PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 41, janvier-avril 2016, pp. 81-93.
Mots clés : Travail social : Formation, Travail-Emploi, Parcours professionnel, Projet, Expérience, Identité, Identité professionnelle, Formation professionnelle, Perte, Altérité, Savoir, Soi
Dans un contexte de transformation du marché du travail, les transitions professionnelles se diversifient. La contribution s’intéresse aux effets de ces transitions sur les dynamiques identitaires des acteurs. Sur la base des résultats de deux études conduites auprès de professionnels qui se réorientent dans un nouveau métier ou font la démarche d’un retour en formation, plusieurs éléments sont mis en lumière : l’expérience de la transition est analysée à la fois comme un moment de perte, une épreuve plurielle et un espace de développement potentiel dans lequel de puissants enjeux identitaires sont à l’œuvre.
Article de Anne Lise Ullmann, Muriel Raoult Monestel, Gérard Zribi, et al.
Paru dans la revue Vie sociale et traitements VST, n° 128, octobre-décembre 2015, pp. 11-66.
Mots clés : Travail-Emploi, Travail, Code, Personne handicapée, ESAT, Ergothérapie, Identité, Action éducative, Autonomie, Chômage, Atelier et chantier d'insertion, Insertion sociale, Réinsertion sociale, Réinsertion professionnelle, Prévention de la délinquance
Le travail, machine à aliéner pour certains, triste nécessité pour d’autres, pourrait-il avoir une fonction positive ? Travailler dans le cadre d’un chantier d’insertion, en intérim social, s’engager dans un job payé à la journée, être travailleur handicapé dans un esat, se former avec des éducateurs techniques… cela peut-il redonner dignité et estime de soi, constituer une rééducation ou un réaccrochage social ? Il faut aller voir, dans le concret des pratiques éducatives et thérapeutiques, les conditions de mise en place et de fonctionnement du travail proposé : autonomie d’action, responsabilité, coopérations, globalité des tâches, accompagnements, adaptations… Reste que le travail devient une denrée rare dans la grande cour de l’entreprise, et qu’il y en a de moins en moins pour les amochés de la vie. Sont-ils dès lors destinés à vivre toute leur vie d’emplois aidés ?
Paru dans la revue Vie sociale et traitements VST, n° 128, octobre-décembre 2015, pp. 81-86.
Mots clés : Travail-Emploi, Recherche-action, Milieu urbain, Économie sociale et solidaire, Expérimentation, Innovation sociale
C’est une réalité socio-économique, et aussi un collectif d’acteurs en recherche.
C’est la rencontre entre un parcours de vie et un parcours de l’objet qui suit tout le cycle de la récupération-vente entre la mise au rebut (récupération, tri, revalorisation) et sa réintroduction pour une seconde vie à travers des marchés qui se déroulent régulièrement dans l’espace public (marchés biffins). Par cette expérience collective d’une économie informelle se constitue un groupe diversifié de la population (communauté des récupérateurs-vendeurs) qui y trouve un complément de revenu et un espace de socialisation. Par extension, les Rues marchandes peuvent inclure d’autres activités ayant pour point commun une maîtrise d’usage de la rue comme lieux d’urbanité et d’attractivité.
C’est une association de fait proposant, à travers la présente charte, une plate-forme ressource, et des chantiers en Île-de-France, tout en ayant la perspective de croiser d’autres régions en France et ailleurs où cet espace socio-économique constitue un enjeu. Cet association de fait s’incarne dans un collectif de récupérateurs-vendeurs, militants, citoyens, chercheurs, créateurs, travailleurs sociaux, entrepreneurs et innovateurs de l’économie sociale, formateurs… Tous concernés pour poser autrement la question des Rues marchandes du côté de la solution, non du problème.
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 329, juillet-août 2015, 68-71 p..
Mots clés : Travail social : Établissements, Travail-Emploi, Psychologie du travail, Psychologie, Organisation du travail, Leader, Travail d'équipe, NEUROSCIENCES
"Nourrie de diverses sources théoriques, la connaissance en matière de psychologie du travail et des organisations a ralenti sa progression au fil des dernières décennies. Grâce aux nouvelles approches et aux outils qu'elles apportent, les neurosciences offrent des pistes de reflexion dans ce domaine."
Article de Anne Salmon, Christine Castejon, Danièle Linhart, et al.
Paru dans la revue Connexions, vol. 1, n° 103, 2015, pp. 21-129.
Mots clés : Travail-Emploi, Risque professionnel, Conditions de travail, Psychosociologie, Stress, Management, Souffrance psychique, Prévention sanitaire
Au-delà des postures et prises de position idéologiques ou politiques sur cette question, nous souhaitons traiter des différentes conceptions de cette notion de "risque psychosocial" aujourd'hui et surtout de la pertinence des dispositifs mis en place pour traiter, questionner et transformer les demandes à ce sujet.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 36, n° 2, pp. 201-223.
Mots clés : Travail-Emploi, Compétence professionnelle, Récit de vie, Conscience de soi, Thérapie, Identité professionnelle, Prévention, Usure professionnelle, Narration
Cet article montre comment le modèle centré solution (de Shazer et Kim Berg, 1978), associé aux outils de la thérapie narrative (White, 2007) propose la reconstruction d’un nouveau langage concernant l’histoire des compétences professionnelles. En modifiant la narration, les professionnels peuvent « épaissir » une nouvelle histoire, et ancrer solidement une identité professionnelle, renforcer leurs compétences et en développer de nouvelles. Ceci permet un travail de revalorisation ; entraîne un sentiment de coopération entre les participants ; permet de travailler en amont la prévention concernant le risque d’épuisement professionnel ; permet l’ancrage d’une nouvelle « carte » identitaire professionnelle. Ainsi, est rendue possible une remise en contact avec le « moi » éthique professionnel. Les participants peuvent alors retrouver un sens dans les actes professionnels réalisés, et la possibilité de se projeter dans un avenir où leurs actions sont en lien avec leurs valeurs personnelles et professionnelles. Cette nouvelle perspective permet d’ouvrir de nouveaux possibles concernant des solutions créatives coconstruites, face à des situations difficiles.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 40, 2015, pp. 73-84.
Mots clés : Travail-Emploi, Collectivité territoriale, Intergénérationnel, Tutorat, Vieillissement, Fonction publique, Socialisation, MARTINIQUE
La Martinique s’achemine sur la voie d’un changement institutionnel avec la mise en place de la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM), en décembre 2015, entraînant la disparition du Conseil Régional et du Conseil Général. Par ailleurs, la pyramide des âges de ces deux collectivités est vieillissante. Cette situation conduira la nouvelle collectivité à renouveler dans moins de dix ans 25 % de ses effectifs. Une métamorphose des pratiques de gestion des ressources humaines s’impose. Le Conseil Régional de Martinique anticipe en développant un management intergénérationnel à travers le tutorat. Le tutorat, outil de socialisation professionnelle, consiste à transformer les agents seniors en tuteurs « passeurs de compétences reconnues », les invitant ainsi à sortir de l’individualisme. Le tutorat convoque alors la dialectique sujet-acteur. Ce dispositif propice à l’émergence d’une organisation apprenante ouvre des perspectives intéressantes pour la Collectivité Territoriale de Martinique. Cette approche s’inscrit dans les théories de l’interdépendance. Aussi l’analyse de cette initiative régionale s’appuiera-t-elle sur la sociologie singulariste qui invite à traduire systématiquement les enjeux collectifs en épreuves.
Cette contribution se place dans le contexte spécifique de la formation professionnelle allemande déterminée par l’apprentissage en entreprise et par l’école professionnelle à temps partiel (système dual). Très proche du travail au quotidien, l’épreuve de fin d’apprentissage a pour vocation de former de bons praticiens, capables de s’intégrer dans une équipe et d’assumer leur rôle de citoyens. Encore faut-il s’interroger afin de savoir si le modèle corporatiste allemand est durablement en mesure de survivre dans une société de plus en plus individualiste.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 40, 2015, pp. 143-153.
Mots clés : Travail-Emploi, Travail social, Insertion par l'économique, Entreprise intermédiaire, Chômage, Jeune
Cet article retrace la genèse du champ de l’insertion par l’activité économique (IAE), dont l’objet est la mise au travail de chômeurs « en difficulté » afin de permettre leur accès ultérieur à un emploi de droit commun. Il entend montrer dans quelle mesure la naissance du secteur de l’IAE à la fin des années 1970 constitue une rupture vis-à-vis des pratiques dominantes dans le champ du travail social. La mobilisation du concept d’épreuve permettra de rendre compte des logiques de justification et de légitimation des initiateurs des premiers dispositifs de l’IAE pour répondre aux critiques qui leur sont adressées et tenter d’institutionnaliser l’IAE parmi les politiques d’action sociale françaises.