l’âge de l’enfant, le tempérament de l’enfant, l’intensité de l’événement traumatique, le type d’interactions mère-enfant, le rôle et la place du père, et la violence intrafamiliale enfin. Une approche psychodynamique et neuroscientifique du trauma interpersonnel est présentée en guise de conclusion.

Accès à la version en ligne