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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Housing First : le modèle finlandais

Article de Juha Kaakinen

Paru dans la revue Vie sociale, n° 23-24, décembre 2018, pp. 167-174.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, SDF, Logement, Innovation sociale, Droits des usagers, Accompagnement social, Insertion sociale, Finlande

En Finlande, la diminution récente du sans-abrisme – et particulièrement du sans-abrisme chronique – est principalement due à la mise en place d’un programme national de lutte contre le sans-abrisme de longue durée (2008-2015) inspiré du modèle Housing First finlandais, dont les deux éléments-clés sont un appartement indépendant (avec contrat de location propre et assistance adéquate) et une permanence dans la durée des logements offerts. De fait, les abris et les foyers temporaires ont été transformés en unités de logement avec services de soutien. Bien que le logement dispersé reste l’option principale, différents types de logement sont proposés pour répondre aux besoins des personnes sans-abri. Si le Housing First finlandais revendique les mêmes principes fondamentaux que le modèle nord-américain, dans sa mise en œuvre pratique, il présente toutefois certaines différences. Par exemple, le soutien des locataires repose principalement sur la gestion intensive de cas et sur l’utilisation de services sociaux et de santé de droits communs.
L’exemple finlandais fait la démonstration que l’implémentation à l’échelle nationale du modèle Housing First doit avoir des effets systémiques, permettant de mettre un terme au sans-abrisme. Est ainsi pointé l’importance d’accéder à des logements abordables. Le Housing First doit être considéré comme un concept en évolution constante. Au vu de l’intérêt croissant que suscite ce type de programme, un partenariat à l’échelle européenne a été créé sous le nom de Housing First Europe Hub.

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Défis et stratégies pour l’appropriation du modèle Housing First dans la première expérience systématique d’implémentation en Espagne

Article de Roberto Bernad

Paru dans la revue Vie sociale, n° 23-24, décembre 2018, pp. 151-165.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Logement, SDF, Accompagnement social, Innovation sociale, Évaluation, Espagne, Madrid, Barcelone, Malaga

Le programme Habitat, première implémentation méthodique du modèle Housing First en Espagne, a été lancé par la fondation Rais en 2014. Il vise à fournir un logement et un soutien aux personnes ayant une longue trajectoire de sans-abrisme et des besoins de soutien intensif. Cet article décrit, au préalable, le contexte espagnol du sans-abrisme lors du lancement du programme Housing First dans ce pays et les principaux éléments qui ont favorisé son introduction. Après avoir décrit les caractéristiques essentielles du programme, il présente ensuite les principaux défis rencontrés au cours du lancement, ainsi que quelques éléments facilitateurs et stratégiques utilisés en vue d’une mise en œuvre efficiente du modèle. Le choix de ces éléments est consécutif à un travail d’auto-évaluation réalisé dans les trois sites initiaux (Madrid, Barcelone et Málaga) concernant le niveau de fidélité au modèle initial.

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Housing First au Portugal : un exemple de changement social

Article de José Ornelas, Teresa Duarte

Paru dans la revue Vie sociale, n° 23-24, décembre 2018, pp. 137-150.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Logement, SDF, Santé mentale, Changement, Accompagnement, Intervention sociale, Portugal, Lisbonne

Au Portugal, Housing First (Logement d’abord) retient de façon croissante l’attention de prestataires de services et d’organisations pour sans-abri, ainsi que celle de responsables politiques. Le premier programme a débuté en 2009, à Lisbonne, et est géré par l’Association pour l’étude et l’intégration psychosociale et une ONG, en collaboration avec des chercheurs de l’ispa-Institut universitaire. Le projet Casas primeiro était destiné à des sans-abri de longue durée, souffrant de problèmes de santé mentale et vivant dans des conditions extrêmement rudes. Le projet offrait aux gens un accès immédiat à des appartements indépendants et dispersés, loués via le marché immobilier privé, et proposait des services de soutien personnalisés, flexibles et axés sur les usagers. Le projet-pilote de deux ans a donné des résultats très positifs. Cet article expose les origines et la diffusion des idées de Housing First au Portugal. Il examine plus particulièrement la façon dont ce projet-pilote a influencé le changement du système du sans-abrisme au niveau municipal comme au niveau national. Sont décrits dans cet article les efforts de soutenabilité et les initiatives de diffusion visant à promouvoir les programmes de Housing First dans d’autres communautés, ainsi que la formation et les activités d’assistance technique. Sans oublier les développements récents sur le changement de politique sociale qui en découle.

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L’émergence du rétablissement aux États-Unis : du combat avec la maladie au « bien vivre »

Article de Marianne Farkas

Paru dans la revue Vie sociale, n° 23-24, décembre 2018, pp. 53-74.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Inégalité, Stigmatisation, Empowerment, Participation, Affirmation de soi, Respect, Valorisation de la recherche, Adulte en difficulté, Handicap psychique, Soin, Etats Unis d'Amérique

Cet article, en inscrivant, aux États-Unis, le mouvement du rétablissement dans l’histoire des systèmes de santé mentale, développe le point de vue de l’auteur sur son actualité et son devenir. Ce mouvement est à resituer dans le contexte évolutif des idées de justice sociale et des luttes visant à combattre le sort inhumain réservé aux personnes souffrant de troubles mentaux, vis-à-vis des préjugés et des discriminations profondément ancrés dans la plupart des sociétés. Les définitions du rétablissement et de ses valeurs fondamentales sont présentées telles qu’elles ont été développées dans le monde anglo-saxon ainsi que leur implication dans la reconfiguration des services. En outre, cet article propose une synthèse historique du développement des services de réadaptation psychiatrique, des mouvements d’usagers-mouvements des survivants et ex-psychiatrisé(e)s et de leur contribution à l’émergence de l’idée du rétablissement en tant que philosophie orientant les services de santé mentale et dispositifs connexes. Enfin, l’auteur discute des pratiques contemporaines visant à promouvoir le rétablissement et conclut sur un constat d’oscillation pendulaire entre croyance et preuves scientifiques caractérisant ce mouvement dans son histoire, dans le temps présent et certainement dans un avenir prévisible.

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Housing First : de la rue à un foyer, de son foyer au monde

Article de Sam Tsemberis, Kristen Gurdak

Paru dans la revue Vie sociale, n° 23-24, décembre 2018, pp. 31-52.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Logement, Droits des usagers, SDF, Handicap psychique, Participation, Stigmatisation, Soins à domicile, Intégration, Etats Unis d'Amérique

Housing First est une intervention efficiente favorisant, par l’accès direct à un logement, le rétablissement des personnes sans abri ayant des besoins cliniques complexes. La philosophie de ce programme s’origine dans la réadaptation psychiatrique, son éthique est fondée sur les valeurs de justice sociale et de droits de l’homme, son plaidoyer est inspiré du mouvement des usagers et sa pratique clinique, en s’adossant à des modes d’intervention basés sur des preuves, est conduite avec respect, compassion et dans un esprit de créativité et d’innovation. Tous ces éléments sont reliés ensemble par un fil, à la fois flexible et solide, fait de pragmatisme et de ténacité. Au final, le résultat est un programme opérant selon un principe de choix des usagers, offrant un accès immédiat à un logement et à un large éventail de services de soutien et de traitement. Accéder à un logement est un droit et non une récompense consécutive au fait de participer à un traitement, de suivre un programme de désintoxication ou encore de se conformer au règlement prescrit. Cet article revient sur la genèse et l’évolution du Housing First, passant d’une pratique « d’aller vers » les gens dans la rue à un programme proposant des logements aux sans-abri, et décrit ainsi la modélisation d’une petite expérience inventée dans le quartier de Hell’s Kitchen de la ville de New York et sa diffusion comme « bonne pratique » nationale et internationale fondée sur des preuves probantes.

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Qu'est ce qui fait famille aujourd'hui ?

Article de Irène Théry, Serge Hefez

Paru dans la revue Le Bulletin de la protection de l'enfance, n° 100-101 & 102-103, septembre-octobre-novembre-décembre 2018, pp. 7-14.

Mots clés : Enfance-Famille, Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Droit de la famille, Parentalité, Isolement, Évolution, Famille recomposée, Coéducation, Inégalité, Identité sociale, Repère, Adolescent, Identité sexuelle

Avec les diverses évolutions sociales, juridiques, politiques et économiques de ces trente dernières années les modèles familiaux ont considérablement évolué.

Mieux comprendre pour agir, l'étude des profils et parcours d'allocataires du RSA en Loire-Atlantique s'avère particulièrement utile

Article de Olivier Van Caemerbeke

Paru dans la revue Le Journal des acteurs sociaux JAS, n° 232, décembre 2018, pp. 39-42.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, RSA, Bénéficiaire, Profil psychologique, Récit de vie, Typologie

Le département de Loire-Atlantique a effectué une étude cherchant à mieux comprendre les profils et parcours des allocataires du RSA. Les résultats vont permettre d'ajuster les réponses d'accompagnement, mais peuvent également servir à titre exemplaire pour améliorer la réponse nationale à cet enjeu primordial. En effet, les données analysées ont permis de mieux comprendre, à travers l'émergence de profils d'allocataires, les problèmes spécifiques auxquels ceux-ci sont confrontés.

La régularité du séjour des étrangers en France : frontière du projet d’universalisation de la protection sociale ?

Article de Caroline Izambert

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, octobre-décembre 2018, pp. 19-37.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Histoire sociale, Protection sociale, Nationalité, Étranger, Sécurité sociale, Aide médicale, Titre de séjour, Aide sociale, Accès aux soins

Cet article explore la façon dont, en France, la réalisation du projet d’universalisation, entendu ici comme l’accès à la protection sociale sur le seul critère de résidence sur le territoire, est limitée par les restrictions introduites depuis le XIXe siècle pour les étrangers vivant sur le territoire. Cependant, ces restrictions, d’abord fondées sur la nationalité renvoient désormais à la régularité du séjour des personnes étrangères, condition généralisée par la loi de 1993, soumettant partiellement les objectifs des politiques de protection sociale à celles de contrôle des flux migratoires. Dans le cadre de la loi sur la couverture maladie universelle, la création en 1999 de l’aide médicale d’État, dispositif de couverture des besoins de soins exclusivement réservé aux personnes étrangères qui ne peuvent justifier d’un titre de séjour, est significative de l’exception que peut constituer la santé à cette logique d’exclusion mais aussi de l’impossible accès au droit commun pour les personnes étrangères résidentes en situation irrégulière.

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Le paritarisme à l’épreuve de l’universalisation de la protection sociale

Article de Ylias Ferkane

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, octobre-décembre 2018, pp. 103-118.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Protection sociale, Gestion, Financement, Politique sociale, Histoire sociale

L’institution d’une protection universelle maladie (PUMA) ou bien la volonté annoncée par l’actuel gouvernement de mettre en place une assurance chômage plus universelle et plus juste attestent de la vigueur de l’objectif d’universalisation de la protection sociale. Sa réalisation n’est toutefois pas sans soulever quelques interrogations tenant à la gestion et au financement du système. En particulier, on peut se demander si le paritarisme, érigé au cours du siècle dernier comme mode de gestion vertueux, est en mesure d’être accommodé à l’extension de la protection sociale à de nouvelles catégories d’assurés et à la fiscalisation de ses ressources. S’il est aujourd’hui avancé telle une évidence que la montée en puissance de l’universalité de la couverture de certains risques devrait nécessairement entraîner une remise en cause de la place du paritarisme, à plus ample examen cette liaison ne va pas de soi et tient moins d’une nécessité logique que d’un projet politique.

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L’individualisation/universalisation des droits à la protection sociale, un processus en marche dans l’Europe continentale

Article de Chantal Euzéby

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, octobre-décembre 2018, pp. 149-172.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Protection sociale, Travail, Individualisation, Bien-être, PUMA, Prestation sociale, Histoire sociale, Care, Formation professionnelle, Europe

Les systèmes « bismarckiens » de protection sociale de l’Europe de l’Ouest sont fortement remis en question du fait de leur relation étroite au travail et au statut familial. La France est particulièrement concernée. Elle a déjà réalisé des avancées significatives dans la logique des droits individuels et universels pour répondre à l’instabilité familiale, à l’alternance entre chômage et précarité de l’emploi, aux ruptures professionnelles et aux besoins de formation tout au long de la vie. Mais ces avancées butent sur des obstacles institutionnels, financiers et politiques. Leur poursuite, comme le montre l’article, nécessite des changements conceptuels importants. Il s’agit d’aller vers une protection sociale « proactive », intégrative et préventive dans la logique du développement humain. Tout l’enjeu consiste à trouver le bon équilibre entre les régimes assurantiels et les nouvelles générations de droits individuels et universels.

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