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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Prise en compte de la réalité psychique des soignés et des soignants en médecine intensive

Article de François Thomas, Michel Dupuis, Marie Mience, et al.

Paru dans la revue Perspectives psy, vol. 58, n° 3, juillet-septembre 2019, pp. 190-230.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Traumatisme, Résilience, Hospitalisation, Langage, Grossesse, Automatisation, Famille, Mort, Approche clinique, Conscience

Dossier composé de 5 articles :
- Les faits, les événements et les vécus en médecine intensive : brève note d’anthropologie clinique.
- Un événement sans nom : à propos d'un cas clinique d'hépatopathie gravidique en réanimation.
- Machines de vie, machines de mort : la famille à l'épreuve des soins machinisés.
- Le chaos de l'éveil de coma comme organisateur du psychisme.
- Complexité du vécu des proches de patients en éveil de coma : chaos et créativité.

L'enfant difficile à l'âge de latence : de l'importance d'évaluer pour bien traiter

Article de Emmanuel de Becker

Paru dans la revue Perspectives psy, vol. 58, n° 3, juillet-septembre 2019, pp. 231-241.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Souffrance psychique, Enfant, Trouble du comportement, Relation familiale, Autorité, Période de latence

Les facteurs qui influencent le devenir de la pulsion agressive se situent tant au niveau de l'enfant lui-même qu'à celui de l'entourage socio-familial et de la société. Le comportement difficile de l'enfant à l'âge de latence interroge de nombreux paramètres, tant sur le plan du fonctionnement psychique de l'individu concerné qu'au niveau relationnel. Par ailleurs, ce cortège symptomatologique vient questionner les valeurs sociétales, dont, entre autres, la notion d'autorité.

Un usage dévoyé de la « mainlevée » en protection de l’enfance ? : distribution des (in)capacités d’agir et responsabilité des acteurs

Article de Claire Autant Dorier

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 23, automne 2019, n.p. n.p..

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Protection de l'enfance, AEMO, Fin de la prise en charge, Responsabilité, Empowerment, Enquête, Auvergne Rhône Alpes

Notre recherche a porté sur une association qui exerce des mesures d’aide éducative en milieu ouvert. Elle proposait d’étudier comment s’opèrent des processus de traduction de la demande des usagers à cet échelon de mise en œuvre des politiques sociales en s’inspirant des travaux sur le non-recours au droit.
L’article présente un aspect pointé comme problématique par les professionnels : des décisions de « mainlevée » prises dans des situations où « on ne sait plus quoi faire ». Alors que la mainlevée devrait être prononcée quand il n’y a plus besoin de protection ou plus de demande d’aide, ici elle signerait le renoncement à accompagner et permettrait de ne plus engager de moyens face à un constat d’impuissance. Ces situations paraissent révélatrices des tensions entre l’injonction à « faire avec » les familles, le souci de protection des enfants et les difficultés à mobiliser les bonnes ressources au bon moment. Un cas est alors examiné en détail : l’article décrit par quelles (dis)qualifications les acteurs éducatifs passent et conduisent ainsi à pointer l’incapacité et à responsabiliser les seuls parents.
Or, la reconstitution chronologique du dossier montre des moments d’accélération ou de césure du suivi et fait apparaître que chacun des acteurs (parents, enfants, éducatrices, juges) a été tour à tour capable ou incapable d’agir selon les cadrages et recadrages de la situation. La responsabilité et la capacité d’agir apparaissent dès lors distribuées entre les acteurs et plus largement entre les actants (rapports, ordonnance, temps de travail, couteaux, institutions, partenaires, territoire… ; ce qu’il conviendrait de mieux reconnaître : d’une part en laissant davantage ouverts les échanges dans un travail « pour autrui » inspiré du care ; d’autre part en développant effectivement un travail communautaire « capacitant ».

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La vulnérabilité au prisme d’une situation d’entretien en protection de l’enfance

Article de Maryse Bournel Bosson, Michel Boutanquoi, Michèle Grossen, et al.

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 23, automne 2019, n.p. n.p..

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Entretien, Interaction, Vulnérabilité, Protection de l'enfance, Relation travailleur social-usager, Mère, Parentalité

La problématique de la vulnérabilité en protection de l’enfance traverse les pratiques d’intervention et l’analyse en est possible tout autant au niveau de l’étude des documents textuels qui jalonnent les mesures qu’au niveau des multiples situations d’interactions existant entre les familles et les travailleurs sociaux. Notre regard à ce sujet se focalise sur un entretien entre une travailleuse sociale et une mère (Madame Yvon) dont l’enfant bénéficie d’une mesure de protection. L’objectif de cet entretien est de restituer à Madame Yvon le contenu du rapport écrit par l’éducatrice à destination du juge des enfants et par ailleurs d’aborder le thème des absences à l’école de l’enfant. Nous étudions de quelle façon le positionnement entre les locuteurs, structurellement asymétrique, s’organise autour des deux pôles qui caractérisent la vulnérabilité, à savoir la volonté d’autonomie et la réalité de la dépendance liée à des formes de fragilité. La première partie des résultats portant sur l’étude du contenu du rapport reflète cette tension en mettant en évidence le recours à de nombreuses affirmations contrastées. La seconde partie se centre sur la dynamique interactionnelle et souligne des variations fortes au niveau des positionnements entre aide, contrôle, conseils de la part de la professionnelle, et acceptation, refus, argumentation de la part de la mère. Les deux interlocutrices ont le souci de maintenir le dialogue même si la transparence, posée comme condition à celui-ci, est momentanément remise en question. Cet épisode vient rappeler à Madame Yvon qu’elle doit être, en tant que mère, « irréprochable » et, sur le plan conceptuel, indiquer que la vulnérabilité reste fortement attachée aux notions de personnalisation et de responsabilisation.

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Conduire une recherche avec des jeunes en rupture de liens : un ajustement délicat entre coopération, asymétrie des positions et précarité des conditions

Article de Virginie Muniglia, Antoine Lepeltier, Patrick Merdrignac

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 23, automne 2019, n.p. n.p..

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Recherche, Coopération, Jeune, Lien social, Précarité, Rupture, Recherche-action, Prévention spécialisée, Participation des usagers, Rennes

Afin de mieux comprendre les pratiques de rupture avec les institutions des jeunes qu’elle accompagne, une association de prévention spécialisée engage une étude autour de cette population. Cette initiative prend la forme d’une recherche coopérative impliquant des professionnels de la jeunesse, une sociologue et des jeunes ayant eux-mêmes fait l’expérience de la rupture. Durant quatre années, la dimension coopérative irrigue l’ensemble du processus de recherche, de la formulation du questionnement à la valorisation des résultats, en passant par le travail d’enquête, d’analyse et d’écriture. L’article montre comment les expertises d’usage et scientifiques ont dialogué mais il souligne aussi les difficultés qui ont émaillé le processus coopératif du fait notamment de l’implication dans un processus au long cours de participants socialement fragilisés et au parcours incertain. Ce faisant, il met en évidence une asymétrie irréductible des positions qui ne remet cependant pas en cause le bénéfice de cette démarche pour les différents membres du collectif de recherche.

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La colère chez les éducateurs de la PJJ : une émotion inutile mais légitime face à la transgression d’un jeune

Article de Elsa de Grenier de Latour, Mael Virat, Nathalie Przygodzki Lionet

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 23, automne 2019, n.p. n.p..

Mots clés : Travail social : Métiers, PJJ, Relation éducative, Émotion, Relation travailleur social-usager, Colère, Éducateur de justice, Stagiaire

Le travail éducatif auprès d’adolescents en conflit avec la loi peut être source de frustration et de colère. L’interprétation par les éducateurs du sens des comportements d’opposition est possiblement liée à leur réaction émotionnelle. Cette étude vise à explorer l’attitude des éducateurs de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) envers la colère. En présentant à des éducateurs stagiaires (N = 85) un scénario fictif qui relate une situation de transgression où un éducateur ressent de la colère, cette étude s’intéresse à l’évaluation de l’utilité et de la légitimité de la colère du professionnel ainsi qu’à la manière d’interpréter le comportement de l’adolescent (attributions causales contrôlables versus incontrôlables et internes versus externes).
Les résultats indiquent qu’une large majorité des éducateurs jugent que la colère est inutile et qu’une légère majorité d’entre eux jugent qu’elle est pourtant légitime. Par ailleurs, les éducateurs tendent plutôt à percevoir les causes du comportement de l’adolescent comme étant internes mais incontrôlables, ce qui fournit une explication indulgente à la transgression, qui semble pouvoir être liée à l’attitude envers la colère. À la lumière de ces résultats et dans le contexte du travail émotionnel à accomplir par les éducateurs, ces attributions causales indulgentes peuvent être interprétées comme des stratégies cognitives de régulation de la colère. Enfin, la légitimité accordée à la colère pourrait traduire une revendication d’autonomie émotionnelle par les éducateurs ou une attitude favorable à la colère malgré des connaissances sur son inutilité.

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Innovations et participation des personnes ressources concernées, une dynamique européenne  : retour sur un congrès de grande ampleur

Article de Chloé Altwegg Boussac, John Ward

Paru dans la revue Vie sociale, n° 25-26, 2019, pp. 27-42.

Mots clés : Travail social : Formation, Participation, Projet pédagogique, Travail social, Formation, Adulte, Usager, Éthique, Valeur sociale, Coopération internationale, Technologie de l'information et de la communication, Innovation, EASSW (Association européenne des écoles de travail social), UNAFORIS (Union nationale des acteurs de la formation et de la recherche en intervention sociale), PowerUs

Cet article propose un résumé sélectif des idées et pratiques partagées lors de la conférence « Les formations en travail social, faire bouger les lignes pour un avenir durable » organisée à Paris en juin 2017 par l’UNAFORIS et l’EASSW sous l’égide de l’UNESCO. Plusieurs grandes tendances ont émergé : le besoin impératif d’une réaffirmation des valeurs du travail social dans la formation ; les usages des nouvelles technologies pour favoriser une approche plus inclusive ; l’engagement de la formation dans les réponses à donner à la crise des réfugiés ; la coopération et la participation comme base de l’acte de formation et de la conception des programmes. Les auteurs montrent comment la participation des personnes ressources concernées constitue une clé de voûte des innovations présentées en réponse à toutes ces questions.

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La réforme des diplômes de travail social au prisme de la participation

Article de Geneviève Crespo

Paru dans la revue Vie sociale, n° 25-26, 2019, pp. 43-60.

Mots clés : Travail social : Formation, Réforme, Diplôme, Travail social, Citoyenneté, Participation, DEES, DEEJE, DEASS, DECESF, Théorisation, UNAFORIS (Union nationale des acteurs de la formation et de la recherche en intervention sociale), Décret 2017-877 du 6 mai 2017

Une nouvelle définition du travail social a été officialisée en 2017, et une réforme importante des formations sociales est mise en œuvre depuis septembre 2018. Beaucoup d’attentes accompagnaient cette réforme, une reconnaissance au grade de licence, une meilleure lisibilité, la reconnaissance d’un socle commun de compétences, la prise en compte de la citoyenneté et des capacités des personnes accompagnées, les évolutions des questions sociales. L’objet de cet article est d’analyser comment la question de la participation des personnes a réellement été prise en compte. D’autres débats et enjeux semblent avoir été premiers, dont l’objet a été le socle commun et la défense des identités de métier. Réforme, donc, en partie avortée, pour ceux qui portaient une espérance née de divers mouvements mais en particulier des EGTS et des travaux du HCTS. Cependant, les pratiques formatives évoluent grâce à l’engagement de certains EFTS et d’UNAFORIS, de la chaire de travail social du Cnam, de la FEHAP, en association avec les associations citoyennes, représentantes des personnes accompagnées.

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Associons nos savoirs : pour une démocratie des expériences

Article de Alice Casagrande

Paru dans la revue Vie sociale, n° 25-26, 2019, pp. 61-70.

Mots clés : Travail social : Formation, Vulnérabilité, Participation, Coopération, Innovation, Pédagogie, Formation, Usager

Plusieurs travaux ont montré le fort intérêt de faire participer les personnes accompagnées, les patients et les aidants à la formation des professionnels de la santé et de l’action sociale. Le groupe de réflexion « Associons nos savoirs », comprenant des représentants des usagers, des professionnels de la formation, de la santé, des institutionnels du monde de la santé et de l’accompagnement social ont co-rédigé le plaidoyer Associons nos savoirs qui promeut cette idée. La démarche est présentée ici depuis l’installation initiale du collectif jusqu’à la production du texte de consensus.

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La reconnaissance et la valorisation des savoirs d'expérience des personnes accompagnées

Article de Eve Gardien, Suzanne Rosenberg, Richard Wittorski, et al.

Paru dans la revue Vie sociale, n° 25-26, 2019, pp. 97-191.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Participation, Usager, Témoignage, Formation, Accompagnement, Transfert de compétences, Méthodologie, Partenariat, Mutualisation, Cancer, Travailleur social

- Les savoirs expérientiels : entre objectivité des faits, subjectivité de l’expérience et pertinence validée par les pairs. Ève Gardien
- Qu’apportent les savoirs d’expérience à la formation des professionnels ?Point de vue sur les co-formations par le « croisement des savoirs et des pratiques ». Suzanne Rosenberg
- Le métier de travailleur social, une activité d’abord co-construite et distribuée. Richard Wittorski
- Enjeux, modalités et conditions de la participation dans les formations en travail social : états des pratiques en France et en Europe. Philippe Lebailly
- Quand des malades transforment leur expérience du cancer en expertise disponible pour la collectivité L’exemple d’un parcours diplômant à l’université des patients. Catherine Tourette-Turgis, Lennize Pereira Paulo, Marie-Paule Vannier
- Faire participer les personnes concernées à la formation professionnelle des travailleurs sociaux ? La question s’impose. Pas la réponse ! Thierry Chartrin, Joe Dooley

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