PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Agora, n° 89, 2021 [3], pp. 39-52.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Éducation populaire, École, Approche historique
Les pratiques des différents personnels encadrant aujourd’hui l’activité des enfants à l’école découlent d’une double histoire, celle de l’éducation populaire et de l’enseignement scolaire. Cet article vise à en retracer les grandes étapes, à partir de quatre mouvements principaux : la constitution d’un lien original fort entre l’école républicaine et le mouvement laïque, l’émergence d’une nouvelle idée de l’éducation populaire après 1945 portée par des enseignants militants, la disjonction des mouvements d’éducation populaire et de l’école dans les années 1970 parallèle à la transformation des pratiques d’enseignement, et enfin la territorialisation des liens entre école et « nouvelle » éducation populaire.
Venus en France pour y poursuivre leurs études supérieures, les étudiants en migration internationale sont censés retourner dans leur pays après l’obtention de leur diplôme. S’il en va ainsi pour une grande part d’entre eux, une autre part, non négligeable, tend à prolonger son séjour puis à rester sur place, parfois définitivement : pour quelles raisons ? La question du « pourquoi » mérite d’être posée mais également celle du « comment ». Si les raisons de s’installer en France sont multiples, nous verrons, en lisant ce dossier, comment, au fil de leur séjour, nombre d’étudiants et d’étudiantes s’habituent à vivre en France alors que leurs liens avec leur pays d’origine se distendent…
Paru dans la revue Agora, n° 87, 2021 [1], pp. 25-38.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Enseignant, Parents, Relation famille-institution, Groupe d'appartenance, Culture, REP, Éducation familiale, Norme sociale, Ethnographie
Dans le cadre d’une enquête ethnographique de plus de deux ans dans un quartier prioritaire de la politique de la ville, nous avons rencontré des équipes enseignantes et des familles afin de mieux comprendre les objectifs des projets visant à faire venir les parents à l’école. La notion de culture, très présente dans les discours des enseignant∙e∙s, fait l’objet de cet article. Nous mettons ici en évidence les contextes dans lesquels elle est évoquée : c’est souvent le comportement des élèves, jugé non « normé », qui débouche sur des lectures ethnicisantes, car il suscite des interrogations relatives à l’éducation familiale. L’intrication des registres explicatifs des difficultés familiales, mêlant classe sociale et origine culturelle, s’ancre dans une dialectique « eux /nous » et favorise des pratiques visant l’acculturation des parents. En effet, l’origine étrangère (parfois supposée) ouvre la voie à des tentatives de normalisation des pratiques éducatives familiales par les équipes enseignantes.
Paru dans la revue Agora, n° 87, 2021 [1], pp. 39-144.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Enseignant, Éducation, Besoin, École, Pédagogie, Norme, Réussite scolaire, Handicap, Trouble du comportement, Dyslexie
Ce numéro a pour thème la fabrique du besoin éducatif qui accompagne le développement de politiques éducatives visant l'accessibilisation des systèmes scolaires. Il associe l'institutionnalisation de cette notion à la redéfinition du rôle de l'élève et de l'enseignant liée à des politiques éducatives promouvant l'efficacité de l'institution scolaire.
Paru dans la revue Agora, n° 84, 2020 [1], pp. 23-39.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Enfance-Famille, Relation familiale, Relation enfant-parents, Accompagnement, Autonomie, Jeune, Vie privée, Consommation, Psychotrope, Non-dit, Mensonge
Cet article étudie les relations familiales autour de la gestion des sorties et des consommations de psychotropes des jeunes. Il s’agit de questionner l’articulation entre les sorties et les consommations juvéniles, l’information qui circule autour, le genre et le fonctionnement familial. Loin de la transparence totale souvent affichée, tout un jeu pragmatique et rhétorique prend place autour de la confiance et des divulgations sur les sorties et les consommations, qui structure autant les pratiques que les échanges sur les pratiques. L’autonomisation des adolescents confronte la confiance à un paradoxe : celui de normaliser le recours au secret, voire au mensonge, dans une relation prônant la transparence communicationnelle.
Article de Camille Peugny, Pierre Merle, Philippe Cordazzo, et al.
Paru dans la revue Agora, n° 86, 2020[3], 174 p..
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Jeune, Inégalité, Enseignement supérieur, Mouvement social, Précarité, Marché du travail, Délinquance juvénile, Vote, Protection de l'enfance, Fin de la prise en charge, 1995-2020
Ce numéro spécial d’Agora débats/jeunesses marque le vingt-cinquième anniversaire de la revue née en 1995, pionnière en France dans l’étude de la jeunesse (des jeunesses), des politiques qui leur sont dédiées et des professionnels qui les accompagnent.
Paru dans la revue Agora, n° 85, 2020 [2], pp. 39-54.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Réussite scolaire, Politique, Éducation, Réforme
La « réussite éducative » est une action publique impulsée en 2005 par le ministre de la ville Jean-Louis Borloo. Elle est déclinée localement dans les programmes de réussite éducative (PRE). Alors qu’elle est régulièrement présentée comme un dispositif d’aide aux enfants en « fragilité », cet article montre qu’elle est aussi un instrument de réforme de la politique éducative. Ainsi, les PRE ont également pour effet et objectif d’ouvrir l’école. Le focus sur la genèse de la réussite éducative permet de confirmer qu’elle a été pensée au niveau national comme un instrument de réforme de la politique éducative.
Paru dans la revue Agora, n° 85, 2020 [2], pp. 23-38.
Mots clés : Travail social : Métiers, Intervention sociale, Pédagogie, Rue, Animation sociale, Pratique professionnelle, Espace public
Depuis le début des années 1980, le réseau des Groupes de pédagogie et d’animation sociale (GPAS) développe en France une pédagogie sociale. Celle-ci s’adresse à des petits groupes de trois ou quatre enfants ou adolescents et déploie ses actions dans l’espace public. Cette pratique hors les murs la distingue de formes d’intervention sociale plus traditionnelles : les pédagogues de rue sont amenés à assumer une grande proximité avec les enfants, les adolescents, leur famille et les relations de réciprocité sont valorisées ; les lieux fréquentés et la diversité des personnes rencontrées dans le territoire de vie et à proximité offrent ainsi une variété de situations qui leur permet de sortir d’un rôle central et normatif.